UE.8. HISTOIRE ET EPISTEMOLOGIE Histoire de la pratique de la psychologie I. In

UE.8. HISTOIRE ET EPISTEMOLOGIE Histoire de la pratique de la psychologie I. Introduction et généralités a. Psychologie et psychologue : Quelle reconnaissance ? Reconnaissance ambivalente. Place particulière mais pas une vraie place en psychologie ou dans le professionnel. Extrait de ​Pithon (1992) : place la psychologie, se plaint de choses présupposées. Encore valable aujourd’hui. Psychologie a de la valeur. Dans notre société, tout le monde parle de psychologie => bcp de débats. Mais parle très peu des psychologues et de la « vraie » psychologie. Peu de débouchés, côté qualitatif. Discipline jeune. Paraît facile : soi-disant, tout le monde peut comprendre l’humain, tout le monde peut parler de psychologie en apparence, facile d’accès, tout le monde peut penser comme psychologue en apparence. Le savoir psychologique n’est pas propre à la science psychologique c’est-à-dire qu’on a bcp de champ disciplinaire autre qui utilise la psycho, sans être dit pas psycho. ​Ex : gestion pour produire des choses sur l’humain, tiennent du bon sens mais ne sont pas forcément de la psychologie. ​Psychologie s’est construite autour du modèle scientifique mais tout le monde s’en moque ; un discours non scientifique est aussi audible, voir même plus. Dans le sens commun, bcp de gens se croient psychologues, sans avoir le titre => pb de reconnaissance ! Comment faire vivre cette discipline sans reconnaissance ?!? Discipline jeune, qui a eu du mal à devenir scientifique et avoir un titre car pas trop prise en considération. En ​1985​ : débat sur le titre de psychologue => création du titre protégé. CCL : pb de reconnaissance car tout le monde se croit psychologue. b. Psychologie et psychologue : début perpétuel ? Débats perpétuels depuis sa création. Le champ de la psychologie est traversé par un ensemble de lignes de ruptures : Unité de la psychologie comme science ? o Les conflits entre les sous écoles ou sous disciplines de la psychologie (pb d’incompatibilité épistémologique, de regard porté sur le fonctionnement humain …). o Ex : plusieurs sous courants dans psychologie sociale, … o Pb d’incompatibilité = on ne traite pas l’humain de la même façon dans les différentes disciplines. o Un des éléments fondateurs (années 30) est que la psychologie se structure au niveau fondamental et scientifique. Certains diront qu’il faut un niveau clinique. => Psychologie n’est pas réellement unie avec toutes ces disciplines. Liens entre formation et pratiques : o Forte dissociation entre la psycho comme savoir et la psycho comme métier / profession. Un point théorique peut-il être utilisé dans la pratique ? Pour certains, la théorie n’est pas forcément très applicable en situation réelle. Soit la différence entre les modèles théoriques et les pratiques (la question des savoirs mobilisés…). o Les dissociations entre professionnalisation et formation universitaire. Question : est-ce que les universitaires sont les mieux formés pour former les psychologues (cf. théorie pas forcément applicable sur le terrain) ? Oui et non car chaque profession a ses propres objectifs et obligations. => Remarque qu’il y a bcp de tensions au sein de la communauté. Maitre conférencier ne pratiquent pas => comment peuvent-ils parler de pratique ? o Les dissociations entre transmission de savoir et transmission d’une identité professionnelles, entre le profil des enseignants recrutés et les nécessités d’une formation professionnalisante​. Reconnaissance du professionnel : Les dissociations entre la nomination et le titre, entre le statut et les responsabilités, entre l’autonomie professionnelle et la soumission hiérarchique. CCL => visibilité non flagrante de la psychologie à cause de bcp de débats et d’idées divergentes. UE.8. HISTOIRE ET EPISTEMOLOGIE c. Le titre de psychologue 1985​ : titre de psychologue. Avant 1985, tout le monde pouvait s’appeler psychologue, ce n’était pas un titre protégé. Texte voté pour donner suite à bcp de débats, mais effectif que depuis 1990. Bcp discipline => on peut se dire psychologue de quelque chose (comme du travail). Mais cette qualification n’est pas protégée, il n’y a que le tire de psychologue. Obtenu par suite d’un diplôme de psychologie. Pour pouvoir utiliser le titre, il faut se faire enregistrer sur une liste officielle, pour être répertorié. Faut faire des études psychologies. Texte de loi limité car protège le titre mais ne dit pas ce qu’est un psychologue, ses devoirs et obligations. On est sur une loi sur l’usage du titre, mais rien n’empêche d’exercer la psychologie surtout si elle se rapproche du sens commun. CCL : c’est juste une protection du titre. Pieron​ : a écrit et participé aux traités de la psychologie appliquée, comme « les grands domaines d’application » (années 50). Constitue la psychologie scientifique et sa pratique. A écrit : « naissance et dvlpmt des techniques d’applications », « les professions psychologies et leurs domaines d’exercice » => ne dit pas psychologue, c’est dur de d’utiliser ce terme à cette époque, pas de reconnaissance. On parle de psycho-technique = science avec des outils, et non de psychologue. On parle de gens qui savent appliquer un savoir fondamental (= scientifiques). CCL : titre récent, n’allait pas de soi historiquement. Guillec (1993) : explique histoire profession. On prenait des personnes, leur disait comment faire sur le terrain. Premiers psychologues = mandatés pour appliquer les théories sur le terrain. Théorie fondée dans les labos. Psychologue = utilise l’outil. Ont commencé à faire de la psycho sans que personne n’est cru qu’il fallait les reconnaitre, sans considérer que la psycho relevée d’un métier et de la pratique particulière. Position ​Binet (pas de métier de psychologue), Wallon, Lagache (rôle prépondérant pr la psycho à l’université). d. Une psychologie appliquée ? Quelle place ? Introduction de ​Piéron dans le 1​er traité de psychologie appliquée. Début 20​ème​, années 50. Croit à dimension scientifique de la psychologie. Pas de science appliquée mais science et applications de la science. Application science permet progrès social. Psychologue = pas de maitrise de la science mais l’applique. Evolution : intro de Reuchlin dans le 2​ème traité de psychologie appliquée (1971) : ouvre perspective, question de l’application donne des débats. Différente manière de concevoir la psychologie appliquée : science de l’homme dans son milieu de vie habituel, application de science, pratique rendant dérisoire toute référence à la science. Science / application de science / science appliquée : distinction floue dès l’origine. CCL : se sont de vieux débats, pas forcément réglés un jour e. Conclusion : le retour vers l’histoire Ghiglione​ (1998) = Pour que la psychologie et le psychologue soient reconnus, il a fallu : o La production d’un corps de savoir fondamentaux nouveau, indépendants et scientifiques. o La création des conditions institutionnelles de leur transmission. o La production d’un ensemble d’application, issus des savoirs fondamentaux, pour démontrer la validité et l’utilisé de ces savoirs. Les 1ers psychologues avaient bcp de volonté, que la science amènerait le progrès, ferait un monde meilleur, servir la société. o Création des conditions institutionnelles des applications. UE.8. HISTOIRE ET EPISTEMOLOGIE La psychologie en France (et donc sa pratique) est issue de la philosophie et de la médecine. Les premiers thèmes de recherches et d’applications sont (Pieron, 1959) l’éducation et la pathologie mentale. 1​ère​ partie 20​ème​ siècle : Rappels : o Psychologue ne sont pas partout. Plus une reconnaissance de psycho que de psychologue. Psychologie est partout. Décalage entre vie quotidienne et production scientifique. Tout le monde se croit psychologue. o o Psychologie : plein de sous-discipline, pas toujours d’accord. Université n’est pas la plus à même à former psychologues. Débats entre professionnels (années 50). o On a protégé le titre mais pas la pratique de la psychologie (1985). Protection « psychologue » mais pas « psychologue de … ». o Pour comprendre origine psychologue, faut raisonner en plusieurs temps : cf. : Ghiglione ▪ Personnes doivent avoir idées de créer + existence seule de la psycho = création matière ▪ Besoin de lieu pour diffuser connaissances ▪ Production applications, savoirs, … ▪ Création conditions institutionnelles des applications. + besoin de reconnaissance. ▪ 1ères application psycho = avant avoir pensé rôle psychologue. II. Figures pionnières, institutionnalisation et diffusion − Théodule Ribot (1836-1916) : o Formation philosophie o 1​ère​ personne à diffuser la psycho. o 1​er​ à penser un décalage avec philo. « Mentalisme » doit s’arrêter. o 1872 : thèse sur hérédité psychologique o 1876​ : chargé de cours à la Sorbonne (1​er​ enseignant psycho). Un des premiers à être mandaté pour réaliser enseignement de psycho. o 1888​ : chaire de psycho expé et comparée au Collège de France => penser enseignement psycho. o 1876​ : création de la revue (avec Janet) « Revue Philosophique de France et de l’Etranger ». o 1885​ : fonde société de psycho physiologique (avec Janet et Charcot). Donne corps à la psycho. o Participe à la création du « labo de psycho physio » rattachée à la section Sciences Naturelles de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE). Diffusion psycho grâce à une institution. o Il y fait nommer Binet et Beaunis. UE.8. HISTOIRE ET EPISTEMOLOGIE − Janet (1859-1947) o Médecin et philosophe de formation o 1889​ : thèse portant sur automatisme psycho sous la direction de Charcot o 1890​ : uploads/Philosophie/ cm-hep-histoirepratiquepsychologie-1.pdf

  • 24
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager