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Cours « Logistique d’entreprise », Licence « MSMPV », L. Lahlou Page 1 EST Semestre : 5 Meknès Enseignant : L. Lahlou Licence professionnelle Marketing des Services et Management des Points de Vente (MSMPV) Cours : Logistique d’entreprise Chapitre 3. La supply-chain comme outil d’optimisation des points de vente Cours « Logistique d’entreprise », Licence « MSMPV », L. Lahlou Page 2 Chapitre 3. La supply-chain comme outil d’optimisation des points de vente Si la logistique apparaît comme un outil intéressant dans la gestion, au jour le jour, des points de vente, ne serait-ce que dans l’optimisation du processus de vente des produits, son intérêt apparaît indispensable et même vital dans toutes les opérations « amont » (approvisionnement, entreposage, stockage, etc.) et « aval » (distribution, après-vente, etc.). On peut dire dans ces derniers cas de figure, que c’est le soldat vaillant mais caché qui veille à l’efficacité continue des points de vente. Autrement-dit, la performance commerciale des points de vente n’est que le résultat indirect de l’organisation logistique à l’interface producteur-distributeur. Mais, ce résultat éclaire les types de relations propres à chaque mode de coopération car le point de vente, lieu d’achat des produits par le consommateur final constitue le foyer des rencontres concurrentielles. L’instauration des coopérations logistiques, de quelque nature qu’elles soient, conduit à une évolution progressive des missions assignées aux points de vente. Fréquemment, le point de vente a cumulé de nombreuses activités le détournant plus ou moins de sa fonction commerciale, de loin la plus exigeante. On a vu, ainsi, des points de vente cumuler les fonctions achat, approvisionnement, logistique de préparation des commandes et de livraison aux clients. Les coopérations mises en place permettent de soulager les points de vente de fonctions qui ne sont pas directement liées avec l’action commerciale. C’est là où on assiste à la mise en œuvre de réapprovisionnement automatique de la part des fournisseurs. Cette coopération logistique entre fournisseurs-distributeurs est l’un des aspects du paradigme même de la supply chain management ou d’intégration de chaîne logistique. Certains logisticiens parlent à ce propos, également, du concept de mise en place d’une chaîne logistique. 1. Le paradigme de la supply-chain 1.1. Pourquoi un tel paradigme ? Tout simplement, parce que la logistique est une activité fastidieuse qui consiste à emballer, grouper par catégorie, charger, décharger, transporter, déplacer, stocker, trier et recharger des produits. La logistique consiste, également, à documenter ces actions, à fournir Cours « Logistique d’entreprise », Licence « MSMPV », L. Lahlou Page 3 des données sur le lieu et les situations de stocks, et à améliorer constamment les coûts de manutention, gestion des stocks, entreposage et transport. La supply chain est un concept relativement récent – un peu plus de 25 ans – même si les militaires utilisent la même expression depuis beaucoup plus longtemps. On définit assez souvent la supply chain comme «la suite des étapes de production et distribution d’un produit depuis les fournisseurs des fournisseurs du producteur jusqu’aux clients de ses clients » (définition du Supply Chain Council). Une supply chain est donc la chaîne de tous les intervenants de toutes les entreprises qui contribuent à apporter un produit : à des consommateurs (on parle alors de business to consumers (B to C ou encore B2C), à des entreprises utilisatrices pour produire d’autres biens ou les consommer et l’on parle alors de business to business (en abrégé B to B ou encore B2B). Flux physiques, flux d’information mais aussi flux financiers rythment l’écoulement d’une chaîne logistique à laquelle se greffent des questions de nature juridique relatives en particulier au transfert de propriété des marchandises et de responsabilité. Pour que la supply chain puisse réussir, il faudrait qu’il y ait une solidarité de toutes les entreprises et de tous les services de chaque entreprise qui y participent. On dit que la résistance d’une chaîne est celle de son maillon le plus faible. Par exemple, si un fabricant ne reçoit pas une matière première qu’il achète d’un pays étranger lointain, ce fabricant ne peut plus produire, grossistes et détaillants ne peuvent plus vendre. Par ailleurs, si le vendeur final n’assure pas la mise en service et l’après-vente dans des conditions convenables, c’est la marque tout entière qui subit le préjudice. Enfin, s’il y a un retard à la fabrication ou en transport entre deux participants, c’est tout le processus qui prend du retard et l’on verra que le temps de traversée de la supply chain en est une caractéristique essentielle. 1.2.Rôle de la supply-chain ? Pour tirer le meilleur parti d’une analyse approfondie de la chaîne logistique, il convient de repenser et de reconstruire les modes d’interaction entre les acteurs de cette chaîne, dans l’optique d’un modèle applicable à l’ensemble du système. Les méthodes, les procédures et les processus traditionnels doivent être étudiés avec la volonté de trouver des avantages pour tout le réseau et pas seulement pour optimiser l’ensemble au profit d’un seul acteur. Le rôle de la supply chain est, donc, de chercher les économies potentielles en utilisant les ressources de tous les membres d’un réseau. Des entreprises liées les unes aux autres par une succession d’événements, depuis la fourniture des matières jusqu’à la consommation du produit fini, unissent leurs forces pour identifier leurs interactions. Puis, elles restructurent l’ensemble du processus pour en faire le système le plus efficace possible. Les économies qui en résultent sont partagées entre tous les membres de la chaîne et toutes les parties en tirent un avantage, y compris le consommateur final. 1.3. Ingrédients de succès de la supply-chain ? Cours « Logistique d’entreprise », Licence « MSMPV », L. Lahlou Page 4 Nous allons nous arrêter à ce propos, sur deux grandes notions jugées clés dans la réussite de l’instauration d’un concept de supply chain dans les organisations : le traitement efficace des flux d’informations et l’analyse des flux de produits. 1.3.1. Système d’information efficace L’une des exigences de la supply chaine, est le traitement, à côté des flux de produits, d’informations nombreuses qui pour une part importante d’entre elles remontent la supply chain en sens inverse des produits : commandes des distributeurs, ordres de fabrication, commandes de produits de base et composants, prévisions de besoins, etc. D’autres informations précèdent ou accompagnent les marchandises : avis d’expédition, bons de livraisons, etc. Ces flux d’informations alimentent des bases de données, véritables stocks d’informations logistiques : fichier produit, historique des ventes, état des stocks, etc. Bien entendu, la coordination de telles quantités d’informations n’est pas très facile à réaliser lorsqu’il s’agit d’entreprises différentes qui participent à la supply chain : les relations entre un fabricant et un distributeur peuvent être les meilleures au monde malgré des intérêts divergents, mais de là à ce que le distributeur fournisse ses informations au fabricant ou aux fournisseurs du fabricant, il reste un certain nombre de problèmes à résoudre via, par exemple, l’ECR : Efficient Consumer Response (voir plus bas). Bref, on peut donc définir le management de la supply chain comme le pilotage de ses flux et la gestion de ses stocks à travers une gestion informatique de l’ensemble des informations nées de la chaîne, aux fins d’obtenir un niveau de performance désiré à coût minimum. Il convient, toutefois, de distinguer deux types de supply chain du point de vue du traitement de l’information : celle qui traite seulement les informations d’une entreprise et celle qui traite l’ensemble des informations des diverses entreprises qui participent à la même chaîne, soit qu’une entreprise unique centralise toutes les informations (entreprise étendue), soit que plusieurs entreprises conviennent d’échanger des informations. 1.3.1.1. C’est quoi l’ECR ? C’est sous l’impulsion du Food Marketing Institue que L’ECR (Réponse Efficace au Consommateur), est né aux Etats-Unis en 1992. Il avait pour finalité de chercher à rationaliser la chaîne de distribution pour accroître la valeur apportée aux clients tout en limitant les coûts s’y rapportant. Ainsi, fournisseurs et distributeurs recherchent une coopération pour accroître, dans une démarche commune et coordonnée, la satisfaction du consommateur. En effet, la démarche ECR avait un double objectif : la réduction des coûts : à travers un travail d’identification des dysfonctionnements à l’interface du distributeur et du producteur qui permettra de trouver les sources de coûts non justifiés et donc les possibilités d’économie commune. Le champ de travail commun au distributeur et au producteur réside, essentiellement, dans les opérations physiques et administratives ; Cours « Logistique d’entreprise », Licence « MSMPV », L. Lahlou Page 5 la dynamisation commerciale : il s’agit de faire passer le travail commun entre producteur et distributeur d’une logique de coût à une logique de gain. Cet objectif donne la possibilité d’aller au-delà de la seule coopération logistique destinée à réduire les coûts et de passer à une recherche de réelle coopération commerciale dans les domaines de promotions, de l’introduction des produits nouveaux, des conditionnements, etc. L’instauration de l’ECR aux Etats-Unis, est passée par la réunion commune et à part égale d’industriels, de grossistes-distributeurs, de détaillants. L’axe de l’échange d’information et l’axe du flux de marchandises, ont été les principaux axes uploads/Management/ chapitre-3-cours-logistique-licence-2020-pdf.pdf
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- Publié le Jui 14, 2021
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