Couverture : Le Petit Atelier © Librairie Arthème Fayard, 2018 ISBN : 978-2-213

Couverture : Le Petit Atelier © Librairie Arthème Fayard, 2018 ISBN : 978-2-213-71089-1 Ce document numérique a été réalisé par PCA DU MÊME AUTEUR PHILOSOPHIE Le Concept de modèle, Maspero, Paris, 1969 ; rééd. Fayard, Paris, 2007. Théorie du sujet, Le Seuil, Paris, 1982. Peut-on penser la politique ?, Le Seuil, Paris, 1985. L’être et l’événement, Le Seuil, Paris, 1988. Manifeste pour la philosophie, Le Seuil, Paris, 1989. Le Nombre et les nombres, Le Seuil, Paris, 1990. Conditions, Le Seuil, Paris, 1992. L’Éthique, Hatier, Paris, 1993 ; rééd. Nous, Caen, 2003. Deleuze, « la clameur de l’être », Hachette Littératures, Paris, 1997 ; rééd. Pluriel, 2013. Saint Paul, la fondation de l’universalisme, PUF, Paris, 1997 ; rééd. Quadrige, 2015. Court traité d’ontologie transitoire, Le Seuil, Paris, 1998. Petit manuel d’inesthétique, Le Seuil, Paris, 1998. Abrégé de métapolitique, Le Seuil, Paris, 1998. Le Siècle, Le Seuil, Paris, 2005. Logiques des mondes, Le Seuil, Paris, 2006. Petit panthéon portatif, La Fabrique, Paris, 2008. Second manifeste pour la philosophie, Fayard, Paris, 2009. L’antiphilosophie de Wittgenstein, Nous, Caen, 2009. Le fini et l’infini, Bayard, Montrouge, 2010. Il n’y a pas de rapport sexuel. Deux leçons sur « L’Étourdit » de Lacan (collab. B. Cassin), Fayard, Paris, 2010. Heidegger. Le nazisme, les femmes, la philosophie (collab. B. Cassin), Fayard, Paris, 2010. La Philosophie et l’événement : entretiens avec Fabien Tarby, Germina, Meaux, 2010. La Relation énigmatique entre politique et philosophie, Germina, Meaux, 2011. Entretiens. 1981-1999, Nous, Caen, 2011. La République de Platon, Fayard, Paris, 2012 ; rééd. Pluriel, 2014. Jacques Lacan, passé, présent : dialogue avec Élisabeth Roudinesco, Le Seuil, Paris, 2012. L’Aventure de la philosophie française depuis les années 1960, La Fabrique, Paris, 2012. Pornographie du temps présent, Fayard, Paris, 2013. Métaphysique du bonheur réel, PUF, Paris, 2015. À la recherche du réel perdu, Fayard, Paris, 2015. La Vraie Vie, Fayard, Paris, 2016. Je vous sais si nombreux…, Fayard, Paris, 2017. LE SÉMINAIRE Le Séminaire. Lacan. L’antiphilosophie 3, 1994-1995, Fayard, Paris, 2013. Le Séminaire. Malebranche. L’être 2. Figure théologique, 1986, Fayard, Paris, 2013. Le Séminaire. Images du temps présent, 2001-2004, Fayard, Paris, 2014. Le Séminaire. Parménide, L’être 1. Figure ontologique, 1985-1986, Fayard, Paris, 2014. Le Séminaire. Heidegger. L’être 3. Figure du retrait, 1986-1987, Fayard, Paris, 2015. Le Séminaire. Nietzsche. L’antiphilosophie 1, 1992-1993, Fayard, Paris, 2015. Le Séminaire. L’Un. Descartes, Platon, Kant, 1983-1984, Fayard, Paris, 2016. Le Séminaire. L’Infini. Aristote, Spinoza, Hegel, 1984-1985, Fayard, Paris, 2016. Le Séminaire. Que signifie « changer le monde » ?, 2010-2012, Fayard, Paris, 2017. Le Séminaire. Vérité et sujet, 1987-1988, Fayard, Paris, 2017. Le Séminaire. Théorie du mal, théorie de l’amour, 1990-1991, Fayard, Paris, 2018. ESSAIS CRITIQUES Rhapsodie pour le théâtre, Imprimerie nationale, Paris, 1990 ; rééd. PUF, Paris, 2014. Beckett, l’increvable désir, Hachette Litteratures, Paris, 1995 ; rééd. Pluriel, 2006. Éloge de l’amour (collab. N. Truong), Flammarion, Paris, 2009. Cinéma, Nova Editions, Paris, 2010. Cinq leçons sur le cas Wagner, Nous, Caen, 2010. Éloge du théâtre (collab. N. Truong), Flammarion, Paris, 2013. Éloge des mathématiques (collab. G. Haeri), Flammarion, Paris, 2015. Que pense le poème ?, Nous, Paris, 2016. Sur « Le ciel du centaure » de Hugo Santiago (collab. A. Garcia-Duttmann, J.- L. Nancy), Nous, Paris, 2016. LITTÉRATURE ET THÉÂTRE Almagestes, prose, Le Seuil, Paris, 1964. Portulans, roman, Le Seuil, Paris, 1967. L’Écharpe rouge, roman opéra, Maspero, Paris, 1979. Ahmed le subtil, farce, Actes Sud, Arles, 1994. Ahmed philosophe, suivi de Ahmed se fâche, théâtre, Actes Sud, Arles, 1995. Les Citrouilles, comédie, Actes Sud, Arles, 1996. Calme bloc ici-bas, roman, POL, Paris, 1997. La Tétralogie d’Ahmed, Actes Sud, Arles, 2010, 2015. Le Second Procès de Socrate, Actes Sud, Arles, 2015. Le Noir, Autrement, Paris, 2015. La République de Platon suivi de L’Incident d’Antioche, Fayard, Paris, 2016. La philosophie, le théâtre, la vraie vie, Editions universitaires d’Avignon, Avignon, 2016. ESSAIS POLITIQUES Théorie de la contradiction, Maspero, Paris, 1975. De l’idéologie (collab. F. Balmes), Maspero, Paris, 1976. Le Noyau rationnel de la dialectique hégélienne (collab. L. Mossot et J. Bellassen), Maspero, Paris, 1977. D’un désastre obscur, L’Aube, La Tour-d’Aigues, 1991, rééd. 2012. Circonstances 1. Kosovo, 11 septembre, Chirac-Le Pen, Leo Scheer, Paris, 2003. Circonstances 2. Irak, foulard, Allemagne-France, Leo Scheer, Paris, 2004. Circonstances 3. Portées du mot « juif », Leo Scheer, Paris, 2005. Circonstances 4. De quoi Sarkozy est-il le nom ?, Lignes, Paris, 2007. Circonstances 5. L’hypothèse communiste, Lignes, Paris, 2009. Circonstances 6. Le réveil de l’Histoire, Lignes, Paris, 2011. Circonstances 7. Sarkozy, pire que prévu. Les autres, prévoir le pire, Lignes, Paris, 2012. Circonstances 8. Un parcours grec, Lignes, Paris, 2016. Démocratie, dans quel état ? (en collab.), La Fabrique, Paris, 2009. L’Explication : conversation avec Aude Lancelin et A. Finkielkraut, Lignes, Paris, 2010. L’Idée du communisme, 1 (en collab.), Lignes, Paris, 2010. L’Idée du communisme, 2 (en collab.), Lignes, Paris, 2011. L’Antisémitisme partout. Aujourd’hui en France (collab. E. Hazan), La Fabrique, Paris, 2011. Les Années rouges, Prairies ordinaires, Paris, 2012. Controverse : dialogue avec Jean-Claude Milner sur la philosophie et la politique de notre temps (collab. Ph. Petit), Le Seuil, Paris, 2012. Entretien platonicien (collab. Maria Kakogianni), Lignes, Paris, 2015. Quel communisme ? (collab. P. Engelmann), Bayard, Montrouge, 2015. Notre mal vient de plus loin. Penser les tueries du 13 novembre, Fayard, Paris, 2016. Qu’est-ce que j’entends par marxisme ?, Éditions sociales, Paris, 2016. De l’idéologie à l’idée, Mimésis, Paris, 2017. De la fin, Conversations avec Giovanbatista Tusa, Mimésis, Paris, 2017. Table Couverture Page de titre Copyright Du même auteur 1 - Destin des hypothèses sur le sens de Mai 68 2 - Il y a eu trois « Mai 68 » Le premier… 3 - Il y a eu trois Mai 68 Le deuxième… 4 - Il y a eu trois Mai 68 Le troisième… 5 - Il y a eu, essentiel, un quatrième Mai 68 6 - Petit récit personnalisé 7 - Et aujourd’hui ? 8 - Pour conclure 1 Destin des hypothèses sur le sens de Mai 68 On va donc, la symbolique du demi-siècle aidant, reparler un peu partout de Mai 68. On va voir trôner, en tête des articles-anniversaires, l’idée vague de Mai 68 comme festival semi-révolté des nouvelles mœurs contre le vieux monde, comme avènement du féminisme, comme production préliminaire du mouvement LGBT, comme adieu crépusculaire à la classe ouvrière, comme dernière utopie, comme libération sexuelle, comme Histoire dansée en rock, comme introduction aveugle de la Gauche-au-pouvoir des élections de 1981, comme feu d’artifice syndical avant l’extinction des feux, comme anarchie peinte en rouge, comme révolte anti-autoritaire, comme somme de petites bagarres, comme Godard faisant son cinéma dans la rue, comme plaisanterie Mao prise au sérieux par quelques intellectuels en goguette, comme Révolution Culturelle à la sauce molle occidentale, comme prétexte à la création de mille groupuscules turgescents, comme occupation des universités pour universaliser les occupations, comme apogée critique des Trente Glorieuses, comme futur souvenir pour vieux rouge retraité, comme révolution prolétarienne sans prolétaires ni révolution, comme exutoire d’adolescents venus du baby-boom d’après-guerre, comme fait de mode entre cheveux longs et mini-jupe, comme intégration de la classe ouvrière à la société de consommation, comme refus de la société de consommation par les consommateurs, comme consumation en drapeaux rouges de la consommation marchande, comme passage en virevolte du structuralisme d’Althusser au vitalisme de Deleuze, comme création avortée d’un nouveau communisme, comme une histoire de Chinoise, ou de Chinois, comme le début de la fin de la guerre froide, et puis, et puis… On peut comprendre ces bariolages. D’abord parce que la vérité de « Mai 68 » n’est pas lisible en mai. N’oublions pas, n’oublions jamais, qu’en juin, la plus grande manifestation, numériquement, de la séquence est celle, sous l’Arc de Triomphe, de la bourgeoisie apeurée, en tête de laquelle gesticule un Malraux shooté. Que de Gaulle est allé voir en Allemagne si l’armée française restait l’intemporel pilier des États de classe. Et que, dans la foulée, une écrasante majorité électorale remet en selle la droite, marquant ainsi que l’identité de Mai 68 est, à ses yeux, un très pénible désordre. La vérité de Mai 68, voire même la simple description de sa singularité, n’est possible que si l’on considère et sa descendance immédiate – les dix années qui ont suivi – et en outre sa complexité interne. Car Mai 68 est bien plutôt un chœur polyphonique souvent atonal qu’un ensemble ajusté de solistes. Ce qui a fait la singularité de Mai 68 (et plus encore sans doute de la petite dizaine d’années qui a suivi), ce n’est pas du tout la simplicité d’une Idée, non plus que la massivité d’une révolte. Ni l’éclat de la pensée, ni la puissance du nombre ne peuvent caractériser ce moment. Quand Jean-Claude Milner, dans Constat, déchiffre l’épisode comme la conjonction de la révolte et de la pensée, il s’égare. Disons d’abord que ce qui fut du côté de la violence et du nombre n’était guère nouveau, même si les images qui en subsistent font encore de l’effet. Il y avait eu, dès la fin des années cinquante, et singulièrement à propos de la uploads/Philosophie/ badiou-alain-on-a-raison-de-se-revolter-2018-fayard.pdf

  • 29
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager