BIBLIOTHÈQUE DES TEXTES PHILOSOPHIQUES Directeur: Henri GOUHIER '\ ' LA DIFFÉRE
BIBLIOTHÈQUE DES TEXTES PHILOSOPHIQUES Directeur: Henri GOUHIER '\ ' LA DIFFÉRENCE ENTRE LES "- S·YSTEMES PHILOSOPHIQUES DE FICHTE ET DE SCHELLING précédé de t', ÉLÉMENTS D'UN TABLEAU DR LA PHILOSOPHIE AU DÉB'UT DU XIXe SIÈCLE (extraits) suivi de DE LA RELATION ENTRE Li' PHILOSOPHIF nE LA NATURE ET LA PHILOS( PHIE EN GENÉRAL Ouvrage pubUé avec le rOlrJ)urs d'u Ce'ittre National rie!. l?echerche Scientifique 1 LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE J. VRIN ~ 1 " DU MÊME AUTEUR La découverte du régime présidentiel. Paris, Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence, 2e éd. 1982, in-8 de 400 pages. Inexécution et résolution en Droit anglais. Paris, Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence, 1968, in-8 de 250 pages. LOCKE - Deuxième traité du gouvernement civil. Constitutions fonda- mentales de la Caroline. Résumé du premier traité du gouvernement civil. Introduction, traduction et notes. Paris, Vrin, 2e éd. 1977, in-8 de 256 pages. L'individualité dans la philosophie de Bergson, Paris, Vrin, 2e éd. 1985, in-8 de 112 pages. The Conceptual System of Severeign Equality. Louvain, Peeters, 1984, in-8 de 602 pages. ---"""""II /" BIBLIOTHÈQUE DES TEXTES PHILOSOPHIQUES Directeur: Henri GOUHIER G.W.F. HEGEL LA DIFFÉRENCE ENTRE LES SYSTÉMES PHILOSOPHIQUES DE FICHTE ET DE SCHELLING K.L. REINHOLD ÉLÉMENTS D'UN TABLEAU DE LA PHILOSOPHIE AU DÉBUT DU XIXe SIÈCLE (extraits) F.W.J. SCHELLING ou G.W.F. HEGEL DE LA RELATION ENTRE LA PHILOSOPHIE DE LA NATURE ET LA PHILOSOPHIE EN GÉNÉRAL Présentation et traductions par Bernard GILSON Docteur ès Sciences Politiques, Docteur en Droit Diplomé d'études supérieures de Philosophie Licencié d'Allemand, licencié d'Anglais, licencié de Russe LL.M. (London) Ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique PARIS LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE J. VRIN 6, Place de la Sorbonne, Ve 1986 La loi du Il mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que (( les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective» et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, (( toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ~es ayants droit ou ayants cause, est illicite» (alinéa 1"' de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, consti- tuerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal © Librairie Philosophique J. VRIN, 1986 Printed in France ISBN 2-7116-0912-X PRÉSENTATION Hegel veut rencontrer l'Absolu du devenir de l'être dans le néant. Cet Absolu, il le présuppose, mais ne le pose pas, comme Schelling, à la manière d'un être vivant que la dissection trancendentale apparente à un « deus ex machina », simple ou articulé. L'Absolu hégélien développe et unifie ses manifestations dans le monde et avec l'esprit humain, suivant la dia- lectique de l'Idée absolue. Pour le rencontrer, Hegel étudie le développe- ment logique de l'Idée pure. Il discerne la découverte phénoménologique de l'Idée. Il organise la science de l'œuvre de l'Idée en un système encly- copédique intégré, où l'action des êtres pensants tient une place. C'est souvent en politique que Hegel a fait école. Totale ou partielle, explicite ou diffuse, de droite ou de gauche, son influence a aidé les tenants de toutes sortes d'opinions à mettre en ordre leurs aspirations. Il ne s'agis- sait pas que de l'élégance des programmes, mais plutôt du remords de ne pas les fonder sur une réflexion suffisante. Hegel a proclamé l'importance morale du Droit. Il conçoit le Droit comme un ordre rationnei, dont l'État organise et réalise l'unité. Il affirme que les peuples ont le devoir et le droit de se constituer en États, à la fois pour vivre et pour que des philosophes enseignent l'Idée, accompagnés de quiconque saisit la dialectique. Cette constitution et individualisation d'un peuple comme État ne devient possible qu'à un niveau suffisamment développé d'organisation et de culture. Les assises culturelles de la consti- tution de chaque État font partie intégrante de la qualification d'État sou- verain et du droit à prétendre être reconnu comme tel. Que l'on approuve ou non cet aspect du système hégélien, l'on ne peut guère contester son authenticité comme tentative d'organisation rationnelle, fondée sur une philosophie. D'une part, la théorie hégélienne de l'État n'est qu'une par- tie d'un ensemble et l'on peut porter sur elle, dans une certaine mesure, un autre jugement que sur le reste ou l'ensemble. D'autre part, il n'est pas légitime d'évaluer cette théorie, quoi que l'on pense d'elle, sans tenir compte de l'ensemble, quoique l'on pense de lui. A généraliser ces remarques, on aboutirait au problème de l'éclectisme, lié à celui de l'authenticité. Tout philosophe, comme tout être humain, s'inspire de sources diverses et réinterprète les enseignements d'autrui. De même, tout lecteur d'un philosophe oscille entre deux extrêmes: vers l'exté- 8 PRÉSENTATION rieur,la synthèse formelle des concepts, vers l'intérieur, l'acte de repen- ser. Il faut que l'intérieur l'emporte, sinon la pensée risque de dégénérer en un dosage conceptuel par trop arbitraire. L'une des précautions de l'authenticité dans l'éclectisme consiste à s'astreindre à découvrir la pensée de chaque auteur pour elle-même avant de l'utiliser. II faut se soumettre, en vertu d'une certitude méthodique, à la logique du système avant de prospecter les enseignements acceptables. Une telle discipline s'impose plus que jamais aux lecteurs de Hegel. Cepen- dant, au risque d'inverser, pour les besoins de la cause, l'ordre des phases de l'étude, on peut affirmer d'avance que ce philosophe réserve à quicon- que des profondeurs et précisions adaptables. Cela dit, les leçons semblent plus profitables si l'on accepte certaines thèses susceptibles de survivre hors du milieu hégélien. L'on peut en citer quelques-unes. Par exemple, cha- que être humain construit sa pensée. Chacun subit, en un sens, le monde, mais y agit pour sa faible part et, en cette partie subjective du monde qui est sa propre conscience, choisit une diversité pour se représenter la diver- sité, imprime un ordre à sa représentation de l'ordre. Enfin chacun disti- gue, donc divise des éléments du réel devenus ceux de sa pensée, mais n'y parvient que s'il unifie des aspects de son expérience pour former ces ter- mes et les associer entre eux. Hegel lui-même n'est pas parti d'un vide qu'il eût fallu combler en inventant tout. Il a choisi de prendre la suite de la philosophie antérieure, et plus précisément, de Kant, de Fichte et de Schelling. Fichte a accepté, puis corrigé Kant. Schelling a agi de même avec Fichte. Hegel en a fait autant avec Schelling. Le moment décisif, pour saisir la genèse de la pen- sée hégélienne, coïncide donc avec l'apparition d'une différence entre Hegel et Schelling. Or, le premier écrit personnel publié de Hegel, La différence entre les systèmes philosophiques de Fichte et de Schelling, tend à définir l'ampleur et la signification de l'acceptation maximale du système de Schel- ling p~lf Hegel. Telle est l'œuvre ici traduite et présentée. Dans La différence, Hegel discute des théories de Kant et, surtout, de Fichte. Il préconise encore celles du jeune Schelling. Il examine celles de philosophes aujourd'hui moins connus, Reinhold et Bardili, dont le lec- teur aurait tort de sous-estimer l'intérêt. Il analyse les textes qu'il com- mente. Ce faisant, il reprend leur terminologie. Après avoir analysé, il con- firme ou réfute. Souvent, il ironise. Hegel se lance« à corps perdu » dans la philosophie et la polémique. Le bref article intitulé De la relation entre la philosophie de la nature et la philosophie en général complète La différence par son contenu : la coïncidence maximale entre Schelling et Hegel. L'on ne sait malheureuse- ment pas de façon certaine lequel des deux philosophes en est l'auteur. UN TOURNANT DE LA VIE DE HEGEL La formation Georg Wilhelm Friedrich Hegel naquit à Stuttgart le 7 août 1770. II était le fils aîné de Georg Ludwig Hegel (1733-1789) et de Maria Magda- lena Hegel, née Fromme (morte en 1783). Au XVIe siècle ses ascendants lointains habitaient la Carinthie. Professant la religion réformée, ils choi- sirent de quitter l'Autriche: Johann Hegel, fabricant de pots d'étain, s'éta- blit en Souabe. Le père de Hegel occupait un emploi appréciable dans l'administration du Wurtemberg. Rosenkranz, le biographe classique de Hegel, donne des précisions sur la formation du philosophe!. Hegel fréquenta une école dite « latine» et s'y distingua. De 1786 à 1787 il eut un précepteur à l'occasion d'une maladie. Il achetait des livres avec son argent de poche et les lisait. Émule de Cicéron, il en recopiait des extraits, ou les traduisait. II n'en aimait pas moins jouer aux cartes et aux échecs. Selon Rosenkranz, à l'âge du lycée, il s'inspirait du principe des lumières et s'attachait à l'antiquité grecque et romaine. En 1788 Hegel s'inscrivit à l'Université de Tübingen comme . étudiant en théologie, avec une bourse ducale. Le cycle d'études compor- tait deux ans de philosophie suivis de trois de théologie. Pendant les années philosophiques, Hegel relâcha d'abord quelque peu son assiduité. II lut pourtant les philosophes et c'est en 1789 qu'il entreprit d'étudier Kant. En 1790, il passa la Maîtrise de philosophie. uploads/Philosophie/ la-difference-entre-les-s-ystemes-philosophiques-de-fichte-et-de-schelling.pdf
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- Publié le Mai 22, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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