LA SAGE·SS ANGE QUE StR LE DIVIN AMOUR BT sua U DI VI NE SAGESS AH EMMANUEL SW1

LA SAGE·SS ANGE QUE StR LE DIVIN AMOUR BT sua U DI VI NE SAGESS AH EMMANUEL SW1:0ENBOR"",. 1'ltADUI'r DU LATIN PAR. J.-F.-E. LE BOYS DES GUAYS SllÏ'l'Editionprinœps (Amsterdam,1763). EUl:IÈME tiDrr.ON Revue par C. H. ~ . PARIS, I.IBRAIRIE DE LA N()UVELl~i. J8BfJ8A. • •• 12, RUE THOOIN. ÎS92 ~ 0 .. ~ ~ • ~~ ~ ~ ::> 7: 0 < <D :;?j - ;:l < ~ ~ en Z 00 ...... ;FJ ;> ...... ~ Cl ~ -< 'Xl ~ ~ • LA SAGESSE ANGÉLIQUE SUR LE DIVIN Afl'lDUR ET sun LA. HIVINE SAGESSE PAR E).IMA 1:'UF.:L S"VÉDENDOHG. TRA.DGIT DU LATIN PAR J.-F.-E. LE BOYS DES GUAYS, gur \'EMonprînet'ps(À msll'rdam, 1763;. DlmXIÈ)!E ÈDITIO~ • Revue par C. H. --~~~_. PA.RIO, LIBI1AJRIE DE LA NOUVE'LLE JÉRUSA r.E.ll 12, RUE THOUIN. 1890. LA SAGESSE ANGELIQUE SUR LE DIVIN AMOUR PREMIÈRE PARTIE. L'Anwu?' est la Vie de l'homme. 1, L'homme sai t que l'amour existe, mllis il ignore ce que c'est que l'amour; que l'amour existe, il le sait d'après le langage commun. par exemple, en ce qu'on dit: Un tel . m'aime; le Roi aime ses sujets; et les sujets aimen t leur Roi, le mllri aime son épouse, et la mère ses enfants, ~t récwro­ quement; et aussi: Tel ou tel aime la patrie,lesconcit9yèns, le prochain; de même pour les choses, abstraction faite de la personne, par exemple: Il aime telle ou telle chose. Mais, quoique dans le langage il soit si universelle~nent question de l'amour, toujourlii est-il qu'il est à peine quelqu'un qui sache ce que c'est que l'amour; quand l'homme médite sur l'amour, comme il ne peut alors s'en fOl'mer aucune idée de la pensée, il dit ou que ~e n'est rien, ou que c'est !Jaule­ ment quelque chose qui influe de la vue, de l'ouïe, 9.u tou­ cher et de la fréquentation, et ain,si émeut; illgrlQ~~' lument que c'est ~a vie même, non-seulement la VIe com­ mune de tout son corps, et la vie co~mune de toutes ses pensées, mais même la vie de tous les singuliers du c.qrps et des pensées: c'est ce que peut percevoir le sage. quand on dit: Si tu éloignes l'affection qui appartient a l'amour, peux· tu penser quelque chose, et peux-tu f'aire que1qlIe chose? la pensée, la parole et l'action ne se refroidissent­ elles pas selon que se refroigjt r?-frey.llCllI qui a,p'p.artient à l'amour, et ne s'échauffent·elles pas selon qp.e cette affec­ tion s'échauffe? mais le sage le perçoit, noti' a'aprè's,la con­ 6 LA SAGESSE ANGf!:LIQUE naissance que l'amour esLla vie de l'homme, mais d'après l'expérience que, cela arrive ainsi. 2, Personne ne sail ce que c'est que la vie ùe l'homme, à moins qu'on ne sache que c'est l'amour ; si on ne sait pas cela, l'un peut croil'e que la vie de l'homme, c'est seule­ men t sentir et agÏ1'; l'autl'e, que c'est pensel'; quand cepell­ Jantla pensée est le premier effet de1a vie, et la sensation et l'ac~ion le second effet de la vie. Il est dit que la pensée est le premier effet de la vie, mais il y a une pensée inté­ rieure et une plus intérieure, et aussi ulle pensée exté­ rieure et une plus extérieure; la pensée intime, qui est la perception des fins, est en actualité le'premier effet de la vie: mai,s il en sera parlé ci-dessous, quand il s'agira des deO'rés de la vie, ~. Par la chaleur du soleil dans le monde, on peut avoir quelque idée que l'amour est la vie de l'homme; que celle chaleur soil conime la vie commune de toules les végéta­ tions de la terre, cela esL connu; car par elle, lorsqu'elle commence à se faire sentir, ce qui aI'rive dans la saison du printemps, les végétaux de tout genre sortent de LerI'e, s'ornen t de feuilles, puis de fleurs, eL enfin de fruiLs, et ainsi sont comme vivants; mais quand la chaleur se retire, ce qui arrive dans les saisons de l'auLomne et. de l'hiver, ils se dépouillent. de ces signes de leur vie, et se flétrissent. Il en est de même ,de l'amour chez l'homme, cal' l'amour eL la chaleur se correspondent mutuellement; c'est pour­ quoi aussi l'amour est chaud. ' Dieu seul, ainsi le Seigneu1" est l'Amour même, parce qu'il est la Vie même; et les Anges et les hommes sont les 1'écipients de ,la vie. 4. Ce sujet sl~ra illustré pal' un grand nombre d'explica­ tions dans les 'l'I'aités sur LA DIVINE PROVlDENCE et sur LA VIE; ici il sera seulement dil que le Seigneur, qui est le Dieu de l'Univers, est Incréé et Infini, mais que l'homme et l'ange sont créés et,finis; et c.)mme le Sei~neur est Incréé et Infini, il estl'Etl'e même, qui est appele Jéhovah, et il est la Vie même ou la- Vie en soi: nul n,e peut être créé immédiatement de l'Incréé,del'Infini, de l'Etre même, ni de la Vie même, parce que le Divin est un et non divisi­ 7 SUR ~ DIVIN AMOUR ble, mais il faut que chacun le soit de choses créées et finies, tellement formées que le Divin Fuisse être en elles: comme tels sont les hommes et les an~es, ils sont des ré­ cipients de la vie: c'est pourquoi SI un homme par la pensép. se laisse entl'ainer au point de croire qu'il n'est pas un récipient.de la vie, mais qu'il est la vie, il ne peut étre détourné de la pensée qu'il est Dieu: si l'homme sent comme s'il était la vic, et si par suite il croit qu'il est la vie, c'est d'apl'ès une iilusion; car dans la cause instru­ mentale la cause principale n'est perçue que comme étant une avec elle. Que le Seigneur soit la Vie en soi. ill'ensei­ gne I.ui-mème dans Jean: Comme le pJre a la Vie en Lui­ .![éme, ainsi il a aussi donné au Fils d'avoir la 'Vie en Lui­ Même. - V. '20; - il enseigne aussi qu'il p.stla Vie méme, - Jean, XI. ~:>. XIV. 6. - Mainlenant, puisque la ~ie et L'amo~r sont un, comme il est évident d'après ce qui vient d'êt! e dit, Nol 1. ~, il s'ensuit que le SeigneUl', parce qu'il eslla Vie même, est l'Amour même. 5. Mais pour que cela tombe dans l'entendement, il faut" absolument qu'on sache que le Seigneur, parce qu'il est l'Amour dans son essence mê::.e, c'est-:\-dire. le Divin Amour, apparai. devant les Anges dans le Ciel comme SoiAil, et que de ce Soleil procèdent une Chaleur et une Lumière; que la Chaleur qui en procède est dans son es·· s~nce l'amour; que la Lumière qui en procède est d'lOS son essence la sagesse; et que, autant les anges sont des l'écipients de celle chaleur spirituelle et de celle lumière spiriluelLe, autant ils sont des amours et des sagesses, non des amour3 et des sagesses d'après eux-mêmes, mais d'apr;'s le Seigneur. Celle chalE'ur spirituelle et celle lu­ mière spiriluelle non-seulement influent chez les anges et les affeclent, mais aussi intluent chez les hommes et les affectenl., absolum~nt selon qu'ils deviennent des réci­ pients j el ils deviennent des récipients selon leur amour envers le Seigneur et leul' amour à l'égard du prochain. Ce Soleil lui-même, ou le Divin Amour, ne peut par sa chaleur et sa lumièl'e créer quelqu'un immédiatement d'après soi. car ainsi il serait l' Amour dans son essence, qui est le Seigneur Lui-Mème; mais il peutie créer d'a­ près des substances et c1es matières tellement formées, qu'elles puissent recevoil' la chaleur même et la lumière méllle, pal' compal'aisoa comme le Soleil du monde ne 8 , tA' SAGESSE ANGf'LIQUE peut pal' la chaleur eLla lumière pl'oduire immédiatement des ger,minations dans la terl'e, mais les produit d'après des matières de qmmus dans lesquelles 11 peut être pal' la chaleur et la lUlllière, et donner la végétation. Que le Divin' Amour 'du S'eigneur apparaisse comme Soleil dans le Monde spirituel, et que de ce Soleil procèdent une chaleur spirituelle et une lumière spil'ituelle, d'a:près les­ quelles les .\nges out l'amOlli' et la sagesse, on le voit dans le Traité ou CŒL ET OE L'E:'iFEII, N°s HU à 140, 6, Puis donc que l'homme n'est pas la vie, mais est un récipient de la vie, il s'ensuitque la concêption de l'homme par le père n'est pas la conception de la vie, mais est seu­ lementla conception de la premièl'e et de la plus pure forme qui peut recevoir la vie, forme .i laquelle, comme à un t3névas ou à un commencement, se joignent su<'cessi­ vement dans l'utél'US les substances et les matières adap­ tées dans des for,nes pOUl' la l'éception de la vie dans leur ordre et dans leur degl'é. Le Divin n'est point dans l'espace, 7. Que le Divin ne soit point ùans l'espace, quoiqu'il soit Toul-Présent. et chez chaque homme dllns le monde, et chez chaque Ange dans le Ciel. et chez chaque esprit sous le l~iel, ~ela ne peut pas être saisi par l'idée purement na­ tUI'elle, mais peut l'être par l'idée spiri tuelle : si cela ne uploads/Philosophie/ em-swedenborg-la-sagesse-angelique-sur-le-divin-amour-et-sur-la-divine-sagesse-le-boys-des-guays-1892.pdf

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