Période : premier semestre Module : didactique Construction d’une situation did
Période : premier semestre Module : didactique Construction d’une situation didactique Réalisé par : ERRAJRAJI Zouhair. Numéro d’ordre : 8 ELKHALFAOUY Soufiane. Numéro d’ordre : 12 Groupe A1I. Encadré par : Professeur MSALLAK Khalid Année de formation 2020/2021 1. Introduction Enseigner est un art. la didactique est bel et bien l’art d’enseigner. S’il fut un temps où les professions étaient considérées comme des arts proprement dits, demandant non seulement des capacités techniques, mais aussi de l’initiative, beaucoup de créativité, voire un certain génie, il nous semble plus que jamais stimulant dans les contextes actuels de haute technologie et d’information de se référer à cette vision didactique pour cueillir l’essentiel du d’enseignants. Il s’agit donc de trouver dans la didactique les références et les moyens nécessaires pour rendre le éducatif travail plus intéressant pour les enseignants et plus productif pour les apprenants. Le terme didactique vient du grec didàskein, enseigner ; la racine est aussi présente en français dans les termes didascalie et didascalique, soit : ce qui illustre que la tradition de la didactique s’articule sur deux composantes qui se sont toujours intégrées. Nous pouvons, ainsi, poser la question, cruciale, suivante qu’est-ce qu’on enseigne et comment on l’enseigne, cela nous amène à parler concrètement de la construction d’une situation pédagogique ainsi que didactique d’une activité touchant le processus d’enseignement/apprentissage du français. Nous tenons à développer davantage et dire que, durant ces dernières décennies, le terme didactique est apparu dans une acception de plus en plus technique, avec pour corollaire l’éclosion de moult méthodologies. Entre autres, des technologies de l’information et de la communication qui ont permis l’édification de nouveaux savoirs et la représentation d’horizons impensables il y a peu. Il reste toutefois de bonnes raisons de penser qu’entre le contenu à enseigner et les manières de l’enseigner, et de l’apprendre certes, il y a une étroite relation et que la didactique n’est pas ce mot passe-partout utilisable à toutes les sauces. La didactique du français n’est pas exactement la didactique d’autres disciplines même s’il s’agit toujours de didactique et que l’on peut considérer une sorte de didactique partagée qui s’insère dans ce qu’on appelle la didactique générale. Il résulte de ceci que les didactiques spécifiques, disciplinaires sont indispensables et qu’elles doivent pouvoir être insérées dans un cadre commun de référence. En d’autres termes, nous pouvons dire que les enseignants ont besoin d’un double Page 2 instrument didactique, soit : -Un cadre de référence, un modèle qui puisse orienter l’enseignement, tout en laissant une large marge aux idées, aux choix, et pourquoi pas au génie des enseignants. -Des techniques spécifiques, des méthodes, des instruments adaptés au mieux aux matières enseignées à un groupe des apprenants hétérogènes. Ce sont, sur ce sujet, les deux niveaux de la didactique, générale, d’un côté, spécifique, de l’autre, deux faces d’une même médaille qui demandent évidemment d’être frappée au sceau d’une solide cohérence. Nous avons, ainsi, fait en sorte de dresser le bilan des difficultés théoriques rencontrées par les enseignants, et c’est justement afin de mettre en relief le rôle important de la construction d’une situation didactique se rattachant à l’efficacité d’une pratique de classe. Suivant cette logique, nous nous intéresserons à la didactique par situation, à la situation didactique et à la construction d’une situation didactique. 2. Didactique par situation : cadre général d’investigation L’idée centrale de la didactique par situation n’est pas neuve. Nous la rencontrons, interprétée de manières variées, dans de nombreuses traditions didactiques et pédagogiques. Or, nous la trouverons, notamment, dans la pratique quotidienne de tous ces enseignants dont l’attention n’est pas focalisée sur le savoir des livres et des manuels mais qui valorisent plutôt ce qui se passe d ans la réalité quotidienne, dans la vraie vie. Cette idée centrale peut être reformulée, concisément, en deux questions fondamentales, ce sont bien les suivantes : -Comment faire pour que les connaissances enseignées à l’école ne soient pas un pur exercice, mais qu’elles se réfèrent aux exigences du quotidien en général et plus spécifiquement à l’activité professionnelle ? -Comment faire pour que ce que l’on apprend grâce à l’expérience des situations de la vie de tous les jours puisse être utile et donner du sens à l’apprentissage scolaire ? Les enseignants attendent justement à ce que la didactique réponde auxdites questions. Ils ont besoin, en termes concertes, d’une aide pour établir, sur la base et Page 3 dans le respect des programmes, quels sont les contenus, les connaissances, les capacités, les attitudes, etc. à enseigner et comment les enseigner. Autrement dit, les enseignants ont besoin d’une sorte de grammaire de l’enseignement qui contienne les orientations nécessaires et qui puisse se fondre dans leur bon sens professionnel, et qui, en même temps, leur laisse la liberté nécessaire dans la recherche de leurs propres langages. Pour répondre à ce besoin, et pour envisager ces questions la didactique de la situation a recours, entre autres à la notion de situation. Voilà qui nous incite à une série de remarques. Tout d’abord à propos de la manière d’agir. Les activités privées, publiques ou professionnelles se déroulent dans un espace et un temps où se succèdent d’innombrables situations de tous genres, simples ou complexes, gratifiantes ou frustrantes, situations qui se superposent et se recoupent. Les situations sont le matériau de l’expérience concernée. Si l’on arrivait, en effet, à faire une sélection raisonnable de situations significatives et que l’on puisse les décrire de manière adéquate, on aurait les bases auxquelles se référer et sur lesquelles fonder, du moins en partie, l’enseignement et l’apprentissage à l’école. On serait alors en quelque sorte à même de capturer les situations pour les porter en classe afin d’en faire une importante La didactique de la situation veut, en fait, systématiser cette approche, en faire un pilier de l’enseignement et de l’apprentissage. Elle n’a toutefois pas, soulignons- le, la prétention d’exclusivité et il faut lui apporter les distinctions nécessaires. Enseigner et apprendre sont des processus complexes et exigeants qui ne peuvent être ramenés à une approche unique. Parmi les innombrables situations de la vie une sélection s’impose. D’un point de vue didactique nous nous intéressons à celles qui sont particulièrement significatives et qui représentent de manière exemplaire les moments importants des diverses activités professionnelles ou du quotidien. En effet, les situations nous servent pour mettre en relation et faire converger deux points de vue : celui de la vraie vie Page 4 et celui de l’école et de l’enseignement. Il s’agit, en d’autres termes, de transposer des situations réelles, vécues directement par celui qui apprend ou représentées de manière exemplaire, sous forme de modèles, dans des situations didactiques où l’on peut réfléchir et assimiler des connaissances et tout un ensemble de ressources; Il s’agit, conséquemment, d’apprendre, de faire apprendre, bref de se centrer sur les apprentissages. Nous pouvons représenter ce défi par une métaphore : dans les lieux d’enseignement, en classe dans les laboratoires, etc., là où l’on crée les situations didactiques, il y a habituellement deux hôtes importants à accueillir. Le premier est le savoir à enseigner, la connaissance accumulée et condensée dans les différentes matières et les divers programmes, dans les manuels et, bien sûr, dans le bagage cognitif de l’enseignant ; le deuxième hôte est l’expérience, tant celle vécue par les apprenants qui en sont les protagonistes et/ou les témoins directs, que celle des autres à qui on peut se référer de manière indirecte. Ces deux hôtes ont un caractère difficile et revêche et ne s’entendent pas toujours très bien. C’est bien la tâche d’enseignants, avec l’aide de la didactique, de créer des conditions accueillantes afin que les élèves puissent profiter au mieux de ces deux hôtes et donc d’apprendre de manière intéressante, motivante et efficace. Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous tenons à donner l’exemple d’une situation réelle transportées en situations didactiques par les enseignants de la formation professionnelle. Page 5 Situation : le français dans les laboratoires scientifiques Le technicien de systèmes dans un domaine scientifique doit être en mesure non seulement de comprendre parfaitement les procédures techniques à leur travail, mais aussi de communiquer de manière efficace et sûre avec des interlocuteurs francophones. Il a donc besoin de compétences adéquates en français. Plus précisément, ils doivent disposer, entre autres : -De connaissances relevant du lexique et des structures langagières typiques des textes et des formes de communication utilisées dans les laboratoires, etc. -De capacités de lecture et de compréhension précise d’informations relatives aux activités de laboratoire, de rédaction et de communication orale fiables d’informations importantes, etc. Ainsi, il s’avère explicitement le rôle essentiel de recourir, de manière systématique, à des situations de vie significatives, en les transposant en situations didactiques, ce qui servira les apparents à s’intégrer facilement dans leurs futures vies professionnelles, c’est bien ce qui met en valeur l’exemple pour lequel nous avons opté. Bien évidemment, il existe des raisons plus profondes et sans doute plus fortement articulées à certains modèles théoriques qui plaident pour cette approche. Et qui permettraient sans doute de tenir un discours dont l’ampleur théorique dépasserait de loin le seul uploads/Philosophie/ la-construction-d-x27-une-situation-didactique 1 .pdf
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- Publié le Aoû 27, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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