1 E nseig nant : Dr YEMBI John Année académique 2020 / 2021 P L AN DU C O URS I

1 E nseig nant : Dr YEMBI John Année académique 2020 / 2021 P L AN DU C O URS Introduction Générale PREMIERE PARTIE : LA PERSONNALITE 1- Définitions et terminologie 2- Méthode d’étude de la personnalité 3-Les approches théoriques de la personnalité 3-1- La perspective Psychanalytique 3-1-1- La théorie freudienne 3-1-2- La perspective néo-analytique : Jung, Adler, Erikson 3-2- La perspective humaniste 3-3- La perspective des dispositions : Allport, Cattel, Eysenck et le Big five 3-4- La perspective cognitive : Kelly et Mischel 3-5- La Perspective De L’apprentissage : Skinner, Bandura, Et Rotter DEUXIEME PARTIE : ELEMENTS THEORIQUES 1. Théories générales des différences individuelles a. Théorie des facultés b. L’empirisme anglo-saxon c. La théorie de l’évolution 2. Galton et la naissance de la psychologie différentielle 3. L’évolution de la psychologie différentielle a. Des premiers développements contrastés selon les pays b. Le poids des applications c. Psychologie générale et psychologie différentielle 4. Les méthodes de la psychologie différentielle 5. La description des différences individuelles : les tests a. La standardisation b. La fidélité relative au moment de l’observation c. La fidélité relative au choix des situations d. La validité empirique e. La validité théorique 6. Le classement des individus et la mesure des différences individuelles a. Les échelles nominales b. Les échelles ordinales c. Les échelles d’intervalle et les étalonnages TROISIEME PARTIE : COMPRENDRE LES TESTS  Pourquoi les tests mentaux ?  Naissance de la méthode des tests  Construction d’un test T r a v a u x d i r i g é s - Les variables de la vie intellectuelle (TD)  Croissance de l’intelligence  La hiérarchie des intelligences  Les variétés d’intelligence - Les déterminants de la personnalité  Facteurs biologiques  Facteurs sociaux - La portée des tests (TD)  Portée des tests psychomoteurs  L’habileté mécanique  Les aptitudes administratives  Les tests de mémoire : prouesses et défaillances - la notion de test et ses corollaires (TD)  La recherche du Q.I.  Les tests et leurs limites Conclusion Générale Bibliographies INTRODUCTION GENERALE La psychologie a pour objet la description et l’explication des conduites, des états et processus mentaux des individus. Cet objet peut être abordé par des méthodes diverses et en adoptant des points de vue variés. Les choix de méthodes et de points de vue, qui ne sont pas indépendantes, définissent les grandes sous- disciplines de la psychologie. La psychologie différentielle est l’une de ces sous- disciplines. Elle fut dénommée ainsi en 1900 par le psychologue allemand William Stern. La psychologie différentielle pour rendre compte de la variabilité individuelle s’appuie sur deux domaines à savoir : l’intelligence et la personnalité. Elle se propose de décrire et d’expliquer au moyen des méthodes objectives les différences psychologiques entre les individus. Comment se situe-t-elle parmi les autres sous- disciples de la psychologie ? Il est classique de distinguer voire même d’opposer, la psychologie expérimentale fondée sur l’usage de la méthode expérimentale, c'est-à-dire sur la manipulation de variables dites indépendantes ou explicatives, et la psychologie clinique fondée sur l’observation libre et le dialogue avec le sujet. La psychologie expérimentale est le plus souvent une psychologie générale qui se propose d’établir des lois valables pour tous les individus ; elle privilégie généralement l’étude des aspects cognitifs des conduites, aussi parle-t-on plus fréquemment aujourd’hui de « psychologie cognitive » que de « psychologie expérimentale » ou de « psychologie générale ». La psychologie clinique est le plus souvent une psychologie individuelle qui vise à la compréhension de cas singuliers ; elle privilégie généralement l’étude des aspects affectifs des conduites. La psychologie différentielle peut être rapprochée de la psychologie clinique par l’importance qu’elle accorde à l’individu et de la psychologie expérimentale par les méthodes qu’elle met en œuvre. Il y a bien sûr un rapport étroit entre l’étude des cas individuels et l’étude des différences entre les individus et de nombreuses techniques issues de la psychologie différentielle sont utilisées en psychologie clinique. Mais, bien que l’expérimentation ne soit pas sa 5 méthode privilégiée, les choix méthodologiques de la psychologie différentielle la rapprochent de la psychologie expérimentale. La psychologie différentielle valorise fortement les observations systématiques et bien contrôlées et la mesure des phénomènes psychologiques, ce qui n’est pas le cas de la psychologie clinique. Aussi, présence-t-on fréquemment la psychologie différentielle comme le complément de la psychologie expérimentale générale. Celle-ci établirait des lois générales valables pour un individu moyen et la psychologie différentielle montrerait comment ces lois sont modulées pour les individus particuliers. Nous verrons qu’il est de nombreux cas où il n’existe pas de lois vraiment générales, mais seulement des lois valables pour des classes d’individus. Les conduites étant à la fois sous l’influence de facteurs sociaux et de facteurs biologiques, on peut s’intéresser prioritairement aux uns et aux autres. Il existe donc une psychologie sociale (clinique ou expérimentale) et une psychologie physiologique (exclusivement expérimentale). La psychologie différentielle analyse les phénomènes de variabilité interindividuelle que l’on observe tant en psychologie sociale qu’en psychologie physiologie. Nous verrons aussi que l’explication des différences individuelles fait appel à la fois à des facteurs biologiques et à des facteurs sociaux : le problème hérédité-milieu est un des problèmes classiques de la psychologie différentielle. On peut aussi aborder l’étude des conduites en s’intéressant à des populations particulières : les animaux, les enfants, les malades mentaux. Ces populations peuvent être étudiées pour elles-mêmes ou dans une perspective comparative. La psychologie animale, lorsqu’elle vise à situer l’homme dans la hiérarchie des espèces à mettre en parallèle les possibilités comportementales et les structures nerveuses, devient une psychologie comparée. La psychologie de l’enfant, lorsqu’elle vise à analyser la formation des conduites adultes, devient une psychologie génétique ou développementale. La maladie mentale est le plus souvent étudiée pour elle-même, mais on peut aussi considérer qu’elle permet de comprendre la personnalité. Quelle que soit la perspective abordée, on peut aussi s’intéresser aux phénomènes de variabilité. Il existe une psychologie différentielle animale, une psychologie différentielle du développement et la psychopathologie est, par nature, centrée sur les cas individuels. La psychologie différentielle peut aussi être présentée dans une perspective comparative. En effet, et nous en verrons quelques exemples, la comparaison des individus peut aider à la mise en évidence de lois psychologiques générales. Finalement, on peut s’intéresser à la conduite des individus avec l’intention d’intervenir sur cette conduite, c’est le domaine de la psychologie appliquée. Une part des interventions que l’on peut suggérer repose sur le constat et sur les explications des différences entre les individus (psychologie scolaire, orientation scolaire et professionnelle, sélection professionnelle, individualisation des méthodes de formation, adaptation des traitements à la personnalité des malades, etc.) tout un versant de la psychologie appliquée relève donc de la psychologie différentielle. Dans la présente unité d’enseignement, on précisera dans quel esprit sont conduites les recherches dans le domaine de la psychologie génétique et différentielle. On présente les sources philosophiques et scientifiques de cette branche de la psychologie (la tradition empiriste et la théorie de l’évolution) et les méthodes qu’elle utilise préférentiellement (observation standardisée, analyse des covariations entre conduites). PREMIERE PARTIE FACTEURS LIES A LA PERSONNALITE Cette partie du cours présente le premier aspect qui permet d’établir les différences entre les individus : la personnalité. Elle s’articule autour de son origine, ses approches théoriques, ses types et ses traits. 4- Définitions et terminologie Il existe de nombreuses définitions de la personnalité et pratiquement tous les grands psychologues de la personnalité en ont donné une. Ces définitions sont directement en rapport avec les choix des méthodes et des points de l’auteur. Toutefois, pour la plupart, les idées retenues sont celles de la consistance, la causalité interne et la distinctivité. Selon Allport (1937) la personnalité est l’organisation dynamique, au sein de l’individu, de systèmes psychophysiques qui déterminent ses comportements caractéristiques et ses pensées. D’après cette définition, la personnalité est une entité unique qui traduit la façon dont une personne pense, réfléchit, et se comporte dans différentes situations. C’est une organisation dynamique c’est-à-dire que la personnalité n’est le fruit d’un élément passif mais au contraire qu’elle est constituée de nombreuses pièces distinctes qui interagissent entre elles et avec l’extérieur, l’environnement. C’est un mécanisme actif. Cette définition insiste aussi sur les bases biologiques de la personnalité. Cela constitue un point primordial car aucun psychologue aujourd’hui ne peut nier l’influence de facteurs biologiques au sens large sur la personnalité. Pour Eysenck (1953), un grand psychologue Anglais de la personnalité qui marqua le siècle dernier, la personnalité est l’organisation plus au moins ferme et durable du caractère, du tempérament, de l’intelligence et du physique d’une personne ; cette organisation détermine son organisation unique au milieu. Le physique ici renvoie aux bases biologiques de la personnalité point qui sera central dans la théorie d’Eysenck. Sa définition insiste sur le caractère durable et sur le fait que chaque individu est unique en fonction de sa propre organisation. Cattell (1950) définit quant à lui la personnalité comme ce qui permet une prédiction de ce que va faire une personne dans une situation donnée. L’aspect peu commun de cette définition est uploads/Philosophie/ differentielle-dr-yembi.pdf

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