Les Cahiers de l’ED 139 Connaissance, langage, modélisation SCIENCES DU LANGAGE

Les Cahiers de l’ED 139 Connaissance, langage, modélisation SCIENCES DU LANGAGE 2007-2008 Publication de l’Université Paris X Nanterre Les Cahiers de l’ED 139 Connaissance, langage, modélisation Directeur de la publication Danielle Leeman COMITE DE REDACTION Rédacteur en chef Denis Le Pesant Contributeurs Jaeyeon Bak Marie-José Barbot Elisabeth Calaque Cécile Canon Jacques David Jeongmi Ok Claudine Salinas-Kahloul Anna Sőrés Agnès Tutin Adresse : Université Paris X Nanterre Ecole doctorale 139 Connaissance, langage, modélisation www.ed-139.com Bureau A 306 200 avenue de la République 92001 Nanterre cedex - France 01 40 97 70 71 Contact : denis.lepesant@wanadoo.fr 3 4 5 ACTES DE LA JOURNÉE D'ÉTUDE FRANCO-CORÉENNE DIDACTIQUE DU LEXIQUE organisée le vendredi 1er février 2008 à l'Université Paris 10 Nanterre Textes recueillis par Denis Le Pesant Olivier Audéoud : Le mot du Président…………………. p. 6 Michel Kreutzer : Avant-propos………………………… p. 7 Bruno Lefebvre : Préface………………………………... p. 9 Denis Le Pesant : Présentation………………………….. p. 18 Elisabeth Calaque : Mots construits, collocations et construction du système lexical : aspects linguistiques et didactiques…………………………………………… p. 21 Marie-José Barbot : Mieux apprendre le vocabulaire en autoformation accompagnée et en autodidaxie : investirles supports……………………………………… p. 34 Agnès Tutin : Les collocations dans le maquis du figement lexical : application à l’étude des écrits scientifiques…………………………………………….. p. 47 Anna Sőrés : Langues à cadre verbal et à cadre de satellite : réflexions sur la didactique des verbes de mouvement………………………………………………. p. 74 Jeongmi Ok : A Study on the Adverbial Particles, ‘에, 에서, 으로’ related to Locomotion……………………... p. 85 Jaeyeon Bak : Place Arguments of Movement Verbs in Korean…………………………………………………… p. 97 Claudine Salinas-Kahloul : Etonner et surprendre : analyses linguistiques et enseignement du vocabulaire…. p. 108 Cécile Canon : Sources documentaires textuelles, audio et audiovisuelles, TIC et didactique des langues………... p. 134 Jacques David : Recherches sur l’acquisition du lexique en lecture et perspectives didactiques…………………… p. 144 LE MOT DU PRESIDENT L’Université conjugue l’enseignement et la recherche, les deux s’alimentant mutuellement. La réputation d’un établissement est fondée sur la qualité de l’un et de l’autre mais c’est son excellence scientifique, son dynamisme et son originalité en matière de recherche qui lui permettent de se distinguer de tous les autres. Dans ce contexte, les écoles doctorales ont une importance primordiale car ce sont les nouvelles instances où doit se concentrer la vie scientifique de l’université : elles ont la responsabilité d’animer l’activité des équipes & laboratoires qui leur sont rattachés, et de les aider à la mener au mieux. Il leur revient en particulier d’encadrer et organiser la formation doctorale, qui prépare le développement et le renouvellement des sciences dans la France de demain, en même temps qu’elles s’attachent à fournir aux doctorants les moyens d’une insertion professionnelle future, la meilleure possible. La mise en place de séminaires réguliers de formation doctorale inscrit les doctorants dans la vie de leur établissement en même temps qu’elle les dote du bagage scientifique, diversifié et pointu à la fois, nécessaire à leur recherche, et rend possible sa validation aux plans national et international. La publication du travail conjoint ainsi accompli par les enseignants-chercheurs chevronnés et les jeunes chercheurs non seulement doit rendre visible l’activité des équipes & laboratoires et contribue à valoriser l’image de notre université du point de vue de l’enseignement comme de celui de la recherche en faisant en sorte que Paris 10 soit une université pionnière pour ce faire, en France et en Europe. Olivier AUDEOUD Président de l’Université de Paris X-Nanterre 6 AVANT PROPOS Michel KREUTZER Vice–président chargé du Conseil Scientifique. Les études doctorales sont en pleine évolution, une page se tourne et l’on n’en mesure sans doute pas encore toute l’ampleur: à côté de la traditionnelle recherche ‘mono disciplinaire’ pratiquée en bibliothèque, sur le terrain ou en laboratoire, on voit désormais se dessiner un nouveau type d’étude qui, sans renier l’aspect traditionnel que nous venons d’évoquer, le complète. La dimension interdisciplinaire permet en effet d’enrichir la réflexion non seulement par l’acquisition de nouvelles connaissances et pratiques dans la recherche mais aussi parce qu’elle permet d’apercevoir comment un certain objet peut être conceptualisé en dehors du point de vue de sa propre spécialité. Il s’agit donc de fournir aux doctorants les conditions d’une culture pluridisciplinaire et nos écoles doctorales s’emploient à la développer. Plusieurs raisons rendent cette évolution incontournable. Nous savons par exemple que les frontières disciplinaires sont aujourd’hui beaucoup plus mobiles qu’autrefois ; ainsi, là où il n’y avait que de la linguistique ou de la psychologie ou de la neurophysiologie, il y a maintenant de la neuropsycholinguistique. De la sorte, les disciplines conjuguent leurs efforts, leurs théories, leurs méthodes et leurs modèles pour avoir plus de pénétration et étendre nos connaissances dans de nouvelles directions. Une autre raison majeure liée à cette évolution des études doctorales et que nos doctorants ne trouveront pas forcément un emploi dans la spécialité qui est celle de leur thèse. La culture pluridisciplinaire est là pour leur permettre de prendre conscience qu’ils sont capables de développer leurs compétences à penser des sujets et des objets dans bien d’autres domaines que ceux où ils ont été strictement formés. Ce ne sont pas seulement des spécialistes, ce 7 sont aussi des généralistes car une thèse, c’est le moment où se développent de nombreuses capacités : recherche bibliographique, débat et présentation du travail au sein du laboratoire et de colloques, capacité de rédaction et d’argumentation, savoir faire comprendre à des non-spécialistes le travail d’un spécialiste. Or le chercheur ne sait pas forcément valoriser ses compétences et les formuler de manière appropriée selon les normes en vigueur dans les entreprises parce qu’elles vont de soi dans son domaine de spécialité : s’ouvrir aux autres et avoir affaire à des interlocuteurs et des discours différents lui permettent de mieux saisir l’éventail de ses propres possibilités. Depuis quelques années, les séminaires et travaux de l’Ecole doctorale ‘Connaissance, Langage, Modélisation’ ont ouvert la voie de ce que seront les Ecoles doctorales (E.D.) de demain. Grâce à ces Cahiers, les doctorants auront une mémoire de leurs débats et travaux et y puiseront matière à réflexion, une réflexion qui est celle de leurs enseignants et de leurs condisciples, bref la mémoire de leur E. D. Penser et débattre, cela ne se fait ailleurs, c’est ici et maintenant…. et que chacun mesure bien la chance qui lui est offerte ! 8 PREFACE Bruno LEFEBVRE Vice-président chargé du CEVU L’émergence d’une nouvelle formation doctorale Depuis la Révolution, la mission de l’Université, en France, est de former à la recherche par la recherche une certaine élite destinée à devenir enseignants ou enseignants-chercheurs. Elle peut d’autant mieux se consacrer à cette mission que les autres fonctions habituellement dévolues à l’enseignement supérieur dans les autres pays sont chez nous confiées à des institutions distinctes, elles aussi élitistes : les grandes écoles. Et lorsque de nouvelles demandes sociales apparaissent, de nouvelles institutions sont créées, toutes sélectives à l’entrée, comme, dans les années 1950 et 1960, les sections de technicien supérieur, puis les instituts universitaires de technologie. Dans ce contexte, à l’université, la préparation d’une thèse est le couronnement de la formation de l’étudiant. Tout le cursus qu’il a suivi antérieurement, même s’il est décomposé en cycles, a été conçu pédagogiquement dans ce seul objectif. Désormais, libéré de la contrainte d’enseignements obligatoires soumis à validation, sous le regard bienveillant d’un directeur de recherche choisi librement, l’étudiant devenu doctorant doit mettre à profit les connaissances accumulées au fil des ans en les soumettant à une réflexion critique originale et proposer de nouvelles hypothèses susceptibles d’étendre le champ du savoir. Tout change avec la massification de l’enseignement supérieur… A partir de la fin des années 1950, le nombre des bacheliers augmente, créant un afflux dans l’enseignement supérieur. Ce 9 dernier doit faire face à trois grandes vagues successives de croissance rapide des effectifs étudiants : la fin des années 1950 et le début des années 1960, la fin des années 1970 et le début des années 1980, enfin la fin des années 1980 et la première moitié des années 1990. Cependant, de toutes les institutions de l’enseignement supérieur, seule l’université n’a pas de numerus clausus à l’entrée, sauf dans quelques rares disciplines comme la médecine. C’est à cette institution que revient donc le soin d’accueillir cet afflux d’étudiants, ce qui modifie totalement sa mission. Celle-ci vise désormais à former des citoyens, c’est-à-dire des personnes capables de participer à la vie sociale : l’un des aspects majeurs en est la vie professionnelle, laquelle ne s’arrête plus à l’enseignement et à la recherche. Ce sont donc les contenus des formations et les pratiques pédagogiques qui doivent changer. La réforme engagée en 2002 dans le cadre de la construction de l’Espace Européen de l’Enseignement Supérieur va particulièrement dans ce sens. Chacun des nouveaux cycles, Licence et Master, est conçu comme une entité relativement autonome, offrant certes la possibilité de poursuivre des études dans le cycle supérieur, mais offrant aussi aux étudiants, et c’est cela qui est nouveau, la possibilité de sortir du système éducatif avec des qualifications qui leur permettent de s’insérer professionnellement, l’enseignement et la uploads/Philosophie/ cahiers-ed139-sdl-2007-2008.pdf

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