Animation pédagogique « Apprendre à apprendre » Circonscription de Rouen Nord A

Animation pédagogique « Apprendre à apprendre » Circonscription de Rouen Nord Aurélie LANGE, Marc DECHAMPS CPC Page 1 sur 17 « Apprendre à apprendre » Définition : Apprendre à apprendre c’est aider les élèves pour qu’ils réussissent à apprendre : o Quel sens donnez -vous au mot aider ? Bien expliquer, donner, transmettre un savoir adapté, faire à la place de l’autre, encadrer, contrôler, évaluer, récompenser, soutenir, écouter, rassurer, se mettre à la disposition des élèves, fournir des matériaux, être une personne- ressource, proposer une série d’exercices, mettre les élèves face à une situation problème, donner des contre exemples, connaître les difficultés des élèves, être un modèle, etc. o Quel sens donnez-vous au mot apprendre ? Recueillir des renseignements, mémoriser une somme de connaissances, se cultiver, choisir des informations, progresser par rapport à un savoir antérieur, comprendre, avoir confiance en soi, entrer en interaction avec l’environnement, affronter les difficultés, se questionner, résoudre un problème, dépasser des obstacles, inventer, s’approprier, mettre en relation, produire, réorganiser ses connaissances antérieures, etc. La mémorisation : Nous n’avons plus à mémoriser des listes de numéros de téléphone mais il faut en permanence retenir de nombreux mots de passe. Nous pouvons retrouver facilement des informations sur internet mais il faut mémoriser nombre de savoirs pour pouvoir les gérer : y accéder, les hiérarchiser, les vérifier, les mettre en relation et argumenter. On n’utilise pas le millième des capacités de notre cerveau ! Autant prendre conscience des mécanismes de la mémoire et prendre conscience de nos facultés. Comment entraîner la mémoire ? Comment la conserver le plus longtemps possible ? Idées fausses à dépasser : -mémoriser ce n’est pas apprendre par cœur : c’est d’abord penser à l’importance de ce que l’on mémorise donc avoir le désir de le faire. C’est ensuite comprendre ce que l’on veut mémoriser, on retient plus facilement quelque chose que l’on comprend. -la place n’est pas limitée : plus on mémorise, plus on peut mémoriser, plus on fait travailler la mémoire, plus elle est entraînée et efficace. -dormir n’est pas une perte de temps : on mémorise aussi pendant la nuit le cerveau réorganise alors les informations reçues pendant la journée. -Il n’y a pas une façon unique de mémoriser : il y a des manières très différentes, on peut chercher à connaître sa propre façon pour la valoriser puis s’exercer aux autres. Certains ont besoin de mettre des images sur ce qu’ils veulent retenir, ou de visualiser la page, d’autres de se raconter les idées ou de dire à voix basse , de mimer avec le corps en associant les idées avec le mouvement. Animation pédagogique « Apprendre à apprendre » Circonscription de Rouen Nord Aurélie LANGE, Marc DECHAMPS CPC Page 2 sur 17 Des liens en terme d’association de genres, d’idées, de catégorisations permettent de reconstituer un ensemble assez complet de mots. L’analyse des stratégies de mémorisation montre à quel point elle sont diversifiées. Bien que différents ces cheminements cognitifs n’en sont pas moins efficaces. Les profils cognitifs : Visuel Auditif Kinésthésique La différenciation auditif/visuel est bien connue mais il existe un grand nombre d’autres couples fonctionnant de la même manière. Apprendre par cœur une liste de mots ne sert pas à rien, la mémoire lexicale stocke la forme sonore et écrite des mots, la mémoire sémantique stocke le sens des mots. Les règles, les formules, le vocabulaire, les dates doivent être appris par cœur, c’est le seul moyen de construire sa mémoire lexicale. Pour toutes les autres connaissances, comprendre est l’essentiel pour apprendre. Mais la mémoire sémantique est plus résistante que la mémoire lexicale : plus on analyse profondément ce que l’on apprend, mieux on le retient. Les 7 profils d’apprentissage pour prendre en compte la diversité des élèves et faire varier les formes de travail (l’intellectuel, le dynamique, l’aimable, le perfectionniste, l’émotionnel, l’enthousiaste, le rebelle) . (voir la bibliographie) 4 pièges à éviter : -s’enfermer dans des stéréotypes -Simplifier de manière abusive car ces repères sont en interrelations étroites -Croire que tous les profils se valent si certains présentent des avantages, d’autres constituent de véritables obstacles que les élèves devront surmonter -Faire fonctionner les élèves dans des techniques qui leur conviennent pour accentuer la rentabilité de leur travail. C’est une vision à court terme. Il serait plus judicieux de travailler les qualités opposées. Les moyens mnémotechniques : Ils permettent de retenir plus facilement des données ponctuelles, dans la mesure où l’essentiel du message est compris. Ils sont utiles aussi pour retrouver plus facilement l’information mise en mémoire. Les meilleurs moyens mnémotechniques sont ceux que l’on se crée soi-même. Un enseignant plutôt auditif proposera, sans y prendre garde, un type de travail fondé sur cette approche : il ne comprendra pas forcément que certains élèves réussissent mal à utiliser les méthodes qu’il préconise puisque pour lui ça marche ! Il est donc important que chacun (maître et élève) se connaisse à ce niveau. Plutôt que de rester relativement enfermé dans leur méthode, il est intéressant que les enseignants s’efforcent de varier les outils qu’ils utilisent, les productions qu’ils demandent. Animation pédagogique « Apprendre à apprendre » Circonscription de Rouen Nord Aurélie LANGE, Marc DECHAMPS CPC Page 3 sur 17 Mettre en place une pédagogie différenciée : Il s’agit de mettre les élèves dans des situations d’apprentissages complexes ou d’insister sur les mises en relation des différentes connaissances abordées. Faire des pauses structurantes. Il est important de ne pas faire travailler chaque élève avec uniquement les méthodes qui lui conviennent, il est important qu’il puisse s’approprier les autres stratégies. On peut différencier son enseignement dans l’espace et le temps : l’ensemble pourra porter sur les structures, les méthodes, les outils et les contenus. Toute approche de différenciation doit nécessairement tenir compte de deux idées : il faut que l’élève soit pris en compte pour ce qu’il est réellement et c’est lui qui doit construire son propre savoir. Si les mécanismes fondamentaux, à la base de la construction des savoirs, sont pour tous à peu près les mêmes. Les stratégies que chacun met en place pour y parvenir sont personnelles. Un point souvent négligé est la diversité des représentations mentales, des conceptions se rapportant aux contenus d’enseignement ainsi qu’aux méthodes pour les expliquer. Pour faire simple, la pédagogie différenciée est : toute forme pédagogique qui propose une diversité de situations, de techniques, d’outils pour permettre à chacun d’atteindre les mêmes objectifs ou un certain nombre d’objectifs communs. La diversité ne doit pas être considérée comme un fardeau, un obstacle, un handicap, mais comme une source dynamique pour les apprentissages. Quelques repères pour mettre en place une pédagogies différenciée : Il ne faudrait pas croire qu’il s’agit de proposer à chacun des situations de travail différentes sur des thèmes différents. Il s’agit plutôt de trouver, à un moment donné des variations permettant à chacun de pouvoir suivre, au moins en partie son propre chemin pour atteindre des objectifs communs ou complémentaires. Néanmoins les plans de travail individualisés n’empêchent pas les élèves d’aller dans le même sens. Si ceux qui apprennent sont tous différents, cela ne signifie pas qu’il faille proposer au sein de la classe autant de méthodes qu’il y a d’élèves. Mais n’adopter qu’un type de stratégies (celle qui conviennent au maître ! ) handicape sérieusement les élèves. Analyser son profil cognitif d’enseignant en relation avec sa manière d’enseigner permet de déterminer quels sont les élèves qui pourraient avoir des difficultés par rapport à vos choix. Différencier oui, mais comment ? Utiliser systématiquement ces variables dans ses séances, ses séquences d’apprentissage. Quatre pistes possibles pour différencier : Trois pour des situations collectives :  par les procédures,  par les ressources et les contraintes,  par les rôles Animation pédagogique « Apprendre à apprendre » Circonscription de Rouen Nord Aurélie LANGE, Marc DECHAMPS CPC Page 4 sur 17 Une pour le travail individualisé  par la tâche o Les procédures : Une même situation problème où chacun répondra avec sa propre solution. Lors de la mise en commun les échanges, l’analyse des erreurs se substituera à une correction collective où une seule « bonne » réponse magistrale sera recopiée. o Ressources et contraintes : Adapter la situation commune aux capacités et aux besoins d’apprentissage des élèves en choisissant : Les ressources disponibles ; aide, outils de références rendus accessibles ou non, recours aux dictionnaires, à certaines fiches-guides, aux autres outils référentiels de la classe : cahiers de règles, sous-mains, etc. Les contraintes imposées : temps d’exécution, support utilisés : ardoise, cahier de brouillon, cahier de brouillon+ cahier du jour, etc. o Rôles : Les élèves jouent des rôles différents en fonction de leur compétence et de leur besoin d’apprentissage. o Tâches : c’est le contenu même des activités qui est là, différent. Celles ci seront donc choisies par le maître en fonction des objectifs d’apprentissage visés. Elles distribueront des situations de découverte ou de recherche, de structuration, d’entraînement … Les élèves ne travaillent pas tous sur la même activité ni forcément la même discipline. Les activités sont proposées en fonction des uploads/Management/ apprendre-a-apprendre 2 .pdf

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  • Publié le Oct 16, 2021
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