……………………..Anthropologie Philosophique./………………./ ANTHROPOLOGIE PHILOSOPHIQUE Par

……………………..Anthropologie Philosophique./………………./ ANTHROPOLOGIE PHILOSOPHIQUE Par Le Professeur. KAMUNDU Yamara, O.Praem. TABLE DES MATIERES AVANT PROPOS CHAPITRE I : LA QUESTION DE LA NATURE HUMAINE DANS LA TRADITION PHILOSOPHIQUE I. LA DÉFINITION COMPARATIVE 1. Rappel de la méthode aristotélicienne 2. Définition aristotélicienne de l’homme 3. Prolongements et réflexions II. LA DÉFINITION INTROSPECTIVE 1. Rappel de la méthode cartésienne 2. Définition cartésienne de l’homme 3. Prolongements et réflexions III. LA CRITIQUE AU NOM DE L’EXPÉRIENCE 1. Rappel de la méthode de Hume et de Kant 2. Résultat concernant la nature humaine 3. Prolongements et remarques IV. LE RENVOI À LA DIALECTIQUE 1. La méthode dialectique 2. Résultat concernant la nature humaine 3. Prolongements et remarques V. LE RENVOI À L’EXISTENCE 1. La méthode existentielle 2. La négation de la nature humaine chez Sartre 3. Prolongements et remarques VI. CONCLUSION ET TRANSITION 1 ……………………..Anthropologie Philosophique./………………./ CHAPITRE II : LE SUJET INCARNE I. LE CORPS OBJET II. UNE NOUELLE DESCRIPTION DE LA CONSCIENCE 1. La conscience est intentionnelle et par là donatrice de sens 2. L’intentionnalité peut être pré-réflexive ou Réflexive 3. La conscience pré-réflexive et primordiale 4. La réflexion n’est jamais adéquate III. LA PRIMAUTE DU CORPS VÉCU OU CORPS SUJET IV. LA PERCEPTION V. AUTRES ASPECTS DE L’EXISTENCE CORPORELLE CHAPITRE III. : L’INTERSUBJECTIVITÉ I. LE PROBLEME DE L’AUTRE SUJET 1. L’inférence analogique 2. Etre regardé II. L’INTERSUBJECTIVITE PRIMORDIALE III. LE DÉSIR ET L’INCONSCIENT 1. Le désir de désir 2. La préhistoire du désir IV. LA PAROLE V. LA DIMENSION ÉTHIQUE CHAPITRE IV : LE SUJET RÉFLEXIF I. LE SAVOIR 1. Le concept et le jugement 2. La mathématique 3. La science empirique II. LA MORALITÉ 1. L’obligation catégorique 2. La découverte des devoirs concrets 3. La liberté 4. Les postulats de la raison pratique 2 ……………………..Anthropologie Philosophique./………………./ CHAPITRE V : LA SOCIÉTE I. LA PRODUCTION ÉCONOMIQUE 1. Le travail et l’aliénation 2. La production capitaliste 3. La société comme structure 4. Remarques II. L’INSTITUTION DE LA LANGUE 1. La société de la langue 2. Langue et parole III. L’INSTITUTION DE LA PARENTE 1. L’interdiction de l’inceste 2. La parenté et le langage 3. L’apport de la psychanalyse IV. L’INSTITUTION POLITIQUE ET JURIDIQUE 1. L’institution raisonnable 2. Les rapports de force 3. Le retour de l’éthique ANNEXE I : TEXTES DESTINES À L’ENSEIGNEMENT DE GROUPE ANNEXE II : LANGAGE, CULTURE ET INTERDIT DE L’INCESTE 3 ……………………..Anthropologie Philosophique./………………./ A V A N T P R O P O S Dans les milieux sociologiques, on appelle souvent “anthropologie” l’étude des sociétés et des cultures éloignées des cultures occidentales, géographiquement peu étendues et relativement isolées. L’emploi de ce mot s’explique probablement par la supposition que le dépaysement et la décentration du chercheur lui permettent de mieux voir apparaître l’essentiel de la vie et de la condition humaines. Ce genre de recherche est aussi appelé ethnographie ou ethnologie. L’anthropologie désigne aussi, par ailleurs, un secteur devenu important de la philosophie. L’anthropologie philosophique vise à définir la spécificité de l’existence humaine par rapport à toute autre réalité. Cette interrogation a été naturellement stimulée par le développement des sciences humaines, notamment la sociologie et la psychologie, depuis la fin du siècle dernier. Il a fallu voir la spécificité des sciences de l’homme par rapport aux sciences de la nature. En outre, en ce qui concerne les sciences humaines elles-mêmes, des questions sont apparues quant à savoir jusqu’à point on peut faire de l’homme un objet d’étude. L’anthropologie philosophique est donc une réflexion sur l’homme, réflexion qui prend en considération les problèmes que soulève nécessairement l’étude d’un objet que l’on est soi-même et que, de plus, on est pas seul à être. L’objectif de ce cours est, on s’en doute, de décrire les aspects fondamentaux de la réalité humaine : sujet incarné, en relation avec le monde et avec autrui, lié à un contexte social et historique. Mais, plus précisément l’objectif du cours est la compréhension, à propos de chacun des aspects considérés, de certaines tensions constitutives de leur caractère proprement humain. 1) On peut exprimer le propre de l’être humain en se référant à l’expression heideggerienne «Dasein ». Cette expression évoque un mode de « présence » qui dépasse celui que nous reconnaissons aux choses. Nous sommes là, certes, mais autrement qu’une chaise à côté d’autres meubles (pensons à tel auteur dont nous disons volontiers qu’il « a de la présence »). Notre présence est intentionnelle et significative. Le couple facticité-transcendance doit donc être pensé ensemble lorsqu’on veut parler de présence humaine. 2) Si l’on dit que le sujet humain est intentionnel (tel est ici le sens de sa « transcendance »), il faut ajouter que cette intentionnalité est, d’une part, ordinairement vécue de façon spontanée et, d’autre part, capable de réflexion. Ceci implique une prise de distance par rapport à soi- même (savoir ce qu’on fait et pourquoi on le fait). Le problème est ici de comprendre le couple immédiateté-rélexion. 3) Parmi les intentionnalités réflexives de la conscience figure l’attitude scientifique et, plus particulièrement, celle qui est à l’origine des sciences humaines. Les sciences, c’est leur rôle, montrent les conditionnements auxquels nous sommes soumis. On montrera, par exemple, comment la société fonctionne à travers nous indépendamment de notre volonté. Le structuralisme a récemment donné de nouvelles formes au déterminisme. Des expressions comme «ça parle en nous » ou « d’où parles-tu ? » Sont révélatrices. Le problème sera ici de comprendre le rapport déterminisme-liberté. Le travail ne pourra pas se faire à partir d’une table rase. Nous sommes déjà engagés dans nos cultures, et notamment dans une culture philosophique depuis deux ans. La seule façon de 4 ……………………..Anthropologie Philosophique./………………./ penser par soi-même dans ce cas, est de poursuivre le dialogue avec cette culture et de s’expliquer avec elle. La réflexion devra être documentée et critique. Documentée signifie qu’elle doit prendre en compte les réflexions faites avant nous et, dans le présent, les philosophies qui ont porté sur la condition humaine. Diverses théories seront présentées dans le cours et plusieurs d’entre elles sont dues à des auteurs qui vous sont déjà familiers. La documentation devra se faire en s’efforçant de comprendre le sens exact des termes utilisés, en se souvenant que les mots ne valent que par le sens qu’on leur donne et que le sens peut varier d’un contexte philosophique à l’autre (par exemple, on sait que le mot «idée » n’a pas le même sens chez Platon, Hume et Kant ; par exemple encore, on indiquera, quelque part, dans le prochain chapitre, que le mot « dialectique » n’a pas le même sens chez Platon, Aristote, Kant et Hegel). De plus, il faut éviter de comprendre les mots uniquement en fonction d’un domaine particulier de leur emploi ou simplement en fonction de connotations contingentes (par exemple : le mot « transcendance » signifie « dépassement sans commune mesure « mais il a souvent une connotation religieuse par laquelle certains y voient exclusivement la notion de divinité ; par exemple, encore, « immédiat » signifie « sans médiation » mais pas nécessairement « rapide, instantané »). La réflexion doit être critique. On ne trouvera pas nécessairement de solutions simples aux questions qui seront posées. Les diverses théories qui seront présentées doivent pourvoir être comparées. A chacun de peser le pour et le contre et d’éprouver la valeur des arguments avancés. Si l’auteur du cours, en l’un ou l’autre endroit, présente sa propre argumentation, elle devra être connue, mais l’étudiant devra, outre cela, garder sa liberté de jugement. Il n’existe aucun « argument d’autorité » en philosophie. Une position vaut ce que valent ses arguments et comme ceci s’applique aux arguments mêmes, il en résulte que rien en philosophie ne peut être « coulé » en force de chose jugée ». On constatera que le cours contient d’assez nombreuses citations. Elles font partie de la matière au même titre que le texte qui les entoure. N.B. : L’exposé « magistral » est accompagné de séances d’enseignement de groupe. Celles- ci permettent la mise en œuvre de la matière à partir de certains documents qui en font partie. Ces documents sont rassemblés en annexe de syllabus. Les séances d’enseignement de groupe ne sont pas facultatives. 5 ……………………..Anthropologie Philosophique./………………./ CHAPITRE I. : LA QUESTION DE LA NATURE HUMAINE DANS LA TRADITION PHILOSOPHIQUE L’introduction d’un cours présente habituellement son objet et sa méthode. Dans le cas du discours sur l’homme qu’est étymologiquement l’anthropologie philosophique, on constatera assez rapidement que l’introduction n’est pas un préalable, mais déjà l’affaire même. Définir l’objet de l’anthropologie suppose la réponse à la question initiale de savoir quelle est la nature humaine ou, à tout le moins, la réponse à la question de savoir si et dans quelle mesure on peut parler d’une telle nature. On entend par la nature (ou l’essence) d’une chose ce qui, en elle, fait qu’elle appartient à une espèce et pas à une autre. Ainsi, la nature de l’homme est ce qui fait qu’il appartient à l’espèce humaine. Une nature (essence renferme un ensemble de caractères stables, universels, suffisants et distinctifs. La nature uploads/Philosophie/ anthropologie-philosophique03.pdf

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