ALLEMAND Écrit Toutes séries Statistiques de l’épreuve : 537 candidats ont comp
ALLEMAND Écrit Toutes séries Statistiques de l’épreuve : 537 candidats ont composé cette année, contre 520 en 2012, soit une augmentation de 3,27 %. La moyenne de 9,65 est à peu de choses près égale à celle obtenue en 2012 (9,67). L'écart-type est de 4,48 contre 4,37 en 2012. Les notes se répartissent comme suit : Note minimale : 0,5 Note maximale : 20 Nombre de copies notées de 0 à 5 : 104 de 5 à 10 : 193 de 10 à 15 : 171 de 15 à 20 : 69 Comme les années précédentes, le jury a utilisé tout l'éventail des notes. Si le nombre des notes comprises entre 10 et 14,5 (copies moyennes et bonnes) reste stable, le nombre de très bonnes et excellentes copies a, cette année encore, légèrement diminué et un seul candidat a obtenu la note de 20. Considérations générales Le texte proposé à la session 2013 était un texte de l’écrivain est-allemand Werner Heiduczek, extrait de son roman Tod am Meer (1977), qui traitait de la question de l’engagement politique et de ses motivations, à travers le portrait d’un étudiant de RDA tiraillé entre deux mentors. Si le texte semble avoir moins dérouté certains candidats que le précédent, et si les résultats obtenus en version sont globalement tout à fait honorables, on peut déplorer que l’interprétation du texte ait donné lieu à une grande quantité de paraphrase et à des contresens pour le moins surprenants, là où le jury s’attendait à ce que le texte, de par sa thématique (jeunesse, politique, problématique du dilemme et du choix), parle au candidat, lui-même étudiant et citoyen. Traduction d’une partie ou de la totalité du texte De l’avis de l’ensemble des correcteurs, la version a été mieux réussie que l’an passé, avec des fautes bien circonscrites qui n’ont pas, sauf dans de rares cas, produit d’effets en cascade et n’ont donc pas mis en péril la totalité de la traduction. Les copies les plus faibles se caractérisent par une succession de non-sens liés à une analyse incorrecte de la syntaxe allemande, en particulier vers la fin du texte. Indépendamment de la compréhension du texte, le jury déplore que certains candidats ne maîtrisent pas la ponctuation française, notamment l’utilisation des virgules. Leurs phrases sont calquées sur les structures allemandes (pas de virgule après les adverbes et les compléments en 1re position, virgule avant « parce que », etc.), ce qui n’est pas admissible au niveau d’un concours tel que le concours d’entrée aux ENS. De même, il est regrettable et dommageable que plusieurs candidats commettent de graves erreurs de conjugaison : *je ne su pas, *il fît (passé simple), *il agissa, *qu’il y aie, *il pouvais, *je n’aurais pas imaginer, *il avait abandonner, etc., qui pourraient – du moins l’espérons-nous – être aisément corrigées par une relecture attentive de la traduction effectuée, à condition bien sûr de ménager un temps suffisant pour cela. Enfin, le jury conseille aux candidats distraits de ne pas oublier de remplir les blancs laissés après le passage de l’effaceur ou du blanc correcteur – les termes non traduits étant, par souci d’équité vis-à-vis des candidats qui ont formulé une proposition de traduction, fût-elle fautive, lourdement sanctionnés. Synthèse chronologique des principales erreurs commises par les candidats : - orthographe de « saouler » / « soûler », souvent devenu « saoûler ». - « s » à « mille » et à « cent ». - confusion entre « hundert » et « tausend ». - sens de zweieinhalb (*un an et demi, *vingt ans et demi !, *un demi-siècle). - fautes de temps sur Ich habe nicht gewusst. - erreur de conjugaison récurrente : « que *j’aurai à en subir les conséquences ». - traduction systématique des anaphoriques par « cela » (daß ich […] dafür die Folgen würde zu tragen haben): il est conseillé de penser à l’option du « en », plus léger et idiomatique. - Folgen n’est pas *Wolken ! - traduction de Im Zuge… (dans le train (*en marche), dans le courant d’air, *dans un wagon, *« À Zuge » (= ville !)*) ; de bonnes idées toutefois, par exemple « Pris dans l’élan de son tournant révolutionnaire ». Concours d'entrée - Rapport 2013 p.1 sur 15 - ins Feld traduit par *« sur le champ » ou *« dans les champs ». Si l’idée du champ de bataille, du front ou éventuellement celle du duel (« croiser le fer ») et de l’arène a été jugée bonne et permettait de conserver la métaphore martiale, le jury s’est en revanche montré plus réservé sur des propositions plus anachroniques telles que *« sur le ring ». - traduction de notdürftig ausgerüstet : * « nécessairement armé » (confusion fréquente entre notdürftig et notwendig) mais de bonnes idées : « avec comme armes/équipement de fortune ». - orthographe de Staline (*Stalin) et de *Maouss Ze Toung (sic !) même si sur ce dernier nom propre, le jury a largement accepté les différentes propositions des candidats. - erreur sur l’interprétation de la marque du génitif (Stalins), parfois maintenue dans la traduction française. - jen-, confondu parfois avec jed-, ou bien traduit par *« un professeur de philosophie » ; rares sont les candidats qui ont traduit par « ce fameux » ou « cet illustre » professeur de philosophie. - vermochte, pris à l’occasion pour mochte (*aimait, *se plaisait à) ou traduit souvent par « pouvait », plutôt que par « était capable ». - « a priori » a parfois été dissocié du groupe die synthetischen Urteile ( *« qui pouvait parler a priori des jugements synthétiques comme toi de Lukanka et de Kaschkwal »). - « die synthetischen Urteile » a souvent été traduit par *« le jugement synthétique » (confusion singulier/pluriel). - certains candidats ont cherché à traduire le prénom « Gotthold » en français (ou plutôt n’ont pas compris qu’il s’agissait d’un prénom) : *« le pasteur Melzer », *« le prêcheur Melzer »… - plusieurs faux-sens sur schwach (« voix *caverneuse », *« éraillée », *« rusée », etc.). Le jury rappelle à cet égard que le dictionnaire peut et doit servir à vérifier des termes incertains y compris lorsque ceux-ci sont courants et semblent familiers aux candidats. - pour traduire nahebringen, le jury a relevé de bonnes idées comme « sensibiliser à, éveiller à, initier à, transmettre le goût de, mettre à la portée de ». - des berühmten Philosophen a souvent été pris pour une marque de pluriel (confusion génitif singulier / pluriel) et berühmt pour un superlatif : *« des plus célèbres philosophes ». - Dans l’expression mit der ganzen Kraft, le mit a trop souvent été traduit de manière littérale (*« avec toute la force »), plutôt que par « de toute la force », qui était nettement plus idiomatique. Le jury invite ici les candidats ayant achevé leur traduction à prendre un peu de recul avec le texte-source et à relire leur propre texte dans sa globalité afin d’en améliorer l’idiomatisme. - Attention, das kritische Denken n’est pas * « l’esprit critique ». - selbst a souvent été traduit par « lui-même », comme s’il s’agissait de selber. - manchmal war mir… traduit par « pour moi, c’était comme si… ». - traduction de Satzklammern par *« constructions de phrases », *« structures de phrases », *« phrases en escalier ». - traduction de spräche… mit par *« parler avec », *« parler avec moi », *« parler de », *« discuter », *« discourir avec », *« réciter ». - traduction de Geist par *« fantôme » (*« le fantôme de Kant ») ou par *« âme ». - orthographe de asketisch en français : *« acétique », *« asquétique », *« ascetique » sans accent et sa traduction par *« il transpirait l’ascèse », *« tout en lui était ascète », *« athéiste », *« brimé », *« solennel », voire *« esthétique ». - traduction de das Weiße Haar par *« le cheveu » ou *« les cheveux », sans marque de possessif en français. Le jury rappelle qu’en allemand l’article défini dispense souvent d’employer le possessif, surtout pour les parties du corps et les relations familiales. En français, il faut le rétablir. - Traduction de wucherte par *« triomphaient », *« poussaient encore », « beaucoup de », *« augmentaient », *« s’allongeaient », *« détonnaient », *« vagabondaient », *« se multipliaient », *« évoluaient ». - Schultern signifie les épaules, non « les *genoux » (sic !). - orthographe de « fascisme » : *« faschisme » - la structure ebenso… wie n’a souvent pas été repérée et a été littéralement traduite par *« aussi… comme ». - traduction de der Schuster Jakob Böhme par *« l’ermite Jakob Böhme », *« le luthier Jakob Böhme », *« le modeste Jakob Böhme », *« le sophiste Jakob Böhme », *« le cordonnier de Jakob Böhme », *« cet idiot de Jakob Böhme » (sic !), *« uploads/Litterature/allemand-2013.pdf
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- Publié le Mai 04, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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