1 UNIVERSITE SIDI MOHAMED BEN ABDALLAH FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES, ECONOMO
1 UNIVERSITE SIDI MOHAMED BEN ABDALLAH FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES, ECONOMOQUES ET SOCIALES FES UFR : MANAGEMENT ET AUDIT DES ORGANISATIONS 2ème ANNEE DESA AUDIT ET CONTROLE ENSEIGNANT : MME. A. DIANI AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER RÉSUMÉ AUDIT ET CONTROLE DES COMPTES J. RAFFEGEAU Publi-Union Editions, 1979 ELABORÉ PAR RACHID EZ ZOUAQ ANNEE UNIVERSITAIRE 2006-2007 Chapitre 1 : Introduction à l’audit A- Généralités sur la notion d’audit : L’entreprise au travers de son activité poursuit un certain nombre d’objectifs, leur réalisation intéresse non seulement ceux qui interviennent directement dans sa gestion, mais aussi ceux qui, d’une manière ou d’une autre, contribuent à son financement ou sont intéressés par ses performances. Il s’agit notamment : - des dirigeants de l’entreprise qui ont besoin d’information pour gérer au mieux son activité. - des propriétaires de l’entreprise qui sont désireux d’obtenir des informations sur les résultats et sur l’évolution de la situation financière. - des salariés qui se préoccupent des problèmes relatifs à la gestion et qui sont souvent plus ou moins directement intéressés aux résultats. - des tiers qui traitent avec l’entreprise et s’y intéressent. De ce fait, l’entreprise apparaît comme un lieu où se situent des intérêts souvent convergents, parfois contradictoires. Pour cela elle est amenée à produire un certain nombre d’informations répondant aux diverses préoccupations qu’elle suscite. Fondamentalement l’audit est un examen critique qui permet de vérifier les informations données par l’entreprise. 1- l’audit financier : L’audit financier est l’examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur les états financiers d’une entreprise. Cantonnée et limitée à l’origine au strict examen des comptes et à la seule vérification de leur conformité et de leur régularité, la mission d’audit s’est rapidement étendue à de nouveaux champs d’investigations. Cette évolution s’est essentiellement établie autour de deux axes : - d’une part, l’audit a évolué par élargissement de son champ d’application ; - d’autre part, l’audit a évolué par approfondissement de sa finalité. 2 La révolution industrielle et l’explosion commerciale qu’elle a entraîné ont eu pour conséquence de susciter un besoin accru de contrôle de l’expansion démesurée et anarchique de certaines sociétés, ainsi que d’établissement de normes, de procédures d’organisation et de méthodes adaptées permettant d’apprécier, d’analyser et de quantifier les flots d’informations à traiter. Ces bouleversements ont logiquement conduit à une nécessaire approche pluridisciplinaire et ont provoqué la florissant de techniques de contrôle nouvelles : financières, juridiques, sociales, informatiques et télématiques. Ainsi, l’évolution des informations générées par l’entreprise n’a pas eu pour seule conséquence l’adaptation technique de l’audit financier, elle a entraînée indirectement l’apparition de conceptions plus extensives de l’audit, tout d’abord l’audit interne et ensuite l’audit opérationnel. 2- l’Audit Interne : L’apparition de l’audit interne est liée directement à l’accroissement en volume des informations financières : de cet accroissement découlaient en effet des risques accrus d’erreurs et de fraudes. Stettler rappelle que l’apparition de l’audit interne résulte de l’extension des taches de contrôle auxquelles s’est trouvée confrontée la direction dans des entreprises employant des milliers de personnes, pour la conduite d’opérations comportant des établissements souvent éloignés les uns des autres. Pour remédier aux détournements et à la mauvaise organisation comptable, on a proposé de créer un service d’audit interne. La conception consistant à faire de l’auditeur interne un sous-traitant de l’auditeur financier a rapidement évolué. On fait, un résultat naturel de la conception fonctionnelle de l’audit interne a été d’étendre l’horizon de l’audit interne au-delà des traditionnelles activités comptables. L’auditeur interne s’est donc orienté progressivement vers un domaine d’intervention beaucoup plus large. 3- L’audit Opérationnel : L’extension de l’audit interne à toutes les opérations de l’entreprise a fait apparaître la notion d’audit opérationnel. L’’objectif principal de cet audit est d’aider tous les 3 centres de décision de l’entreprise et de les soulager de leurs responsabilités en leur fournissant des analyses objectives, des appréciations, des recommandations et des commentaires utiles au sujet des activités examinées. Ce bref survol historique suffit pour montrer qu’on ne peut limiter a priori les possibilités d’extension de la notion d’audit. L’audit répond à un besoin dont l’évolution se répercute inévitablement sur la notion elle-même et sur la formation des auditeurs. B- Objectifs fondamentaux de l’audit : L’objectif de l’audit est d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des documents comptables. L’appréciation de l’auditeur doit se fait à partir de deux éléments : * la régularité : la conformité à la réglementation ou, en son absence, aux principes généralement admis. * la sincérité : l’image fidèle C- Les aspects particuliers de l’audit : 1- Audit et détection de la fraude : Naturellement, on aurait tendance à faire de la détection de la fraude l’objectif fondamental du contrôle des documents financiers. On fait, les obligations de l’auditeur dans ce domaine procèdent uniquement de son objectif fondamental de vérification de la régularité et de la sincérité des comptes. Autrement, la détection de la fraude doit être envisagée comme une conséquence et non comme une finalité de l’audit. 2- Audit et Amélioration de la Gestion : Une des conséquences possibles de l’audit est l’amélioration générale des procédures de la société. En effet, au cours de son intervention, l’auditeur peut être conduit à relever des imperfections dans l’organisation et dans les procédures de la société et à les communiquer à la direction. A ce niveau également, l’amélioration de la gestion apparaît comme une conséquence de la démarche d’audit et non pas comme une finalité, sinon, l’auditeur devrait être à la fois comptable, expert juridique, contrôleur de gestion. On fait, le rôle de l’auditeur n’est pas d’apporter un guide aux décisions de 4 la direction, mais d’émettre une opinion sur la régularité et la sincérité des documents financiers. D- Aspects complémentaires du Commissariat aux comptes et de l’expertise comptable : 1- Aspect complémentaire du Commissariat : L’aboutissement normal du commissaire aux comptes est la certification des comptes. Cette obligation est assortie d’obligations juridiques complémentaires que l’on peut classer en trois catégories : - Mission de certification d’éléments particuliers. - Mission d’information - Mission de révélation des faits délictueux. 2- Aspects complémentaires de l’expertise comptable : L’expert comptable peut organiser la comptabilité et analyser, par les procédés de la technique comptables, la situation et le fonctionnement de l’entreprise sous leurs différents aspects économiques, juridiques et financiers. E- Les Normes de l’audit : L’audit ne se définit pas seulement par ses objectifs, il se définit également par un certain nombre de normes qui évoluent d’une époque à une autre et d’un pays à l’autre. 1- Normes applicables à l’auditeur : La qualité d’un audit dépend directement : - de la compétence de l’auditeur : expérience et formation. - de l’indépendance de l’auditeur par rapport à l’entreprise auditée : pour que l’auditeur émettre une opinion dont l’objectivité soit garantie, il est nécessaire qu’il soit indépendant. 2- Normes relatives aux travaux d’audit : Pour garantir la qualité d’un audit, il est insuffisant que l’auditeur soit compétent et indépendant, il faut encore que les travaux mis en œuvre lui permettent d’acquérir une opinion valable sur la régularité et la sincérité des comptes. 5 Chapitre II : Méthodologie de l’audit A- Les objectifs de l’auditeur : L’aboutissement d’un audit est l’émission d’une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des comptes. 1- Propositions relatives aux enregistrements : a- Proposition d’exhaustivité des enregistrements : La proposition d’exhaustivité des enregistrements est vérifiée si et seulement si aucune des opérations devant faire l’objet d’un enregistrement n’a été oubliée ou délibérément omise. b- Proposition de réalité des enregistrements : La proposition de réalité est vérifiée quand tous les enregistrements traduisent correctement une opération réelle. Le fait auquel un enregistrement est censé correspondre doit être effectivement produit. En d’autres termes, l’enregistrement ne doit pas être fictif. c- Proposition de coupure des enregistrements : La proposition de coupure traduit le principe de séparation des exercices : une opération doit affecter les résultats de l’exercice au cours duquel elle a effectivement eu lieu. 2- Propositions relatives aux soldes du bilan : a- Proposition d’existence des soldes : La proposition d’existence d’un solde est vérifiée lorsque, à chacun des éléments qui constituent ce solde, correspond effectivement l’élément d’actif ou du passif qu’il est censé couvrir. Il est fondamental de situer la proposition d’existence par rapport aux propositions relatives aux enregistrements : - la proposition d’existence ne recouvre que partiellement les propositions relatives aux enregistrements. - inversement, le contrôle sur un seul exercice des propositions relatives aux enregistrements ne permet pas de vérifier intégralement l’existence d’un solde. 6 b- Proposition d’évaluation des soldes : La proposition d’évaluation d’un solde est vérifiée à partir du moment où les éléments d’actif ou de passif qui les constituent sont correctement évalués. Tout comme le contrôle d’existence, le contrôle d’évaluation d’un solde doit être soigneusement distingué des vérifications relatives aux enregistrements : - il est évident que le contrôle d’évaluation d’un solde ne permet pas de vérifier d’une manière satisfaisante les enregistrements de l’exercice. - inversement, le contrôle des enregistrements ne garantit en rien l’évaluation d’un solde. 3- Propositions relatives aux documents uploads/Management/ audit-et-controle-des-comptes.pdf
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- Publié le Aoû 06, 2022
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