Du cinéma à Netflix Encadré par: Prof. FDIL ABDELLATIF Réalisé par : LAMSSAFER
Du cinéma à Netflix Encadré par: Prof. FDIL ABDELLATIF Réalisé par : LAMSSAFER Yassine OUAHAB Hamza SOMMAIRE INTRODUCTION 1- Le numérique dans le cinéma 2- définition et l’histoire du Netflix. 3- Quels impacts du Netflix en cours sur le cinéma. 4- du cinéma marocain au Netflix. Conclusion. INTRODUCTION L’apparition du numérique et le développement des réseaux de communications électroniques ont changé à jamais les pratiques de consommation audiovisuelle. Les termes de vidéo et de télévision n’ont plus aujourd’hui les mêmes définitions qu’hier. La vidéo physique laisse place à la vidéo dématérialisée ; quant à la télévision, on peut la regarder partout et quand on le souhaite du fait de sa délinéarisassions. Les salles de cinéma luttent avec succès contre ces évolutions qui pourraient avoir pour conséquence d’éloigner les spectateurs des salles. Cependant, le numérique n’a pas encore tout changé. À bien y regarder, les programmes n’ont jusqu’ici subi que peu d’évolutions. Les prochaines évolutions technologiques auront peut-être pour conséquence de les impacter davantage. Plus de deux milliards de personnes peuvent aujourd’hui accéder à du contenu filmé à tout moment et quel que soit l’endroit où ils se trouvent. Cet état de fait remarquable est le résultat d’une série d’évolutions technologiques qui a permis de libérer le contenu filmé connu sous le nom de cinéma de toute contrainte spatiale et temporelle. Le marché ainsi créé est immense et la promesse de recettes grandissantes alimente une croissance inédite de la production de contenu à l'échelle mondiale. De puissantes entreprises multinationales intégrant production et diffusion se développent avec une vocation universaliste : proposer des contenus conçus pour une audience mondiale, segmentés et mises en avant selon les préférences de chacun par des algorithmes de recommandations. 1- Le numérique dans le cinéma Aux premières heures de l’industrie cinématographique, deux visions pionnières s’affrontent. Le kinétoscope de Thomas Edison offre une expérience individuelle au spectateur qui visionne une œuvre projetée dans une boîte. Le cinématographe d’Auguste et Louis Lumière, inspiré de l’invention d’Edison, propose une expérience différente, collective : l’image sort de la boîte pour apparaître sur un grand écran. La vision d’Edison connait un succès éphémère aux États-Unis, où les clients des Nickelodeons peuvent, contre une pièce de monnaie, visionner un court film. Mais la vision des frères Lumières s’impose dès les années 1910. L’industrie cinématographique – et non « kinétoscopique » – prend son essor. Le cinéma est alors une expérience collective, située dans l’espace (la salle) et dans le temps (la séance). Cette double contrainte, spatiale et temporelle, va être levée par plusieurs vagues d’innovations technologiques successives. La télévision, popularisée à partir des années 1950 et 1960, casse la première la contrainte spatiale : il n’est désormais plus nécessaire de se déplacer dans une salle car les œuvres arrivent dans le foyer par les ondes. Il faut attendre le magnétoscope VHS dans les années 1975, puis le DVD, pour que la contrainte temporelle soit levée. Dès lors, une famille bien équipée peut programmer à sa guise une séance de cinéma à la maison. Finalement, les technologies numériques achèvent de libérer les œuvres. Il suffit désormais d’un smartphone pour accéder à une œuvre à la demande et partout, ou presque. L'histoire de l'image en mouvement est liée depuis plus d'un siècle à l'histoire de l'évolution des supports, de l’argentique à l’électronique, de l’analogique au numérique, du réel au virtuel, de la pellicule aux nouveaux médias. Avec l'avènement de l'informatique, du numérique et de la présence des nouvelles technologies, l’image au cinéma n’est plus une image argentique fixe et lumineuse du monde, elle est transformée en données numériques manipulables et transformables à l’infini (QUINTANA, 2008, p. 125). Lors des rencontres professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel, Emmanuel Feulié, Eric Bultel et Yves le Pannerer expliquent que l’évolution technologique et la mutation du numérique ont bouleversé le processus de fabrication cinématographique, de la capture de l’image jusqu’à la projection sur grand écran. Cette mutation technique a donné naissance à deux mouvements différents. Le courant Méliès caractérisé par la production de films débordants d’effets spéciaux et le courant du cinéma réaliste qui a supprimé les barrages séparant le monde professionnel du monde amateur par la démocratisation des nouvelles technologies numériques (MERGIER, THIRY, 2004, p. 83). Prise dans son ensemble, la révolution numérique a apporté une double manière de travailler. D’une part, il y a l’élaboration de films avec de grosses machineries numériques, de lourds tournages et des postproductions coûteuses, comme les films « Vidocq », « Matrix » ou « Avatar ». D’autre part, il y a la réalisation rapide et beaucoup moins coûteuse, avec des équipes réduites, ou les films à petit budget. Dans la même perspective de la transformation de l’image cinématographique dans « l’écologie du numérique », André Gaudreault et Philippe Marion expliquent que le cinéma est loin de régresser ou de disparaitre mais plutôt dans la diversité de plus en plus infinie de ses formes et de ses pratiques, il est plus vivant que jamais, plus multiple, plus intense, plus omniprésent qu’il ne l’a jamais été. Ils déclarent que l’univers médiatique traverse depuis plusieurs années des zones de turbulences d’une ampleur inédite (GAUDREAULT, MARION, 2013, p. 6). L’avènement du numérique dans le cinéma n’est pas le premier bouleversement. L’histoire de l’industrie cinématographique est régulièrement ponctuée par des innovations techniques qui remettent en question l’identité des médias en général. La révolution numérique provoque, à son tour, des bouleversements gigantesques dans l’institution cinématographique et ce, de la réalisation à la conservation, en passant par la diffusion et la projection. « La liste des bouleversements provoqués par le passage au numérique est longue et le dossier n’est pas à la veille d’être clos » (GAUDREAULT, MARION, 2013, p. 10). L’auteur déclare que les discours alarmistes de la fin du cinéma, avec l’arrivée du numérique sont contradictoires : le numérique tuera-t-il le cinéma ? Serions-nous en train d’assister à une troisième naissance du l’image cinématographique ? Ces deux interrogations qui alternent entre la vie et la mort présente une succession logique des rapports entre les dispositifs et les technologies. Gaudreault explique que certains films fabriqués avec la technologie numérique restent tout à fait proches des films tournés en argentique. L’originalité est de donner, en quelque sorte, une commande à l’appareil de prise de vue pour qu’il traduise, en valeur numérique, les informations lumineuses provenant de la réalité « pro- filmique ». Cependant, le principe reste le même pour un film enregistré sur un support argentique. D’un film à un autre, il y a à la fois une forme de continuité et de discontinuité, à l’intérieur même des œuvres. L’auteur déclare que l’un des principaux effets de passage au numérique aura été la perte « d’hégémonie » du grand écran. En effet, la projection n’est plus désormais qu’une modalité de consommation des images parmi d’autres. Dans une autre direction, Gaudreault et Marion révèlent que le cinéma propose, depuis plus de cents ans, un modèle de communication médiatique basé sur l’image en mouvement et sur la culture audiovisuelle. Le cinéma est à l’origine d’une nouvelle conception des arts « performatifs » qui constituaient le prolongement des différents genres d’attraction populaires préexistants. Le cinéma est au carrefour de la technologie, de l’industrie, de l’art, de l’éducation et du spectacle populaire. Selon l’auteur, l’image du cinéma est ébranlée par des innovations technologiques qui viennent affecter les modalités culturelles régissant ses usages. Les frères Lumière ont inventé un appareil de prise de vue (le cinématographe) mais pas forcément le cinéma. Le septième art ne s’invente pas mais s’institue progressivement et collectivement (GAUDREAULT, MARION, 2013, p. 145). Les auteurs insistent sur le fait que le cinéma, comme institution est le résultat d’une évolution complexe. Cette dernière est en rapport direct avec l’invention technologique et en fonction des critères sociaux temporels, culturels et géographiques. 2- définition et l’histoire du Netflix Netflix est une entreprise multinationale américaine (dont le nom provient de la contraction des termes « Internet » et « flix », expression familière du mot « film » en anglais) créée à Scotts Valley en 1997 par Reed Hastings et Marc Randolph appartenant au secteur d'activité des industries créatives. Elle est spécialisée dans la distribution et l'exploitation d'œuvres cinématographiques et télévisuelles par le biais d'une plateforme dédiée. Son siège social se situe à Los Gatos en Californie. Initialement, l'entreprise était uniquement présente dans le secteur de l'exploitation commerciale par la fourniture d'un service en ligne de location et d'achat de DVD livrés à domicile. Elle a ensuite proposé la location moyennant un abonnement mensuel. Son service de vidéo à la demande par abonnement commence en 2007. Depuis, l'entreprise s'est lancée dans la distribution d'un grand nombre de films et de séries télévisées, des créations originales à laquelle elle consacre des investissements de plus en plus importants. Dans les années 2010, l'entreprise connaît un développement important. Premièrement, au niveau géographique, Netflix étend la disponibilité de son service dans le monde entier. L'expansion géographique de l'offre de services de Netflix a lieu d'abord au Canada en 2010, en Amérique du Sud, dans les Caraïbes, puis uploads/Management/ du-cinema-au-netflix.pdf
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- Publié le Jui 25, 2021
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