LA GRAMMAIRE APPLIQUÉE ou SÉRIE SYNOPTIQUE DE THÈMES ORECS & LATINS / LA I i GR
LA GRAMMAIRE APPLIQUÉE ou SÉRIE SYNOPTIQUE DE THÈMES ORECS & LATINS / LA I i GRAMMAIRE APPLIQUÉE ou SÉRIE SYNOPTIQUE DE THÈMES GRECS & LATINS suii UN ciiai'ithb de MONTESOL'IKU Avec une INTRODUCTIOS tliéoripe et un APPEIICE CONTENANT DKS CONSEILS POUR LES VERSIONS GRECQUE & LATINE à Tusage des Classes supérieures de Lettres et spécialement des Candidats aux examens de Licence et d'Agrégation PAR L.-E. GHEVALDIN Professeur agrège de grammaire au Lycée de Poitiers, Chargé de conférences de grammaire à la Faculté des Lettres de Poitiers PA R I S LIBRAIRIE C. KLINCKSIECK 11, Rue de Lille, 11 1897 PRÉFACE iï Ceci n'est pas un livre d'érudition : c'est un simple guide pratique, sans autre prétention que de rendre quelque ser- vice aux Élèves d'élite et aux Étudiants. Pour la matière principale de l'ouvrage, qui est la double traduction d'un chapitre de Montesquieu, l'auteur a mis largement à profit les notes qu'il avait prises, étant Bour- sier d'agrégation, aux conférences de Sorbonne en 1883 et 1884 : il s'empresse de payer cette dette de reconnaissance aux lucides préceptes de M. Alfred Croiset, qui dirigeait alors les exercices de Thème grec, et au sévère enseigne- ment de M. Eugène Benoist, dont un mal impitoyable allait bientôt interrompre les leçons de Thème latin. Cet emprunt fait la force du présent opuscule; mais il ne lui enlève ni toute chance d'erreur ni le mérite d'une certaine originalité. Les fautes, s'il s'en trouve, devront naturellement retomber sur l'auteur et non sur ses maîtres; mais il est peu probable qu'on en découvre beaucoup, de graves sur- tout, dans un sujet reçu de telles mains et passé conscien- cieusement à l'étamine de plusieurs corrections de devoirs d'étudiants ou d'élèves pendant une période de douze années d'enseignement. Pour le côté original de la publication, il saute aux yeux : cette Série synoptique est un ouvrage sans précédents. On a bien publié séparément des corrigés de thèmes grecs ou latins : jamais on n'a pris un chapitre d'écrivain français pour en faire la base d'une comparaison suivie entre les trois langues classiques. C'est que l'entreprise était si ardue (l'exécution me l'a fait bien voir!), qu'elle aura paru 422796 — Il — téméraire. Et pourtant elle présentait, semble-t-il, quelque intérêt pour les études... Qu'on veuille donc bien excuser ma bonne volonté et ne pas ména*^er Pindulgence à un essai hardi sans doute, mais bien intentionné. Dans une Série synoptique de ce genre, il s'agit, non pas de maintenir partout le grec en correspondance exacte avec le latin, ce qui serait impossible, mais d'expliquer ou tout au moins de signaler perpétuellement les divergences entre les deux langues, entre les trois même, à l'occasion; Il y a là matière à de nombreuses notes : on verra qu'elles ne manquent pas, et l'on reconnaîtra que les difficultés ne sont pas éludées, mais franchement abordées et générale- ment résolues. Les renvois aux sources, sans être multi- pliés, sont assez fréquents pour éclairer les passages les plus obscurs. Quant aux autres références, elles ont été scrupuleusement vérifu'es et choisies à dessein, en dehors des auteurs grecs et latins, parmi les ouvrages français ou francises, <lont le maniement est encore ce qu'il y a de plus commode, même pour les Ktudiants capables de lire cou- ramment les publications étrangères. Avant la Série synoptique, qui permet une petite étude comparative des trois langues classiques, une Introduction théorique rappelle au lecteur les principales règles de transcription du français en grec et en latin, et lui fournit des indications pour le choix de ses instruments de travail. Un Appendice, divisé en quatre paragraphes, complète la Série synoptique par la Correction d'un Tlième grec et d'un Thème latin isolés, et surtout par des Conseils donnés sépa- rément pour la Version latine et pour la Version grecque, avec deux exemples à l'appui pour chaque exercice. Enfin un quintuple Index des Mots grecs, latins et /"rtin- çais, des Questions grammaticales et des Hc/'érences, a pour objet de rendre cet 0i)uscule plus maniable. ^ Il nous reste à souhaiter qu'on le trouve utile. . L.-E. Ghevaldin. Poitiers, 17 avril 18U7. ) \ <, \ \ 1 i f C c INTRODUCTION § I _ Du Thème en général. La nécessité de s'exercer à écrire correctement dans une langue étrangère que l'on veut apprendre, n'est certes plus à démontrer : tout le monde recon- naît aujourd'hui que le chemin du Thème, pour être plus pénible, est en revanche beaucoup plus court et surtout bien plus sûr que la route de la Version. Cependant, au concours de l'Agrégation de gram- maire, comme à l'examen de la Licence es lettres, les épreuves de Thème grec et de Thème latin sont des plus redoutées. Pourquoi? C'est d'abord que l'exercice du Thème grec est abandonné depuis la fin de la classe de Seconde, que le Thème latin disparaît après la Rhé- torique, et que, dès la Troisième presque, ces deux exercices sont considérés comme accessoires, attendu qu^on n'a môme plus à voir dans le Thème 1 — 2 — latin une préparation à la Dissertation latine, depuis longtemps rayée des Programmes officiels. Une autre cause tient à la difficulté qu'un Français éprouve naturellement à faire passer les idées de sa langue maternelle, qui est analytique, dans un idiome, grec ou latin, dont le caractère dominant est la synthèse. Les deux langues anciennes ont aussi plus de simplicité, sans avoir moins de richesse. Enfin les Étudiants ont le désavantage de ne les en- tendre jamais parler autour d'eux et le tort d'en négliger souvent la lecture. Le moyen d'enrayer la première cause du mal n'est pas des plus faciles : dans l'impossibilité où l'on se trouve de songer à un remaniement des Programmes, il faut signaler un autre remède. Le jeune homme, déjà éclairé sur sa vocation pro- fessorale ou simplement soucieux de connaître à fond ses trois langues classiques, pourrait, par exemple, s'imposer quelques Thèmes supplémen- taires dès la classe de Seconde. Ce travail n'aurait pas seulement l'avantage de lui entretenir la main, il le porterait aussi tout naturellement à être pins attentif au texte de ses Versions grecques et latines, autre moyen de se fortifier, et non le moins efficace. Loin de négliger ses préparations d'explication orale, il chercherait plutôt à les étendre, et se ferait un scrupule de quitter un auteur, grec ou latin, sans „ ,! — 3 — ravoir parcouru presque entier, dans l'original, dût-il, pour gagner du temps, s'aider parfois d'une bonne traduction. Un travail profitable consis- terait encore pour lui à relever patiemment tous les exemples de ses deux Grammaires et à en faire une double version, l'une absolument littérale, l'autre en vrai français, où il s'efforcerait de répondre par autant de gallicismes aux idiotismes du grec et du latin. L'étude attentive des corrigés pris en classe est aussi très fructueuse. Enfin il y a, mis à la portée de tout le monde, les exercices gradués des divers Cours imprimés. Ce qui est absolument indispen- sable, c'est de ne pas séparer la pratique de la théorie, c'est de s'exercer constamment à l'appli- cation des règles, c'est aussi d'avoir de bons guides : nous allons en signaler quelques-uns. 1 § IL — Du Thème grec. Après les conseils généraux qui précèdent, il y aurait peut-être lieu de présenter quelques obser- vations spéciales à chacune des deux sortes de Thèmes dont il est ici question. Mais d'autres l'ont fait déjà et sont entrés en des détails incompatibles avec l'objet restreint de ce travail. Faute de pou- '1 — 4 — voir détourner le Oeuve, mieux vaut renvoyer à la source. Est à ciler tout d'abord la Méthode pratique de Thème grec de M. Louis Ahnould, maître de confé- rences à la Faculté des lettres de Poitiers (Édit. Klincksieck) : dans ce bon petit ouvrage, qui se termine par des Corrigés de Thèmes grecs, mal- heureusement déparés par plusieurs fautes d'im- pression, les Étudiants trouveront vingt pages d'observations très judicieuses et de conseils très méthodiques. Viennent ensuite les Exemples de Syntaxe grecque de MM. l'abbé N. Hamant et Jos. Rtcu, professeurs au Petit Séminaire de Melz, avec une Introduction de M. Am. IIauvettk, professeur àla Fa- culté des lettres de Paris (Édit. Klincksieck) : ce livre consciencieux, composé c pour t^ervir à la Traduc- tion du français en grec i>, renferme un utile « Ré- sumé des Règles i)rincipales de la Syntaxe altique ». Un manuel peu embarrassant et coumiode entre tous, c'est encore l'opuscule intitulé Règles fonda- mentales delà Syntaxe grecque d'apvès, l'ouvrage do Moritz Seyffekt et Albert von Bambkhg, nouvelle édition (C. Klincksieck) entièrement remaniée |)ar Ch. CucuEL, professeur à la l^aculté dtîs lettres de Bordeaux, sous la direction du regretté 0. Hikman.n, maître de conférences à l'École normale supérieure — 5 — et à l'École pratique des Hautes-Études : nous y renverrons plus d'une fois. Il existe un livre plus volumineux, très capable de compléter le précédent : c'est la Syntaxe de la L«?2^z(6?^r^(;^2(^, principalement du dialecte attique, composée par J. N. Madvig, professeur à TUniversité de Copenhague, et traduite par uploads/Litterature/ themes-grecs-et-latins-montesquieu.pdf
Documents similaires










-
34
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jul 02, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 13.3607MB