1 2018-2019 PHILOSOPHIE DESCRIPTIFS DES ENSEIGNEMENTS Licence 2 Semestre 3 et S

1 2018-2019 PHILOSOPHIE DESCRIPTIFS DES ENSEIGNEMENTS Licence 2 Semestre 3 et Semestre 4 Dernière version le 4 septembre 2018 2 PHILOSOPHIE DESCRIPTIFS DES ENSEIGNEMENTS L2 S3 2018-2019 PHILOSOPHIE GENERALE (L2-S3) L2 S3 Groupe 1 Lundi 16h-18h Salle B1307 Iris Douzant La sensation et la pensée Alors que la sensation est ce qui fait le lien le plus direct entre notre subjectivité et le monde extérieur, son statut ne peut être compris qu’en regard de la pensée : on peut s’abandonner à la sensation en renonçant dès lors aux critères de vérité et de fausseté ou, au contraire, en évaluer la véracité par l’instrument qu’est la pensée. Si la sensation semble toujours être en attente d’intellection et se caractérise, en un sens, par une opacité qu’il s’agit de clarifier dans le discours, il faudra également s’interroger sur les conditions de la mise en œuvre de l’idéal de clarté visé par la pensée. En effet, une distinction trop radicale entre sensation et pensée, entre l’expérience et la recherche de la vérité, peut dissimuler l’influence discrète mais effective de la contingence dans la pensée. Il s’agira donc d’étudier différentes voies philosophiques qui traitent de la sensation et de la pensée, pour mettre au jour la complexité de leurs relations. Bibliographie : Aristote, Traité de l’âme, traduction de J. Tricot, Vrin, 1995. Descartes, Méditations Métaphysiques, présentation par M. et J.-M. Beyssade, GF Flammarion, 2011. Leibniz, Nouveaux Essais sur l’entendement humain, présentation par J. Brunschwig, GF Flammarion, 1990. Locke, Essai sur l’entendement humain, Les Classiques de la philosophie, Le Livre de Poche, 2009. Hume, Enquête sur l’entendement humain, traduction par A. Leroy, GF Flammarion, 2006. Platon, Théétète, présentation et traduction par M. Narcy, GF Flammarion, 2016. Rousseau, Émile ou de l’éducation, introduction et annotation conceptuelle par A. Charrak, GF Flammarion, 2009. 3 L2 S3 Groupe 2 Mardi 8h-10h Salle B1308 E. Girard Histoire du rationalisme ; les sources et le sens de la notion de raison L’idéalisme platonicien, en sanctuarisant le noûs comme partie divine et intelligente de l’âme et en distinguant cette-ci du logos, l’Intelligence, l’âme du monde, ouvrait une brèche dans la conception ultérieure de la notion de raison. Une même chose pensante semble ainsi pouvoir devenir son propre objet sans pour autant atteindre une pleine égalité de soi, car toujours distincte de la totalité. Sous ce vocable polysémique, paraît ainsi être subsumées des réalités philosophiques disparates. La conception aristotélicienne de la commensurabilité de l’intellect et l’intellection apparaît de ce point de vue comme en tentative de résoudre cette séparation platonicienne. Cependant, Aristote lui-même note dans sa Métaphysique les paradoxes auxquels se heurte une intelligence se concevant elle-même. Ainsi, la notion de raison se tiendrait dans une perpétuelle tention entre sa réalité individuée comme faculté de raisonner d’une part et comme concept positif du raisonnement rationnel « en soi » d’autre part. Dans cette tention, la notion de raison semble imperméable à la variable temporelle. Cette fracture grecque alimentera une conflictualité dans la conception occidentale de la raison dont le cours tâchera de retracer l’histoire. Pourtant, ce même projet ajoute une difficulté supplémentaire, en ceci qu’il semble lui-même contradictoire avec l’étude de la notion : si la raison est a-temporelle, comment peut-elle être l’objet d’une histoire ? Si une telle histoire est possible, se résume-t-elle à une série inopérante de représentations ne résolvant pas la tention initiale de cette notion ? Le cours se donnera pour objet de répondre à ces questions en exposant les grand moments de la conception philosophique de la raison. NB : Les étudiants désirant suivre ce cours peuvent débuter la lecture du Phédon. Les références bibliographiques seront données durant le semestre. 4 L2S3 Groupe 3 Jeudi 14h-16h B1308 Éric Marquer La fiction Invention fabuleuse, construction imaginaire, mensonge ou dissimulation : les premières définitions de la fiction mettent en évidence son pouvoir de transformation et sa capacité à changer ou travestir la réalité. Mais il est vrai que la première vertu d’un menteur est de ne pas se contredire. Ainsi, le pouvoir de la fiction – sa crédibilité – tient en premier lieu à sa cohérence, ou du moins à un certain ordre produit par le concours de la raison et de l’imagination. S’interroger sur la fiction, c’est non seulement s’intéresser au pouvoir de la littérature, mais également aux multiples ressources théoriques et métaphysiques de l’imagination : hypothèses et suppositions, mythes et expériences de pensée, utopies ou mondes fictionnels, les formes de la fiction s’étendent aussi bien à la philosophie qu’à la science et au droit. En considérant l’étendue de son territoire et la variété de ses domaines, on cherchera ainsi à caractériser positivement le pouvoir de la fiction, et à comprendre son rôle dans la mise à l’épreuve de nos croyances. On soutiendra notamment l’idée que toute bonne fiction constitue, de près ou de loin, une expérience de pensée, puisque la fiction est le lieu même de la pensée. Bibliographie : - AGAMBEN, Giorgio, Bartleby ou la création, trad. C. Walter, Paris, Circé, 1995. - BACON, Francis, La Nouvelle Atlantide, trad. M. Le Doeuff et M. Llasera, Paris, GF- Flammarion, 1995 ; La sagesse des Anciens, trad. J.-P. Cavaillé, Paris, Vrin, 1997. - BORGES, Jorge Luis, Fictions, trad. Verdevoye, Ibarra, Caillois, Paris, Gallimard, 1983. - CERVANTES, Miguel de, L’ingénieux hidalgo : Don Quichotte de la Manche, trad. A. Schulman, Poche, Points, 2001. - DESCARTES, René, Méditations métaphysiques, éd. J.-M. et M. Beyssade, Paris, GF, 2011. - GOODMAN, Nelson, L’art en théorie et en action, trad. J.-P. Cometti, R. Pouivet, Éditions de L’Éclat, 1996. - HUME, David, Enquête sur l’entendement humain, trad. M. Malherbe, Paris, Vrin, 2008. - KUNDERA, Milan, L’art du roman, Gallimard, 1986. - LEIBNIZ, G. W., Essais de théodicée, éd. J. Brunschwig, Paris, GF-Flammarion, 1969. - LEWIS, David, De la pluralité des mondes, trad. M. Caveribère et J.-P. Cometti, Paris, Éditions de l’Éclat, 2007. - MONTALBETTI, Christine (éd.), La fiction, Corpus, GF-Flammarion, 2001. - PAVEL, Thomas, Univers de la fiction, Paris, Seuil, 1988. - SEARLE, John, Sens et expression, trad. J. Proust, Paris, Minuit, 1982. - SHAKESPEARE, William, Le songe d’une nuit d’été, trad. F.-V. Hugo, Paris, GF- Flammarion, 1966. - VAIHINGER, Hans, La philosophie du comme si (1923), trad. C. Bouriau, Paris, Kimé, 2013. 5 L2 S3 Groupe 4 Vendredi 15h-17h Salle B1308 Yu Jung Sun L’Être et le devenir Les questions de l’Être et du devenir ont été posées sans arrêt ni rupture depuis la naissance de la philosophie. Certains philosophes, comme Hegel et Heidegger, interprètent même l’histoire de la philosophie via les différentes interrogations qui ont pu surgir autour de la question de l’Être vis-à-vis de son rapport au devenir, et les différentes réponses qui ont pu être apportées. Aujourd’hui, le devenir est souvent présenté en opposition avec l’Être. Cependant, le rapport entre les deux notions est en réalité plus complexe, et il change au fil du temps selon les questionnements des philosophes. Ce cours vise à articuler trois types de relation entre l’Être et le devenir dans l’histoire de la philosophie : identité/contradiction (Héraclite, Parménide) ; opposition (Platon, Aristote) et enfin une relation dialectique (Hegel, Nietzsche, Heidegger). A travers différentes articulations de la question de l’Être et du devenir chez différents auteurs, nous pourrons mieux en comprendre l’importance, en métaphysique ainsi qu’en philosophie. Bibliographie : Parménide, Sur la nature ou sur l'étant – La langue de l’être ?, tr. B. Cassin, Paris, Seuil, 1998 Aristote, Métaphysique, sous la dir. de P. Pellegrin, Paris, Flammarion, 2014 Platon, Parménide, sous la dir. de L. Brisson, Paris, Flammarion, 2008 Platon, Le Sophiste, sous la dir. de L. Brisson, Paris, Flammarion, 2008 Héraclite, Fragments, tr. J.-F. Pradeau, Paris, Flammarion, GF, coll. « Poche / essai », 2002 Karl Löwith, Nietzsche : philosophie de l’éternel retour du même, Paris, Calmann-Lévy, 1991 Friedrich Nietzsche, Le Gai savoir, Œuvres complètes, tome V, tr. P. Klossowski, éd. Colli-Montinari, Paris, Gallimard Martin Heidegger, Nietzsche I, tr. P. Klossowski, Paris, Gallimard, 1984 6 L2 S3 Groupe 5 Mardi 9h30-11h30 T303 Paul Rateau L’identité Sur quels principes la pensée s’appuie-t-elle pour juger que deux choses numériquement distinctes sont pourtant les mêmes, qu’une chose est ce qu’elle est, ne peut pas être et ne pas être en même temps ? Mais encore : qu’est-ce qui demeure exactement et qu’est-ce qui change ? L’objet de ce cours est d’étudier les diverses acceptions de l’identité et les critères sur lesquels se fonde le jugement d’identité (sont-ils les mêmes dans le cas d’un corps matériel et dans le cas d’une personne ?). L’enjeu de cette notion est à la fois logique, métaphysique, moral, puisqu’il ne s’agit pas seulement des réquisits de l’énonciation ou du jugement vrai(e) (A est A ; x est identique à y), mais de ce qui fonde ce discours dans les choses mêmes, notamment au regard des personnes tenues, tout au long de leur existence, pour responsables de leurs actes. Si tout ce qui existe est soumis au devenir, si un homme peut en arriver à oublier son passé et jusqu’à son propre nom, l’identité est-elle réelle ou n’est-elle qu’une fiction, une illusion sur uploads/Philosophie/ l2-descriptifs-2018-2019.pdf

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