INTRODUCTION Esclave affranchi, Epictète est un philosophe grec stoïcien qui a
INTRODUCTION Esclave affranchi, Epictète est un philosophe grec stoïcien qui a gravé son nom en lettre d’or dans l’histoire de la philosophie. Ayant ouvert une école dans une cité grecque appelée Nicopolis, il s’appliquait à enseigner la sophia aux personnes de son temps. Devenue art de vie, la philosophie s’était en ce moment considérablement détournée de la recherche de l’être du monde visible pour davantage se centrer sur l’homme. Durant ses années de floruit, Epictète s’est attelé à montrer à ses élèves le moyen pour parvenir à la liberté, au vrai bonheur bref à l’ataraxie. Ses enseignements ont été consignés par ses élèves, sous forme de maxime dans un ouvrage intitulé Manuel d’Epictète. De la 21è à la 30è maxime de cette œuvre, il est demandé de penser à la mort pour ne pas avoir des désirs excessifs. La présentation détaillée de chacun ces aphorismes fera l’objet de notre travail. Epictète pour véhiculer son message dans la quatrième partie commence d’abord par présenter l’attitude du philosophe (I). Ensuite, il nous montre la suprématie que le bien doit avoir sur le mal (II). Enfin, il nous invite à discerner et à préférer la liberté à l’aliénation. I- L’ATTITUDE DU SAGE À la lecture des quatre premières maximes de cette partie, un élément de forme attire notre attention ! Epictète s’adresse aux lecteurs en un style personnel. « Ne sois pas oppressé », « Si tu désires ». Dans un langage simple et familier, il présente le philosophe comme étant une personne ayant pour principe ‘’le meilleur’’ (ce qui se conforme à la nature). C’est fort de cela que le sage est appelé à se préparer véritablement pour affermir son désir. Selon Epictète, pour rester concentrer et échapper à la désolation, il est important de penser à ce qui nous répugne (la mort, les railleries…). Le quêteur de sagesse doit être averti du fait qu’il devra renoncer aux honneurs, à l’avoir. Mais aussi, il ne doit ménager aucun effort pour apporter en toutes situations un réconfort moral. Somme toute, le philosophe est une personne avisée et dotée du sens du service. Autrement dit, la prudence et la persévérance dans le service sont deux caractéristiques essentielles dans la vie du philosophe. Ces qualités intrinsèques et interdépendantes, ne sont pas sans effets dans sa vie. La prudence le plonge dans une attitude d’indifférence tandis que la persévérance dans le bien l’aide à propager l’éthique autour de lui. 1 Ainsi, nous avons pu présenter avec Epictète l’attitude du véritable philosophe. Cependant l’on se demande quel pourrait être sa conception du mal ? II- LA SUPREMATIE DU BIEN SUR LE MAL Une lecture assidue des maximes du Manuel d’Epictète nous laisse penser que celui-ci se répète. Ce qui n’est pas totalement faux. L’auteur voudrait sans doute se rassurer que le message qu’il passe est bien assimilé et surtout bien interprété. La partie que nous sommes sur le point d’étudier comporte quelques spécificités sur la forme. Une d’entre elle est l’abondance remarquable des phrases interrogatives. À la maxime numéro vingt-cinq, à travers une série de questions, Epictète interpelle son lecteur tout en le plongeant dans une introspection. Il est clair : le philosophe ne peut prétendre obtenir en même temps les avantages de la philosophie et les avantages de la vie mondaine. Une femme pour être épousée coûte le fait qu’elle doit être courtisée. Alors, il serait stupide de vouloir la pendre en mariage sans l’avoir au préalable séduite. Toute chose a un prix et celui de la philosophie c’est justement de choisir le bien et d’abandonner les vanités. Le mal n’est pas un but, ni un idéal sur lequel on pourrait bâtir une vie. Somme toute, il ressort que le philosophe aspire au bien et se laisse guider par la vertu ; il respecte la nature et reste indifférent face aux évènements fâcheux. Cette manière de vivre implique nécessairement un choix : celui de la liberté. III- DISCERNER ET PREFERER LA LIBERTE A L’ALIENATION Dans un monde en perte de sens, enclin à une animosité sans pareille et à toutes sortes de maux, le sens du devoir tend à disparaître. C’est pour cela qu’Epictète nous réapprend à vivre humainement. Les trois dernières maximes de notre partie sont une invitation non seulement à choisir mais aussi à développer le sens du devoir. Mais avant, la disposition première pour parvenir aux idées, aux décisions claires et distinctes est la liberté intérieure. Se libérer des attachements est ce moyen par lequel l’on parvient à mener une vie authentique. C’est sans doute pour cela, qu’Epictète nous suggère d’être et non de vivre dans l’imitation ou le mimétisme. Mener une vie authentique a un prix : la discipline ! n’est-ce pas Epictète lui-même qui prenant 2 l’exemple d’un athlète dit : « il te faut observer une discipline, suivre une diète… » ? Ainsi, Epictète reste convaincu qu’il ne faut en aucun cas laisser les autres devenir maître de nos dispositions intérieures. Autrement dit, nos décisions, nos choix ne doivent pas émaner des autres. Il propose donc que le discernement soit le fondement de nos actions. C’est en ce sens qu’il dit : « Pour toute œuvre, examine ses antécédents et ses conséquences puis engage-la… » ; l’homme a le choix de faire ce qu’il veut, il n’en demeure pas moins que la mention ‘’responsable’’ puisse prévaloir. Au final, nous sommes appelés à mener une vie authentique ! Pour nous, vivre ainsi suppose communier avec la nature. Cela implique donc d’établir une relation responsable avec ceux qui nous entourent. C’est en des termes plus simples, intégrer dans nos vies le sens du devoir. C’est en développant le sens de la responsabilité qu’on parvient à une vie convenable. CONCLUSION Au terme de notre travail dans lequel il était question pour nous de présenter la quatrième partie du Manuel d’Epictète, il ressort que la pensée du stoïcien est essentiellement anthropocentrique. Ainsi, tout au long de l’œuvre, l’auteur s’est attelé à montrer à l’Homme le sens du vrai bonheur qui, en effet doit être le motif de toute vie. Dans cette partie précisément, il a davantage insisté sur l’attitude de l’Homme sage. Le philosophe au sens d’Epictète, est un homme dont la vie est faite de discernement, d’ascèse et de responsabilité. En ce sens l’Homme heureux est donc une personne qui consciente de sa liberté, intègre dans son vécu le sens du devoir. Autrement, vivre heureux, c’est cultiver la vertu. 21. Avantage du pessimisme actif 22. Devenir philosophe 23. Être et paraître philosophe 24. Servir la patrie 3 25. Vouloir beurre et argent du beurre 26. Réaction réciproque 27. Dans l'absolu, le mal n'existe pas 28. Devoir de réserve 29. Entreprendre d'être, et non imiter 30. On t'aura nui si tu le juges ainsi Mon intervention sur la quatrième partie présentée par KWANKE D’abord, félicitations pour le travail bien réalisé qui est très compréhensible. Pour ce qui me concerne, je voudrais un peu donner mon commentaire sur quelques maximes : XXII : je voie qu’Epictète nous invite à nous borner sur nos objectifs principaux. Quoi que tu fasses, les gens auront à dire. L’essentiel est de rester ferme sur ses engagements et ne pas écouter ce que les gens disent de nous. Tous ceux qui te tourneront en dérision reviendront apprendre de toi si tu te laisses guider par ta raison. Par la suite, on voit qu’il y a toujours cette invitation de rester soi-même et être content de ce que l’on est et satisfait de ce que l’on possède. 4 uploads/Philosophie/ partie-4-epictete.pdf
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- Publié le Jul 11, 2022
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