VLLEXF 21 COURS : TECHNIQUE DU RÉSUMÉ DE TEXTE BIBLIOGRAPHIE La lecture : BEDOU

VLLEXF 21 COURS : TECHNIQUE DU RÉSUMÉ DE TEXTE BIBLIOGRAPHIE La lecture : BEDOUET M. et F. CUISINIEZ : Lire : soyez rapide et efficace, E.S.F. éditeur, 1997. Le résumé de texte : CHAROLLES M. et PETITJEAN A. : L'activité résumante, coll. "Didactique des textes", CRESEF, Metz, 1992 GOURMELIN-BERCHOUD Marijo : Le résumé de texte : catégorie A et B, La Documentation française, CNED, 2002. GUÉDON J.-F. et SAINTSIMON B. : Réussir le résumé de texte, Collection pratique, 2005. Pratiques n° 72 : le résumé de texte, 1991. SABBAH H. : Le résumé 1. Initiation, Les Méthodiques, Hatier, 1991. Le travail de la langue française : LESOT Adeline, Bescherelle, L'essentiel, pour mieux s'exprimer à l'écrit et à l'oral, Hatier, 2010 THIRY - DIDIER - MOREAU - SERON : Vocabulaire Français (exercices et corrigés), Ed. Duculot. 1 PRÉLIMINAIRES Qu'est-ce que le résumé de texte ? Ce qu'il n'est pas : * la présentation rapide d'un texte sur le mode du résumé de films, d'événements, d'ouvrages … * l'analyse d'un texte qui implique que l'on se situe à distance pour en dégager la structure. Le résumé de texte est un écrit rigoureusement défini : il s'agit de reproduire sous une forme condensée le contenu d'un texte en tenant compte de l'importance relative des idées ou des thèmes traités et de leur organisation logique ou rhétorique. Cet exercice suppose : * une culture générale (lisez régulièrement des ouvrages traitant de questions contemporaines, des articles de presse proposés dans des hebdomadaires de qualité). * une habileté à lire, à analyser la pensée d'un écrivain, d'un journaliste. * la maîtrise d'une technique. En particulier, le travail de reformulation et de rédaction y est essentiel. Le résumé de texte, à cet égard, a des affinités avec la version en langue étrangère. N'hésitez pas à recourir, lorsque vous vous entrainerez, au dictionnaire de la langue française (Le Robert), au dictionnaire des synonymes, à une grammaire, et en cas de difficultés, à l'ouvrage de Maurice Grévisse, Le Bon Usage. Il vous sera, par ailleurs, profitable d'enrichir votre vocabulaire (cf bibliographie). Par contre, l'épreuve de l'examen se déroulera sans l'aide d'un dictionnaire, quel qu'il soit. Rappelons quelques principes de lecture d'un texte d'idées, de réflexion – principalement argumentatif, même s'il s'y trouve des éléments informatifs. 1°) Les composantes de l'argumentation. a) La thèse. Le texte est organisé à partir d'une thèse, ou d'une idée directrice. Si elle n'est pas énoncée clairement, elle se trouve disséminée à travers le texte, implicitement. Si elle est explicite, soit elle est posée au départ, suivie de justifications, soit au terme de l'argumentation. Toutefois l'auteur peut procéder à la problématisation d'un sujet qu'il traite selon différents points de vue : le texte contiendra alors plusieurs thèses. b) Les arguments. Ils ont été choisis pour développer la thèse, pour la justifier. Soit ils feront appel à la rationalité, à la logique, soit ils s'adresseront à l'imagination, à l'affectivité. Dans le premier cas il s'agit de convaincre, dans le second, de persuader. c) Le raisonnement. Dans un texte d'idées, l'argumentatif englobe le persuasif, le raisonnement charpente l'argumentation. Les connecteurs logiques, très présents, apparenteront le discours 2 VLLEXF 21 argumentatif à une démonstration même si l'objectif est le vraisemblable, le crédible et non une vérité scientifique. d) Les explications. Elles ont pour rôle de développer les arguments, de les clarifier, et permettent d'insérer des fragments d'information sur le monde ou sur la langue. e) Les exemples. Ils constituent une illustration de l'argument, voire une preuve. Dans le cadre du résumé il sera important d'identifier si l'exemple contient une idée et représente ainsi, en lui-même, un argument. 2°) Les modes de l'argumentation : - L'argumentation de la thèse ; - La réfutation de la thèse adverse par l'objection ou le contre – argument. - La contre – réfutation est la réponse à l'objection. Réfutation et contre - réfutation constituent la critique argumentative qui peut s'enrichir de mouvements de concession où l'argumentateur se montre conciliant ; d'anticipation où l'argumentateur devance les objections qui peuvent lui être faites. 3°) Le texte argumentatif et l'énonciation. a) Toute argumentation est l'œuvre d'un locuteur, d'un sujet qui donne son point de vue. L'argumentateur puise ainsi dans les ressources de la langue pour modaliser son énoncé, dans les marques de la subjectivité (jugement, évaluation) appelées modalisations : - un lexique valorisant ou dévalorisant – verbes (préférer), adjectifs (regrettable), adverbes (heureusement). - le mode verbal (subjonctif, conditionnel …) - les types de phrases (interrogative – négative …) - les auxiliaires modaux (devoir, falloir, pouvoir, vouloir) les figures de rhétorique (comparaison, métaphore, …) le ton (ironique, pathétique, …) l'emploi de l'italique ou des guillemets pour marquer une distance à l'égard de ce que l'on dit. Le locuteur est encore présent dans le texte par tous les éléments linguistiques qui traduisent la relation à la situation d'énonciation (le lieu et le moment où l'énonciateur s'exprime, où l'énoncé est produit). Les personnes (pronoms personnels : Je/Tu – Nous/Vous, et mots possessifs). le lieu (C.C.L., démonstratifs, adverbes) et le temps (temps verbal – adverbes, C.C.T.) ex : "Le meeting se tiendra demain Place de la République." 3 b) Toutefois l'argumentateur peut choisir de paraître objectif et neutre. Il construit alors un énoncé de vérité générale, relevant de l'évidence ou du raisonnement logique. Cet énoncé, coupé de la situation d'énonciation, semble écarter toute opinion personnelle. MÉTHODOLOGIE DU RÉSUMÉ DE TEXTE. Plan du cours : - I - La lecture cursive - II - L'analyse préparatoire et recherche du plan du texte - III - Reformulation et rédaction du résumé - I - LA LECTURE CURSIVE Il est important de prendre connaissance du texte à condenser par une première lecture, rapide mais vigilante. Cela permet de repérer déjà les informations, les idées essentielles. Où se trouvent-elles ? Ce que nous savons de la composition d'un texte nous permet de rechercher des éléments - clés dans l'introduction et la conclusion, dans les phrases qui structurent le paragraphe, dans les mots de liaison. Éventuellement, ce texte comportera un titre, des intertitres, précieux pour dégager les idées principales. 1°) Le titre pourra indiquer le thème, l'idée générale du texte, ou un questionnement. Les intertitres marqueront un tournant du raisonnement ou de l'exposition des informations. 2°) L'introduction. On pourra identifier un thème, ou un sujet précis, ou encore une problématique. 3°) La conclusion. Les textes proposés s'achèvent généralement par une formule plus ou moins conclusive qui est, selon les cas, une récapitulation, une réponse ou une proposition. 4°) Les structures de paragraphes sont précieuses dans la recherche des idées principales. Rappelons que le paragraphe se compose d'un ensemble de phrases qui développent une idée directrice. L'art d'écrire s'appuie sur trois structures de base plus une variante : * a priori : l'idée directrice est en tête. Suivent les arguments, les faits, les observations, les exemples, les illustrations et, éventuellement, les exceptions ou atténuations. * a posteriori : l'idée directrice est à la fin. La structure est inductive, elle va des faits, des exemples, des observations, aux idées. * a contrario : utilisée dans le discours d'idées. L'auteur part d'une idée adverse pour la critiquer et établir finalement la sienne. * renforcée : utilisée pour découper un paragraphe trop long qui développe une seule et même idée. L'auteur commence alors chaque début de faux paragraphe par un exemple fort, un argument de poids. 5°) Les mots ou expressions de liaison pourront se trouver entre les paragraphes, et permettront de suivre clairement le raisonnement de l'auteur, ou à l'intérieur des paragraphes 4 VLLEXF 21 pour distribuer l'information, la situer dans l'espace ou dans le temps, ou témoigner de relations logiques. Voici des mots de liaison que vous repérerez dans les textes et que vous pouvez reprendre dans la rédaction, ou auxquels vous aurez recours parce qu'ils traduisent l'enchaînement entre deux moments du texte, ou entre deux idées : mots * qui témoignent de relations logiques : - l'adhésion (sans doute, certes, assurément …) - la concession (certes … mais) - la restriction (pourtant, néanmoins, toutefois …) - la gradation (de surcroît, sans doute …) - l'addition (aussi, de plus …) - l'opposition (mais, en revanche, au contraire …) * qui situent aussi dans l'espace et le temps : - la comparaison (de même, aussi, également …) - l'extension (par ailleurs …) - la corrélation (d'une part … d'autre part, soit … soit, …) - la répétition (de nouveau, encore …) - la succession (d'abord, ensuite, enfin …) * qui présentent les différents moments d'un raisonnement : - la preuve, l'explication (car, en effet, or…) - la conclusion comme conséquence (par conséquent, aussi, de ce fait, c'est pourquoi …) - la conclusion comme bilan (finalement, en conclusion, en définitive …) - l'atténuation, la réserve (du moins, de toute façon, en tout cas …) - l'hypothèse (peut-être, alors, dans ce cas …) - l'exemple (ainsi, par exemple, comme, tel …) - la précision (c'est-à-dire, en ce sens …) La liaison entre les différents éléments du texte peut aussi s'effectuer par un mot uploads/Philosophie/ mme-schutz-exf21-2.pdf

  • 35
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager