Merleau-Ponty, la passivité et la science Je soutiens qu'il y a plus en jeu dan
Merleau-Ponty, la passivité et la science Je soutiens qu'il y a plus en jeu dans l'intéret de Merleau-Ponty pour la scìence qu'une simple dialectique entre disciplìnes. C'est parce que son évolution méthodologique le conduit à trouver dans la scìence un moyen spécifique d'approfondir ses rechcrches ontologiques, que celle-ci hante de plus en plus sa philosophie. En effet, dans le chapitre « champ pMnoménal » de la Phénoménologie de la perception, il esI possible de rapprocher certains aspects de son défi méthodologique et l'idée selon laquelle la philosophie tient son origine d'une conscìence réflexive, active et autonome dans son ensemble . Je lie cela aux problèmes de la passivité de telle sorte que la sc'ìcnce apparaisse comme une fa«,on de saisìr la réflexion non pas comme autonome, mais comme une opération du champ phénomenal, comme réflexion radicale. Grrìce à l'aììalyse critique des recherches récentes sur le génome, je montre ensuite comment l'embryologie peut nous aider à conceptualiser la vie comme un champ phénoménal, c ' est-à-dire comme un champ qui engendre ce meme genre d'opérations qui caractérisení aussi la phénoménalité. Cela nous conduit à voir la phénomenologie non plus comme une réflexion de survol sur les phénomènes, mais plut6t comme une réflexion radicale qì.ú se realise à travers un phénorììénalité plus « ancienne », qui appartient à la vie elle- meme. Cela ouvre également des perspectives sur quelques problèmes difficiles de la dernière philosophie de Merleau-Ponty; ceux-ci sont abordés d'une manière nouvelle, grface au rapprochement de sa première philosophie et de la science actuelle. Merleau-Ponty, la passività e la scienza Ritengo che, nell'interesse che Merleau-Ponty rivolge alla scienza, vi sia in gioco qualcosa di più del semplice confronto dialettico con un'altra disciplina. Il motivo è che il suo impegno metodologico finisce per individuare nella scienza una specìale risorsa per l ' ìndagine di quelle profonde questìoni ontologiche che investono in modo cresceme la sua filosofia. Intendo argomentare tale ipotesi, connettendo dei passi del capitolo di Fenomenologia della percezione"Il campo fenomenico" con la sua sfida metodologica all 'idea che la filosofia abbia inizio da una coscienza riflessiva autonoma e interamente attiva. Collego questo alle questioni della passività in un modo che rivela la scienza come una potenziale risorsa per comprendere la riflessione non come autonoma, bensì in quanto operazione di e nel campo fenomenico - come riflessione radicale. Poi, attraverso un'analisi critica dei risultati recenti riguardanti il DNA regolatore, mostro come l'attuale embriologia può aiutarci a concettualizzare la vita come un campo fenomenico che implicitamente produce i tipi di operazioni rivelatrici distintive della fenomenalità. Questo ci permette di collocare la fenomenologìa non semplicemente come una riflessione dall ' alto sui fenomeni , ma come una riflessi one radicale che opera grazie ad una "più antica" fenomenalità della vita. Questo ci fornisce degli spunti su alcune difficili questioni nella filosofia dell'ultimo Merleau-Ponty, suggerendo un nuovo percorso che giunga a queste combinando il primo periodo della sua filosofia con la scienza recente. FEDERICO LEONI LE COGITO ET LE LÉZARD MEXICÀIN. LA PHILOSOPHIE ET LE ÍS'I'E-Ì5F,Î",S'(5Ì]E:NCES CHEZ LE DERNIER MERLEAUJPÓÌTÍ Les dioscures On va répétant depuis un siècle, dans des formules de plus en plus creuses. le discours qui oppose, ou, ce qui revient au méme, qui rapproche, dans un dialogue toujours à venìr, les sciences de la nature et les sciences de l 'esprit ou, dans des teìmes apparemment plus à la page, les sciences de la nature et les sciences humaines-. Les champions de l'une et de l'autre position ne manquent pas d'arguments qu'ils jugent à chaque fois décisifs. En fait, les deux moitiés du ciel scientifique se tiennent réciproquement en -échec.--Leurs=sa;oir"s ;especti'f's' sont l'un le résidu épistémique de l'autre, le savoir de l'un étant apparemment indispensable au savoir symétrique de l'autre tout en lui étant absolument inassimilable. Mécanisme-et spiri-tualisme, nat'urffiisme-eªt-humanisme", "l;"lÌ's"t"e' des couples est infinie dans cette imm;nse-discììssion-figée'."L:'uan i,sdalelhcLC a5tés semble toujours receler le secret de l'autre, chiffré dans une langue que l'autre n'arrivera jamais à faire sienne sans per;;-sa -pa;Oleªpr0p"re." Daììs une page célèbre de la Crise des sciences européennes, Edmund Husserl écrit que la psychologie est, dans le plus vaste règne des disciplines scientifiques contemporaines, le champ des décisions ultimes, das wahre Feld der EntscheidungeÍ Auguste Comte 'pensait ne-faqo;ª;oªutÌ ';ait ;ymét;i;u"e quand il niait la possibilité méme d'une science psychologique et pla(:ait au sommet de la pyramide des savoirs modernes la biologie et, encore plus haut, cette biologie collective qu'est la sociologie2. Dans les deux cas, ces deux dioscures, ces deux porte-parole des dév'eloppements"les plu;"avanc"é"s"du' cartésianisme, affirment au fond qu'un certain savoir recèlerait le sens ultime de l'encyclopédie des sciences, le point Ìe-pl-us -proÎond 'e't-la'cl'ef "sec"rète"q" uici ouvnra les porìes des autres savoirs ; et ils affirment plus eXaCtement, à bien lire les deux directions indiquées, que cette clef a quelque chose à faire aVeC la vie ou avec le vivant. Dans un cas, le vìvant est bios, et toute autre manifestation n'est qu'une expression plus haute et complexe de la matière vivante et mouvante. Dans I'autre cas, le vivant est psyc7Ì, pneuma-,-es'prit,-et tout-autre p;:;nomè'ne "n:ªe's"'t qu'une diminution, un abaissement, une mécanisation du psychique. On peut mesurer sans difficulté la distance qui sépare ces deux savoirs, chacun explorant o o [' [] i m Ì m à Z o e r C o ú o W e a. Qª 8ª e ìl a yl ,::l sl Wl ffi Wª Oi O :îl J @l ::l 112 113 ? ? un domaine bien distinct de l'étre cartésien, chacun procédant de la faqon la plus radicale dans l'une ou l'autre des deux directions prévues par ce grand dispositif qui ne cesse de nous dominer. Mais si l'on y regarde de plus-près, on mesure aussi la portée du jumelage qui lie ces parcours supeìfìciellement divergents. Une fois parvenu à son point le plus avancé, chacun de ces deux domaines semble devoir emprunter quelque chose à l'autre pour arriver à formuler ou à résoudre son problème spécifique. Une sorte de biologie « spirituelle » se représente périodiquement dans les réves ou les cauchemars des biologistes, et le fantóme d'une psychologie intégralement biologisante habite depuis longtemps le travail des psychologues des tendances les plus diverses. Ces hybrides restent d'ailleurs le plus souvent de pures hypothèses. L'altérité de l 'autre savoir demeure toujours trop éloignée, inatteignable. Peut- étre parce que trop proche. L'un et l'autre ne sont en effet qu'un méme savoir au Ilroìll L'absolu et les deux séries des relatifs Il s'agit d'un problème classìquement cartésien. Examinons ce phénomène toujours impressionnant, le cogito, que Descartes invente et érige en fondement de tout l'édifice des sciences nouvelles qu?l décrit et en paìtie développea. Si je doute, je doute de toute chose, y compris les choses les plus évidentes. Cependant, cela méme prouve que ce fait - le pur faìt que je doute, que je suis en train de douter, que je suis dans cette actualité et dans ce mouvement de douter - est certain. Si je doute, je pense, et sì je pense, je suis. Or c 'est à partir de ce passage foudroyant, qui n'est mème pas un syllogisme, comme on le sait, mais plutót l'indication de l'immédiat oÙ s'enracìne toute possibilité de médiation y compris la médiation syllogistique, que des séries divergentes se déploient. 'Je pense' veut dire en méme temps que le pense que je pense'. L'immédiat recèle ou plutót produit la médiation en se déployant comme automédiation. La conscience suppose en méme temps qu'elle produit l'autoconscience. On a un acte simple, indivisé, purement spirituel dans les termes cartésiens, mais aussi un dédoublement, une première extension de cette intensité, un acte qui se prolonge et se manifeste à lui-méme hors de lui-méme, qui devient un objet à partir duquel il se pose en soi et comme soi, comme le sujet de cet objet. Donc le cogito se double, ce qui revient à dire qu'il se triple. Il y a l'acte de penser, anonyme, sans sujet, sans objet, sans rien d'extérieur ni d'intérieur. Il y a le faìt qu'il se rencontre lui-méme et qu'il s'apparaît donc comme objet. Il y a cet autre faìt, enfin, qu'il se lit, par rapport à cet objet et après avoir pris la fomìe de cet objet, comme étant l'autre de l'objet, comme le sujet de l'objet. Autrement dìt : il y a l'acte de penser, sans substance, sans revers, purement immanent. Cette ìmmanence est d'ailleurs le mouvement d'un pli et d'un dédoublement incessants. Je ne peux pas penser sans penser que je pense ; par conséquent, la simplicité de cet acte se dédouble instantanément en deux séries parallèles et parfaitennent spéculaires : d'une part, la série de la substance et aes substances de cette su6stance pensée, la sérìe des contenus et des objets de cette pensée (cogito me cogitare : ce moi, cet accusatif, c'est le règne des choses qui s'ouvre au savoir, c'est le prototype de la nature et le monogramme de toutes les positivités qu'on pourra y rencontrer) ; d'autre part, la série des substances quì pensent ces contenus en assumant leur figure de substance qui uploads/Philosophie/ leoni-cogito-le-zard.pdf
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- Publié le Jul 29, 2021
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