Remerciez-le!

Remerciez @Admin pour avoir partagé cet document gratuitement, de la manière la plus simple, en partageant sur les réseaux sociaux.

HAL Id: tel-00473296 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00473296 Submitted on

HAL Id: tel-00473296 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00473296 Submitted on 15 Apr 2010 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Transversalité et Systèmes Budgétaires- Un essai d’observation et d’analyse Fabienne Villesèque-Dubus To cite this version: Fabienne Villesèque-Dubus. Transversalité et Systèmes Budgétaires- Un essai d’observation et d’analyse. Sciences de l’Homme et Société. Université Montpellier II - Sciences et Techniques du Languedoc, 2003. Français. tel-00473296 1 UNIVERSITE MONTPELLIER II SCIENCES ET TECHNIQUES DU LANGUEDOC THESE pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITE MONTPELLIER II Discipline : Sciences de Gestion Formation Doctorale : Sciences de Gestion Ecole Doctorale : Economie et Gestion Présentée et soutenue publiquement par Fabienne VILLESEQUE Le 13 Octobre 2003 TRANSVERSALITE ET SYSTEMES BUDGETAIRES Un essai d’observation et d’analyse JURY Monsieur Michel GERVAIS Rapporteur Professeur à l’Université de Rennes 1 Monsieur Jean-Louis MALO Rapporteur Professeur à l’Université de Poitiers Monsieur Gérald NARO Examinateur Professeur à l’Université de Montpellier I Monsieur Robert REIX Président de jury Professeur Émérite à l’Université de Montpellier II Monsieur Yves DUPUY Directeur de Thèse Professeur à l’Université de Montpellier II 2 3 SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE 4 1ERE PARTIE : UNE BASE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE D’APPROCHE DES LIENS ENTRE TRANSVERSALITE ET SYSTEMES BUDGETAIRES 16 CHAPITRE 1 : UNE APPROCHE DES LIENS THEORIQUES ENTRE TRANSVERSALITE ET SYSTEMES BUDGETAIRES 18 1- LES BASES D’ANALYSE DU LIEN ENTRE TRANSVERSALITE ET SYSTEMES BUDGETAIRES . 23 2- L’HYPOTHESE D’ADAPTABILITE DES SYSTEMES BUDGETAIRES A LA TRANSVERSALITE DU CONTRÔLE .................................................................................................................................................... 63 CHAPITRE 2 : LE CHOIX D’UNE METHODOLOGIE D’APPROCHE DES LIENS ENTRE TRANSVERSALITE ET SYSTEMES BUDGETAIRES 94 1- UNE DEMARCHE EXPLORATOIRE DES LIENS ENTRE TRANSVERSALITE ET SYSTEMES BUDGETAIRES............................................................................................................................................ 102 2- LES FONDEMENTS ET L’INTERET D’UNE ENQUETE ETENDUE PAR QUESTIONNAIRE.......... 134 2EME PARTIE : L’INTERPRETATION DES RESULTATS : REALITES ET LIMITES DES LIENS ENTRE TRANSVERSALITE ET SYSTEMES BUDGETAIRES 163 CHAPITRE 3 : LA RECONNAISSANCE DU PROBLEME DE LA TRANSVERSALITE DANS LES SYSTEMES BUDGETAIRES PAR L’ETUDE EXPLORATOIRE 164 1- UNE RECONNAISSANCE INITIALE DU LIEN ENTRE TRANSVERSALITÉ ET CONTRÔLE DE GESTION....................................................................................................................................................... 166 2. UN CAS DE RECONNAISSANCE DES LIENS ENTRE TRANSVERSALITE ET SYSTEMES BUDGETAIRES............................................................................................................................................ 184 CHAPITRE 4 : LES ENSEIGNEMENTS DE L’ENQUETE PAR QUESTIONNAIRE SUR LES LIENS ENTRE TRANSVERSALITE ET SYSTEMES BUDGETAIRES 225 1- LA DIVERSITE ET LA COMPLEMENTARITE DES DECOUPAGES ORGANISATIONNELS ET BUDGETAIRES............................................................................................................................................ 228 2- DUALITES ET COMPLEMENTARITES PERCUES DANS LA PREPARATION ET L’UTILISATION DES DEUX TYPES DE BUDGETS .............................................................................................................. 250 CONCLUSION GENERALE 284 INTRODUCTION GENERALE 4 INTRODUCTION GENERALE L’objet général de la thèse est de s’interroger sur les liens existants entre la transversalité et les systèmes budgétaires. En effet, plusieurs constats, associés à la fois aux problématiques de conception et d’utilisation des systèmes budgétaires, et aux phénomènes de transversalité dans les organisations, peuvent être à l’origine de ce questionnement. A titre d’exemple, en 1994, l’enquête DFCG- KPMG intitulée « Faut-il tuer le budget ? » remettait en cause l’existence même du système budgétaire.1 Or, dans cette enquête, 99% des responsables de contrôle de gestion interrogés déclaraient utiliser un budget. Plus récemment, l’enquête réalisée par H. Jordan en 1998 révèle que 100% des entreprises interrogées utilisent le budget. Enfin, soulignons que l’enquête « Faut-il tuer le budget ? » a conduit à la conclusion suivante : « La logique budgétaire est ancrée dans notre culture de management. L’enjeu est plus de la transformer que de la supprimer2 ». Ces débats, qui suggèrent une hypothétique crise du système budgétaire, soulèvent des questionnements sur la nature des changements à adopter, dans la manière de concevoir ou d’utiliser les systèmes budgétaires. Parallèlement à cette « crise budgétaire », on observe une « crise identitaire » de l’organisation classique ou conventionnelle (stable et délimitée) et des représentations qu’en produisent la littérature et la pratique. En effet, ces représentations évoquent toujours plus fortement des rationalités fondées sur la transversalité. Se pose alors le paradoxe problématique de la pérennisation des systèmes budgétaires. Cette dernière peut être interprétée à la fois comme le fruit de stratégies d’acteurs, tels que le contrôleur de gestion, et comme l’expression d’une rationalité adaptative, à des logiques plus transversales notamment. De fait, l’existence et l’utilisation des budgets dans l’organisation peuvent être comprises comme le signe de la contrôlabilité de l’organisation, donc de son existence et de sa pérennité (Y. Dupuy, 1999a). Autrement dit, grâce aux représentations et au contrôle qu’il suscite, le budget aiderait l’entreprise à préserver et vérifier son identité dans le temps et dans l’espace. Par là s’expliquerait la puissance des systèmes budgétaires qui, par le quadrillage spatial et temporel qu’ils induisent, tiennent à la fois le discours de la pérennité de l’organisation et de ses composantes, et celui de la reconnaissance de la transversalité. Or, cette transversalité 1 D’autres travaux se sont penchés sur l’idée d’abandonner le budget : « Peut-on gérer sans budget ? » était le titre d’une communication au congrès de l’Association Française de Comptabilité en 2002 (N. Berland, 2002b). INTRODUCTION GENERALE 5 évoque le partage des territoires. Elle renvoie aussi de façon parfois paradoxale à une possible perte d’identité des composantes et des performances de l’organisation. Au fond, il s’agit de concilier, ou de réconcilier, l’existence de zones de responsabilités stables et bien délimitées avec la reconnaissance, la représentation et l’analyse de la transversalité des processus qui composent et dynamisent l’organisation. La référence déjà ancienne au concept de processus pose problème en raison du caractère à la fois varié, instable, voire insaisissable de ce concept. Selon P. Lorino (1995) un processus peut être compris comme « un ensemble d’activités reliées entre elles par des flux d’information (ou de matière porteuse d’information : le flux des produits dans l’usine est un flux de matière, mais cette matière est porteuse d’information) significatifs, et qui se combinent pour fournir un produit matériel ou immatériel important et bien défini » (p.55). Au regard de cette définition, le processus apparaît comme une chaîne d’éléments en mouvement, coordonnés dans un but précis et donc finalisés. Mais il est également assimilé à un enchaînement d’activités décrit en un mode opératoire, c’est-à-dire définissant des modes d’action. La généralité de cette définition laisse cependant ouvert le débat des frontières du processus, voire de l’identification forcément subjective des processus jugés « importants » et « bien définis » par le ou les « lecteurs » des processus. Le même type de remarque peut être inspiré par la norme ISO 9000, qui décrit le processus comme « un ensemble d’activités corrélées ou interactives qui transforme des éléments d’entrée en éléments de sortie » (Afnor, 2002, p.40). Cette définition souligne le caractère dynamique du processus, dont les frontières paraissent ainsi se confondre avec celles de la transformation productive, voire avec celles de l’organisation. M. Hammer et M. Champy (1993) décrivent le processus comme « une suite d’activités qui, à partir d’une ou plusieurs entrées (input), produit un résultat (output) représentant une valeur pour le client »3. L’idée d’une transformation finalisée et bornée reste présente, mais elle est associée à celle de l’objectif de création de valeur pour le client et donc pour l’entreprise et, in fine pour l’actionnaire. De façon plus globale, J.C. Tarondeau (1998) décrit le processus comme « le lieu où l’entreprise combine ses intentions en actions et combine ses ressources en compétences en vue d’obtenir un avantage concurrentiel » (p.39). P.Mevellec (1995), définit le processus comme « un enchaînement d’activités déclenchées par une même cause et délivrant un produit, un service ou une information ayant de la valeur pour un client interne ou externe » (p. 67). 2 Telle est la conclusion de la présentation des résultats de l’enquête DFCG- KPMG lors des « Challenges de l’entreprise dans l’Europe de l’an 2000 », à l’occasion des trente ans de la DFCG - Palais des Congrès de Paris, 29 septembre 1994. INTRODUCTION GENERALE 6 D’autres définitions pourraient être invoquées. Elles associeraient le concept de processus aux thèmes de la transformation stable, répétitive, orientée vers un but commun et défini en termes de création de valeur, organisée vers et par une collection d’actions. L’ensemble de ces thèmes suggère l’idée de transversalité par rapport aux structures et aux fonctions traditionnelles. Dans la littérature en sciences de gestion, la transversalité est ainsi associée aux phénomènes de décloisonnement, de coopération et de partage, d’interactions et d’interdépendance des acteurs, des services et des fonctions. De la maîtrise, ou de la rationalisation de ces phénomènes dépendra dès lors le succès ou l’échec de l’organisation. La problématique du contrôle devient alors de combiner l’analyse et le partage des responsabilités avec la compréhension et l’évaluation des interactions et des processus qui en résultent. Les évolutions récentes de la compréhension des configurations organisationnelles éclairent ce débat. Elles privilégient une approche de type socio-économique avec par exemple le paradigme de la uploads/Litterature/ these-fvd.pdf