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Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue d'Histoire littéraire de la France. http://www.jstor.org Review Author(s): Alison Fairlie and Alison Fairlie Review by: Alison Fairlie and Alison Fairlie Source: Revue d'Histoire littéraire de la France, 72e Année, No. 1 (Jan. - Feb., 1972), pp. 143-148 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40524256 Accessed: 05-11-2015 22:44 UTC Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at http://www.jstor.org/page/ info/about/policies/terms.jsp JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org. This content downloaded from 132.248.9.8 on Thu, 05 Nov 2015 22:44:50 UTC All use subject to JSTOR Terms and Conditions COMPTES RENDUS 143 dernières pages, M. Brombert ne peut s'empêcher d'évoquer, face à cette liberté, les déterminismes de l'Histoire. L'acquiescement du beyliste est ur* refus masqué qui préserve les colloques de l'intimité. Et par là Stendhal est bien un écrivain de notre temps. Jusqu'à quel point ? La question vaut la peine d'être posée. Je ne suis- pas tellement sûr qu'on puisse jeter un pont entre Stendhal et les existen- tialistes, ou André Malraux. Gertes, les héros de Stendhal ne sont pas - comme très souvent, ceux de Balzac - prédéterminés. Ils ont le privilège du devenir. Cela n'implique pourtant pas, me semble-t-il, que chez eux, le faire l'emporte sur l'être. Ce qu'ils recherchent, c'est moins faire que se foire. Le beylisme est une quête de la réalité de soi, ou, comme préférerait dire neut-être Victor Brombert, de la liberté de soi. H.-F. Imbert. Emmanuel J. Mickel, Jr., The Artificial Paradises in French Lite- rature. I. The Influence of Opium and Hashish on the Literature of French Romanticism and « Les Fleurs du Mal ». Chapel Hill, The University of North Carolina Press, 1969. Un vol. in-8° de 212 p. Dans ce livre au titre ambitieux, M. Mickel rassemble autour d'un thème important un choix de matériaux jusqu'ici dispersés dans des travaux de spécialistes, et formule, surtout sur Baudelaire, des observations personnelles. Le sujet mériterait des recherches plus poussées. Trois chapitres brossent une toile de fond : « Aspects médicaux » ; « Considérations historiques » ; «Opium et hachisch dans la société littéraire du dix-neuvième siècle». Au quatrième chapitre, «Opium et hachisch dans la littérature du romantisme français », quarante pages en tout traitent, dans l'ordre suivant, de Balzac, Flaubert, Puycoussin [sic, passim], Dumas, Gautier, Nerval et Sue*. Le chapitre sur Baudelaire, beaucoup plus étendu et mieux informé, discerne surtout des analogies obsédantes entre trois grands thèmes du poète : la Femme, les Paradis artificiels, l'Art. Au lecteur averti de distinguer ces commentaires qui font voir, souvent de façon convaincante, les riches et suggestives allusions offertes par le thème des stimulants, d'avec certaine» interprétations bizarres ou hasardées qui transformeraient des poèmes d'amour en procès-verbaux d'une nuit d'opium. Malgré des renseignements et des observations utiles, les résumés, les analyses et les jugements de M. Mickel 2, se fondant sur une documentation trop peu systématique 3, aboutissent surtout à un aperçu qui servira à indiquer certaines lacunes dans nos connaissances plutôt qu'à les combler de façon suffisante. Alison Fairlie. 1. La paraphrase prime l'analyse dans le très court espace alloué à chaque auteur. Les rapports entre le thème des stimulants et les préoccupations principales des auteurs en question ne sont guère analysés, pas plus que les différences esthétiques qui marquent l'utilisation de ce thème chez des auteurs de valeur très inégale. Quels sont, surtout, les principes qui ont présidé à ce choix d'auteurs ? (Cf. la liste donnée, p. 58, n. 1). Signalons que le livre d'Alethea Hayter, Opium and the Romantic Imagination, London, Faber and Faber, 1968, bien que quelquefois insuffisamment renseigné du côté français, traite de façon appofondie certains problèmes essentiels. 2. Sa connaissance de la langue française s'avère de temps en temps insuffisante : voir p. 159 les suppositions sur a Sed non satiata », ou p. 187 où « Vainement ma raison voulait prendre la barre » est interprété comme o The poet tries in vain to bar the door ». 3. Pour n'en prendre que quelques exemples : sur Nerval, la bibliographie ne fait mention que du second volume de l'édition de la Bibliothèque de la Pléiade et de deux études sur cet auteur. Aucune mention de l'important ouvrage de Brierre de Boismont (1845). Sur Balzac, il aurait fallu discuter, entre bien d'autres détails, une importante lettre à Moreau de Tours ; si le cinquième volume de l'édition de la Correspondance par This content downloaded from 132.248.9.8 on Thu, 05 Nov 2015 22:44:50 UTC All use subject to JSTOR Terms and Conditions 144 REVUE D'HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LA FRANCE F. W. Leakey, Baudelaire and Nature. Manchester University Press, 1969. Un vol. in-8° de xvn-382 p. Ce livre important aura, reçu, dès sa publication, l'accueil enthousiaste des baudelairiens. Depuis de longues années, les articles de F. W. Leakey, soit qu'ils apportent de précieuses découvertes 1, soit qu'ils promettent de nouvelles synthèses 2, nous laissaient sur notre faim. Avec la présente étude, un érudit qui a longuement mûri sa pensée et dont la maîtrise a été saluée récemment par M. Cl. Pichois 3, inaugure une série où paraîtront les fruits de sos recherches détaillées. Ce volume comptera désormais parmi les outils essentiels dont se serviront les baudelairiens de l'avenir. Son apport est triple : il examine de nouveau et de près les problèmes de chronologie, la situation de Baudelaire à l'égard non seulement de ses contemporains français mais aussi de certains courants européens, et la valeur artistique de textes essentiels. Une courte préface cerne admirablement les difficultés que comporte le sujet et indique les méthodes que l'auteur se propose de suivre 4. D'emblée se dresse le problème épineux de la chronologie, non pas de la publication, mais de la composition. Comment, en principe, ne pas abonder dans le sens de M. Leakey quand il se sépare de ces critiques qui choisiraient et érigeraient en système certaines attitudes du, poète a coupées d'avec la réalité chan- geante de l'expérience créatrice » ** ou quand il cite Baudelaire lui-même sur a le plaisir qu'on a à lire dans les œuvres d'un artiste les diverses transforma- tions de son art et les préoccupations successives de son esprit » ? Si, pour certains lecteurs, il semblerait peut-être discutable de dire que « dans les rares cas où nous possédons une série de versions successives d'un poème de Baudelaire, le contenu principal et les images essentielles tendent à rester invariables » 6, M. Leakey est cependant pleinement conscient des difficultés qui résultent des lacunes dans l'état présent de nos connaissances. Cest dans les grandes lignes d'époques successives qu'il suivra l'évolution des attitudes de Baudelaire, s'attachant à retracer ce qu'elles comportent de contradictions, de redites, d'ambivalence et de constantes. En ce qui concerne les détails, il exposera, soit dans le texte, soit dans son Index Chronologique, les faits qui permettront au lecteur de juger pour lui-même les arguments avancés. Le livre comporte deux parties, consacrées à deux époques : 1832-1851 et 1852-1865. Pour chacune de ces deux époques, quatre chapitres traitent d'attitudes qui caractériseraient des étapes successives et distinctes, tout R. Pierrot, avec ses excellentes notes sur cette lettre, a paru trop tard pour que M. Mickel en tienne compte, la lettre avait été citée dans un des ouvrages figurant dans la biblio- graphie de M. Mickel. Cette bibliographie ne fait pas mention de l'article de Cl. Pichois et R. Kopp : « Baudelaire et l'opium : une enquête à reprendre », Europe, XLV, n° 456-457, avril-mai 1967, pp. 61-79. 1. Voir surtout « Baudelaire and Mortimer », French Studies, VII, 2 (1953), p. 101-115 (et d'autres articles de F. W. Leakey, signalés dans la Bibliographie du présent ouvrage). 2. Voir surtout « Pour une étude chronologique des Fleurs du Mal : « Harmonie du Soir», R.H.L.F., LXVH, 2, avril-juin 1967, p. 343-356; «Les Esthétiques de Baudelaire : le " système " des années 1844-1847 p, Revue des Sciences humaines, XXIII, fase. 127, juillet-septembre 1967, p. 481-496 ; etc. 3. Robert Kopp et Claude Pichois : Les Années Baudelaire, Neuchâtel, A la Bacon- nière, 1969, p. 34, 144. 4. Reconnaissant dès le début l'ambiguïté du terme Nature, M. Leakey cherche (p. x*) à prendre comme centre l'attitude de Baudelaire envers les phénomènes du monde extérieur, tout en tenant compte de certains textes où le mot aura le sens de « nature humaine ». Le sens « système de l'univers » aurait aussi son importance. 5. « Divorced from the mobile reality of the actual creative experience » (p. xn). 6. « In the few cases where we do possess a number of successive versions of a poem of Baudelaire's, the main content and imagery tend to remain unchanged » uploads/Litterature/ surparadis-artificiels 1 .pdf
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- Publié le Nov 26, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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