DIDACTIQUE D’ENSEIGNEMENT DE LA PHILOSOPHIE MASTER 1 P SCE5507 SCIENCES DE L'ED
DIDACTIQUE D’ENSEIGNEMENT DE LA PHILOSOPHIE MASTER 1 P SCE5507 SCIENCES DE L'EDUCATION SCE5507.1 Didactique 18h YAPO SEVERIN 12h GONDO TOBOKOUE DANIEL UNE APPLICATION AU COURS MAGISTRAL D’IDEALISME DU PROFESSEUR DIBI …………………………………….. 0. DONNER DES RÈGLES POUR DE BONNES ETUDES EN PHILOSOPHIE : Un exemple : 0) Je veille à ce que la salle de classe soit propre : « zéro » (0) papier, sachet, reste d’aliment, de boisson ou autre grain de sable par terre en début comme en fin de cours. A l’image de mon esprit, que ce faisant, je vide d’objets désordonnés et déplacés, vide de tout ce qui s’oppose à une attitude de radicale réceptivité de l’apprentissage à réaliser, je dévide mon environnement externe de tout faux-semblant. Car travailler sera, pour moi, graver sur le visage de la nature l’image de l’esprit de la connaissance dont je veux être. 1) Je garde toujours le silence : 1.1. dans la cours de l’Ecole d’abord. Car je m’y sais dans le temple du savoir. Comme en tout temple, mon silence est un se-laisser-accueillir par les esprits bienveillants habitant ce temple. Il est aussi une écoute des esprits de la connaissance ; 1.2. en salle de classe, en cours ensuite. Ici, je veille à ce que le silence règne en moi comme autour de moi. Je me fais le gardien de mon condisciple et le responsable de la réussite de tous, ensemble. 1 2) Je me procure trois cahiers : 2.1.-le premier porte le Cours écrit de ma main ou reçu de l’enseignant avant les séances; 2.2.-le deuxième cahier me sert à noter les informations officielles (le cours dicté par l’enseignant) ou les points essentiels à retenir; 2.3.-mon troisième cahier contient les informations non- officielles c.à.d. 2.3.1-tout le propos oral de l’enseignant 2.3.2.-les propos intéressants de mes condisciples 2.3.3-les idées que m’inspire personnellement le cours 3) Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien. Gardant l’humble état d’âme de l’apprenant dont le moi connaissant est en continuelle structuration, je veille à ce qu’aucune marque d’insolence ni d’irrespect de mes condisciples et de moi-même ne passe la censure de mon surmoi, c.-à-d. ma conscience professionnelle. Celle-ci m’insère dans l’institution académique. D’une telle conscience, mes lèvres qui, hors mon silence de méditation, disent toujours et seulement le vrai et le juste, constituent la matérialisation. Etc.…. Fait à ……………………….………(ville), le ………/……………/20..…… Signature de l’étudiant……………………………….....….. Visa de l’Enseignant ………………………………………………………… I. PRESENTER DES QUESTIONS DU COURS 1) Qu’est-ce que la métaphysique considérée du point de vue de l’idéalisme ? 2) Qu’est-ce qu’une substance ? 3) En quoi la vérité fait-elle signe vers de l’invisible ? 2 II. FAIRE REPERER LES ARGUMENTS DU COURS 1) Introduction : La métaphysique comme idéalisme 1.1. Comme discipline de la Métaphysique, nous intéresse l’idéalisme qui s’énonce depuis Platon comme le discours consistant à fonder en raison ce qui est en cause. 1.2. Métaphysique signifie ce qui est au-delà de la physique et, le mot, qui remonte au 1er siècle avant Jésus-Christ, serait dû à Andronicos de Rhodes, dernier scholarque, recteur, du Lycée, de - 58 à -47, et éditeur probable des œuvres d’Aristote. 1.3. D’une origine fortuite liée à la classification des écrits d’Aristote qui venaient après la physique, « métaphysique » est devenu le nom de l’effort pour saisir l’épaisseur du physique. 1.4. L’épaisseur du physique exprime la densité intrinsèque du sensible, qui tient dans le lieu de subsistance, comme provenance et « autre » des choses éphémères, c.à.d. leur substance. 2) La substance comme assise de la chose 2.1. La substance est ce qui se tient en dessous d’une chose pour lui donner de se tenir debout. 2.2. Substance désigne ce qui demeure constant dans le changement au sens où Aristote vise l’immobilité dans la mobilité. 2.3. Substance voisine l’apparaître qui dans l’apparaissant n’apparaît pas, au sens de l’être chez Heidegger et du principe de mouvement chez Aristote. 2.4. Substance dit la nature qui est et en quoi les choses naissent, croissent et périssent et sans cesse reviennent ; la nature est le lieu du dévoilement ou vérité. 3) La vérité comme horizon de l’invisible 3.1. A la racine, le mot vérité, Alètheia, est du grec ancien ἀλήθεια, utilisé par Parménide dans son poème De la nature. Parménide de fait oppose la vérité à l’opinion, la doxa. En philosophie du langage, le Pseudo-Platon définit l’Alètheia comme étant la « disposition qui permet l’affirmation et la négation ». 3.2. Or, à entendre M. Heidegger, en son essence métaphysique, l’acte de nier par l’opinion la vérité qui demeure une en son essence consiste à vouloir voiler ce qui, étant étranger à l’idéalisme métaphysique, de soi-même pourtant se fait oublier. L’oubli en effet, 3 au sens mis en lumière dans « Qu’est-ce que la métaphysique ? », témoigne du « a » privatif de ce qui s’affirme dans la négation d’entendement logique laquelle aux dires de M. Heidegger culmine dans l’idéalisme hégélien. Aussi, sensible à ce qu’il conçoit comme quelque chose qui se lègue dans l’étant tout en se retirant, le Philosophe ivoirien Augustin K. Dibi voit en le monde visible l’envoi du système des choses invisibles par quoi l’invisible est rendu visible. Le visible a donc une doublure invisible sans laquelle il serait vide. 2.4. En conséquence, par dépassement du « non » et du « oui » émanant de la logique scientifique qui, mouvant le comportement métaphysique traditionnel, sont une privation de lèthè – du nom du fleuve de l’oubli référé par Platon dans le mythe d’Er au X è livre de la République – autrement dit une négation de l’oubli, nous définissons la vérité au sens heideggérien de l’oubli originaire qui procède de l’essence de la vérité scientifique. De la sorte, Lèthè installe l’âme dans l’apparence des seuls phénomènes visibles et lui voile l’accès à l’invisibilité de la réalité pure à quoi ouvre le domaine de l’Idée, lui- même accessible selon Platon par la réminiscence, un re-souvenir de ce que M. Heidegger appelle être ou essence des choses étantes. III. EXPLICITER LE COURS A PARTIR DE SES SOURCES PREMIÈRES 3.1. PLATON 3.1.1. Chez Platon, la métaphysique, comprise comme idéalisme, est le discours consistant à fonder en raison ce qui est en cause. La fondation en raison semble signifier l’accès et la référence à ce qui est en cause, c’est-à-dire l’idée. Tel apparaît d’emblée le sens de l’idéalisme. C’est cela qu’illustre la théorie platonicienne de la forme. 3.1.2. La théorie de la forme équivaut à celle de l’Idée qui fonde l’idéalisme. La doctrine de l’Idéalisme procède du substantif idée. Par idée, Platon entend la forme. L’idée ou forme est ce que tout auteur a en vue lorsqu’il réalise son œuvre. Soit l’idée d’une nation. 3.1.3. L’idée de nation est ce que le fondateur de la nation a en vue lorsqu’il bâtit « sa » nation. Socrate que Platon met en jeu dans le Cratyle peut faire remarquer à Hermogène : « Qu’est-ce que le menuisier a en vue 4 lorsqu’il fait la navette ? N’est-ce pas quelque chose qui soit naturellement fait pour passer la trame ? Parfaitement »1 Et « si la navette se brise pendant la fabrication, aura-t-il en vue la navette brisée, ou cette forme qu’il avait précisément en vue quand il fabriquait celle qu’il a brisée ? – C’est cette forme là qu’il aura en vue»2. De même, le fondateur de nation, en construisant la nation, a en vue une communauté qui transcende les divergences et autres fractures culturelles. Et même si chemin faisant l’unité est rompue, il garde en esprit la forme unie de la communauté. Relativement à la navette, bien au-delà du caractère accidentel de la brisure, Platon de conclure rhétoriquement par la bouche de Socrate : « Ne serions-nous pas tout à fait en droit d’appeler « navette » cette forme qui est navette en soi ? »3. 3.2. ARISTOTE 3.2.1. Chez Aristote, la métaphysique, étant établi sur la substance, désigne ce qui demeure constant dans le changement au sens où s’entend l’immobilité dans la mobilité. Pour Aristote en effet, « ce qui est premier, dont dépend tout le reste et par quoi il se dit […] est la substance »4. Dépend de la substance, ce qui change : « La substance de chaque chose est […] une unité et elle est ce qui est précisément un être »5. En conséquence, « ce qui change, au moment où il change […] donne quelque raison de ne pas croire qu’il est »6. C’est ce qu’enseigne la théorie aristotélicienne du mouvement. 3.2.2. En vertu de l’hypothèse de l’unité caractéristique de l’être, chez Aristote la théorie du mouvement fonde celle des idées. Aristote de fait demande : « Comment les idées, si elles sont les substances des réalités, existeraient-elles séparément ? »7. Si l’on a pu émettre l’hypothèse que chez Platon, l’idée est ce que comme auteur l’on a en vue en réalisant une œuvre, désormais avec Aristote, il convient d’ajouter que voir l’idée même requiert d’y adjoindre ce qui constituera l’idée en unité avec la réalité de sorte que l’on ait uploads/Philosophie/ didactique-d-x27-enseignement-de-la-philosophie-cm-s-yapo-septembre-2020-4.pdf
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- Publié le Jan 20, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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