DICTIOhII{A{RH nEs PFIILOSOPF{ES Af{ T'gQ{JES publié sous Ia direction de RTCHA
DICTIOhII{A{RH nEs PFIILOSOPF{ES Af{ T'gQ{JES publié sous Ia direction de RTCHARD GOULET Chercheuî au C^/fts , "'r u.u-" *' ..F,io t, , I n ' '1'ar ]'riil' Babélyca d'Argos à Dyscolius i , . r. $:, iuPr"ì''*u ,ffi$ ', " ì r ; $ , i i f l & ' ,{:vr i*iìîfrr'íq, i3$ $rk Sb5 CNRS ÉNTUOruS 20/22, rue Saint-Amand, 7i}Ii PARIS 1994 540 DAIN,IACHOS DE PLATÉES I . De l'écrit sur I'Inde, en au moins deux livres (cf. le fr. 1), le titre donné par Harpocration (s. u. èyyuOr{xt = F 1) est llepi 'Ivòrxfre ; chez Athénée XI 51,394 e = fr. 4, on trouve 'IvòrNó. Il ne nous est parvenu que cinq fragments (plus un incertain, le fr. 6: nne anecdote probablement tirée de Daîmachos par Hégé- sanclre TFGII {V, fr. 43, p.42ll sur la correspondance entre Amitrochadès et Antiochos) de ce récit géographique (fr. 2,3) et ethnographique (cf. fr. 5, à propos cles peuples fabuleux), dont le modèle fut Mégasthène. La plupart des fiagments sont tirés de Strabon. 2. Par I'intermédiaire d'Athénée le mécanicien (flepì pnXcx.vnpó'rorv, 5, 12 Schneider = FGrHisr 65 F 3; *'A 483 B), on connaît I'existence d'un ouvrage fioÀropxqrtxó" (Man.ttel de poliorcétique) de Daîmachos. Chez Étienne de Byzance, s.v. Àcnrceòcrípov = FGrHisf 65 F 4, le titre donné est flol"ropic4rrrcà ùnopvllpta"ro. 3. Plutarqte, Vie de Lysandre 72 = FGrHisf 65 F 8, fournit un fragment d'un ouvrage [iepì eùoe$eíae , (Sur la piété). Ce fragment, outre son grand intérét en ce qui concerne un sujet de la physique (Daimachos aurait approuvé la théorie d'Anaxagore sur les météorites), représente un exemplum. de piété. On peut se représenter cet écrit Sur la piété plutót comme une espèce de collection d'exem- pla sur cles thèmes courants qu'un traité philosophique proprement dit (cf. Schwarz 4, p.298-303). Fostérité. Darmachos firt vite oublié (cf. Schwartz2, col. 2009). A cet oubli a probablernent contribué le jugement négatif qu'Eratosthène a prononcé sur ses 'IvòLxó (cl'. Schwarz4,p.296); Eratostl-rène tira en effet de cet ouvrage quel- clues donrrées géographiques et astronomiques, tout en critiquant sévèrement sott devancier (Strabon II l, l9 = T 2,F 3), qui a été de mème utilisé par Hipparque (ibid. 1,4 = T 3).Strabon suit Ératosthène lorsqu'il manifeste une grande défìance envers les récits sur I'Inde de Daîmachos et, de fagon générale, lors- qu'il considère comme des menteurs tous les historiens qui avaient traité de ce pays: &nctvr:eg pèv 'roívuv o[ nepì tfrE 'Ivòtrcfre ypúùo.vreq óe Ènì tò no]'ù {,reuòoÀóyor yeyóvotot, rcctO'únepfSoLr\v òè AnípoXoE (ibid. 1,9 = T 1). L'historien Patrocle était pour lui (comme pour Eratosthène) la seule exception: ihid. 1,2;1,6; I ,9 = FGrHistT12 T 5 a, b, c, respectivement. Traduit de l'espagnol et adapté par Pedro Pablo FuentesConzílez. JOSÉ MARÍA CAMACHO ROJO. DAMARMÉNqOS DE MÉTAPON.ITE Pythagoricien ancien dont le nom figure dans le Catalogue de Jamblique, v' pyth' 36' 267 ; p' 144' 2 Deubner' BRUN. .ENTR'NE. DAMAS Auteur d'une Vie d'Eudème mentionnée par Simplicius (in Phys., p.924, 12- 14 Diels) à propos de la division des livres de la Physique d'Aristote : 6tr òè tà tpía èotl rà flepì rcrvfoetoE xal tà névte (ruorxd., paprupeT xcrì Aópaq é DAMASCruS 54I tòv $íov Eùòfpou ypdùcre l,éycov xrÀ*.. voir F. v/ehrli (édir.), Eudemos van Il.hodos, coll. <<Die schule des Aristoteles>r B, Basel 1955, fr. 1 (p. g) et commentaire p. 77.Le commentaire de Wehrli est discuté par Bernd h{anuwalcl, Das Buch H der aristotelischen " Physik". Eine (Jntersuchung zur Ein.heit unc{. Echtheít, coll. <Beitràge zur klassischen Philologien 36, Meisenheim zrn Glan 1971,p.5. Il ne s'agit sans doute pas du rhéteur d'époque augustéenne Damas cle Tralles (RE 4). On a parfois corrigé ce nom, pourtant bien attesté, et vu en Damas u1e déformation du nom de Damascius. Brandis, Scholia in Aristotelem., 404b34, ayant admis la legon fautive Aópaoog, ce nom a été retenu par Zeller qui supposait qu'il s'agissait d'une élève d'Fudème: voir Ed. Zeller, Die Fhilo- sophie der Griechen, Il 2,3e éd., Leipzig 1879, p.86; cf. Ed. Zeller et R. Mondolfo, La filosofia dei greci nel suo svíluppo storico, Parte III, vol. Vtr (a cura di G. Martano), Firenze 1961 ,p.212 (suite de la note 56). Diels a rejeté avec raison aussi bien la corruption de Aúprcxg en Aúpcro'og que la corection en Aapúoxtog (voir I'apparat critique ad loc.). Voir aussi les références signalées par E. Martini, art. << Eudemos >' 1 1 , Rg vI l, l90J , col. 895-896; charles-Émile Ruelle, Le philosophe Damascíus. Étude sur sa vie et ses ou'r,rages, extrait de la Revue Archéologique, Paris 1861, p.68-69, et la notice suivante (sect. II. ll rn fine); P. Moraux, Der Aristotelismus bei den Grieclten, t.I, Berlin 1973, p. 115- 1 16 ( et n. l0). PHILIPPE I.IOFFMAbIN. 3 DAMASCIUS RE 2 PLREIIZ ca 460-après 538 Philosophe néoplatonicien originaire de Damas en Syrie, actif à Alexandrie, à Athènes, puis après 529 en Mésopotamie et en Syrie. Dernier diadoque cle l'école néoplatonicienne d'Athènes. PLAN DE LA NOT'ICE I. BIOGRAPHIE I. LIEU ET DATE DE NAISSANCE 2. FORMATION 3. LE voyAcE EN SyRrE (la thèse de Michel Tardieu) 4. DAMASCIUS DIADOQUE s. l'Écor-B o'nrHÈues 6. EMpLACEMENT DE l'Écor-e DE DAMASCTUs 7. DAMASCIUS À IE rÉrE DE L'( ÉCOIE " I{ÉOPLRTONICIENNE O'RTHÈXES 8. L'ORDONNANCE DE JUSTIb{IEN ET LA FERMETURE DE L'< ÉCOI-E " NÉOPLA- ToNICIENNE D'ATHÈNES EN 529 9. le rÉlrolcxAcg D'AGATHIAS suR L'EXrL pERSE r0. MoRT DE DAMASCTUS EN syRIE npRÈs s:a I I. PORTRAIT INTELLECTUEL DE DAMASCIUS 542 DAMASCIUS II. GUVRES LITTÉRAIRES ET PHILOSOPHIQTJES A. POÉSIE ET RHÉTORIQUE B. UNE soMME suR LE MERVETLLEUX ET UNE HrsrorRE cÉiqÉnnr-E ou NÉo- PLAToMSME AU ve stÈcle C. LES GUVRES PHILOSOPHIQUES LEQONS SUR ARISTOTE COMMENTAIRES SUR LES DIALOGUES DE PLATON APPARTENANT AU "cANoN" ruÉoplRroNrcrBN LEeoN suR r-ES oRACLES cHRr-oRiques D. I-R ppRI.rtÈRE GUVRE lnrÉRetRg DE DAMASCIUS E. SPURIA , La prernière étude d'ensemble, aujourd'hui vieillie, est celle de tr Charles- Émile Ruelle, Le philosophe Dannscius. Étude sur sa vie et ses ouvrages, suivie de n,euf ntorceaux inédits extraits duTraité des Premiers Principes et traduits en latin, extrait de la Revue Archéologique, Paris 1861, 120 pages (cette étude devrait étre la base de toute recherche historiographique sur Damascius et le néoplatonisme). Depuis I'article de 2 R. Strómberg, <Damascius. His perso- nality and significance >>, Eranos 44, 1946 (Mélanges Rudberg), p. 175- 192, qut a marqué Lln renouveau d'intérét pour cette fìgure majeure de I'Antiquité finissante, les travaux se sont succédé. Longtemps éclipsé par la haute stature de Proclus, et considéré comme un esprit volontiers superstitieux, subtil autant qu'obscur, épigone chicaneur de Proclus, et sans grancle originalité doctrinale, Damascius se voit aujourd'hui reconnaître une place de premier rang dans I'histoire du néoplatonisrne, qu'il conduit zì son achèvement à travers les clremins aporétiques de son cuvre la plus célèbre, le Traité des premiers ptrin.cipes. Deux précieuses synthèses sur la vie et les ceuvres de Damascius ont été données par 3 L. G. Westerink, dans son édition du Com.men,taire sur le Plúdon de Damascius citée sous le no 762, Introductiott, p.7- l B, et 4 J. Combès dans Cornbès et Westerink l8n, t. I, p. IX-LXXII, où une bibliographie exhaustive a été rassemblée. T. BIOGRAPÍ{IE 5 Ir. 'Irabattorri, < Fer una biografia di Damascio >, RSF 40, 1985, p. l"l9-201, a présenté un état de la question, en analysant les difficultés d'une documen- tation très fragrnentaire. l. Lieu et date de naissance Damascius est né à Damas en Syrie (d'après Simplicius, In Phy,s.,p.624, 38 Diels; Photius, Cod. 181, 125 b 30 (t. II, p. l89 Henry) ; Vie d'lsidore, $ 200 Photius (Cod. 242, t.VI, p. 43 Henry). Les spécialistes ont proposé plusieurs dates: 458 au plus tard selort 6 W. Iftoll (art. < DamaskioS >' 2, RE'IV 2, l9}l, col.2039-2040); au plus tard en 465 DAMASCruS 543 et sans doute vers 462 selon Westerink 3, p.7 (d'après le raisonnement de R. Asmus, dans sa traduction de laVíta Isidori citée sous le no 95, p. 187: note à ll3, 37), suivi par Combès 4, p. IX-XI; vers 460 selon 7 A.-Ph. Segonds (édit.), Proclus. Sur Ie Premier Alcibiade de Platon, t. I, Faris 1985, p. LIil. Très jeune encore, il vint étudier à Alexandrie. De sa famille on ne sait qu'une chose. Il avait un frère cadet nommé.Tulien (PLRE II, p.639: <Julianus, 18), passionné de "philologie", c'est-à-dire de poésie et de rhétorique (Vie d'lsidore, fr.2B2, p.227, 6-9 Zintzen); lors d'une opération de police dirigée contre les paîens, sans doute à l'instigation du patriarche monophysite d'Alexandrie, Julien regut Ia bastonnade - mérhode usuelle en Egypte - et subit cette épreuve sans broncher, manifestant par là une endurance admirable (orolnfl, xcrprep6v, pr1òèv tíì.<oe Q0ey{úpevog: voir Vie d'lsidore, $185 Photius [t.VI, p.40 Flenry] et fr. 320 Souda, p.25tl--255 Zintzen). Sur cet épisode et son contexte, lire le commentaire historique donné par B M. Tardieu, I-es paysages reliques. Routes et lmltes syriennes d'lsidore à Simpticiu.r, coll. <Bibliothèque de l'École des I{autes Études. Sciences reli- gieuses ,, 94, Louvain-Paris 199l, p.20 et notes 4. et 5 ; voir aussi 9 P. Chuvin, Chroníque des derniers pai'ens. uploads/Philosophie/ hoffmann.pdf
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- Publié le Mar 14, 2022
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