1 REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT S

1 REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Université MUSTAPHA BEN BOULAID - BATNA 2 Faculté des Lettres et des Langues Etrangères Ecole Doctorale Algéro-Française Le manuel scolaire algérien de FLE au secondaire : D’une conception consciente à une utilisation responsable Pour l’obtention du diplôme de Doctorat ès Sciences Option : Didactique Présentée et soutenue publiquement par Mustapha BOUREKHIS Directeurs de thèse : Samir ABDELHAMID Bruno MAURER Professeur- université de Batna 2 Professeur-université de Montpellier Le jury M. Gaouaou MANAA Professeur, Centre universitaire de Barika président M. Samir ABDELHAMID Professeur, Université de Batna 2 Rapporteur M. Bruno MAURER Professeur, Université de Montpellier Co-rapporteur M. Abdelouaheb DAKHIA Professeur, Université de Biskra Examinateur M. Lakhdar KHARCHI Maitre de conférence, Université de Msila Examinateur Année universitaire : 2015/2016 2 REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Université MUSTAPHA BEN BOULAID - BATNA 2 Faculté des Lettres et des Langues Etrangères Ecole Doctorale Algéro-Française Le manuel scolaire algérien de FLE au secondaire : D’une conception consciente à une utilisation responsable Pour l’obtention du diplôme de Doctorat ès Sciences Option : Didactique Présentée et soutenue publiquement par Mustapha BOUREKHIS Directeurs de thèse : Samir ABDELHAMID Bruno MAURER Professeur- université de Batna 2 Professeur-université de Montpellier Le jury M. Gaouaou MANAA Professeur, Centre universitaire de Barika président M. Samir ABDELHAMID Professeur, Université de Batna 2 Rapporteur M. Bruno MAURER Professeur, Université de Montpellier Co-rapporteur M. Abdelouaheb DAKHIA Professeur, Université de Biskra Examinateur M. Lakhdar KHARCHI Maitre de conférence, Université de Msila Examinateur 3 Dédicace A mon très cher ami, le défunt Fayçal SEMCHEDDINE 4 Remerciements Je tiens à remercier vivement, dans un premier temps, mon directeur de thèse, monsieur Samir ABDELHAMID pour son assistance et son orientation qui m’ont aidé dans l’élaboration de ce modeste travail. Mes remerciements les plus sincères pour mon codirecteur de recherche, monsieur Bruno MAURER pour sa disponibilité et ses précieux conseils. Que les membres du jury soient pleinement remerciés pour avoir accepté de lire et d’évaluer ce travail de recherche. Toute ma gratitude à mes parents et à ma femme. Je leur suis redevable pour leur soutien immuable. Mes sincères remerciements s’adressent également à Lahlou AZZERADJ et Saïd BOUMENDJEL qui m’ont grandement facilité le travail de terrain. Un grand merci à mon beau-frère Yacine MERZOUK.. J’exprime, enfin, toute ma gratitude à l’ensemble des personnes qui m’ont conseillé et encouragé, ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce travail. 5 INTRODUCTION 6 A l’ère du progrès technologique et de l’émancipation économique et sociale qui ont caractérisé le monde, l’éducation a su décrocher une place de choix, notamment à travers le recours à de nouveaux modes d’enseignement et à de nouveaux outils pédagogiques. D’ailleurs, l’inscription dans une nouvelle logique appelée enseignement-apprentissage en est une preuve tangible. Non exclut, le système éducatif algérien n’a pas échappé aux moult tergiversations qu’a connu le pays dans les domaines économique et social durant la dernière décennie. Comme toutes les pratiques innovantes et rénovantes de par le monde, le système éducatif algérien a été assujettit à plusieurs changements et réformes. Le commencement était avec l’école bilingue -jusqu’à la fin des années quatre vingt- dix- qui a fait ses preuves. En effet, elle est arrivée à faire immerger une panoplie d’élites dotées de compétences remarquables. Juste après cette période, le relais sera pris par l’école fondamentale qui, elle, en revanche, n’a pas su préserver cet héritage est s’est voulue par là même disparate. Au temps actuel, l’école est dans une phase de transition où le système éducatif en entier est remis en cause. Ceci explique d’ailleurs, le grand chantier inauguré par le gouvernement en vue de la réhabilitation de cette institution. A cet effet, la commission nationale de la réforme du système éducatif vient entreprendre cette mission décrétée par le président de la république en 2003 mais se limitant au seul stade de l’observation. Ce n’est qu’en l’an 2008 que son action prend effet, en tirant ses principes de la loi d’orientation sur l’éducation nationale de 2008 où nous citons l’article premier du chapitre premier qui stipule que « la présente loi a pour objet de fixer les dispositions fondamentales régissant le système éducatif national »1. 1 Journal officiel de la RADP du dimanche 27/01/2008, N° 04, 47ème année. 7 Dans ce même ordre chronologique, nous mettrons en exergue le programme initié par le président de la république et qui prône comme objectif de fond, la refonte du système éducatif, devenu par le fil du temps caduque. Au premier chef, la restructuration de tout ce système jusque là défaillant, devrait réunir tous les paramètres de la réussite et les mettre en synergie entre eux afin qu’ils puissent répondre à la nouvelle donne de globalisation-mondialisation, dans le seul souci de relever les défis majeures vers l’investissement dans le capital humain scolaire. Pour la même cause, la ministre de l’éducation nationale s’est engagée à ériger les grandes lignes d’une école performante qui soit dotée d’un curriculum cohérent qui s’inscrit dans les nouvelles orientations scientifiques, technologiques, culturelles et enfin éthiques. Suite aux nouvelles orientations sur l’éducation nationale, parues dans le journal officiel de la république algérienne2, la ministre de l’éducation a chapoté le processus de la réforme et a invité la commission nationale des programmes à réécrire les programmes. En allant de l’avant, cette commission a élaboré 3 de nouveaux programmes dits « programmes de deuxième génération » et ce, respectivement pour les niveaux de première et deuxième année primaire et de la première année moyenne avec l’ambition de les mettre sur rails à partir de la rentrée scolaire de 2016/2017. Au chevet de cette opération, veillaient des inspecteurs de l’enseignement primaire, quelques uns de l’enseignement moyen et d’autres d’éducation et de formation relevant du secondaire. 2 Journal officiel de la RADP, numéro 4 du 27 janvier 2008, ordonnance numéro 76-35 portant organisation de l’éducation et de la formation, lois n 05-07 fixant les règles générales régissant l’enseignement. 3 Propos rapportés par un inspecteur général d’éducation et de formation de la circonscription de Béjaia. 8 Nous dirons dans ce sens que, la réécriture des programmes ne peut en elle seule être une fin en soi car elle est tributaire d’autres critères qui la complètent, d’autres paramètres qui l’appuient. En suivant ce raisonnement, il serait évident de se prononcer sur le fait que la définition d’une nouvelle politique éducative intervient suite à un ensemble de dysfonctionnements dans le système et nécessite de facto une refonte de fond dont les soubassements auront trait aux avatars ci-après : Et d’abord, il s’agit de réviser la pratique pédagogique qui s’inspire des programmes d’enseignement d’une part et, des manuels scolaires d’autre part. Le deuxième volet concerné est celui de la professionnalisation des acteurs principaux de l’acte pédagogique à savoir, les enseignants et les inspecteurs, du moment où le problème se situe dans l’application réelle et effective des programmes scolaires institutionnels plutôt que dans leurs contenus. En dernier lieu, l’accent sera mis sur l’évaluation à travers l’analyse des objectifs et des résultats pour en arriver à faire valoir l’aspect qualitatif et l’efficacité de l’action éducative. Dans tout cet état de faits et, au cœur de cette panoplie de transformations, le manuel scolaire de FLE n’a jamais eu le mérite d’être interrogé. Occulté et / ou mal conçu, banalisé et écrit sous des contraintes institutionnelle, historique et idéologique, cet outil était censé être le sésame vers l’efficacité de l’action pédagogique et le fruit d’un programme bien ficelé. 9 Ce faisant, le manuel scolaire de français langue étrangère est censé s’ancré non seulement dans le paradigme des pratiques de classe et de transmission de savoir et de savoir-être mais il doit tenir compte des processus socio-cognitifs qui ne vont constituer en réalité que la panacée vers la synchronisation d’un savoir installé avec les pratiques sociales quitte à faire de l’apprenant un citoyen actif. Ceci dit, nous rejoignons Bruno MAURER dans son postulat en page 102 : « Un manuel sans curriculum vaut mieux qu’un curriculum sans manuel »4 Dans la même orientation de notre travail de recherche sur les manuels scolaires de l’enseignement secondaire en contexte algérien, l’usage de cet outil pédagogique ne semble pas prendre en charge les composantes éducatives caractérisant les programmes du lycée et les projets qui lui sont sous-jacents. D’ailleurs, aucune définition de ce que c’est un manuel scolaire n’est présente ni dans le journal officiel de la république algérienne, ni dans les programmes, ni dans les lois sur l’orientation scolaire5, comme c’est le cas dans la plupart des pays du monde. Même si le discours officiel prône la création de conditions scolaires appropriées et réclame une réelle formation d’enseignants compétents et une conception de manuels plus rigoureuse devant correspondre aux grandes mutations que connaît le monde et au contexte social et culturel du pays, il n’en reste pas moins que la réalité vient contredire ces déclarations. 4 Bruno MAURER, « Rédaction de curriculums en Afrique francophone et aspects linguistiques », in Le français dans le monde, « uploads/Litterature/ these-livre-scolaire.pdf

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