I Préparation (compter avec le plan 1 heure) 1. Ecrire le sujet en haut d'une f

I Préparation (compter avec le plan 1 heure) 1. Ecrire le sujet en haut d'une feuille Au brouillon, encadrer le concept central et souligner les concepts corrélatifs. • Ex: "La connaissance de soi peut-elle être sincère ?" Il faut repérer sur quoi porte le sujet, quel est son centre et aussi avec quelles notions il est mis en rapport: – la notion thématique: c'est la notion principale du sujet, c'est elle qui détermine et oriente tout le sens et toute la réflexion qu'exige la question posée. – La notion opératoire: c'est la deuxième notion importante du sujet. La notion opératoire est celle par l'intermédiaire de laquelle la notion thématique va être analysée et discutée. La notion opératoire délimite le cadre de réflexion du sujet, ne pas la repérer correctement constitue un risque de hors sujet. 2. Analyser les termes du sujet, compte tenu de l'ensemble du libellé Prendre chaque terme et chercher sa signification dans le contexte du sujet. Essayer de formuler une définition générale. On s'aidera pour cela: a) de l'étymologie si on la connaît, b) des synonymes possibles, tout en songeant aux nuances qui séparent les différentes valeurs impliquées dans les mots, c) des termes apparentés avec lesquels on pourrait faire des relations, d) del'opposé, quand le terme possède un contraire, Il est très important de ne jamais oublier le contraire, la plupart des concepts fonctionnent par paire, il sont duels. : plaisir/douleur, jour/nuit, espoir/désespoir, réussite/échec, e) des expressions communes du langage qui utilisent le mot dans un sens assez proche du sujet. • Dans le sujet précédent: Connaissance de soi peut-être rendu à partir de l'idée d'un savoir sur soi qui serait une explication de ce que l'on est. On peut distinguer l'expression de la connaissance d'autrui ou aussi de la connaissance des choses ou connaissance du monde. Il doit y avoir des différences entre ces quatre catégories. Le langage courant nous donne des formules comme "faire le point avec soi-même", "tenter de se comprendre, ou d'y voir clair à l'égard de ce que l'on est", "prendre conscience de ses possibilités" etc. Sincère renvoie à la notion de sincérité, qui nous ramène à l'idée d'une franchise, d'une honnêteté dans l'expression des sentiments, d'une absence de décalage entre ce qui est dit et ce qui est effectivement ressenti. Dans la sincérité il y a loyauté, véracité et droiture, mais aussi fidélité et même parfois ingénuité. L'homme sincère s'oppose au sournois, à l'hypocrite, au dissimulé qui ne dit pas ce qu'il pense et n'affiche pas ses vrais sentiments. L'absence de sincérité est donc bien repérée par son contraire. Le langage courant nous donne beaucoup d'expressions : "dire sincèrement ce que l'on pense", "des regrets sincères: "sincèrement, je regrette ce que j'ai fait", "il a avoué en toute sincérité" etc. Voir à ce propos dans un dictionnaire analytique. 3 Rassembler les résultats de l'analyse du sujet Prendre un peu de recul devant ce que l'on a trouvé et essayer d'en inclure l'essentiel pour effectuer une reformulation du sujet. En d'autre termes essayer de réécrire le sujet en incorporant ce que l'on a découvert. Il faut essayer de faire apparaître les implications du sujet. Trouver aussi un fait concret, des exemples auxquels se rapporte le sujet, en choisir un et disposer ce que l'on a trouvé autour de l'exemple. 1/7 • Dans le sujet précédent, on en viendra à une reformulation comme : Est-il possible de ne pas être fourbe, hypocrite ou menteur, d'être assez loyal, sérieux, franc, pour tenter de se voir en face pour essayer de se comprendre? Penser à l'exemple du journal intime de Gide ou à celui d'Amiel. 4 Rechercher les présupposés du sujet et son enjeu Ensuite, il faut tirer des conséquences. Se demander : que faut-il admettre pour poser une question pareille ? Qu'est ce qui est sous-entendu dans cette question ? Classer les différents sous-entendu qui sont implicites dans la formulation même du sujet. • Dans le sujet précédent, la question suggère dès sa lecture un doute. On aurait envie d'ajouter: la connaissance de soi peut-elle être vraiment sincère. C'est donc que l'on considère comme acquis qu'elle fait problème, ou plutôt que l'idée selon laquelle on pourrait seul sincèrement se connaître est peut-être une illusion à laquelle il faudrait renoncer. La connaissance de soi n'est- elle pas condamnée à être non-sincère ? L'idée ici c'est qu'elle pourrait comporter une forme de complaisance qui la rendrait en fait impossible. Mettre sur le papier ensuite l'enjeu du sujet, tel que l'on va le formuler dans l'introduction. Se demander : qu'est-ce qui nous conduit dès lors à formuler une telle question? Le problème précis du sujet sera dégagé ici. Cette démarche revient à déterminer en fait le sens exact de la question posée. Cela revient à trouver une formulation qui complète: "Tout bien compris, au fond une telle question revient à se demander si...." 5 Rédiger l'introduction au brouillon Nous sommes à ce stade en possession de la question qui nous a été posée. Il va s'agir maintenant de composer deux alinéas qui conduisent droit à la question posée. La structure de notre introduction sera très simple: a) premier point de vue, conséquence : 1er moment. b) Or (mais, cependant, pourtant... ) second point de vue, 2nd moment c) formulation exacte de la question proposée d) Analyse de la question • voici un exemple sur le sujet précédent: une introduction correcte "Depuis Les célèbres Confessions de Rousseau, la littérature de l'introspection nous a habitué à l'idée que la sincérité dans l'écriture de soi est un moyen de faire le point vis à vis de ce que l'on est, de tenter de mettre au clair ses doute: en bref: de mieux se connaître. L'autobiographie est un genre littéraire très prolixe. Aujourd'hui, sur Internet, une mode a lancé le journal intime offert aux lecteurs. La justification que donnent ceux qui écrivent leur Journal, c'est de pouvoir mieux se connaître en s'accordant un moment de retour sur soi. Or, le problème, c'est qu'on peut tout aussi bien se complaire dans ses inquiétudes ou bien se flatter et vouloir se montrer sous un jour qui est faux. De fait, peu d'écrivains ont mené de bout en bout un journal intime. Beaucoup, comme Gide, l'on arrêté en y voyant trop de complaisance. La sincérité dans la connaissance de soi peut-être assez trouble. Illusion que cette prétendue sincérité par laquelle on pourrait se connaître directement soi-même... Qu'en est-il donc du pouvoir réel de la sincérité ? La connaissance de soi peut-elle être sincère? Cette question signifie donc que l’on précise la portée de la lucidité, que l’on montre si oui ou non la conscience peut atteindre à une certaine transparence." • Bien observer les trois moments. Une introduction ratée : "Depuis Les célèbres Confessions de Rousseau, la littérature de l'introspection nous a habitué à l'idée que la sincérité dans l'écriture de soi est un moyen de faire le point vis à vis de ce que l'on est, de tenter de mettre au clair ses doute: en bref: de mieux se connaître. L'autobiographie est un genre littéraire très prolixe. Aujourd'hui, sur Internet, une mode a lancé le journal intime offert aux lecteurs. La justification que donnent ceux qui écrivent leur Journal, c'est de pouvoir mieux se connaître en s'accordant un moment de retour sur soi. Qu'en est-il donc du pouvoir réel de la sincérité ? La connaissance de soi peut-elle être sincère? Cette question 2/7 signifie donc que l’on précise la portée de la lucidité, que l’on montre si oui ou non la conscience peut atteindre à une certaine transparence.". Cela ne va pas, parce quele problème n'est pas posé, la question arrive et n'a pas été transformée en problème. Cette erreur est fréquente au bac. Ne la faîtes pas, soignez votre introduction. Vous devez embarrasser le lecteur qui doit sentir que c'est un vrai problème et pas une simple question. 6 Quelques types courants d'introductions en fonction des sujets La meilleure des introduction est celle qui se dégage directement de l'analyse de la question posée. Il faut proscrire toute démarche formelle. L'exercice de l'introduction n'est pas à prendre à la légère. Cependant, suivant les sujets, en relation avec le problème qu'il posent, on se retrouve dans plusieurs cas de figure assez fréquents: a) mise en cause de l'opinion commune On part d'un mythe très répandu, qui imprègne la pensée commune, puis on émet une critique qui porte la contradiction, enfin on vient au sujet. • Par exemple, sur un sujet portant sur le désir, on remarquera que l'on pense d'ordinaire que c'est la satisfaction de multiples désirs qui apportent le bonheur, si bien qu’à la limite, le bonheur et la consommation, sont une seule et même chose. Mais est-ce bien vrai ? N'est-ce pas plutôt quand on modère ses désirs que l'on se donne une vie heureuse parce qu'équilibrée ? b) relativisation culturelle d'une évidence On prend une idée couramment admise dans notre société, on la développe, puis on montre que dans d'autres contextes, il en serait tout à fait autrement ; aussi uploads/Philosophie/ methode-dissert.pdf

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