LE DIMORPHISME DE LA METAPHYSIQUE CLASSIQUE COMME ONTO-THEOLOGIE. Mejame Ejede

LE DIMORPHISME DE LA METAPHYSIQUE CLASSIQUE COMME ONTO-THEOLOGIE. Mejame Ejede Charley L’un des grands problèmes en philosophie depuis la crise ouverte par la critique huméenne du principe de causalité qui est le fondement des différentes visions “métaphysiques” du monde qui existent dans toutes les cultures et par la critique Kantienne de la prétention de la “métaphysique” au statut de science, est que la philosophie, dans la mesure où elle se conçoit comme une science rationnelle, est toujours amené à devoir rendu compte de son propre statut épistémologique pour se demarquer du “caractère flou de la métaphysique”. Ce caractère flou de la métaphysique se transmet à tout système philosophique qui ne fait ancun éffort conscient pour s’en débarasser et constitue une sorte de déformation congénitale et, comme toute l’histoire de la philosophie européenne le montre, il est difficile de s’en débarasser. Qu’est-ce que la métaphysique? Quel est son objet et comment arrive-t- elle à lui? Quelles sont ses relations avec l’ontologie? Est-elle une science relationnelle au même titre que les autres branches de la philosophie? Tel est le genre de questions qui préoccupaient les philosophes depuis Kant pour qui la question des questions était: “Comment la métaphysique en tant que science est-elle possible?” Mais entendons-nous bien. Ce qui est embarassant, ce n’est pas le fait que l’esprit humain, ne pouvant pas éluder complètement les problèmes “métaphysiques”, même après la critique huméenne et kantienne et les efforts des épistémologues du vingtième siècle surtout ceux de l’école positiviste de vienne pour” éliminer la métaphysique du champ de la science “ il existe toujours un problème métaphysique, mais c’est l’incapacité apparente de la philosophie rationelle à se démarquer clairement de la métaphysique tout en restant une véritable ontologie. Comme première approximation de ce problème observations faites, en 1944, par Alfred Tarski, sur les emplois “actuels” du nom et du concept de “métaphysique (metaphysics)” qui, selon lui, est extrêment vague et equivoque, de même que l’adjectif “métaphysique (metaphysical)” semble avoir perdu toute signification objective et est utilisée parfois pour désigner une simple invective philosophique professionelle. Pour certaines personnes, la métaphysique est une théorie générale de l’objet ou l’ontologie qui devrait être developpée d’une facon purement empirique et 1 ne devrait différer des autres sciences empiriques que par sa généralité. Une telle métaphysique n’existe pas probablement encore, remarque-t-il. Selon un autre groupe, le terme “métaphysique est directement opposé à ""empirique'' et est surtout utilisé par des gens qui sont préoccupés d'éliminer tout élément métaphysique de la science. Dans ce dernier sens, le plus courant, tout élément introduit dans une science donnée sans passer ni par la voie déductive ni par la méthode empirique, pour un autre groupe, le caractère “métaphysique” d’une science depend principalement de son vocabulaire, et, plus spécifiqment, de ses termes primitifs, ce qui veut dire qu’un terme est “métaphysique” s’il n’est ni logique ni mathématique et s’il n’est pas associé à un procédé empirique qui nous permet de décíder s’il dénote quelque chose ou non. Une métalangue comprendrait ainsi seulement trois sortes de termes non définis: les termes pris dans la logique; les termes de la langue-objet correspondante; les noms des expressions dans la langue-objet. Il va dès lors qu’on ne recontrerait pas de termes métaphysiques non définis dans la meta-langue à moins de se trouver dans la langue-objet elle-même. Ainsi donc la démarcation entre une ontologie générale qui serait une science rationelle pure et la metaphysique, était,un siècle et demi après Kant,toujours un problème en philsophie. . Tarski1 2 lui-même suggère l’èlaboration d’une ‘’ théorie générale’’ de l’objet ou l’ontologie contre laquelle personne n’aurait rien à dire.Le n’est pas le nom,mais les methodologies qui utilisent ce nom prestigieux de ‘’metaphysique,,pour dire n’importe quoi.Pour nous il ya lieu de formuler le problème de la métaphysique de la triple façon suivante: a) Vu du point de vue de l’objet et de la méthodologie le problème de la métaphysique est avant tout d’ordre épistémologique et ontologique et c’est de ce point de vue qu’il a été abordé par kant et par les tenant du positivisme logique de l’école de Vienne, ainsi que par Karl Popper. b) Vu du point de vue historique, particuliérement dans sa référence obligée à Aristote et à l’histoire du corpus aristotélicien, le problème de la métaphysique est aussi un problème de logique. Que faire de l’incohérence du corpus 1 Voir son article “On The Truth” republié Readings in semantics, 1974 p. 698 – 699. Cet article à été publié pour la première fois dans la revue philosophy and phenomenological research, IV, 3 (1944), 341 – 375. 2 Tarski dit textuellement, ibid.., p.699: “For some people metaphysics is a genral theory of objects (ontology) – a discipline which is to be developed in a purely empirical way, and which differs from other empirical sciences only by its genrality. (do not know whether such a discipline actually exist. (some cynics claim that it is customary in philosophy to baptize unborn children); but I think that in any case metaphysics in this conception is not objectionable to anybody, and has hardly any connections with semantics. 2 aristotélicien qui contient une Contradiction flagrante en ce qui concerne le statut ontologique des universaux (l’idée de l’étant en tant qu’étant, les concepts d’ousia (substance), d’eidos (idée, forme), de morphê (forme), etc.) qui recoivent le double statut d’entités logiques et d’entités objectives avec une existence autonome par rapport à l’esprit humain, tout cela pour rendre possible l’existence‘réelle de la cause première. Cet aspect du problème de la métaphysique a également préoccupé Heidegger surtout quand il parle de l’oubli de la différence entre le rationalisme représenté par certains texts d’Aristote et l’irrationalisme qui se retrouve dans une autre parties de ses texts qui contiennent ce qu’Alain De Libera3 appelle << le platonisme résiduel >> du corpus aristotélicien : c) Le troisième problème qui se dégagerait d’une sorte de bilan de la philosophie occidentale vue du point de vue du débat métaphysique serait celui de savoir s’il existe,oui ou non, une relation nécessaire entre la philosophie et le nihilisme comme semble l’insinuer Heidegger. Ya-t-il alternative à cela? Dans l’espoir de montrer avec un peu plus de précision les termes dans lesquels se posent ces problèmes, nous nous proposons ainsi de voir, dans cet article, d’abord brièvement l’origine du mot “métaphysique” car cela a un rapport direct avec l’objet de cette étude pour voir ensuite comment se pose le probléme de l’incohérence de l’ontologie d’Aristote générée par ce platonisme résiduel dont il n’a pas pu se défaire. L’ORIGINE DU MOT “MÉTAPHYSIQUE” Comme cela est connu de tous ceux qui ont fréquenté les cours de philosophie, le concept de métaphysique appliqué par la tradition a une partie importante de l’oeuvre d’Aristote, n’a très problablement pas existé dans la pensée d’Aristote lui- même. D”après J. Tricot 1970,4 le terme grec µειαϕυσικα(écrit en un seul mot métaphysique”) et la périphrase της µετα τα ϕυσικα. 3 La querelle des universsaux, 1996, p. 30 – 31. 4 La métaphysique 1, introduction, Ix. 3 sont attestés pour la première fois dans le cataloque des oeuvres d’Aristote qui se trouve dans le document appelé Anonymus Menagii attribué à Hesychius de Milet qui a vécu au VIè siècle après J-C., respectivement sous les no. 111 (en dix livres) et 154 ( en neuf livres). Le terme “métaphysique” ne semble être passé dans le langage philosophique courant qu’à partir d’Averroés au XII ème siècle après J.C. La périphrase µετα τα ϕυτικα devait exister depuis longtemps dans les catalogues des oeuvres d’Aristote puisque sa traduction latine de eo quod post physicum se trouve (en treize livres) dans le catalogue des oeuvres d’Aristote de Ptolémée de Rome situé entre 70 et 300 après J.C. c’est chez, Nicolas de Damas à l’époque de l’empereur romain Octavianus Augustus (38 avant J.C. – 14 après (J.C.) que ce µετα τα ϕυσικα est attesté pour la première fois pour désigner une partie des livres d’Aristote et ne devoit pas remonter au-delà d’Andronicos de Rhode qui fut le premier à faire une edition complète connue des oeuvres d’Aristote, vers 60 avant J.–C.. Aristote n’a donc probablement pas utilisé le terme de “métaphysique” pour désigner une partie quelconque de son oeuvre par contre, il a utilisé les termes de σοϕ ια(sagesse),5 ϕιλοσοϕια (philosophie)6 ,πρωτη ϕιλοσϕια(philosiphie première)7ou θεωλογια(théologie)8 (ou la famaeuse expresssion: ζειουµενη επισιεµη (la science recherchée) peut désigner l’ensemble ou une partie (la partie sublime) de son projet ontologique. Selon Pièrre Aubenque, le problème de la prôté philosophia est celui de la possibilité même d’une science qui serait à la fois la science de l’étant en tant qu’etant, c’est – à –dire, la science du concept qui a la plus large extension possible (le concept le plus universel possible) et celle de la πρωτη αιτια (la cause première) de l’étant ou de l’univers cette πρωτη αιτια éταντ en même temps la πρωτη ουσια (la substance première),9 ou le qu’il y aurait de plus concret possible. Pierre Aubenque affirme que même si le terme “métaphysique” ne vient pas d’Aristote, Vidée même d’une “science métaphysique” ou d’ume philosophie qui viendrait uploads/Philosophie/ le-me-de-la-met-a-physique-classique-comme-onto.pdf

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