De la veille stratégique à la sécurité de l'information L'intelligence économiq

De la veille stratégique à la sécurité de l'information L'intelligence économique n'est pas l'apanage des multinationales. Elle concerne en réalité toutes les entreprises, PME comprises. Jean-Philippe Bichard 01net. le 08/04/05 à 07h00 inShare L'expression ' intelligence économique ' (IE) doit s'entendre au sens anglo-saxon actuel d'intelligence : renseignement, voire espionnage. Plus précisément, il s'agit de mettre en place un système de surveillance de ses rivaux afin d'en tirer des avantages concurrentiels. ' L'intelligence économique peut être définie comme l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution de l'information utile aux acteurs économiques en vue de son exploitation. [.../...] La notion d'intelligence économique implique le dépassement des actions partielles désignées par les vocables de documentation, de veille... ', peut-on lire dans le rapport du Commissariat général du plan, Intelligence économique et stratégie des entreprises. Ce rapport, remis au Premier ministre en août 2004, pointait le déficit de l'Hexagone dans un secteur pourtant stratégique. Selon une étude menée par le journal Veille Magazine, ce marché représente un CA de 125 millions d'euros, réalisé par 82 sociétés spécialisées dans les divers secteurs de l'IE, principalement celui de la veille. Celle-ci, qu'elle soit technologique ou stratégique, est souvent comparée à l'IE. En réalité, ces deux concepts s'opposent plus qu'ils ne se confondent. Les fondamentaux de la veille disent que de l'information viendra la stratégie. En IE, de la stratégie viendront les besoins de s'informer. En veille, les informaticiens pratiquent de l'acquisition de savoir, alors qu'en IE, il s'agit d'une aide à la décision. La veille traite des données non classées (peu secrètes), alors que l'IE s'intéresse au renseignement, l'information grise. Un patrimoine à protéger Au-delà des grandes entreprises souvent dotées de cellules IE et de veille, pour les PME- PMI, l'IE représente, en 2005, une réelle opportunité. Toujours selon l'étude de Veille Magazine, 15 % des entreprises ayant recours aux cabinets d'IE sont des PME. Avec l'utilisation d'Internet et la dématérialisation des échanges, l'accès à l'information et son impact stratégique deviennent une réalité. Le système d'information héberge un patrimoine qui doit être protégé des ' clients indésirables '. Nous ne sommes plus dans la sécurité informatique des années quatre-vingt, mais bel et bien dans une nouvelle couche, la sécurité de l'information. Il est intéressant de noter que les pays les plus en pointe en intelligence économique (États-Unis, Japon, Royaume-Uni) possèdent la plus grande culture de sécurité de 1 l'information. Cette sécurité et la gestion des risques informatiques s'intègrent de plus en plus. Et, surtout, elles ne reposent pas uniquement sur des approches techniques, mais aussi organisationnelles, réglementaires et juridiques. Concrètement, ' cette nouvelle approche IE du business a permis à certaines PME-PMI de remporter des contrats internationaux ou de développer des parts de marché beaucoup plus importantes ', affirme Jean-Claude Fontanive, consultant international en stratégie commerciale chez HermesNet International (lire encadré ci-dessous). ' Se faire battre est excusable, se faire surprendre est impardonnable ', aurait déclaré Napoléon. L'IE transforme-t-elle le gérant d'une PME en stratège économico-guerrier ? Sur le terrain, au quotidien, les entreprises de toutes tailles sont confrontées à des risques réels de déstabilisation : attaque au niveau des fournisseurs ou des réseaux de distribution, fuite de cerveaux, fausses informations, offres d'emplois bidons, tentatives d'intrusion dans le système d'information, ingénierie sociale (récupération d'informations) auprès des collaborateurs, déclenchement d'une crise interne syndicale... L'usage d'Internet par l'ensemble des acteurs du tissu économique a changé la donne. Via Internet, les ' opérations ' d'intelligence économique se multiplient. Or, près de 50 % des PME-PMI utilisent Internet. Sont-elles protégées ? ' Très peu, répond Alain Juillet, haut responsable en intelligence économique auprès du Premier ministre. C'est pour cette raison que nous lançons des opérations de sensibilisation. ' Il était temps. L'Europe, et la France en particulier, s'organisent, mais un peu tard. Les États-Unis sont de loin le premier pays à exploiter à grande échelle l'intelligence économique. Internet y est largement répandu et les entreprises en profitent. La CIA a même développé un logiciel, utilisé par plus de 10 000 entreprises dans le monde, qui recherche automatiquement sur Internet des informations, les traite et les distribue aux départements intéressés. Notons qu'en France, la DCSSI (Direction centrale de la sécurité des systèmes d'information) proposera gratuitement, en avril 2005, la version 2 d'Ebios, une méthode d'analyse de risque enopen source. Selon Christian Daviot, éminence grise du député Bernard Carayon (auteur d'un rapport sur l'intelligence économique), ' il faut en France un Commissariat aux nouvelles technologies de l'information '. Pour dégager l'information pertinente du bruit ambiant, de multiples outils sont mis à disposition des responsables de l'intelligence économique. Parmi eux, les métamoteurs de recherche sont les plus utilisés, ainsi que des procédures normalisées, telle celle préconisée par le logiciel Ebios. En dernier ressort, le recours à l'analyse humaine reste le plus efficace pour repérer l'information susceptible de devenir stratégique. Intelligence économique 2 Cet article ne cite pas suffisamment ses sources. Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références » . (Modifier l'article) Diagramme sur le système d'intelligence compétitive et technologique. L’intelligence économique est l'ensemble des activités coordonnées de collecte, de traitement (d'analyse) et de diffusion de l'information utile aux acteurs économiques. On peut y ajouter les actions d'influence et de notoriété ainsi que celles liées à la protection de l'information. Elle se distingue de l’espionnage économique et/ou industriel car elle se développe ouvertement et utilise uniquement des sources ouvertes et des moyens légaux. La plupart des professionnels du secteur la conçoivent dans un esprit d'éthique et de déontologie. Ils s'engagent en effet à respecter une charte dans ce domaine1. Elle peut être complétée par d'autres « intelligences », comme l'intelligence sociale qui organise la mutualisation de l'information dans un but de performance collective des différents acteurs économiques. Les spécialistes du domaine résument l'intelligence économique en un triptyque : veille (acquérir l'information stratégique pertinente), protection des informations (ne pas laisser connaître ses informations sensibles) et influence (propager une information ou des normes de comportement et d'interprétation qui favorisent sa stratégie). Sommaire [masquer] • 1 Présentation générale o 1.1 Définitions o 1.2 Formes de l'intelligence économique • 2 Historique • 3 Cycle, contenu et fonctions de l’intelligence économique o 3.1 Cycle du renseignement 3 o 3.2 Critique de l'approche dite de cycle de renseignement o 3.3 Approche moderne de l’intelligence économique o 3.4 Contenu de l’intelligence économique o 3.5 Fonctions de l’intelligence économique • 4 Le processus d'intelligence économique dans le cycle moderne o 4.1 Recherche et recueil des informations et des connaissances clés o 4.2 Traitement et interprétation des informations recueillies o 4.3 Formulation des raisonnements stratégiques o 4.4 Mise en œuvre des actions et animation des réseaux o 4.5 Évaluation des effets et mutualisation des pratiques • 5 Politiques mises en place o 5.1 En France  5.1.1 Historique  5.1.2 Organisation étatique  5.1.3 Situation actuelle o 5.2 Dans l'Union européenne et les États membres autres que la France o 5.3 Aux États-Unis  5.3.1 Grandes lignes de la politique d'intelligence économique des États-Unis  5.3.2 Principales caractéristiques o 5.4 En Asie • 6 Organisation de la profession o 6.1 Questions éthiques o 6.2 Modèle d'intelligence économique • 7 Intelligence économique et business intelligence • 8 Intelligence économique et développement durable • 9 Notes et références • 10 Voir aussi o 10.1 Généralités o 10.2 Normalisation, sécurité de l'information o 10.3 Phases et méthodes o 10.4 Mémoire • 11 Liens externes • 12 Bibliographie o 12.1 Ouvrages généraux o 12.2 Autres ouvrages 4 • 13 Études de cas Présentation générale[modifier] Lorsque l'on sait délivrer l’information stratégique et utile au bon moment, à la bonne personne, dans le bon contexte, on obtient un avantage compétitif décisif. Certaines entreprises sensibles, notamment dans des secteurs fortement concurrentiels, comme les industries de l'armement, pharmaceutique ou automobile, furent des précurseurs. Rares toutefois furent celles qui anticipèrent le virage de l'intelligence économique avec succès. En France, citons Giat Industries, Elf Aquitaine, Rhône Poulenc, et aux États-Unis Lockheed, Motorola, IBM. Ce qui est central dans l’intelligence économique est le fait qu’elle ne se réduit pas à l’accumulation désordonnée d’informations de toutes sortes. Il s’agit de produire de la connaissance structurée pour aider les entreprises à combattre et à se défendre dans la compétition économique d'un monde post-Guerre Froide. La plupart des spécialistes français résument l'intelligence économique aux axes suivants : • Veille / renseignement économique (acquérir l'information pertinente), • Protection du patrimoine informationnel (ne pas laisser connaître ses secrets) • Aide à la décision (analyse, cartographie décisionnelle, "war room"...) • Influence (propager une information ou des modes de comportement et d'interprétation qui favorisent sa stratégie). Le référentiel en intelligence économique publié en 2005 en France met l'accent sur la trilogie formée par acquisition de l'information (veille...), sa protection et enfin l'influence. L'insistance sur l'influence, (à la fois sous la forme du lobbying, de l'influence politique de soutien uploads/Management/ etelligence-economique.pdf

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  • Publié le Mai 01, 2022
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