Préparation agrégation 2013 (texte oral français) Paris I, El Murr Le Sophiste,
Préparation agrégation 2013 (texte oral français) Paris I, El Murr Le Sophiste, Platon Premier cours, notes prises par Daniel Cours 01 du 02/10/20121 Programme des séances. Bien préparer les textes et regarder les notes. Deuxième chose : schéma de la division intégrale du Sophiste. Troisième chose : J’ai fait un résumé analytique du Sophiste. Qu’est-ce que j’entends par là ? Je vous ai « offert » ma lecture de l’ensemble de la succession des arguments du dialogue. Parfois c’est succinct, en revanche pour la question du rapport entre les formes, la gigantomachie 4) Les six définitions du Sophiste, on trouve cela partout. 5) Document avec deux choses : La division de la pêche en la ligne et Un texte du Politique sur le paradigme. Je ne vous ai pas donné une bibliographie, - je veux pas vous donner- pour une raison simple. En cours d’agrégation, je n’en donne pas et pour des raisons inverses, j’en donne une étoffée en master. Cela ne sert à rien de lire des articles sans lire le texte c’est mon boulot de lire les articles. Ces débats là n’intéressent pas le jury. L’intéressant est de comprendre les enjeux philosophiques. Lire et relire le Sophiste. Pourquoi je vous dis cela ? Ce qui compte dans cette épreuve, est de montrer qu’on connaît le texte/dialogue par cœur. Comment ce concept résonne avec d’autres passages et la structure philosophique du dialogue doit être parfaitement clair. Le Sophiste est aussi un des éléments de cette question de la forme. La traduction de GF, je ne l’aurais pas choisi mais peu importe. La traduction en tel Gallimard, je la conseille. L’introduction en Belles Lettres, bien qu’elle soit ancienne, n’est pas datée. Mon rythme naturel est d’aller assez vite. Je vais faire une introduction au dialogue et le commentaire de texte du prologue. Introduction Le Sophiste est le titre que Platon voulait donner à son dialogue. On le sait, Platon le cite en ces termes dans le Politique en 284b. En revanche, les sous titres que la tradition nous a transmis ne sont pas de Platon. Ils apparaissent beaucoup plus tard. Or le sous titre est « Sur l’étant ou sur l’être ». Ce qu’on appelle le scope du dialogue, son champ est caractérisé comme logique. Ce sous-titre et cette précision du genre du dialogue en dit long sur la façon dont le dialogue a été lu depuis l’Antiquité. Pour le dire assez brièvement : Quand un célèbre historien allemand en 1905, Que la recherche sur le Sophiste est la coque dont l’analyse ontologique centrale est le fruit. Enfin grosso modo il pense que l’analyse ontologique dans le Sophiste est le fruit dont le reste du dialogue est la coque. Quand il dit cela, il confirme un préjugé de longue date, un préjugé qui dure encore, notamment dans les traditions analytiques de lecture du dialogue. Même s’il tend à s’estomper. 1 L’un des enjeux de notre travail consiste à ne rien délaisser, ni la coque, ni le fruit, mais à tâcher non seulement de comprendre comment le Sophiste est structuré, ça c’est facile comparativement au Politique. Mais, cela nous permet de comprendre pour quelles raisons philosophiques primordiales, la philosophie doit doit se confronter à la structure du Sophiste et ce qu’elle gagne dans cette confrontation ? Vous ne serez donc pas surpris que j’attache donc autant d’importance aux premières pages du dialogue, à la division de la pêche à la ligne (texte crucial s’il en est) qu’au développement sur le mélange des grands genres ou sur le non être. Cet intérêt pour la partie centrale du Sophiste (250/251-259), s’explique également par une grille d’interprétation courante situant le dialogue d’une façon particulière dans la carrière du développement intellectuel de Platon. On juge que c’est la troisième période d’écriture de Platon. La question que je pose : Qu’il ait écrit ce texte relativement tard, signifie-t-il qu’il y ait remis en cause des thèses antérieures ? Pour vous présenter une lecture à laquelle je ne crois pas un instant : Voilà le scénario un peu standard, notamment dans le monde anglo-américain de lecture de ce texte. Il y a un enjeu philosophique derrière. Le scénario est le suivant : Quand Platon écrit le Parménide, auquel vous savez Socrate fait allusion dans le prologue du Sophiste, il ferait état dans la première partie du dialogue d’une grave crise du platonisme. Pourquoi ? Dans cette première partie du Parménide, Platon : Il est impossible de définir le statut des formes et de répondre à un certain nombre de problèmes essentiels. Je vous en livre quelques uns : Les formes sont elles séparées ? Si oui, comment participent-elles aux choses sensibles ? Est-ce qu’elles sont de purs concepts sans corrélat ontologique ? Est-ce qu’elles sont des modèles, des paradigmes ? Comment alors agissent elles-en restant ce qu’elles sont puisqu’elles doivent être immuables ? Si aucune de ces hypothèses n’est tenable alors il ne faut pas poser d’autres réalités que sensibles. Mais dans ce cas comme dit Parménide à Socrate, que faire de la philosophie entendue comme un certain usage du logos ? Dans cette lecture traditionnelle du Parménide où il est dit qu’on voit que Platon reviendrait sur ce qui fait le cœur même de sa théorie métaphysique (la théorie des formes et de la participation) et exprimerait des doutes énormes sur sa propre théorie des formes et de la participation. Selon cette lecture, le Sophiste serait l’expression de la reprise en main platonicienne de ces problèmes avec une nouvelle ontologie. Nouvelle ontologie plus proche du sens commun. (La distinction des types à la mode de Russell, etc.) Le meilleur représentant de cette ligne d’interprétation, il faudrait lire, Gilbert Ryle. Philosophe à part entière, très influent, écrit un grand article en 1939 va du Parménide au Sophiste. Je suis en désaccord total avec ce scénario. Je ne peux malheureusement expliquer pourquoi en détail, mais le cours sur le Sophiste sera déjà une grande explication avec ce genre de lectures. Je peux dire au moins pourquoi cette lecture de la première partie du Parménide ne me semble pas convaincante. A mon avis, dans la première critique du Parménide, la première partie est sur la forme, Platon ne dit pas qu’il est impossible de considérer les formes, mais il montre qu’il est impossible de les déterminer positivement si on pense les formes comme des choses sensibles. Mon idée, c’est que dans le Parménide, la question du rapport du sensible et intelligible est mal posé par Parménide, et Socrate du fait de son jeune âge est incapable de répondre avec la rigueur qu’il faudrait au vieux Parménide. Cette première lecture montre les conséquences absurdes qui adviennent si on pense les formes comme des choses sensibles. Comprendre la participation comme prendre une partie physique de. Si cette lecture est bonne, alors à mon sens le Parménide ne fournit aucune indication utile pour lire le Sophiste, ou pour soutenir au moins que Platon a changé d’ontologie. J’essayerai de montrer qu’il n’en est rien et que tout porte à croire qu’il n’en n’est rien, il développe toujours la même ontologie réaliste dans le Sophiste, mais Platon se confronte à un nouveau problème : Comment les formes intelligibles, toujours les mêmes qu’elles mêmes, immuables et immobiles entrent-elles en relation ? Comment se mélangent-elles ? Sur ce point le Sophiste est on ne peut plus clair. P. 186 en GF. «L’Etranger : Car, mon ami, essayer de séparer tout de tout est non seulement quelque chose de complètement hors de propos, mais cela va aussi à l’encontre de la culture et de la philosophie. Théétète : Pourquoi donc ? L’Etranger : Parce que la suppression la plus totale de tout discours consiste à séparer chaque chose de tout le reste. En effet, le discours tire son origine, pour nous, de la liaison réciproque des formes2. Théétète : C’est vrai. L’Etranger : Regarde donc jusqu’à quel point, il était opportun de lutter contre ces gens-là et de les obliger à admettre que chaque chose se mélange avec chaque chose. Théétète : Opportun par rapport à quoi ? L’Etranger : Pour pouvoir affirmer que, pour nous, le discours est l’un des genres des êtres. Privés de cela, qui est la chose la plus importante, nous serions privés de la philosophie.» L’enjeu est aussi simple à formuler qu’il n’est crucial, l’un des problèmes essentiels du dialogue est celui de savoir: Comment garantir ontologiquement la validité d’un logos vrai ? Et garantir la validité d’un logos vrai c’est en même temps garantir la possibilité même de la philosophie comme logos sur l’essence des choses. Ce préambule nous amène à présenter notre problématique de lecture. Ma thèse, ce que j’essaye de montrer dès aujourd’hui, à partir du prologue : Le Sophiste constitue l’entreprise de définition d’une image, la pire image du philosophe. Par conséquent le Sophiste peut être lu et je dirais même doit être lu comme entreprise d’auto définition négative. P. 170 (texte extraordinaire), essayons de fonder la thèse. « L’Etranger : C’est précisément en cet endroit que, si uploads/Philosophie/ platon-cours-d-x27-agregation-sur-le-sophiste.pdf
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- Publié le Sep 23, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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