INTRODUCTION GENERALE Jusqu’au début des années 70, Le salariat était la panacé

INTRODUCTION GENERALE Jusqu’au début des années 70, Le salariat était la panacée sur le plan de l’emploi. Un chômage proche de zéro allié à une multiplication des emplois plus ou moins qualifiés permettait à chaque génération de connaître un meilleur sort que les précédentes. Aujourd’hui, cette réalité relève du rêve. Le travail salarié et social se raréfie au jour le jour. Une étude réalisée par la Fondation Friederich Ebert (1993) a montré que l’Etat Camerounais employait près de 70% des travailleurs. L’avènement de la crise dans les années 80 et les difficultés qu’ont connues les grandes entreprises étatiques ont conduit celui-ci à engager des négociations après quelques réticences avec les Institutions de Breton Woods. Parmi les grandes mesures adoptées dans le cadre du PAS à travers le processus de libéralisation de l’économie, certaines touchent directement l’emploi. C’est le cadre la réduction des effectifs publics et les privatisations qui ont suivi. Ces mesures ont davantage accentué le chômage. Face à cette situation préoccupante, accentuée par la crise financière qui sévit actuellement, la création d’entreprise apparaît comme une sérieuse alternative poussant ainsi plusieurs personnes à la recherche de créneaux porteurs. Cette aventure entrepreneuriale est capable de procurer à ceux qui la vivent des plaisirs incomparables car le gout d’entreprendre, le désir d’indépendance, et la volonté de maitriser son destin y trouveront leur épanouissement. Si le lancement d’une entreprise est une aventure passionnante, c’est aussi une aventure risquée. Seulement dans notre société, nombre d’entrepreneur affirment avoir appris « sur le tas » ou encore s’être lancer à leur compte pour contrer des difficultés économiques. Or il n’est plus question de se fier au hasard ou à la nécessité pour susciter les vocations de ceux et celles qui feront tourner l’économie de demain. Il faut non seulement insuffler la fibre entrepreneuriale à la société toute entière et surtout lui donner les outils, les techniques et les démarches pour la réussite dans leurs initiatives économiques. C’est l’objet de ce cours. La problématique de la création d’entreprises dans nos sociétés est actuelle et très capitale au regard du développement de l’économie mondiale en générale, et celle des PED comme le Cameroun en particulier. Cette réalité se pose avec beaucoup d’acuité chez les jeunes (diplômés ou non, …) qui, confrontés aux grandes difficultés d’insertion en emplois salariées sont amenés à prendre leur destin en main dans le cadre de la création d’activité, de la création d’entreprise, de la création de valeurs pour eux mêmes et pour un pays comme le notre qui en a grandement besoin. Devenir son propre patron, chacun d’entre nous y a songé au moins une fois. Mais cette opération demeure risquée car l’échec des entreprises créées atteint des proportions qui feraient frémir même les entrepreneurs les plus talentueux. Notons qu’en France, le taux de faillite des entreprises qui se créent atteint : Stratégies de création d’entreprise – OLINGAPage 1 - 30% dès la première année, - 50% pour la période des deuxièmes années - 65% pour les troisièmes années, - Et 75% pour les quatrièmes années. A peine 25 entreprises sur 100 franchissent le cap de 5 ans après la création. Dans un environnement encore moins favorable comme le notre, ce taux serait nettement plus important. Créer une entreprise se révèle donc comme une opération hautement risquée, assimilable à une véritable aventure : un parcours de combattant. Il est cependant important de signaler que toutes ces difficultés peuvent être surmonté par l’observation et l’application d’un certains nombres de techniques et de procédures qui sont l’objet de ce cours. La viabilité d’une entreprise naissante dépend alors des conditions dans lesquelles s’est déroulée sa gestation. Stratégies de création d’entreprise – OLINGAPage 2 Chapitre 1 – Les préalables à la création d’entreprise La création d’entreprise impose une période de réflexion conduisant à l’assimilation de la culture d’entreprise, la maturation de l’idée initiale du candidat. Elle permet de mettre éventuellement en évidence dans le projet ébauché, des carences ou des incompatibilités qui peuvent peser lourd sur la destinée ultérieure de ce projet. Au cours de cette étape, il s’agira : - de diagnostiquer les atouts et les points faibles du candidat entrepreneur - de rechercher et d’expertiser la viabilité de l’idée de création - d’évaluer la cohérence du couple « créateur – idée de création ». A la fin de cette étape, le candidat à la création d’entreprise sera plus conscient des difficultés auxquelles il sera confronté, il connaîtra mieux ses atouts et ses faiblesses ; il pourra mieux se situer par rapport à son projet de départ. Section 1 - Le promoteur ou créateur (auto évaluation et profil psychologique) Pour tout candidat à la création d’entreprise, apprendre à bien se connaître, à connaître ses objectifs et motivations d’une part, ses forces et ses faiblesses d’autre, constitue sans doute le secret de la réussite. Le succès dans la création dépend en grande partie de l'Homme entrepreneur. Par conséquent il est absolument nécessaire que chaque candidat à la création fasse au préalable une évaluation de ses qualités d'entrepreneur. A - Traits de personnalité caractéristiques d’un entrepreneur A1 - Qualités personnelles:  être dynamique : être motivé par le concret et le fait d'utiliser son énergie au maximum  avoir de l'ambition, être positif et optimiste : être capable de voir le bon côté des choses, croire en ses capacités  faire preuve de débrouillardise : ne pas rester pris avec un problème, trouver des solutions à tout prix  avoir le sens des responsabilités : être imputable, savoir vivre avec les conséquences de ses décisions  savoir être tenace et déterminé : garder ses objectifs en tête et persévérer même dans les moments les plus difficiles  être créatif, imaginatif: être capable de se différencier, d'être original  avoir de l'intuition, du flair, être curieux : aller au-delà des apparences, se fier à ses instincts  démontrer une bonne capacité d'adaptation, de flexibilité : être capable de s’ajuster à diverses situations au besoin  avoir une aptitude à gérer le temps et une excellente autodiscipline : optimiser son temps et savoir éviter les pertes de temps  être autonome: être capable de fonctionner par soi-même en utilisant les ressources disponibles à leur maximum  avoir le goût du risque : aimer relever des défis  être pragmatique, avoir du jugement : avoir du gros bon sens, un bon sens pratique, savoir questionner  être polyvalent : savoir faire plusieurs choses, des fois...en même temps  avoir une santé de fer, un moral d’acier et des nerfs à toute épreuve A2 - Qualités pour gérer, pour diriger : Stratégies de création d’entreprise – OLINGAPage 3  être capable de prendre rapidement des décisions : cerner les différentes possibilités, choisir et agir en conséquence  savoir déléguer, diriger, avoir du leadership : être capable de mobiliser un groupe de gens afin de les diriger vers un même objectif  faire preuve de prévoyance, avoir une capacité de planification: être en mesure de fixer des objectifs, d’établir des plans d’action et des prévisions et résoudre les problèmes  savoir organiser le travail : répartir les tâches, coordonner et atteindre ses objectifs et faire d’un grand nombre d’éléments divers, un tout cohérent  avoir une pensée systémique : savoir organiser son travail et suivre un fil conducteur  avoir l'esprit d’initiative : être capable de déceler les opportunités et de foncer afin d’atteindre ses objectifs  avoir une vision claire : être capable de se faire une image du futur désiré et l'élaboration de différents scénarios A3 - Qualités sociales :  avoir une facilité à communiquer et sociabilité: comprendre le verbal et le non verbal et transmettre des messages clairs  savoir négocier : savoir convaincre les autres, être capable de vendre son idée  savoir s'entourer : être capable de se constituer un bon réseau de relations d’affaires et d’une équipe compétente, responsable et engagée B - Les motivations à la création Les motivations qui poussent le candidat à vouloir créer son entreprise constituent, en effet, le fondement profond, ultime, du projet. Lorsqu’ elles s’effacent, ce dernier se trouve compromis et menacé, voire virtuellement condamné. Or, les motivations à entreprendre, même si elles sont apparemment de même nature, n’ont pas la même résonance et la même solidité d’une personne à l’autre. Ainsi, les types de motivation conduisant à la création d’une entreprise sont :  L’utilité : avoir le sentiment de sentir utile  La considération : se sentir apprécié, être reconnu  Le pouvoir et le contrôle : sentir que l’on a une influence sur autrui  Accomplissement, épanouissement : avoir la possibilité de s’exprimer pleinement dans le cadre de son travail  Indépendance, autonomie : ne pas dépendre d’autrui, disposer d’une liberté d’action agréable  Performance, compétition : désir de dépassement de soi même ou de faire mieux que les autres  Promotion, notoriété : désir, volonté d’accéder à un statut ou niveau professionnel et social plus élevé ;  Compensation : réussir là où d’autres ont échoué, ou se prouver à soi-même qu’un échec personnel antérieur n’était uploads/Management/ strategies-de-creation-d-x27-entreprise.pdf

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  • Publié le Nov 02, 2022
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