Université Paris-Diderot U.F.R. L.A.C. (Lettres, Arts et Cinéma) Équipe « Théor
Université Paris-Diderot U.F.R. L.A.C. (Lettres, Arts et Cinéma) Équipe « Théorie de la Littérature et Sciences Humaines » Travaux en cours 3èmes Rencontres Doctorales Paris-Diderot « La pluridisciplinarité à l’œuvre » L'humain et les humanités Édition établie par Claire Bourhis-Mariotti et Mélanie Grué, Avec la collaboration de Florence Dupont et Cécile Sakai N°6 Décembre 2010 Travaux en cours, n° 6 Décembre 2010 UFR LAC L’humain et les humanités © Actes des Troisièmes Rencontres doctorales LLSHS de l’Université Paris Diderot – Paris 7, La pluridisciplinarité à l’œuvre Édition établie par Claire Bourhis-Mariotti et Mélanie Grué, Sous la responsabilité de Florence Dupont et Cécile Sakai. Avec le concours de l’Institut des Études Doctorales de l’Université Paris Diderot – Paris 7. Reprographie : atelier de reprographie UP7 Tirage : 200 exemplaires Université Paris-Diderot U.F.R. L.A.C. (Lettres, Arts et Cinéma) Équipe « Théorie de la Littérature et Sciences Humaines » Travaux en cours 3èmes Rencontres Doctorales Paris-Diderot « La pluridisciplinarité à l’œuvre » L'humain et les humanités Édition établie par Claire Bourhis-Mariotti et Mélanie Grué, Avec la collaboration de Florence Dupont et Cécile Sakai N°6 Décembre 2010 2 Remerciements Sous l’intitulé L’humain et les humanités, le présent ouvrage recueille les Actes des Troisièmes Rencontres doctorales du secteur Lettres, Langues, Sciences humaines et Sociales (LLSHS), organisées en juin 2010. Ces Rencontres ont accueilli comme invitée d’honneur Mireille Delmas-Marty, Professeure au Collège de France, pour une lumineuse conférence intitulée : « Le couple humain/inhumain: quel rôle pour le droit ? ». Qu’elle soit, ici, remerciée très sincèrement pour son intervention. Les Rencontres représentent également une contribution à la réflexion en cours sur la prochaine création d’un Institut des Humanités à Paris-Diderot, dans le cadre d’une mission menée par Fethi Benslama. Cet ouvrage est le fruit d’efforts conjugués des doctorants et d’un groupe d’enseignants-chercheurs de Paris-Diderot, pour créer un espace d’échanges, scientifique et amical, qui illustre véritablement la pluridisciplinarité à l’oeuvre. Destiné d’abord à tous les doctorants de notre université, cet espace aura à l’avenir vocation de s’ouvrir aux autres Écoles doctorales du PRES Paris Sorbonne Cité auquel nous appartenons. Les Rencontres doctorales LLSHS ont été initiées par Robert Mankin en juin 2008, avec pour premier thème Le témoignage, puis L’objectivité (2009), enfin L’humain et les humanités (2010). Elles se poursuivront, les 9 et 10 juin 2011, sur le thème de L’innovation et sa critique. Le comité d’organisation est composé de représentants des UFR en LLSHS, qui déterminent le thème de l’année, procèdent à la sélection des propositions de contribution, discutent les présentations lors des deux journées de rencontres au mois de juin de chaque année. De nombreux enseignants-chercheurs y participent, parmi lesquels Myriam Boussahba, Marie-Noëlle Bourguet, Martine Chard-Hutchinson, Marie-Louise Pelus-Kaplan, Michel Prum, Sara Thornton, etc. Ces spécialistes, et d’autres encore, modèrent les panels. Que toutes et tous en soient ici vivement remerciés.1 Les responsabilités administratives et scientifiques ont été assumées par Robert Mankin, aux manettes pour les deux premières rencontres, puis par Florence Dupont et Cécile Sakai, chargées des deux rencontres suivantes. À partir des Deuxièmes rencontres doctorales, les actes sont publiés dans la collection Travaux en cours, et nous remercions Evelyne Grossman et l’UFR LAC pour leur hospitalité. 1 Nous voudrions saluer ici la mémoire de deux regrettées collègues : Lucienne Germain et Martine Chaudron. 3 Il faut souligner ici que les doctorants jouent un rôle majeur dans l’édition de ces textes, auteurs, mais aussi chargés de la collecte, de la relecture et de la mise en page : Jérémie Majorel, Eduardo Noble et Céline Sangouard pour le numéro sur L’objectivité, Claire Bourhis-Mariotti et Mélanie Grué pour le numéro présent.2 Qu’ils soient ici vivement remerciés pour leur professionnalisme. Des relais seront établis avec les doctorants des prochaines rencontres. Toutes ces actions ne pourraient voir le jour sans un soutien financier : pour les trois premières éditions, celui de l’Institut des Écoles doctorales (IED), sous la direction de Christine Chomienne, assistée de Gaëlle Le Camus ; pour la quatrième édition, en 2011, celui du Centre de Formation des Doctorants pour l’Insertion Professionnelle (CFDIP), sous la direction de Thomas Coudreau, assisté de Marie-Jeanne Rossignol et Sara Thornton. Enfin, nous remercions Benoît Chevillon et l’Imprimerie Paris-Diderot pour leur travail diligent. Le 30 décembre 2010 Cécile Sakai, pour le comité d’organisation 2 Le recueil reproduit l’ensemble des contributions, sauf les exposés de Rachel Darmon et d’Harold Loparelli, empêchés. 4 Table des matières 3èmes Rencontres Doctorales Paris-Diderot des 10 et 11 juin 2010 L'humain et les humanités dans les lettres, les sciences humaines et les arts Préface Florence Dupont..................................................................................................................... p. 6 1. Humanité et altérité Meiko Takizawa La représentation de « l’humain » – L’expérience du Japon chez Roland Barthes…......... p. 10 Claire Bourhis-Mariotti Éloigner « l’autre » pour préserver sa propre part d’humanité : les premières tentatives de colonisation des Noirs-Américains vers Haïti dans les années 1820.....................................p.18 Keren Gitai L’hébreu moderne ou la genèse d’une langue à la croisée des humanités.............................p.31 2. L’inhumain et ses limites Sébastien Dalmon Entre l’humain et le divin : le statut intermédiaire des Nymphes dans la poésie épique archaïque................................................................................................................................p.38 Cécile Bertrand Le monstre sublime et l’humanité criminelle : métamorphoses du sujet dans les récits de crime du début du XIXe siècle en Angleterre........................................................................p.50 Angélique Quillay Monstres et merveilles au XIXe siècle..................................................................................p.62 Mélanie Grué Déshumanisation, réification et célébration de l’humain: le témoignage minoritaire de Dorothy Allison......................................................................................................................p.68 Kyriaki Samartzi L’écriture du traumatisme et la psychanalyse........................................................................p.79 5 3. Le propre de l’homme Ayelet Lilti La ressemblance, le comique et le regard critique………………………….........................p.88 Anne-Julie Etter L’influence des débats relatifs aux origines de l’humanité au XVIIIe siècle sur l’étude des monuments de l’Inde..............................................................................................................p.98 Florence Bigo-Renault L'humanité, de l’œuvre de Dickens dans ses adaptations télévisées : décalages, modes, réécritures.............................................................................................................................p.108 Eva Mahdalickova Les nouveaux enjeux dans le rapport entre l’homme et l’espace : vers un espace plus humain ?...............................................................................................................................p.117 Catherine de Luca-Bernier L'humain en procès dans la psychiatrie................................................................................p.123 Élie Azria Les voies de la connaissance médicale : de la recherche clinique aux incertitudes de la pratique du soin....................................................................................................................p.130 6 Préface L'humain et les humanités dans les lettres, les sciences humaines et les arts Que l’humain soit une notion instable et floue, voilà ce dont témoigne la majorité de ces communications. L’humain n’est pas une donnée immédiate commune aux hommes mais une construction sociale. Mais comment se fait cette construction ? À quel niveau de la communication sociale ? À quoi sert cette notion qui réduit l’homme à son essence : l’humain ? Les communications, qui se situent d’emblée dans l’humain, imposent une complicité significative avec le lecteur, l’humanité irait de soi puisque nous sommes des êtres humains. Par exemple il irait de soi que face à une médecine standardisée qui réduit le malade à sa maladie, l’humain serait au contraire de l’individuel, du contingent, du singulier, une façon propre à chacun de vivre sa maladie, de tolérer les traitements. « Un des aspects de cette standardisation des pratiques soignantes est ainsi l’effacement du malade devant sa maladie, d’une certaine manière sa déshumanisation ». Et c’est bien ainsi que nous le vivons à l’hôpital. La notion d’humanité sert de porte-drapeau à une autre médecine qui soignerait l’individu malade et non la maladie. Ce qui implique une certaine définition de l’humain, tenue pour implicite, comme corps individuel par opposition à des pratiques valant pour tous les corps1. Il en est de même pour l’architecture, l’humain est une notion polémique contre une technicité a priori froide et sans âme, déshumanisante. « Comment l’architecture peut-elle nous aider à retrouver le contact avec le corps, avec le monde, et ainsi rendre l’espace plus humain ? »2. Si l’on quitte les évidences de la vie quotidienne où l’humain va de soi, l’histoire montre que l’humanité normale n’est pas sûre de sa définition, elle a besoin de marginaux clairement stigmatisés, éloignés, enfermés, il lui faut des autres pour être soi. C’est le pendant de l’humanisme juridique. 1 Élie Azria « Quelle place pour l’humain dans la relation de soin face à la standardisation des pratiques soignantes ? ». 2 Eva Mahdalickova « Les nouveaux enjeux dans le rapport entre l’homme et l’espace : vers un espace plus humain ? ». 7 La vieille question soulevée par la controverse de Valladolid avait une réponse facile, l’humain c’est le chrétien, l’homme qui a une âme et peut être sauvé. Désormais la question s’est déplacée du champ théologique à celui du droit. L’histoire de la « colonization » aux États-Unis est exemplaire3. Dans une société esclavagiste, la situation est claire, les hommes ce sont les hommes libres, et si les esclaves sont aussi des hommes, c’est à un degré moindre. Il y a deux humanités en droit. Que faire le jour où les esclaves sont libres et donc réintégrés dans une humanité réunifiée ? Ce qui arriva aux États-Unis après l’abolition de l’esclavage. Semblables en droit avec les « Blancs », il n’est plus possible aux « Noirs » de cohabiter comme avant avec eux. Une solution proposée fut de substituer à l’ancienne distance juridique, désormais perdue, une distance géographique : on enverrait les Noirs dans les îles. Pourquoi ? Les uploads/Litterature/ travaux-en-cours-n06.pdf
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- Publié le Dec 13, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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