1 AIDE-MEMOIRE DE LA DISSERTATION La dissertation est définie comme suit dans l

1 AIDE-MEMOIRE DE LA DISSERTATION La dissertation est définie comme suit dans les instructions officielles : « La dissertation consiste à conduire une réflexion personnelle et argumentée à partir d’une problématique littéraire issue du programme de français. Pour développer son argumentation, le candidat s’appuie sur les textes dont il dispose, sur les « objets d’étude »de la classe de première, ainsi que sur ses lectures et sa culture personnelle. » LA DECOUVERTE DU SUJET • Le principal danger de la dissertation est le hors-sujet. Pour l’éviter, une analyse sérieuse de l’énoncé est indispensable. Cette analyse conduit à : • Cerner le thème du sujet, c’est-à-dire le domaine qui constituera le cadre de la réflexion à mener. Par exemple, la fonction de la poésie, le rôle du lecteur dans l’établissement du sens d’un texte, les moyens de mieux convaincre, la distinction entre biographie et autobiographie, etc… • Repérer, comprendre et reformuler le problème posé. Que vous est-il demandé ? Quel(s) problème(s) avez-vous à résoudre ? Par exemple : le détour par l’autobiographie peut-il aider un biographe dans sa tâche ? En quoi sa propre vie éclaire-t-elle celle d’autrui ? • Prendre conscience des consignes imposées. Par exemple, illustrer la réflexion à l’aide des textes tirés du corpus, des lectures de l’année, de l’expérience personnelle… • Prendre conscience du lien qui s’établit entre le sujet de la dissertation, la question transversale et l’ensemble du corpus fourni. LE TRAVAIL PREPARATOIRE • Le travail préparatoire se fait au brouillon. Celui-ci doit être clair et ordonné. N’écrivez pas dans n’importe quel sens, au risque de vous perdre. Utilisez de préférence le stylo-plume plutôt que le crayon. Utilisez des feutres de couleurs différentes pour distinguer les étapes de votre travail. • Au brouillon, vous procédez à : 1. L’analyse du sujet, celle-ci débouchant sur la formulation d’une problématique (le problème à résoudre). 2. La recherche des idées et des exemples qui leur sont associés. A ce moment- là, vous n’hésiterez pas à faire le point sur les connaissances et références que vous pouvez éventuellement mobiliser puis trier en fonction du problème posé. Quelles sont vos « réserves » ? Avez-vous de quoi traiter le sujet ? 2 3. La mise au net du plan. 4. La rédaction de l’introduction. • Le plan est la clé de votre devoir. Il doit être complet, précis et surtout démonstratif. Il permet de répondre méthodiquement à la question posée ; il visualise la progression de la réflexion, elle-même dirigée vers la réponse à fournir. L’INTRODUCTION • En principe, l’introduction comporte comme pour un commentaire trois mouvements : entrée en matière pour présenter le thème du sujet, problématique, annonce du plan. • Mettez les idées au clair le plus simplement possible. Ne procédez pas par allusion, comme si le lecteur était au courant (« Cette opinion de… » ! Quelle opinion ?). Le correcteur adopte la posture de celui qui ne connaît pas à l’avance le sujet ; il faut donc le lui présenter. C’est l’objet de l’entrée en matière pour laquelle vous pouvez vous référer aux textes du corpus ou au thème qui y est traité. • Evitez les entrées en matière trop stéréotypées (« Depuis que l’homme existe… ») et la référence trop plaquée à l’objet d’étude (« Dans le cadre de l’objet d’étude, le roman et son personnage… ») • Lorsqu’on vous propose une citation à commenter, évitez d’en proposer ou d’en ajouter une autre. Si cette citation est très longue, choisissez les passages les plus importants et reformulez l’ensemble par une phrase de synthèse. • Soyez attentif au lien logique entre l’entrée en matière et la problématique. La relation doit être évidente et peut être soulignée par l’adverbe « ainsi ». C’est bien l’amorce qui « amène » à la problématique et la problèmatique qui « amène » au plan. • La problématique peut être une phrase interrogative directe. Par exemple : « Ainsi, amuser le lecteur par un récit pittoresque est-il un bon moyen de le convaincre ? ». On peut préférer une interrogation indirecte : « Ainsi, on peut se demander si le recours à la fiction s’avère nécessaire pour mieux convaincre. » Dans ce cas le point d’interrogation est inutile et il n’y a pas d’inversion du sujet. • Ne multipliez pas les questions pour annoncer le plan en fin d’introduction. Evitez surtout : « Dans un premier temps je montrerai que… Dans un deuxième temps, etc… ». 3 • Séparez l’introduction du développement en sautant deux lignes. • Dernier conseil non-orthodoxe : en cas d’hésitation sur le plan à suivre dans le développement, laissez un blanc en fin d’introduction. Ce n’est qu’à la fin du travail que vous n’oublierez pas de compléter l’introduction en fonction du plan effectivement suivi au cours de votre réflexion. LE DEVELOPPEMENT • Les deux ou trois parties (on saute une ligne pour les séparer) doivent apparaître nettement. • Pour chaque partie ou sous-partie, utilisez la méthode du « trois » : 1. Idée directrice, thèse ou idée principale. 2. Arguments et exemples. 3. Bilan provisoire et phrase de transition vers la partie suivante. • Les paragraphes constituent des unités de sens et sont composés en fonction de l ‘avancée de la réflexion. Le lecteur-correcteur doit comprendre, au premier coup d’œil, que le devoir est structuré. Evitez pour cela les devoirs trop compacts, sans aération, sans respiration intérieure. Ne tombez pas dans l’excès inverse et n’allez pas à la ligne n’importe où. Une multiplication de très petits paragraphes (deux ou trois lignes) produit une impression d’émiettement qui ne favorise pas la compréhension du lecteur. • Avant tout, cherchez à montrer que votre développement est le produit d’un raisonnement. Vous devez démontrer quelque chose, progresser dans votre réflexion pour parvenir à un résultat. Pour cela il est indispensable de tenir clairement le fil conducteur de votre développement que vous prendrez soin de nettement baliser par des connecteurs logiques judicieusement employés. Dans tous les cas, il faut à chaque étape soiuligner que vous n’avez pas oublié la problématique et ses différents aspects. C’est elle qui architecture votre raisonnement, lui donne une colonne vertébrale. • Parmi les erreurs à éviter : -N’ affirmez pas ce dont vous n’êtes pas sûrs. N’inventez pas. -N’affirmez pas ce que vous ne pensez pas. En revanche, rapportez avec distance les idées que vous ne partagez pas. Par exemple : « Certains lecteurs pensent que…. Il semble au contraire que… ». -Ne cherchez pas à replacer coûte que coûte vos connaissances. Restez dans le sujet, évitez de développer trop longuement les idées secondaires. -Evitez les idées reçues, les évidences, les propos trop généraux, les jugements de valeurs non fondés. -Ne vous contentez pas de citer un auteur ou une œuvre. Exploitez vos exemples, expliquez-les. Un bon exemple développé sur un paragraphe entier de dix à quinze lignes vaut mieux qu’une multiplication de références survolées. En d’autres termes, évitez le devoir-catalogue qui consiste à 4 empiler les références, à faire des listes, alors qu’on attend plutôt l’analyse approfondie de quelques exemples bien choisis. -Ne « parachutez pas » vos exemples ou vos citations au beau milieu du devoir. Citations et références ne suffisent pas à elles-mêmes. Elles doivent être amenées par une phrase qui les relie à l’ensemble de l’argumentation. Elles sont ensuite exploitées. -Ne vous limitez pas nécessairement aux exemples tirés du descriptif. Utilisez largement les textes figurant dans le corpus et n’oubliez pas de vous référer à vos connaissances personnelles. Ne négligez pas le recours souvent intéressant à des exemples issus d’autres formes d’art que la littérature (cinéma, peinture, architecture, musique…). -Ne perdez pas de vue la relation entre le sujet et l’objet d’étude signalé en en tête du corpus. -Ne terminez pas une partie et a fortiori un devoir par un exemple. Une récapitulation générale de l’idée qu’on a voulu démontrer est absolument nécessaire. L’usage de la conjonction « donc » est un bon moyen de signaler votre déduction, fût-elle provisoire selon l’avancée du développement. LA CONCLUSION • Elle est distinctement séparée du développement (on saute deux lignes). Les deux mouvements de la conclusion doivent par ailleurs apparaître nettement (deux paragraphes). • Le premier paragraphe tient lieu de synthèse mais n’est pas une plate répétition des idées émises dans le devoir ou, pire, la reprise de l’annonce du plan figurant en fin d’introduction. (Exemple : « Dans une première partie nous avons vu que…Puis nous avons ajouté que… ») La conclusion apporte en fin d’analyse la réponse à la question posée dès l’introduction (problématique). • Le second paragraphe permet un élargissement du problème, c’est-à-dire une « ouverture » logique du sujet. Vous pouvez vous référer pour cela au corpus des textes fournis. • A éviter dans la conclusion : -Introduire une nouvelle idée qui aurait dû être traitée dans le développement. -Répéter textuellement les arguments figurant dans le développement. -Multiplier les questions dans le second et dernier paragraphe. -Reposer la question figurant dans le sujet ( !) . -Détruire, en une phrase, toute l’argumentation du devoir en affirmant au bout du compte le contraire de uploads/Philosophie/ mc3a9thode-dissertation.pdf

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