L´insu que sait de l´une-bévue s´aile à mourre Jacques Lacan 11 janvier 1977/ 1

L´insu que sait de l´une-bévue s´aile à mourre Jacques Lacan 11 janvier 1977/ 11 de enero de 1977 1 Qu'est-ce qui règle la contagion de certaines formules? (soupire) Je n'pense pas que ce soit (émet un léger rire) la conviction avec laquelle on les prononce parce qu'on n'peut pas dire que ce soit là le, le support dont j'ai propagé mon enseignement. Enfin ça c'est plutôt... c'est plutôt Jacques-Alain Miller qui... qui peut là-dessus porter un témoignage, enfin, est- ce qu'il considère que, que ce que j'ai jaspiné au cours de mes 25 années de séminaire portait cette marque. Bon, ceci d'autant plus, ceci d'autant plus que... que ce dont j'me suis efforcé (soupire) c'est de dire le vrai... mais j'l'ai pas dit avec tellement de conviction me semble-t-il, j'étais quand même assez sur la touche pour... pour être convenable. Dire le vrai sur quoi [?], sur le savoir, c'est c'dont j'ai cru pouvoir fonder la psychanalyse puisqu'en fin de compte tout ce que j'ai dit se tient, dire le vrai sur le savoir ça n'était pas forcément supposer le savoir au psychanalyste. Vous le savez [j’ai], j'ai défini d'ces termes le transfert... mais pfff ! ! ça veut pas dire que... que ça n'soit pas une illusion. Il reste que comme j'l'ai dit quelque part dans, dans ce truc comme ça que j'ai relu moi-même avec un peu d'étonnement [ça], ça me frappe toujours c'que j'ai raconté dans l'ancien temps, j'n'imagine jamais que c'est moi qui ait pu dire ça. Il en reste donc ceci que le savoir et la vérité n'ont entre eux comme je le dis dans cette Radiophonie-là du numéro 2/3 de scilicet, que le savoir et la vérité n'ont aucune relation entre eux. Il faut que j'me tape maintenant une préface pour cette... pour la traduction italienne de ces quatre premiers numéros de scilicet. Ça n'm'est naturellement pas tellement commode, pas tellement commode vu l'ancienneté d'ces textes. Je suis certainement plutôt faiblard dans la façon de recevoir la charge de ce que j'ai moi-même écrit. (Prend un ton badin) C'est pas que ça me paraisse toujours la chose la plus mal inspirée mais c'est toujours un peu en arrière de la main et c'est ça qui m'étonne. ¿Qué es lo que regula el contagio de ciertas fórmulas? (suspira). No pienso que sea (emite una risita) la convicción con la cual se las pronuncia, porque no se puede decir que esté allí el, el soporte con el que propagué mi enseñanza. En fin, es más bien... es más bien Jacques-Alain Miller quien… quien puede dar testimonio de eso, en fin, ¿acaso él considera que, que lo que chamullé en el transcurso de mis 25 años de seminario llevaba esa marca? Bueno, tanto más, tanto más que… que en lo que me esforcé (suspira), es en decir lo verdadero… pero me parece que no lo dije con tanta convicción, incluso estaba bastante al margen para… para ser oportuno ¿Decir lo verdadero sobre qué?, sobre el saber. Es en lo que creí poder fundar el psicoanálisis porque, a fin de cuentas, todo lo que dije se sostiene, decir lo verdadero sobre el saber no era forzosamente suponer el saber al psicoanalista. Ustedes lo saben [yo], yo definí en estos términos la transferencia… pero pufff!! Eso no quiere decir que… que no sea una ilusión. Queda –como ya lo dije en alguna parte en, en eso que yo mismo releí con un poco de sorpresa, [eso], eso siempre me impacta, lo que dije en otros tiempos, nunca imagino que soy yo quien ha podido decir eso– queda entonces esto de que el saber y la verdad, tal como lo dije en Radiofonía en el número 2/3 de Scilicet, que el saber y la verdad no tienen ninguna relación entre ellos. Tengo que bancarme ahora un prefacio para la… para la traducción italiana de los cuatro primeros números de la revista Scilicet. Naturalmente, eso no me es muy cómodo, no es muy cómodo debido a la antigüedad de esos textos. Soy un poco debilucho en la manera de cargar con lo que yo mismo escribí. (Adopta un tono bromista). No es que eso me parezca siempre la cosa peor inspirada, pero siempre está un poco retrasado, y eso es lo que me sorprende. 2 Le savoir en question donc c'est l’inconscient. Pfff ! ! Il y a quelque temps, convoqué à quelque chose qui... qui était rien d'moins que ce que nous essayons de faire à Vincennes sous le nom de clinique psychanalytique, j'ai fait remarquer que le savoir en question c'était ni plus ni moins que l'inconscient et qu'en somme (tousse) c'était très difficile de bien savoir l'idée qu'en avait Freud. (Prend une voix plus forte) Tout c'qu'il dit me semble-t-il, m'a-t-il semblé, impose que ce soit un savoir. Essayons de définir c'que ça peut, ce que ça peut nous dire ça un savoir. (soupire longuement) Il s'agit dans le savoir de c'que nous pouvons appeler... effets de signifiants. Ouais, j'ai là un truc qui j'dois dire m'a terrorisé. C'est une collection qui est parue sous le titre de La philosophie en effet. La philosophie en effet, en effets de signifiants, c'est justement ce à propos de quoi je m'efforce de... de tirer mon épingle du jeu. J'veux dire que je n'crois pas faire de philosophie on en fait toujours plus qu'on ne croit. Y'a rien de plus, [de plus] glissant que ce domaine vous en faites vous aussi à vos heures et c'n'est certainement pas ce dont vous avez le plus à vous réjouir. Freud n'avait donc que peu d'idée de ce que c'était qu'l'inconscient (soupire) mais il me semble à le lire qu'on peut déduire qu'il pensait qu'c'était, qu'c'était des effets de signifiants. L'homme, faut bien appeler comme ça le... une certaine généralité enfin, une généralité dont, dont on ne peut pas dire que, [que] quelques-uns émergent, Freud n'avait rien de, [de] transcendant c'était un, un p'tit médecin... euh!... qui faisait mon Dieu c'qu'il pouvait pour, (soupire) pour c'qu'on appelle guérir qui ne va pas loin, l'homme donc puisque j'ai parlé de l'homme l'homme ne s'en tire guère de cette affaire de savoir. Ça lui est... ça lui est imposé. Ça lui est imposé par ce que j'ai appelé les effets d'signifiants et (prend un ton bête) il n'est pas à l'aise il n'sait pas fair'avec le savoir, c'est ce qu'on appelle, c'est ce qu'on appelle sa débilité mentale dont [j'dois] dire je n'm'excepte pas. Entonces el saber en cuestión es el inconsciente. ¡Pufff!! Hace un tiempo atrás, convoqué a algo que… que era nada menos que lo que intentamos hacer en Vincennes bajo el nombre de clínica psicoanalítica, hice notar que el saber en cuestión era ni más ni menos que inconsciente y que, en resumen (tose), era muy difícil saber bien la idea que Freud tenía de eso. (Adopta una voz más fuerte). Todo lo que él dijo me parece, me pareció, impone que eso sea un saber. Intentemos definir qué puede, qué puede decirnos eso, un saber. (Suspira largamente). En el saber, se trata de lo que nosotros podemos llamar... efectos de significantes. Bueno, tengo algo aquí que debo decir que me aterrorizó. Es una colección que apareció bajo el título de La philosophie en effet. La filosofía en efecto, en efectos de significantes, es justamente a propósito de lo que me esfuerzo por... por ingeniármelas para salir del aprieto. Quiero decir que yo no creo hacer filosofía, siempre se la hace más de lo que se cree. No hay nada más, [más] resbaloso que este dominio, ustedes también la hacen en algún momento y ciertamente no es de lo que más pueden regocijarse. Freud no tenía entonces sino poca idea de qué era el inconsciente (suspira), pero al leerlo me parece que se puede deducir que él pensaba que eso era, que eso era efectos de significantes. El hombre, hay que llamar así el… una cierta generalidad, en fin, una generalidad de la que, de la que no se puede decir que, [que] algunos emergen, Freud no tenía nada de, [de] trascendente, era un, un medicucho… ¡eh!... que hacía ¡mi Dios! lo que podía para (suspira), para eso que se llama curar, lo cual no va muy lejos, pues el hombre, porque hablé del hombre, el hombre no sale bien parado de este asunto del saber. Eso le es… eso le es impuesto. Le es impuesto por lo que llamé los efectos de significantes y (adopta un tono torpe) él no está cómodo, no sabe hacer con el saber, es lo que se llama, es lo que se llama su debilidad mental, de la que [debo] decir que no me exceptúo. 3 Je ne m'en excepte pas simplement parce que j'ai affaire au même matériel, au même matériel que tout le monde et que ce matériel c'est ce qui nous habite. Avec ce matériel il ne sait pas y faire, c'est la même chose que ce « faire avec » dont je parlais uploads/Philosophie/ 11-1-77-linsu 1 .pdf

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