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- 1 - AVANT-PROPOS Et de cinq ! Dans la lignée des quatre volumes déjà parus, cette livraison d’Au bonheur de lire propose une nouvelle sélection de livres susceptibles d’intéresser les élèves de 4e, 5e et 6e secondaires et de leur donner le goût de la lecture. Rien n’empêche cependant les adultes d’y trouver, tout comme nous l’avons fait, de quoi satisfaire leur curiosité littéraire. À travers ce choix de romans, de nouvelles et d’essais, nous vous invitons à la découverte de la littérature d’aujourd’hui. Des livres venus du monde entier qui nous ont touchés, étonnés, emballés, questionnés tant par leurs thématiques que par leurs qualités littéraires. Des livres pour voyager à travers les lieux, les époques, les genres et les styles littéraires. Des livres qui rendent compte de l’Histoire et de l’intime et qui nous font découvrir le monde à travers d’autres regards. Mais surtout, des livres incitateurs à l’intention des jeunes pour qui la littérature demeure encore terra incognita. Les titres sont classés par niveaux de difficulté et sont accompagnés d’un court résumé afin que chaque enseignant puisse proposer à ses élèves des lectures en fonction de leur maturité littéraire et de leurs centres d’intérêts. L’année de parution mentionnée dans la notice est celle de l’édition originale et nous avons choisi de renseigner les éditions au format de poche lorsqu’elles sont disponibles. Un sigle dans la marge épingle nos coups de cœur à titre indicatif. Et maintenant, savourez le Bonheur de lire ! Le comité de lecture : Anne-Marie Beckers, Inspectrice honoraire Marie-Laurence Deprez, Attachée au Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles Xavier Dessaucy, A.R. de Waterloo Béatrice Feron, Enseignante honoraire Soledad Ferreira, A.R. Gatti de Gamond, Bruxelles Anne Gilmont, A.R. de la Rive Gauche, Laeken Françoise Gosselin, Conseillère pédagogique à la Fédération Wallonie-Bruxelles Amandine Jamsin, A.R. Uccle I Marceline Moreau, A.R. Uccle I Daphné Ringer, A.R. de Woluwé-Saint-Lambert Laurent Van Drielen, A.R. Uccle II Juin 2013 - 2 - ROMANS DE NIVEAU 1 Sherman ALEXIE, Flight, traduit de l’anglais (États-Unis) par Michel Lederer, 2007. 10/18 n°4310. Du sang indien coule dans les veines de Spots et, à quinze ans, il en est déjà à sa vingtième famille d’accueil. Il ne se sent aucune attache et ne connaît pas d’autre langage que la violence pour exprimer son vide intérieur. Un jour de haine ordinaire, il entre dans une banque, prêt à faire un massacre. Mais il est stoppé net dans son geste et fait un étrange voyage dans le temps qui le glisse dans la peau d’hommes obligés de poser un choix face à la violence et à l’injustice. Ce roman d’initiation aborde des questions fondamentales avec une légèreté de ton et un humour qui feront mouche auprès des jeunes lecteurs. Tahar BEN JELLOUN, Par le feu, Maroc/France, 2011. Gallimard. Ce roman a été inspiré à Tahar Ben Jelloun par le destin tragique de Mohamed Bouazzi, l’homme qui a initié le printemps arabe en s’immolant par le feu. Il imagine les derniers instants de sa vie et nous montre comment l’injustice prive un homme de sa dignité en lui ôtant son outil de travail, une simple charrette, alors que, diplômé en Lettres, il aurait pu enseigner. Le récit précis, tout en phrases courtes, s’achève sur une ultime violence : certains veulent même acheter la mort de Mohamed pour en faire un film alors qu’elle est un acte de résistance qui appartient à l’humanité. Ce texte fort fait la démonstration que la littérature est en phase avec le monde et n’a pas encore dit son dernier mot. T.C. BOYLE, L’Enfant sauvage, traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Demarty, 2010. Le Livre de poche n°32813. À la fin du XVIIIe siècle, la découverte dans une forêt du Languedoc d’un enfant sauvageon, plus proche de l’animal que de l’homme, a passionné les foules. Capturé et amené à Paris, le jeune garçon est un défi pour les scientifiques du siècle des Lumières. Le sauvage est-il doté de morale ou n’est-il qu’une page vierge sur laquelle la société vient imprimer sa marque ? Ce court récit décrit avec clarté et retenue la triste vie de cet enfant perdu sur qui l’époque fait reposer sa croyance en la suprématie de la culture sur la nature. Victor – du nom que lui donnera son maître – va peu à peu apprendre à exprimer son humanité, ses désirs et, d’une certaine façon, ses sentiments. Une belle réflexion sur la nature humaine qui illustrera parfaitement les grandes questions du XVIIIe siècle et qui peut être mise en parallèle avec le film éponyme de François Truffaut. - 3 - Didier DAENINCKX, Galadio, France, 2010. Folio n°5280. Il ne fait pas bon être métis dans l’Allemagne des années trente. Comme des centaines d’autres enfants, Galadio est né de la rencontre entre un tirailleur sénégalais venu faire appliquer le traité de Versailles et une jeune Allemande. Poursuivis au même titre que les Juifs comme les incarnations de la dégénérescence de la race aryenne, Galadio et sa mère mènent une existence difficile, jusqu’au jour où le jeune homme est arrêté. Dirigé vers les studios de cinéma de Babelsberg, il entame une carrière de figurant et part pour le Sénégal, à la recherche de ses origines. Armé d’une solide documentation, Didier Daeninckx nous dévoile un aspect méconnu de la barbarie nazie et retrace le destin cruel des tirailleurs africains. Katarina MAZETTI, Entre Dieu et moi c’est fini, traduit du suédois par Max Stadler et Lucile Clauss, 1995 (2007 pour la traduction française). Actes Sud Babel n°1050. Linea est gênée par son imposant physique de basketteuse. La seule qui ait compris son malaise, c’est Pia, une jeune fille atypique comme elle mais au caractère bien trempé et qui n’a pas sa langue en poche. Toutes deux partageaient soucis, rêves d’amour et fous- rires jusqu’à ce que Pia disparaisse tragiquement. Linea n’a plus alors qu’un mur auquel se confier. S’il évoque la mort d’une adolescente, ce roman n’en est pas triste pour autant. Partagé entre le sourire et l’émotion, chaque lecteur pourra facilement se projeter dans l’univers de la narratrice qui aborde avec beaucoup d’humour des problèmes aussi divers que les rivalités entre élèves, la vie parfois compliquée des familles recomposées, la politique ou même la question de l’existence de Dieu. Sam MILLS, Black-out, traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Valérie Le Plouhinec, 2010. Éditions Naïve. Stefan vit en Angleterre avec son père qui tient une librairie. Plutôt difficile dans une société qui considère les livres comme subversifs, vecteurs de danger, voire de terrorisme. Car dans le monde de Sam, tous les romans, d’Harry Potter à 1984, sont réécrits pour les rendre conformes aux valeurs du régime, la population est constamment surveillée par d’innombrables caméras et chacun est fiché par son ADN. Absolument convaincu que cette politique est la bonne, Stefan a honte du métier de son père mais ne sait comment réagir lorsqu’il découvre que celui-ci appartient à un groupe d’opposants à la censure. Ce roman d’anticipation au rythme enlevé retrace le cheminement de Stefan, des certitudes rassurantes de la pensée unique jusqu’à l’émancipation et la prise de conscience du rôle de la littérature, à travers des classiques comme Fahrenheit 451 ou L’Attrape-cœurs. - 4 - Aki SHIMAZAKI, Mitsuba, Japon/Canada (Québec), 2006. Actes Sud Babel n°1123. Takashi travaille pour la tentaculaire société japonaise Goshima. Il y fait la connaissance de la belle Yuko. Le café Mistuba abrite leurs brèves rencontres mais leur histoire d’amour naissante est menacée par le pouvoir dictatorial de la compagnie qui régit l’existence de ses employés jusque dans leur vie privée… D’une écriture douce et tendre, ce roman effleure la vie des personnages et s’achève sur une révélation qui lui donne toute sa force. ♥ Larry WATSON, Montana 1948, traduit de l’anglais (États-Unis) par Bertrand Péguillan, 1993. Gallmeister, Totem n°1. David, douze ans, est le fils du shérif, un homme débonnaire qui exerce sa fonction à regret. L’oncle de David, médecin, est celui qui a réussi. Héros de guerre, c’est le fils prodigue, le préféré du patriarche. Lorsqu’une jeune Indienne en vient à porter de graves accusations à l’encontre de cet homme admiré de tous, la question se pose de savoir s’il vaut mieux être fidèle à sa famille ou à ses convictions. Dans ce court roman d’initiation, l’auteur choisit le regard d’un enfant pour questionner les valeurs et les enjeux de pouvoir au sein de la famille. Une atmosphère lourde de tension et toujours au bord de l’explosion, comme si les hommes de ces terres immenses avaient gardé en eux toute la fureur dont est capable la nature qui les entoure. - 5 - ROMANS DE NIVEAU 2 ADIGA Aravind, Le Tigre blanc, traduit de l’anglais (Inde) par Annick Le Goya, 2008. 10/18 n°4335. Balram est né dans l’Inde de ceux qui, de père en fils, sont voués à la soumission. Mais son ambition est plus forte que les traditions et, sur un coup de chance, il parvient à se faire engager comme chauffeur de maître. Il quitte alors sa province pour Delhi et découvre une nouvelle vie. À travers uploads/Litterature/ volume-5.pdf

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