Mouvement littéraire (dont il est le chef de file) : Naturalisme Né en : 1840 F

Mouvement littéraire (dont il est le chef de file) : Naturalisme Né en : 1840 Fils unique d'un entrepreneur et ingénieur de renom, il habite à Aix en Provence avec ses parents. Mais son père meurt subitement lorsque Zola a sept ans. Commence alors une vie de pauvreté pour l'enfant et sa mère, bien que les grands-parents viennent les aider à vivre. Au collège, Zola se lie avec Baille (futur grand scientifique) et Cézanne (le peintre) : on les nomme « les inséparables ». Lorsque Zola a dix-sept ans, sa mère, ses grands-parents et lui s'installent à Paris. Il échoue au baccalauréat et abandonne ses études pour amener un peu d'argent à sa mère. Sans qualification, il travaille d'abord à l'administration des docks, puis entre comme employé à la librairie Hachette, dans laquelle il évolue rapidement. Parallèlement, il devient critique littéraire dans la presse, et commence à publier des contes et des romans feuilleton dans différents journaux. Il épouse Alexandrine, et devient un chroniqueur politique mordant, notamment pour ses attaques contre l'Empire. Il ne se présente jamais à aucune élection, mais s'engage politiquement grâce à l'écriture. Il écrit le premier roman du cycle des Rougon-Macquart, La Fortune des Rougon, juste avant la chute de Napoléon III, et le publie juste après, en 1871. C'est cependant L'Assommoir qui lui assure un gros succès littéraire et qui assoit sa réputation. Grâce à ses droits d'auteurs, Zola achète une maison de campagne à Médan. Il y reçoit ses amis, dont Maupassant et Huysmans. Il en résultera le recueil de nouvelles naturalistes Les Soirées de Médan en 1880. Il écrit environ un roman par an, pour compléter son immense saga des Rougon-Macquart. Son grand ami Cézanne, qui croit se reconnaître dans le portrait du Lantier de l'Oeuvre, se brouille définitivement avec lui. Zola mène une double vie, tombé amoureux de Jeanne, sa lingère, dont il aura deux enfants. Avec le succès, Zola connaît aussi quelques déboires, notamment avec le « Manifeste des cinq », publié dans la presse par d'anciens amis qui critiquent son nouveau roman, La Terre, et le naturalisme en général. En 1898, soutenant Dreyfus, il publie sa lettre ouverte, « J'accuse » dans le journal l'Aurore. Il est alors poursuit en diffamation, et s'exile en Angleterre durant un an. A son retour, il poursuit ses romans. Il meurt intoxiqué par la fumée de la cheminée, en 1902 probablement par accident bien que la thèse de l'assassinat ne soit pas écartée, Zola ayant eu de nombreux ennemis, notamment dans le milieu anti-dreyfusard Le Naturalisme : synthèse Fiche de synthèse sur le naturalisme En littérature, le mouvement naturaliste est considéré comme l’héritier du réalisme tout en tentant de définir de nouvelles ambitions pour le roman. I. Définition et étymologie. - Etymologie : du latin naturalis, « naturel » - Définition générale : Le terme naturaliste existe depuis le XVIème siècle pour désigner un savant étudiant la nature. Au XVIIème, le naturalisme désigne l’imitation de la nature dans les arts. - Définition historique : Le naturalisme est un mouvement littéraire du XIXème siècle. C’est Zola et les frères Goncourt qui adoptent ce terme en 1877. II. Origines et fondement : repères historiques et culturels. A. Les origines : Le mouvement naturaliste est considéré comme l’héritier du réalisme. En 1880, Zola est le chef de file de ce mouvement. Il rassemble autour de lui un groupe d’écrivains qui se retrouvent dans sa maison à Médan. Des écrivains tels Les frères Goncourt, Maupassant et Huysmans participent à un collectif de nouvelles Les Soirées de Médan qui apparaît comme un manifeste du naturalisme. B. Le contexte social, économique et culturel : Le contexte économique et social est le même que pour le mouvement réaliste. Le contexte scientifique est déterminant pour comprendre le naturalisme car il a été influencé par : - Le positivisme, philosophie d’Auguste Comte selon laquelle l’humanité a évolué de la croyance en Dieu à la science (athéisme des naturalistes qui pensent que l’homme est soumis à ce qu’il est et aux conditions de vie, mais pas à une force divine). - L’évolutionnisme de Darwin : les espères sont sélectionnées naturellement selon la loi du plus fort. - Le déterminisme d’Hippolyte Taine (le milieu et les circonstances déterminent la personne humaine) ainsi que le travail sur l’hérédité du docteur Lucas, - L’expérimentation de Claude Bernard : idée qu’une expérience scientifique doit valider ses hypothèses. - La psychanalyse de Freud. III. Les caractéristiques du naturalisme. A. Les thèmes La réalité qui s’exprime à travers les faits divers est source d’inspiration. La prise en compte de la réalité la plus exacte possible : tous les domaines, tous les aspects de la vie sociale et toutes les classes sociales doivent être représentés, en particulier le peuple. Cette littérature a souvent été jugée scandaleuse. Le personnage est aussi étudié sous tous ses aspects : psychologiques, physiologiques. Zola s’intéresse particulièrement aux influences de l’hérédité. B. Les principes de la démarche littéraire. La méthode expérimentale de C. Bernard est appliquée à la littérature : dans le roman, le personnage est une sorte de cobaye placé dans un milieu où l’auteur l’observe, l’analyse au fur et à mesure du déroulement de l’intrigue. Pour cela, l’auteur, avant de commencer son roman, doit adopter une démarche scientifique : il doit s’appuyer sur des documents précis, voire, comme Zola, faire des enquêtes. Pour les naturalistes la littérature n’est pas seulement une représentation du réel, mais un moyen, pour le lecteur, de comprendre la nature humaine et le fonctionnement de la société. La littérature a aussi une visée idéologique : elle doit avoir un objectif de progrès social, voire politique afin de conduire le lecteur à une prise de conscience. Cependant, les écrivains ont conscience que le roman n’est qu’un univers fictif et que la représentation de la réalité se fait aussi selon la personnalité de l’auteur. Contexte historique de la Fortune des Rougon Le coup d’État du 2 décembre 1851 C'est l’acte par lequel Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République française depuis trois ans, conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat, alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter. Le matin du 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte prépare une nouvelle constitution pour succéder à celle de la Deuxième République, qui avait été proclamée en février 1848. Si le peuple de Paris réagit relativement peu pour défendre une assemblée conservatrice qui l’a dépouillé d’une partie de ses droits politiques, ce n’est pas le cas dans les zones rurales de près d’une trentaine de départements. Un an plus tard, le 2 décembre 1852, à la suite d'un autre plébiscite, le Second Empire sera établi, Louis-Napoléon Bonaparte devenant « Napoléon III, empereur des Français ». Le Coup d’État à Paris 1er au 2 décembre 1851 Dans la nuit du 1er au 2 décembre, des troupes alliées occupent tous les points stratégiques parisiens. Louis-Napoléon fait occuper toutes les imprimeries alors que seuls les journaux favorables à l'Élysée peuvent continuer de paraître. Les cafés (lieux de discussion politique) et les écuries (où l’on pourrait louer des chevaux pour fuir Paris) sont fermés. Les chefs de l’opposition, républicaine ou monarchiste sont arrêtés. Louis-Napoléon Bonaparte édicte six décrets dans lesquels il déclare l’état de siège, la dissolution de l’Assemblée nationale, le rétablissement du suffrage universel, la convocation du peuple français à des élections et la préparation d'une nouvelle Constitution. 2 décembre Le siège de l'Assemblée étant occupé par la troupe, environ trois cent parlementaires, essentiellement du parti de l'Ordre, se réfugient dans la mairie du Xe arrondissement. Se basant sur l'article 68 de la constitution selon laquelle « toute mesure par laquelle le président dissout l'Assemblée nationale […] est un crime de haute trahison. Par ce seul fait, le président est déchu de ses fonctions ; les citoyens sont tenus de lui refuser obéissance », les députés votent à l'unanimité la déchéance et la mise en accusation de Louis-Napoléon. Mais 220 d'entre eux sont aussitôt arrêtés. Les ouvriers parisiens restent cependant méfiants dans leur ensemble envers les membres de l’Assemblée et envers la république. Au soir du 2 décembre, il semble que la partie est gagnée pour les conjurés, sans effusion de sang. 3 décembre L'appel à la résistance armée vient de la soixantaine de députés républicains formant un Comité de résistance (comprenant Victor Hugo), qui en appelle au peuple contre Louis- Napoléon. Ils essayent de soulever les quartiers populaires de l'est parisien et de dresser des barricades pour le lendemain. Cependant, de nombreux insurgés sont abattus. 4 et 5 décembre Dans la nuit du 4 décembre, une trentaine de milliers de soldats sont déployés dans les zones tenues par les insurgés parisiens. Dans l’après-midi du 4 décembre 1851, de jeunes bourgeois, installés aux terrasses des cafés s'exclament à leur adresse : « Vive la Constitution ! Vive l'Assemblée nationale ! » Certains soldats, énervés par cette attitude hostile, et sans en avoir reçu l'ordre, ouvrent le feu. Le carnage fait entre 100 et 300 morts. Il n'y a cependant pas eu uploads/Litterature/ zola-biographie-naturalisme-contexte-historique.pdf

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