LA PEDAGOGIE DE LA TRADUCTION Exposé langue B : Réalisé par: AMINE EL AIDOUNI M
LA PEDAGOGIE DE LA TRADUCTION Exposé langue B : Réalisé par: AMINE EL AIDOUNI MOHAMMED BOUHOUT HAKIM EL HAJARI BOUJEMAA RBII Introduction Pour aborder le sujet relatif à la pédagogie de la traduction, la distinction entre le but de l’enseignement de la traduction (la pédagogie de la traduction) et la traduction pédagogique s’avère trop importante. La première vise à former des traducteurs professionnels en s’adressant à des étudiants censés, dès le début, maîtriser les langues étrangères; la deuxième consiste en des outils et exercices traductionnels pour faire acquérir une langue étrangère à ses étudiants. (ce la fera l’objet d’un axe dans cet exposé). Également, il est nécessaire de tenir compte des différentes théories qui ont pris comme base d’étude scientifique la notion de traduction sur les différents plans : qu’il soit au niveau historique, linguistique ou philosophique, à savoir la traductologie en tant qu’acte de communication, de recherche de correspondance ( coté linguistique ) et de l’équivalence. L’histoire nous montre que les travaux liés à la traduction étaient dans les meilleurs des cas limités aux impressions générales, aux intuitions personnelles, aux inventaires d’expérience … Avec la naissance du structuralisme, la traduction a pris son élan de scientificité à travers les travaux de : George Mounin ; Fedorov ; Vinary Darbelnet ; Edmond Cary…, ainsi la traduction a pu tenir sa place comme étant une discipline qui peut être étudiée à part de la linguistique. Deux théories principales ont vu le jour la théorie linguistique et la théorie interprétative. A partir de ces deux théories, la problématique qui s’impose, est celle de savoir si la linguistique est le pivot de L’enseignement de la traduction, ou autrement dit, s’agit – il d’une didactique de la traduction ou d’une didactique de la langue ? En effet quand on parle des problèmes de l’acte traduisant, on parle de deux problèmes majeurs à savoir la compréhension et la réexpression ou la réécriture. Pour résoudre ces problèmes il ne suffit pas d’avoir recours uniquement à la théorie linguistique. la linguistique donc, à elle seule, ne saurait être une théorie de la traduction efficiente. Cet exposé sera développé en 3 axes : I- La traduction II- La traduction pédagogique III- La pédagogie de la traduction I. La traduction Au-delà de la définition de base, selon laquelle traduire consiste à énoncer dans une langue ce qui était énoncé dans une autre, la traduction sert à entrer dans un autre univers linguistique voire culturel, comme le suggère Jean-René Ladmiral (2004 ). Pour cet auteur, la traduction sert à avoir « une vision constructiviste de l’Universel », en nous invitant, par le biais d’autres cultures et d’autres pensées, à connaître l’humanité dans ce qu’elle a d’essentiel. Selon Tatilon (1986 ), traduire, c’est « reformuler un texte dans une autre langue, en prenant soin de conserver son contenu », ou encore « traduire est une opération qui a pour but de fabriquer, sur le modèle d’un texte de départ, un texte d’arrivée dont l’information soit – dans chacun de ses aspects : référentiel, pragmatique, dialectal, stylistique – aussi proche que possible de celle contenue dans le texte de départ ». Plusieurs écoles se sont penchées sur la traduction, ce qui nous a donné un ensemble de théories à savoir: 1- Approches fondées sur la pratique/Approche communicationnelle Courant interprétatif : théorie du sens de l'E.S.I.T, basée principalement sur la pratique de l’interprétation de conférences. Dans leur ouvrage Interpréter pour traduire, D. Seleskovitch et M. Lederer soutiennent qu'il faut traduire le sens et non pas la langue. Celle-ci n'est qu'un simple transporteur du message. La langue peut être un obstacle à la compréhension. C'est pourquoi il faut toujours éviter de transcoder et procéder à la déverbalisation lors de toute opération traduisante. Parmi ces travaux, qui jouent un rôle important au sein des efforts de théorisation jalonnant l'histoire, on retiendra le projet d'un ouvrage général de la langue française d'Estienne Dolet qui aboutira à la publication, en 1540, de La manière de bien traduire d'une langue à une autre. 2- Approches fondées sur des théories littéraires Ce courant considère que la traduction n'est pas une opération linguistique mais plutôt une opération littéraire ,Edmond Cary. En d'autres termes : pour traduire de la poésie, il faut être poète,Ezra Pound, Walter Benjamin, Henri Meschonnic, Antoine Berman. Le concept d’énergie dans la langue : Les mots sont, en quelque sorte, une cristallisation du vécu historique d'une culture, ce qui leur donne une force et c'est justement cette énergie qu'il faut traduire. 3- Courant sociolinguistique C'est le moule social qui détermine ce qui est traduisible ou pas, ce qui est acceptable ou pas (sélection, filtration, censure...). Le traducteur est le produit d'une société et l'on traduit selon son propre bagage socio- culturel ,école de Tel-Aviv : Even Zohar, Guideon Toury. 4- Approches fondées sur des théories linguistiques Structuralisme, linguistique, pragmatique, linguistique du texte. C'est un courant qui considère le mot, le syntagme et la phrase comme unités de traduction. Georges Mounin, Vinay et Darbelnet, J.I Austin, J.-Ch. Vegliante 5- Approches fondées sur des concepts philosophiques et herméneutiques Le chef de file de ce courant est George Steiner. Le vrai traducteur doit être capable de se mettre dans la peau d'un écrivain afin de capter et de saisir l'intention (le « vouloir dire ») de l'auteur du texte de départ. Il voit l’opération traduisante comme un mouvement en quatre temps : trust (confiance / conviction), agression, incorporation et restitution. 6- Les approches sémiotiques La sémiotique est l’étude des signes et des systèmes de signification. Pour Peirce : Le processus de signification (ou sémiosis) est le résultat de la coopération de trois éléments : un signe, un objet et son interprétant. Aussi, d'un point de vue sémiotique, toute traduction est envisagée comme une forme d’interprétation qui porte sur des textes ayant un contenu encyclopédique différent et un contexte socioculturel particulier. II.La traduction pédagogique. À partir des relations entre la traduction et l’enseignement, il convient de différencier la traduction pédagogique et la pédagogie de la traduction. Pour Ortega Arjonilla et Echeverría Pereda (1996) la traduction pédagogique est une traduction métalinguistique qui sert à l’enseignant d’une langue étrangère à atteindre d’autres objectifs. Elle peut viser l’étude de différents aspects de la langue : le lexique, la syntaxe, le style, mais elle ne constitue en aucun cas une fin en soi. Elle permet d’augmenter la compétence linguistique de l’étudiant, à condition qu’elle ne soit pas le seul moyen d’enseignement de la langue cible. En revanche, dans la pédagogie de la traduction, on part de la connaissance des langues qui interviennent dans la traduction afin de commencer une activité de transfert, l’apprentissage de la traduction étant une fin en soi. Dans le but de faire une proposition sur la place de la traduction dans l’enseignement des langues, il nous a paru pertinent de présenter un rapide aperçu de la place laissée à la traduction par les différentes méthodes d’enseignement des langues. Dans la tradition classique, la traduction était le seul moyen utilisé pour acquérir la langue cible. Ainsi, au moyen de la version on évaluait la compréhension en langue cible, et au moyen du thème la production écrite, l’apprentissage de nouveaux mots, l’application de règles grammaticales. Quelques approches de l’enseignement et de l’apprentissage des langues ont suivi cette tradition ou l’ont encouragée comme, par exemple, l’analyse contrastive de Lado (1957), qui vise à discerner les différences entre la LS (langue source) et la LC (langue cible) et à comparer toutes les structures (phonologiques, morphologiques, syntaxiques et lexico-sémantiques). Lado distingue transfert et apprentissage, le premier pouvant être positif ou négatif, selon la proximité entre la langue source et la langue cible, c’est-à-dire que le transfert peut permettre l’utilisation de nouvelles expressions correctes ou, au contraire, induire en erreur l’apprenant. L’apprentissage permettrait de faire disparaître les transferts négatifs. La traduction serait donc un moyen qui permettrait de comparer les deux systèmes et de savoir s’il y a effectivement eu apprentissage. Ultérieurement, dans le cadre de la méthode audio-orale, le passage par la langue maternelle est rejeté, mais avec l’approche communicative, la traduction revient sur le devant de la scène. Pour les promoteurs de cette dernière approche, la traduction servirait à faire « apparaître les signifiants correspondants aux signifiants de la langue maternelle de l’apprenant et lui faire comprendre que les signifiés auxquels il renvoie, ne se recoupent qu’approximativement ». Cette idée a été empruntée à Lado (1957), bien que cet auteur ne faisait pas encore référence à l’approche communicative. Par ailleurs, c’est notamment dans l’enseignement littéraire que la traduction a pris une place à part entière, comme moyen d’accès en même temps à la langue et la littérature en langue cible. À l’heure actuelle, et selon les auteurs du Portfolio européen des langues, l’apprentissage d’une langue vise des capacités plus amples. La traduction se situe parmi d’autres productions à l’intérieur de la production écrite. Si elle peut constituer un moyen pour apprendre du vocabulaire, elle est également considérée comme une des activités de production écrite et de médiation : La compétence à communiquer langagièrement du sujet uploads/Philosophie/ expose-pedagogie-de-la-traduction.pdf
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- Publié le Oct 17, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
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