COGNITION SOCIALE BIBLIOGRAPHIE : LEYENS : Ere de la cognition (1997) LEYENS :
COGNITION SOCIALE BIBLIOGRAPHIE : LEYENS : Ere de la cognition (1997) LEYENS : Sommes-nous tous des psychologues ? (1983) YZERBIT : Comprendre et juger autrui (1996) DESCHAMPS : Explications quotidiennes : perspectives psychologiques (2000) LEYENS... : Stéréotypes et cognition sociale (1996) VALGRAM : Fondements de la psychologie sociale I ) Introduction 1. Le terme de cognition BRUNNER et TAGGIURI l'ont défini en 1958, mais le terme est plus ancien, et est déjà utilisé par HEIDER en 1948. Son sens est vague au début, et il y a d'abord une confusion entre la connaissance des personnes, et l'influence des facteurs sociaux. Cela correspond à la perception sociale et la façon dont elle est influencée par des facteurs sociaux. On a par exemple demandé à des enfants d'origine sociale favorisée ou défavorisée d'estimer la taille d'une pièce de monnaie. Les premiers l'estimaient plus petite que les seconds. Piaget accordait aussi une importance aux interactions sociales, en leur attribuant un effet d'accélération des passages de stades. 2. Naissance de l'orientation cognitive : du behaviorisme au cognitivisme La psychologie sociale présente deux courants historiques, selon leur orientation majeure, qu'elle soit plus psychologique (psychologie sociale) ou plus sociale (socio-psychologie). On peut définir la psychologie sociale comme l'étude du comportement (et de la cognition) d'individus, tel qu'il est influencé par le comportement d'autrui. De la psychologie du comportement à la psychologie cognitive Le behaviourisme a eu une grande influence sur la psychologie scientifique. Son souci de l'objectivité, en opposition avec la psycho introspective, l'a fait choisir comme objet les phénomène observables, i.e. le comportement. Dans un sens, on peut dire qu'il a permis la naissance de la psychologie sociale, par son insistance sur les causes externes : le comportement d'autrui est un stimulus. Il montre cependant des limites dans l'explication des activité complexes. La psychologie cognitive s'est formée en réaction au behaviourisme, et s'est attachée à l'étude des phénomènes psychiques internes, au mécanismes d'élaboration des connaissances (et not. aux distorsions qui peuvent advenir). L'attention est centrée sur le sujet, comme système initiateur de conduite. Le cognitivisme pose une identité des mécanismes d'élaboration chez tous les individus. Cet (angle de recherche) commence depuis peu à être remis en cause. En psycho sociale, on a substitué au sujet de l'action le sujet de la connaissance. On a mis la signification au centre de la psychologie. Malheureusement, en cognitive, on a assisté à un glissement de la signification vers le traitement de l'info. 3. Sources majeures du paradigme cognitiviste a ) La psychologie de la forme La Gestalt postule : L'individu ne réagit pas à des stimuli isolés, mais à des configurations, des formes. Le traitement des parties procède du traitement de l'ensemble. Le traitement est d'abord global. Un élément prend sa signification de la structure de l'ensemble auquel il appartient. La signification est donnée par le sujet. b ) Modèle informatique et traitement de l'information On parle des transformations subies par les informations, des opérations par lesquelles elles se transforment ou en génèrent d'autres. Un exemple de la création de nouvelles info sont les inférences que l'on produit en présence d'un événement partiel (ex. : voir arriver un élève en retard ; inférer les causes). La métaphore de l'ordinateur est limitée notamment par le fait que ce dernier n'est pas sensible à la structure. 4. Définitions La cognition (cf. Hamilton, poly) fait référence .......... Elle concerne les personnes ?????????? Elle ne concerne plus uniquement les personnes, mais également les événements, les groupes d'individus, soi... tout ce qui constitue la réalité sociale. Elle s'étend également, au delà de la perception, aux catégorisation, attributions, relations inter-groupes, attitudes... La cognition sociale n'est plus à considérer comme objet d'étude, mais comme courant, capable de traverser toute la psychologie sociale, avec ses outils, ses postulats, etc. 5. Intérêts de la psychologie sociale pour les processus cognitifs a ) attitudes : interactionnisme symbolique Elle contenait des élément de "cognitivisme" dès le départ. Ainsi pour l'étude des attitudes, qui a commencé avant même qu'lle ne se fonde comme discipline. L'interactionnisme symbolique (de Thomas & Znanicki) mettait déjà l'accent sur les processus internes (de sélection, interprétation, attribution de signification), et leurs effets sur le comportement, par la signification qu'ils apportaient aux interactions avec les autres et l'environnement (attitudes : prédictible par le comportement). Leur postulat était que la réalité subjective était plus importante que la réalité objective (dans la compréhension du comportement. La réalité qui affecte l'individu est une construction symbolique qui résulte de l'interaction entre l'individu et les situations auxquelles il est confronté. b ) La formation des impressions Asch : comment se fait-on une impression sur qqch ? Orientation gestaltiste : on réagit par rapport à la globalité, chaque élément prend sa signification de l'ensemble. Exp. : il a fait le portrait d'un homme fictif avec 6 traits, dont un changeait, selon le groupe : chaleureux / froid. Le groupe avec "chaleureux" évaluait le type positivement, l'autre groupe négativement. Froid ou chaleureux donne sa signification aux autres termes, ou plutôt les modifie. Cette expérience fait passer la psycho sociale dans l'ère du cognitivisme, plus actuel ; on s'intéresse aux processus liés à la formation des impressions. 1) Ici, l'objet de la connaissance ne port aucun enjeu social ; il s'agit d'une personne inconnue. --> "Cognition froide". 2) Ce qu'étudie Asch, ce n'est pas l'impression elle-même (connaissance), mais la formation, la genèse de cette impression globale, l'activité même de connaître (pas le comportement). 3) Cette activité de connaissance a peu de poids social, mais de forts antécédents cognitifs : pour se former une impression, les sujets mobilisent des informations disponibles en mémoire et qui vont orienter le traitement des informations fournies. 4) Le comportement n'est plus l'objet d'étude, de prédiction. Le but est de prédire le jugement ou la connaissance des sujets concernant la personne cible. II ) Les perceptions sociales singulier ou pluriel ? La perception sociale est un terme générique mais il existe différents types de perception, selon qu'elles soient de personnes, d'objets... 1 ) Plusieurs définitions La perception a d'abord été étudiée par la psychologie expérimentale (notamment cognitive). Le terme de perception sociale est utilisé en Psycho sociale pour décrire beaucoup de phénomène non-équivalents. Au départ, cela ne fait référence qu'à la perception des individus (par opposition à la perception des objets). Petit à petit, cette conception cognitive s'est élargie, à commencer par le groupe. Aujourd'hui encore, l'étude de la perception des groupes et celle des individus se font séparément, quoique toutes deux au sein du courant cognitiviste. La notion de perception sociale fait aussi référence à la façon dont la perception (d'objets, d'individus, de situations...) peut être influencée par des valeurs sociales (cet aspect sera peu étudié dans ce cours). Cette notion peut être élargie à celles de représentation et de jugement. Il y avait au départ opposition enter le courant des "représentations sociales" de Moscovici et le courant cognitiviste. Les questions sont regroupables en deux grandes catégories. 1) l'une s'intéresse aux résultats de notre démarche (l'appréciation des gens qui nous entourent) 2) l'autre s'attache aux processus cognitifs par lesquels nous émettons un jugement ou une perception (boîte noire). 2 ) Les perceptions des personnes et des objets diffèrent-elles ? Les premiers travaux sur ce sujet se sont intéressé à la variation en fonction de la cible. L'apport essentiel fut de découvrir que celui qui perçoit ne le fait pas de façon passive. Toute perception ne peut être que partielle, et surtout : sélective, car la réalité est trop riche. La première différence entre objet et sujet est que la source d'information diffère. Dans le cas de personnes, la cible est dynamique alors qu'elle est stable si elle est un objet. Cela laisse donc supposer la possibilité d'un effet différent sur la perception. Cependant, une caractéristique de la perception est justement sa stabilité, même pour la perception des personnes, car la construction de la perception se fait sur la base d'indices stables (d'abord la couleur de peau, le sexe, l'âge, etc.). La position de ce modèle ancien était donc que la perception des personnes et des objets reposaient sur des principes similaires. Ce modèle insistait sur le rôle actif du percevant, qui impose stabilité, structure , et par conséquent sens aux différents stimuli auxquels il est exposé. Ceci est conçu comme la conséquence du caractère limité de la perception. FISKE & TAYLOR se sont opposés à ce modèle à partir de différentes expériences sur la perception. Ils ont élaboré une liste des principales différence entre perception d'objets et de sujets. Une personne est sensible à l'appréciation d'autrui, et peut donc changer d'une situation à une autre, de manière à apparaître sous un jour meilleur aux yeux de celui qui regarde. Une personne peut tenter de modifier activement (volontairement ou non) la perception qu'on a d'elle. Une personne est à la fois source et percevant ; il y a interaction . Une personne est beaucoup plus complexe qu'un objet. La perception est plus approximative, implique d'inférer des propriétés non-visibles directement. Elle n'est pas seulement partielle, mais aussi approximative, voire uploads/Philosophie/ cognition-sociale.pdf
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- Publié le Jan 06, 2023
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