L A G R A N D E PROPHÉTIQUE ET HISTORIQUE PHILOSOPHIQUE ET THÉOLOGIQUE, ARCHÉOL
L A G R A N D E PROPHÉTIQUE ET HISTORIQUE PHILOSOPHIQUE ET THÉOLOGIQUE, ARCHÉOLOGIQUE, TRADITIONNELLE, ETC. JÉSUS-CHRIST A V E C S E S P R E U V E S E T S E S T É M O I N S M. L ' A B B É M A I S T R E , CHANOINE HONORAIRE DE TROYES, PROFESSEUR DE THÉOLOGIE, ETC. Deus vivus, qui fccit caXwm, et ter- rain, nm sine tcstimonio semelipsum reliqult. Le Dieu vivant, créateur du ciel et do la terre, uc s'est point laissé sans témoi- Rnsgc. {Act. Jp.,xiv, 16). Tesiimonia tua tredibilia faeta sunt nimis. Yotre Révélation, â Dieu, est environnée de motifs de crédibilité et de preuves, en F , T V A T T E L I E R E T C I 0, L I B R A I R E S ou PAR nombre infini. {Psal., xcu.8). P A R I S 19, HUE DE SÈVKES, 19 1869 CHRISTOLOGIE Biblio!èque Saint Libère http://www.liberius.net © Bibliothèque Saint Libère 2008. Toute reproduction à but non lucratif est autorisée. CHAUMONT, IMPRIMERIE DE CHARLES CAVANIOL. DISCOURS PRELIMINAIRE. Aux esprits sincères de notre époque : à ceux qui croient ou qui désirent se fortifier dans la foi : à vous, qui, sortis d'un siècle sceptique, depuis longtemps baloltés par les oscillations du doute entre des systèmes contraires, voulez enfin vous re- poser sur la terre ferme de la vérité; à toi, l'espoir du nouvel avenir, jeunesse brillante d'intelligence et d'ardeur, qui, éprouvant le besoin de croire, cherches une conviction; à vous aussi, hommes qui ne croyez pas, qui avez le malheur de mar- cher encore, sans espérance, sans consolation, vers l'abîme de l'athéisme; à vous tous, qui que vous soyez, nous venons offrir ce tableau nouveau des preuves du Christianisme 1 Que tous veuillent jeter un regard sur cette démonstration, qui réunit toutes les forces du témoignage. Ils verront (nous sommes fondé à le dire) tout le vain étalage philosophique de l'incrédulité ancienne et moderne tomber en présence de la certitude évangélique. Mais avant de présenter la série de nos preuves, faisons d'abord connaître les motifs, la forme, et le but de cette entre- prise. Montrons : 1° Ce qu'exige l'état actuel des esprits ; 2° Comment le plan et la disposition de cet ouvrage répon- dent à leurs besoins ; 3° Combien cette nouvelle démonstration présente de force et d'utilité. 1 — 2 — I La philosophie matérialiste du dernier siècle n'avait pas larde à porter ses fruits. Déjà, dès le milieu de ce siècle, l'in- crédulité était devenue de mode ; partout, dans les campagnes comme dans Jes cités, elle attaquait le Christianisme ; tan- lôt elle cherchait à rendre problématiques ses dogmes, tan- tôt elle lançait le sarcasme contre les pratiques chrétiennes. Son génie de destruction eut un immense succès. Dans la plu- part des esprits la foi fut ébranlée. Plus récemment, et par l'ef- fet du même esprit philosophique, le rationalisme français et le panthéisme allemand, aidés de l'exégèse protestante, ont accé- léré, dans celle partie de l'Occident, la diminution de nos croyances et détermine les défections sans nombre dont nous sommes témoins. De tout temps, on le sait, la foi chrétienne eut à soutenir de nombreux assauts, soit de la part des philosophes, soit de celle des hérétiques ; mais il est douteux qu'elle eut jamais à en re- pousser de plus dangereux que celui que lui livre en ce mo- ment le philosophisme moderne. Dans le cours des siècles, les attaques de ses ennemis se dirigeaient : u;cessivement contre ses différents dogmes. Mais aujourd'hui que toutes les hérésies sont condamnées et proscrites sur tous les points, l'esprit d'incrédulité veut faire invasion au sein même du Christia- nisme, en l'allaquant par les fondements ; il nie la vérité des faits historiques qui en sont les premières bases :il a adressé contre eux un système d'attaque tout nouveau, celui des inter- prétations mythiques ou purement symboliques. Il prétend, à l'aide de cette nouvelle invention, asseoir sur leurs ruines ses doutes et ses négations. Où doit-on chercher la cause, qui de nos jours a donné tant de vogue et de crédit aux systèmes des mythologues ? — Sui- vant l'opinion de plusieurs bons esprits de notre époque, il faut — 3 — la chercher principalement dans la concentration des études sur les anciennes formes du Polythéisme. Cette application trop exclusive au langage et aux idées des temps mythologi- ques, a fuit insensiblement méconnaître la réalité des faits his- toriques de la vie de Jésus, sur lesquels repose le dogme chrétien. Elle a donné occasion au Philosophisme de les com- parer à ceux du Paganisme, cl d'avancer avec une témérité jusqu'alors inouïe, qu'ils n'étaient peut-être, comme ces der- niers, que des récits simplement mylhiques ou purement sym- boliques. Les esprits de notre temps ont été jelés ainsi dans une er- reur immense. La certitude historique des faits évangéliques, de même que leur caractère surnaturel, ont clé de la sorte mis en question, ou hautement niés. « Il ne s'agit plus aujour- d'hui, dit le pieux et savant Ventura [Conf. sur la Passion de Jésus-Christ, p. ix), de défendre tel ou tel dogme chrétien cen- tre quelque erreur opposée ; il est sérieusement question de soutenir l'édifice entier du Christianisme ébranlé fortement à sa base par toutes les forces réunies du Philosophisme. Il devient né- cessaire de défendre la réalité des deux natures en Jésus-Christ (de son humanité et de sa divinité), dogme fondamenlal sur lequel repose toute la religion chrétienne et contre lequel les Sophis- tes de tous les pays dirigent leurs attaques avec un accord ef- frayant. La guerre qu'ils poursuivent avec une incroyable per- sévérance, ne tend à rien moins qu'à l'anéantissement de toute religion, et c'est peut-êlrela dernière épreuve qu'avait à subir sur la terre la vérité de Dieu avant de retourner dans les cieux glorieuse et triomphante. » Nous avons aujourd'hui à confondre la science moderne qui exalte le magnétisme, celte magie de notre siècle. Par les pres- tiges de cette nouvelle invention, l'incrédulité prétend contre- balancer les miracles du Christ, elle en nie la supernaturalité et la divinité ; elle renouvelle les faits de même que les erreurs du fameux Apollonius de Thyane et des autres magiciens. — 4 — Le 23 mai 4853, dans la célébration du 149 e anniversaire de la naissance de Mesmer, M. le Baron Du Potet osait dire, en présence d'une assez nombreuse réunion d'hommes lettrés, que « Jésus-Christ, à ses yeux, n'est qu'un agent supérieur de « magnétisme, comme Socrate, Franklin, Mesmer. » (Art. signé de M. nie S. CHKIION, joiinvùV Union, reproduit dans le journal la Voix de la Vérité, 12 juin 4853.) « Le plus grand danger que court maintenant la foi et la doctrine de l'Eglise, répète le savant Annaliste catholique, M. Bonnetty, (n° 14S, p. provient de la négation même des faitsEvangéliques. Une Ecole funeste, sortie.de l'enseigne- ment philosophique, rejetant la tradition et les faits historiques, s'est attachée à présenter les faits evangéliques comme des symboles, et l'existence même du Sauveur des hommes, Jésus, comme un mythe. Le livre de Strauss ne contient pas autre chose ; toute l'Allemagne, dans son culte de Vidée, ne veut que supprimer les faits... » Un homme célèbre dans les lettres et dans la magistrature, a constaté que, de nos jours, le débat principal est là: « Quelle est au fond et religieusement parlant, dit-il, la « grande question, la question suprême qui préoccupe aujour- « d'hui les esprits ? — C'est la question posée entre ceux qui « reconnaissent et ceux qui ne reconnaissent pas un ordre sur- « naturel, certain et souverain, quoi qu'impénétrable à la raison « humaine ; la question posée, pour appeler les choses par leur « nom, — entre le supernaturalistne et le rationalisme. « D'un côté, les Incrédules, les panthéistes, les sceptiques « de toute sorte, les purs rationalistes, de l'autre les Chré- « tiens 1 » 1 Discours prononcé par M. Guizot lo 1" mai 18G1, dans une séance publique de la Société biblique qu'il présidait dans l'Eglise de la Rédemption (rue Chaucbal), à Paris. _ 5 —- Les diverses écoles, les Académies, les corps savants, jettent le même cri : « Ce n'est plus seulement, disent-ils, l'autorité des symbo- « les, mais celle des Saintes Ecritures, qui est en cause. Il ne « s'agit de rien moins que des fondements de la certitude chré- « tienne (et le dissentiment n'est plus entre ceux qui profos- « sent le vrai dogme chrétien, et ceux qui no le professent « point, mais entre les hommes de foi 1»), et ceux qui ne croient plus. A la vue d'un tel mal, le fidèle est profondément attristé: il se sent exposé, lui et les siens, à une grande tentation. Nous sommes généralement tous effrayés du rapide progrès de ces erreurs. Mais, en présence du mal qui nous dévore, devons- nous nous en tenir à de simples gémissements ? Ne convient- il pas uploads/Philosophie/ la-grande-christologie-premier-volume.pdf
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- Publié le Mar 11, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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