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Systèmes grammaticaux Vous venez de télécharger ce document de www.modulesfrancais.c.la Portail étudiants langue française Faculté des Sciences Humaines et Sociales Tiaret LA GRAMMAIRE TRADITIONNELLE La grammaire antique : elle naît dans la Grèce classique au 5ème siècle avant Jésus Christ. Platon (429-347 av.j.c.) distingue les catégories du nom et du verbe : constituants fondamentaux de la proposition. Débat sur la relation entre signification et forme d’un mot (étymologie et origine du mot). Aristote (384-322 av. J.-C.) ajoute la catégorie de la conjonction : mot édifiant la proposition ; il définit le verbe par opposition au nom ayant l’idée de temps. Les grammairiens stoïciens et alexandrins : Les stoïciens : (anomalistes) philosophes antiques se préoccupent du langage, distinguent le nom propre du nom commun, le verbe, la conjonction, l’article, la voix... Les alexandrins : (analogistes) (3ème et 2ème siècle av. J.C) ont composé des manuels, défendant la langue littéraire : étude philologique. Denys de Thrace (170-90 av. J.C) auteur de la 1ère grammaire occidentale systématique : catégories des prépositions, pronom, participe, adverbe, article... La grammaire latine : les latins ont transmis les travaux des Grecs (les structures du latin et du grec proches). Varron (1er siècle av. J.C.) auteur de lingua latina. Donat (400) et Priscien (500) sont auteurs de manuels d’enseignement du latin classique. La grammaire médiévale : prédominance du latin sur la vie culturelle : affinement de la grammaire latine. Alexandre Villedieu (1200) a fait un résumé versifié (pédagogique). Les philosophes modistes = modes de signification débouchent sur : la grammaire est la même dans toutes les langues, il y a seulement différentes altérations. La grammaire humaniste : la renaissance : étude du grec et du latin classique ; étude des langues vernaculaires (locales) ; étude du français ayant une organisation propre conforme au latin. H.Estienne (traité de la conformité du français avec le grec) 1569. - l’apparition de l’imprimerie favorise un mouvement philologique (textes antiques). - en 1539, le français devient officiellement langue de l’administration. - En 1530, apparition des premières grammaires françaises (John Palsgrave, éclaircissement de la langue française) - Maigret , traité de la grammaire française. - Intérêt sur la variété, multiplicité des formes, usages de la langue. - Dictionnaires polyglottes grâce au développement des voyages, échanges commerciaux, exploration, évangélisation. La grammaire classique : à partir du 17ème siècle : codification du « bon usage », « bel esthétique » : respect strict de la grammaire. Vaugelas publie en 1647 « remarques sur la grammaire française », normalisant le « bel usage » de la Cour. 1 Systèmes grammaticaux Port-Royal, plus pertinent plus rigoureux « la faute de français » : bien parler c’est le code d’une élite sociale : écrivains sélectionnés pour leur « classicisme ». importance et influence sur l’enseignement du français. Fondation de l’académie française par Richelieu en 1635, événement important : fixation du « bon usage ». Grammaire de Port-Royal (1660) par A.Arnauld et Lancelot : grammaire mentaliste (logique), règles grammaticales permettent d’exprimer la pensée ; la pensée cartésienne, analyse logique : Beauzée (encyclopédie) : analyse logique et pensée. Comparatisme et linguistique historique Début du 19ème siècle : mutation dans la réflexion grammaticale : l’organisme grammatical est soumis à l’histoire. Le comparatisme : En 1786, W.Jones a remarqué que le Sanskrit avait des ressemblances avec l’italien, le celtique, le persan… et donc sont de même origine. Schlegel, 1908, a écrit un livre sur la langue et la sagesse des indiens. F. Bopp et R.Rask fondent la méthode comparatiste. F.Bopp (1791-1867) publia un mémoire sur « le système des conjugaisons du Sanskrit comparé à celui du grec, du latin, du persan et du germanique : communauté d’origine de ces langues c’est l’indo-européen. R.Rask (1787-1832) établit les affinités entre islandais, langues scandinaves, grec, latin… il a constaté une ressemblance entre les langues. Romantisme et model biologique Prise de conscience de l’historicité et l’exaltation corrélative, éveil des nationalisme, passés nationaux : intérêt aux littératures populaires, ce qui a conduit à un travail philologique sur les contes, les légendes les épopées… L’étude du langage entraîne une étude scientifique : un organisme en évolution : la langue naît, se corrompt, meurt. 1)W.Von Humboldt (1767-1835) considère la langue comme « une forme dynamique qui façonne la pensée ». 2)Schleicher (1821-187 ) considère la langue comme « un organisme biologique, un être de la nature. En 1865, il publia « la théorie darwinienne et la science du langage ». La fin du 19 ème siècle Entre 1850 et1875, la phonétique est devenue une science expérimentale (Helmholtz, Rousselot) : grammaire comparée, caractérisation des lois phonétiques. Un grand intérêt a été accordé aux langes romanes : issues du latin : étude en détail le passage du latin au français, à l’espagnol, à l’italien… Plus d’intérêt de plus en plus aux dialectes régionaux. Développement de la dialectologie, liée à l’impulsion de l’idéologie romantique, aux progrès de la linguistique et de la phonétique. J.Gilliéron (chercheur français) fonda en 186 la « Revue des patois gallo-roman », publia entre 1902-1910 un « Atlas linguistique à Leipzig : linguistique historique . « La seule étude scientifique du langage est la méthode historique ». Réaction contre la reconstruction de l’indo-européen « Le comparatisme doit détourner son regard de l’archi-langue et le tourner vers le présent », importance accordée à la psychologie. Dans la 2ème moitié du 19ème siècle, G. Paris a étudié les origines de la langue française : l’ancien français. 2 Systèmes grammaticaux M.Bréal (1832-1915),réconciliation entre linguistique générale et grammaire comparée : créateur de la « sémantique ». A.Meillet (1866-1936) a fait des études sur l’indo-européen, il insiste sur le caractère social de la langue. LE FONCTIONNALISME: Le fonctionnel : le point de vue fonctionnel dans une analyse linguistique consiste à décrire la structure d’une langue définie avant tout comme un instrument de communication. Dans ce cas, toutes les unités linguistiques et les relations qu’elles entretiennent sont analysées et décrites dans leur rôle (fonction) dans l’établissement de la communication. Un monème fonctionnel c’est un monème qui a pour rôle de marquer la fonction syntaxique d’autres monèmes. Exemple : elle part en voyage. Le monème en marque la fonction de l’unité « voyage » par rapport à l’unité « part » Le fonctionnalisme : L’insistance sur la fonction de communication du langage est à la base du point de vue fonctionnaliste et détermine la question fondamentale : A quoi tel élément sert-il du point de vue de la communication ? ou, Quelle est sa fonction ? Dire que le langage est articulé, c’est dire qu’il peut être analysé en unités susceptibles de se combiner pour former des énoncés. C’est grâce à cette possibilité que quelques milliers d’unités seulement peuvent suffire pour rendre compte d’une variété infinie de situations, de faits, d’expériences. Ces unités, Saussure les appelle « signes ». Pour Martinet, ce sont des « monèmes » : unités minimales de sens qui constituent la 1ère articulation du langage. Cette 1ère articulation du langage peut être analysée à son tour en unités minimales de sons « les phonèmes » : unités minimales de sons : c’est la 2ème articulation du langage. 1ère et 2ème articulation du langage constituent :la double articulation du langage. A chaque langue correspond une organisation particulière de la réalité. Cette formulation qui reprend la thèse de l’arbitraire amène les fonctionnalistes à refuser toute l’idée de l’universalité du langage. Hormis le caractère doublement articulé et vocal des langues, selon cette conception de la langue, ce sont les choix que la langue rend possibles au sujet parlant. Ces choix portent sur des éléments discrets. Il faut choisir entre un élément et un autre, comme entre un phonème et un autre. Pour Martinet, un phénomène comme l’intonation s’intègre mal à la double articulation ; Martinet le considère comme marginal en tant qu’il échappe à la double articulation du langage. Le monème est l’unité significative de 1ère articulation qui comporte un contenu sémantique et une expression phonique. Chez Saussure, ce monème serait l’équivalent de mot en grammaire traditionnelle. Exemple : (n u k u r i o b o k u ) : (phonèmes, = sons) 2ème articulation Nous courions beaucoup (5 monèmes = mots) 1ère articulation 1 2 3 4 5 Le fonctionnalisme 3 Systèmes grammaticaux Suivant le comportement fonctionnel des monèmes dans un contexte donné, Martinet propose une classification des monèmes en : 1- monèmes autonomes : ce sont les monèmes qui comportent en eux-mêmes l’indication de leur fonction. Ex : Hier, dans la phrase : Hier, il y avait fête au village, est un monème autonome : il est déplaçable et ne dépend d’aucun autre monème. 2- Monèmes fonctionnels : ils servent à indiquer la fonction d’un autre monème. Ex : à, dans la phrase (je vais à la plage) il a une fonction d’indiquer la direction. 3- Monèmes dépendants : ils dépendent de leur rapport avec le reste de l’énoncé, soit un monème fonctionnel, soit de leur position relativement aux autres éléments de cet énoncé (l’ensemble des monèmes constitue un syntagme) Le syntagme le plus important de la phrase, A.Martinet l’appelle : uploads/Philosophie/ 1systemes-grammaticaux 1 .pdf

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