DU MÊME AUTBUR À LA MÊME LIBRAJRIE Elément, de f'Oéüqu, (Sur fa Poét;qu, d' Ari

DU MÊME AUTBUR À LA MÊME LIBRAJRIE Elément, de f'Oéüqu, (Sur fa Poét;qu, d' Aristote ), 186 p., 1991. Mérites et Um;,_, des méthode, log/que., en phl/osoph;,. Colloque lntemational º'llan~é p"' fa Fondation Slnge,-PoJ;gn,e et édité p,u J. Vuillemin PPGf-PLGL Ci('c;. Nr. Fo,; . .:. .. Data. !.l.;i __ ,ii_~--------- -·-- '-< 1 _J '"' q ~ --------- . ---·····-·- -·-··· BIBLIOTHEQUE D'HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE Fondateur : Henri GouHIER Directeur : Jean-François COURTINE L'INTUITIONNISME KANTIEN \00 \{r, f- \)C,'ii ;_'' ·~ par Jules VUILLEMIN Professeur au College de France PARIS LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE J. VRIN 6, Place de la Sorbonne, ye 1994 Nous remercions les dijférentes revues dans lesquelles les articles ici réunis ont originelle- ment été publiés de nous avoir aimablement autorisés à les reproduire. >:·~ \. ) . ;_~; L~:.::. .. I\.'. ?-···~--<:(f> _ La loi du li mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une pari, que les «copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une uti!isation col!ective» et, d' autre pari, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exernple et d'illustration, «toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans !e consentement de I' auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite» (Alinéa ler de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit constituerait donc une contrefaçon sanctionnée parles Articles 425 et suivants du Code pénal. © Librairie Philosophique J. VRIN, 1994 Printed in France ISSN 0249-7980 ISBN 2-7116-1192-2 PRÉFACE En réunissant sous le titre: L'intuitionnisme kantien dix-sept articles, parus en trois langues entre 1964 et 1993 et écrits pour les occasions les plus diverses, je donne à mes réflexions sur le philosophe allemand une unité d'interprétation qui, sans doute, s'est affirmée de plus en plus fermement, mais dont le lecteur constatera qu'elle fut présente des mes premiers essais. « Kant aujourd'hui» la formule avec toute la clarté désirable pour le domaine de la connaissance, tant en mathématiques qu' en physique. Je donne au mot intuitionnisme un sens voisin de celui qu'il a reçu en philosophie des mathématiques. Un mathématicien est dit intuitionniste quand il requiert d'une preuve d'existence qu'elle foumisse Ie moyen de construire l'objet. De même, un philosophe est intuitionniste, au sens utilisé dans ce livre, quand il requiert des objets de la connaissance qu'ils fassent voir quelle méthode les rend légitimes. Les mathématiciens intuitionnistes se disputent sur la nature et la limite des constructions admissibles. De même, les philosophes intuitionnistes se disputent sur la nature et les limites des méthodes de la connaissance. La déduction d'un príncipe, chez Kant, n'est pas l'intuition claire et distincte d'une idée, chez Descartes. Les articles [II], [III), [IV], et [V] développent les implications de l'intuitionnisme kantien en mathématiques. « La théorie kantienne de I' espace à la lumiere des groupes de transformation » en fait voir le sens et les limites pour la théorie de l'espace. Les trois articles suivants montrent ce qu'a de spécifique la théorie critique du nombre, en la comparant aux deux doctrines principales qui s' opposerent à elle : celle de Frege au nom du réalisme et celle de Hilbert au nom du nomina- lisme. « Sur le jugement de récognition chez Frege » et « L' élimination des définitions par abstraction chez Frege » introduisent au réalisme par le logicisme. Ce que conservent de psychologique ou du moins de subjectif et même d'empiriste l'intuition pure du temps, le schématisme 8 L'INTUITIONNISME KANTIEN du nombre, l'aperception transcendantale, s'éclaire par contraste lorsqu'on les compare au jugement de récognition et à l'extension de l'idée de fonction reguise des lors qu'on doue les nombres et leurs lois d'une existence idéale completement étrangere aux opérations de la connaissance humaine et préexistantes à cette demiere. Plus puissante que celle de Kant, l'arithmétique de Frege est aussi plus aventureuse qu'elle: elle aboutit à une antinomie. La nature de ce recueil explique que l'article [IV] reproduise deux pages de l'article [III]. « Das Problem der ldentitiit in der Beweistheorie und die Kantische Fragestellung » compare l'arithmétique telle que la conçoit Kant à l'arithmétique telle que la conçoit Hilbert et permet de ressaisir ce qui singularise les constructions caractéristiques des mathématiques intuitionnistes - même au sens limité que Kant leur donne - par opposition avec les constructions linguistiques autorisées par la Théorie de la Démonstration. Cette comparaison clôt le chapitre des mathématiques. En somme, Kant occupe la position qui fut celle de Poincaré I dans le débat dont l'arithmétique fut l'objet au début de ce siecle. II aurait pu faire siennes les réflexions de l'illustre géometre au sujet de l'induction complete, intuition sui generis et synthese a priori irréductible tant aux tautologies logiques qu'aux procédures for- malistes, à égale distance donc de Russell et de Hilbert. La place faite à la mécanique et à la physique est plus restreinte. C'est que j'avais consacré en 1955 un livre à Physique et métaphysique kantiennes. Je reproduis ici trois études : « Remarques critiques sur la doctrine kantienne de la causalité », « Kant's Dynarnics » et «La théo- rie kantienne des modalités ». Les deux premieres se boment à étudier, l'une les difficultés que font peser sur la causalité kantienne sa liaison avec les deux conditions du déterminisme et de l'irréversibilité, l'autre le concept kantien d'éther. La troisieme définit le sens, tres particulier, que Kant donne aux modalités; l'intuitionnisme lie, d'une façon essentielle, modalités et facultés de connaitre, une liaison qui parait avoir completement échappé aux logiciens contemporains. Aussi bien l'intuitionnisme que ses versions particulieres ne se boment pas à la connaissance. II y a une morale cartésienne et il y a une morale kantienne ; toutes deux sont intuitionnistes, et chacune d' elle l' est à sa maniere. A vec « Les lois de la raison pure et la supposition de leur détermination complete», on entre dans cette extension de l'in- tuitionnisme, dont lajuridiction s'étend aux lois de la raison théorique I. Les Mathématiques et la Logique (R.M.M., 13 (1905), pp.815-835, 14 (1906), pp.17-34; ces articles sont repris en partie dans Science et Méthode. PRÊFACE 9 et pratique. Les trois articles suivants : « Méthode transcendantale, morale et métaphysique », « On Lying : Kant and Benjamin Constant », « Kant's moral intuitionism » examinent la conception intuitionniste de la raison pratique, particulierement l' asymétrie de la conscience morale dans ses rapports avec le probleme de la décision. J'ai consacré à la Critique dujugement un seul article, qui porte sur la premiere partie de cette Critique. Je l' ai conçu comme une sorte de complément au livre posthume de Louis Guillermit, L'élucidation critique du jugement de gout selon Kant '· Sa mort prématurée a empêché l'auteur de commenter les textes kantiens relatifs aux beaux- arts. Autant que j'en puisse juger, ce commentaire n'aurait pas été incompatible avec l'interprétation intuitionniste qu'on donne du beau en critique d'art. Le systeme transcendantal de la raison théorique ne s' arrête pas à la Critique de la raison pure ; les Príncipes métaphysiques de la Science de la Nature en développent les conséquences empiriques, une fois reçu le concept de mouvement. De même, la Critique de la raison pratique n' épuise pas le systeme transcendantal de l' action, dont Kant a pris soin de tirer les conséquences en matiere de droit. « La justice par conven- tion ; signification philosophique de la doctrine de Rawls » remonte à l' origine morale de l'intuitionnisme juridique qui commande ces conséquences. On constate que le socialisme sceptique dont on attribue la patemité à Kant lui est entierement étranger. « 1st Kants Begründung des Besitzrechts vollstiindig » analyse le príncipe fondamental du droit: la propriété est intelligible et, comme telle, conséquence externe du fait de la raison pratique ; mais la protection collective du droit de propriété ne permet pas d'assigner par un procédé de décision les limites de ce droit, en sorte que l'intuition- nisme du droit ne parvient pas plus que l'intuitionnisme de la raison pure à assurer la détermination complete de la législation reguise. Le systeme kantien de la religion ne s'inscrit pas moins impérieu- sement que le systeme du droit dans le cadre de l'intuitionnisme et, de plus, d'un intuitionnisme toujours trop étriqué pour son objet. « Raison finie et sentiment religieux » expose comment et à quelles conditions la philosophie transcendantale pourrait faire place au sentiment religieux sans renier ses principes. Un essai de comparaison entre Kant et saint Anselme précise les limites à l'intérieur desquelles morale et religion intuitionnistes font bon ménage avec morale et religion réalistes, les 1. Texte établi et présenté par Elizabeth Schwartz et Jules Vuillemin, CNRS, Paris, 1986. 10 L'INTUITIONNISME KANTIEN désaccords systématiques se produisant inévitablement des qu'on franchit ces limites. L'esquisse analytique du plan suivi aura montré qu'en remontant aux príncipes de I' intuitionnisme kantien, on a cru bon de distinguer la lettre et l' esprit. 0n ne s' est donc pas interdit, là ou il semblait que Kant ne donnait pas à I' expression de sa uploads/Philosophie/ l-x27-intuitionnisme-kantien-jules-vuillemin.pdf

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