Financement et acquisition de programmes Examen d’1h30 France TV est à la crois
Financement et acquisition de programmes Examen d’1h30 France TV est à la croisée des chemins. Périmètre de France TV relativement stabilisé : 5 chaînes nationales, 9 chaîne ultra-marines (DOM), chaîne satellite et TNT appelée Viastel, ainsi que plusieurs chaînes sur le câble. Participation également dans Gulli qui va être vendue. Objectif de France TV : toucher un maximum de gens, capacité à proposer une offre (quand les groupes privés réagissent à une demande). Avenir de France TV dans un univers aussi concurrentiel (25 chaînes gratuites, nouveaux médias offrant de nouvelles formes de divertissement/information…) ? Le seul univers qui progresse fortement c’est celui des jeux vidéo. I. Les spécificités du service public : quelles sont ses contraintes et ses obligations ? A. Le poids politique Le lien entre les politiques et France TV (qui n’existe que depuis 1991) est très fort. En février 1949, RTF placée sous l’autorité directe du ministre de l’information. Immédiatement, est créée une redevance (4000 francs, 3000 possesseurs à l’époque). Cela a duré jusqu’en 1964, avec la création de l’ORTF. Dès 1955, en Angleterre, monopole public sur la TV qui a été cassé. Première véritable inflexion : J. Chaban Delmas nommé premier ministre, qui a compris qu’il fallait faire évoluer le contrôle sur la TV => suppression du ministère de l’information pour créer un ministère de la communication. Mais Pompidou recrée le ministère de l’information et remet le contrôle sur l’ORTF. 31 décembre 1974 : fin de l’ORTF, création de TF1, Antenne 2 et Fr3. Ce n’est qu’en 1981 avec Mitterrand qu’on commence à réfléchir sur la nomination des présidents de groupes TV par le président. La télévision est un appareil de pouvoir pour les politiques. Pour Pompidou, c’est par exemple « la voix de la France » y compris à l’étranger, donc ça ne peut pas être libéré du contrôle de l’Etat. Giscard puis Fabius avaient déjà compris l’utilisation de la TV et avaient préempté des horaires pour venir une fois par mois à la TV pour avoir une conversation, passer un message… Audience garantie (3 chaînes jusqu’en 1986), tout le monde regardait la TV. Interventionnisme plus ou moins intrusif des hommes politiques pour pouvoir entrer dans la TV (exemple de France 4 avec Ayrault et Filipetti, ou exemple du président du CSA qui dit que la ligne éditoriale de France TV n’est pas claire). Fonctionnement de la BBC : BBC garantie pendant 10 ans de son financement. En Allemagne, article de la Constitution qui garantit l’indépendance de la TV, pacte budgétaire qui est sécurisé et protégé => Nécessité de faire la même chose en France. En 1982, Mitterrand s’est penché sur la logique de la TV publique et a créé la Haute Autorité pour officialiser la rupture entre la TV et le gouvernement. Destinée à nommer le futur président de la TV publique. En 1986, la droite a éliminé la Haute Autorité et a créé la CNCL, qui a été remplacée en 1989 par le CSA. La CNCL a notamment privatisé TF1. Le CSA a failli mourir en 2009, l’objectif étant de faire nommer le président de France TV par le président de la République avec le CSA en garde-fou. Aujourd’hui, celui qui nomme, c’est à nouveau le président du CSA. CSA qui est passé de 9 conseillers à 6 conseillers, président nommé par le président de la République, 3 conseillers nommés par l’Assemblée Nationale et 3 nommés par le Sénat. Lorsque les politiques sont au pouvoir, ils ont besoin de contrôler plus ou moins subtilement la TV. Aujourd’hui, pouvoir dans les mains du président du CSA qui a un pouvoir de nomination et de contrôle => mise sous tutelle actuellement de la direction de France TV. Lien entre France TV et l’Etat sanctuarisé par des documents : - Le cahier des charges : signé en 2009, remplace le cahier des missions et des charges, définit les missions générales et spécifiques de France TV. - Le COM : doit affecter les moyens en fonction des objectifs. Vient d’être renégocié pour signature d’un avenant. Aujourd’hui, la dotation de l’Etat jusqu’à 2015 est en diminution de 420 millions d’euros. Sur trois ans, on se retrouve à 800 millions d’euros en moins d’ici 2015. Budget descendu à 2,6 milliards (avant 3 milliards). COM qui fixe les obligations d’heures de programmes culturels, complémentarité et diversité de l’offre, soutient de la création… Le COM élargit le cahier des charges en fixant des objectifs. B. Le financement Arrivée de la pub à la TV : octobre 1968. Régie de la pub créée en 1969 pour gérer les spots. EN 1971, 2ème chaîne autorisée à faire de la pub avec des recettes limitées à 25% de son budget. En 2008 : 2/3 du budget de France 2 dépend de la pub. Interdiction de la pub vécue comme très violente à France TV => on ne savait pas comment financer France TV sans pub. Ressource principale qui est la redevance (contribution à l’audiovisuel public), taxe fiscale depuis 2004, perçue en même temps que la taxe d’habitation. Ressource qui est une contrepartie de ce qu’on trouve dans le COM (représente 2 milliards d’euros). La redevance coûte 125€ en France et 85€ dans les DOM, une des moins élevées d’Europe. Redevance fondamentale dans le financement de l’audiovisuel public. Elle a été adossée à la taxe d’habitation car la perception de la redevance coûtait très cher. La publicité : 2ème mode de financement de France TV, elle s’arrête à 20h. Confirmation d’une continuation de la publicité sur ces plages horaires là. Avant l’arrêt de la pub, 800 millions de recettes par an => d’où tentative de France TV d’obtenir une dotation de 1 milliard pour compenser la perte. 1 milliard car nécessité de fabriquer des interprogrammes pour compenser le temps de pub => refusé. Après l’arrêt de la pub après 20h, 450 millions d’euros de recettes. Aujourd’hui, avec la concurrence accrue, France TV est en déficit de 40 millions d’euros. En théorie, France TV n’a pas le droit d’être déficitaire (car entreprise publique). A projection 2015, plus de déficit car prévision d’économies faites en interne. Similarité avec le gouvernement qui lui aussi doit faire des économies en interne. La régie pub vendait les Prime (5-7 millions de personnes) : en journée, ça change beaucoup en volume (même si pas en PdA). Il manque donc une locomotive pour vendre à haut niveau les écrans pub. La dotation publique : ce que l’Etat donne pour combler le manque à gagner. Dotation qui était de 400 millions, aujourd’hui noyée, ne représente quasiment rien. Aujourd’hui, budget de 2,6 milliards d’euros. Cet argent sert à faire des programmes pour chacune des chaînes. Budget de programmes pour chacune des chaînes : - France 2 : 800 millions d’euros pour national - France 3 : 850 millions d’euros pour national et local - France 5 : 140 millions d’euros - France 4 : 50 millions d’euros mais va redescendre vers les 40 millions - France O : 30 millions d’euros A comparer avec la concurrence : - M6 : 350 millions de coût de grille (très économe) - TF1 : 1,3 milliard d’euros qui va descendre plutôt à 1,1 milliard. France TV a de grosses obligations de dépenses : - La création : c’est la fiction, les documentaires, l’animation. Tout ce qui est flux n’est pas de la création. Cet investissement dans la création est de 400 millions d’euros par an (en diminution de 20 millions par rapport aux années précédentes). En plus, sur l’animation, obligation de 50 millions d’euros. 90 millions pour les documentaires et 60 millions d’euros pour le cinéma. France TV fait vivre les producteurs de fiction, docu et animation. En animation, France TV principal pourvoyeur. Cela fait aussi vivre les distributeurs indépendants, qui certes travaillent beaucoup avec les petites chaînes, mais qui dépendent beaucoup de France TV. - Les quotas de diffusion : 60% européen dont 40% français. France TV s’est elle-même imposée 70% d’œuvres européennes. Pour être concurrentiel sur les programmes phares (émissions de flux identitaires), France TV a moins d’argent à investir. Moins d’argent à investir sur le sport. Cela pose aussi problème pour acheter des séries et des blockbusters (secteur où les prix se sont envolés). C. Le personnel et les syndicats On reproche à France TV d’avoir trop de salariés. Dans le COM, objectif de 9750 postes en 2015. Vraie question : trop nombreux pour faire ce qu’il faut faire ? Problème de répartition ? France 2 : 2000 personnes France 3 : 5400 personnes (dont environ 200 personnes pour le national) France 5 : 250 personnes France 4 : 20-25 personnes Postes qui travaillent pour tout France TV : 200 personnes France O : 2000 personnes. Début janvier : objectif de moins 1000 postes en 2015. Au final : 361 postes qui devraient être supprimés, mais l’intersyndicale estime que c’est hors de question. On n’arrivera jamais à mettre cette suppression de postes en œuvre, alors que les groupes M6 et TF1 fonctionnent avec beaucoup moins de personnes. Création d’une université France TV qui veut uploads/Management/ financement-et-acquisition-de-programmes.pdf
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- Publié le Mar 18, 2022
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