Position biblique et théologique sur l’Interruption de grossesse De Andria Rako

Position biblique et théologique sur l’Interruption de grossesse De Andria Rakotomalala TCC Francophone 13 Mai 2022 Le monde a connu ces dernières décennies une tentative de réinventer la morale et l’éthique. Les différents abus qui ont perduré depuis des millénaires dans les différentes sociétés ont donné naissance à toutes sortes de mouvements de contestation contre ces différents abus, qu’ils soient d’ordre racial, sexuel, économique ou social. Avec l’arrivée d’Internet et la facilité de l’accès à l’information grâce à la prolifération des réseaux sociaux, des blogs et autres podcasts, comme moyens d’expression, ces mouvements ont pris de l’ampleur, poussant les sociétés humaines à changer leur paradigme autrefois “traditionnel et judéo-chrétien.” Ainsi, des voix dites des “minorités” se sont levées et ont créé des concepts nouveaux tels que le “wokisme”, le “genre” et “BLM”. Ces voix, alors considérées comme porte- paroles de “minorités” face à une “majorité” estimée comme conservatrice et dominante, se sont transformées en des lobbys puissants tant dans le domaine économique que dans les médias et les champs politiques. De cette manière, des mouvements de lutte pour les droits des minorités tels que ceux des “femmes” (alors qu’elles composent presque les 2/3 de la population mondiale!), des homosexuels, des “noirs” etc. ont engendré des mastodontes connus sous le sigle de LGBTQA+ ou celui de “Pro-Choice.” (vs Pro-life) ou encore “MeToo”. Le relativisme, rejetant toute forme de vérité absolue, ayant pris possession de la pensée collective post-moderne et post- chrétienne a joué un rôle important dans la propagation d’une certaine pensée unique imposée à la société globalisée et aux gouvernements nationaux. Il est cependant à noter que face aux différentes extrêmes, la Bible, qui fût la référence de l’Absolu dans le contexte judéo-chrétien, donne toujours un point de vue juste et vrai qui est toujours considéré comme une “Troisième Voie”, si du moins les églises et autres “ministères” chrétiens veulent replacer les Écritures au centre de leurs pensées, comme l’ont fait les Réformateurs du XVIème siècle face à l’obscurantisme et les déboires des Institutions religieuses de leur temps. Ainsi, face aux extrêmes du “patriarcat” (la domination du sexe masculin sur la femme) et de “l’égalitarisme” (tentative féministe de dominer sur les hommes), la Bible propose le “complémentarisme” qui affirme l’égalité en valeur de l’homme et de la femme devant Dieu mais qui énonce leur différence en termes de rôle. Ils sont ainsi complémentaires. Ces différentes tensions sont d’ailleurs observées tout au long de la Bible dans la théologie sur la personne de Dieu dans les doctrines de la Trinité (Dieu est Un dans son essence mais Trois dans sa personne), de l’Incarnation (Christ est véritablement Dieu et est véritablement Homme en venant parmi les hommes), de la Providence divine (Dieu est séparé de la création mais s’implique dans la création dans la théologie de l’Incarnation et de la grâce commune), de Christ qui est à la fois Agneau et Lion de Juda, de Dieu qui est à la fois juste et saint, et amour, bonté et miséricorde d’où son plan souverain de rédemption qui s’est manifesté par le sacrifice accompli par Christ pour le salut de ceux qui croient en Lui et en son oeuvre. Ces tensions sur la théologie de la personne de Dieu s’étendent dans l’ecclésiologie, la théologie pratique et l’eschatologie par l’existence des tensions dans la vie des chrétiens. Cela concerne les tensions existantes entre les Écritures et l’Esprit Saint, entre le “déjà” et le “pas encore” dans la justification et la sanctification du chrétien mais aussi dans la notion eschatologique du Royaume de Dieu, entre le “légalisme” ou le “laxisme - licence” dans le vécu spirituel du croyant alors que la Bible lui révèle une vie vécue dans la “grâce”. La Bible, en fait, donne une vision du monde claire, rationnelle, cohérente et juste. C’est pourquoi, elle nous révèle aussi le point de vue de Dieu dans le domaine de la morale et de l’éthique, “disciplines” nécessaires pour installer un ordre juste dans le fonctionnement de la société humaine, bien que le “standard” moral de Dieu soit insaisissable par l’être humain, à bien plus forte raison après la Chute en Genèse 3. I. La vie humaine est sacrée Dès son premier livre qui relate la description historique de la Création de l’univers et de la terre (ce n’est ni un récit poétique ni un mythe mais c’est la description de faits réels!), la Bible nous exprime déjà le caractère sacré des oeuvres de Dieu. Genèse 2:4-9 nous énumère au moins huit objets de l’éthique divine, à savoir la sacralité (sainteté, inviolabilité) de la nature, de la vie humaine, du genre, du mariage, de la procréation, du travail, de la propriété privée et enfin de l’ordre et la loi. Genèse 2: “4 Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés. 5 Lorsque l'Éternel Dieu fit une terre et des cieux, aucun arbuste des champs n'était encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne germait encore: car l'Éternel Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n'y avait point d'homme pour cultiver le sol. 6 Mais une vapeur s'éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol. 7 L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant. 8 Puis l'Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait formé. 9 L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal.” Mais nous allons juste nous attarder sur le caractère sacré de la vie humaine. Il y a juste deux points importants à souligner sur le sujet, c’est le fait que l’homme soit créé à l’image de Dieu et que c’est le souffle de Dieu Lui-même qu’Il a insufflé dans les narines de l’homme. a. Nous avons été créés à l’image de Dieu. Genèse 1:26 et 27 nous le disent bien: “26 Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance [...] 27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.” Que cela veut-il dire? Dieu est préexistant et incréé. Tout a été créé par Lui. Il n’a pas besoin de nous pour exister ni pour régner. Mais il nous a créé pour être son image, sa ressemblance sur terre. En quoi sommes-nous à sa ressemblance? Dieu est relationnel dans son être. Père, Fils et Esprit coexistent dans une relation éternelle d'amour. Nous aussi sommes des êtres relationnels. Nous avons besoin d’aimer et d’être aimés. - Dieu est un Dieu de raison, d'ordre, de conception et de planification. Il exerce sa volonté. Dieu est un être rationnel. Comme nous sommes créés à l'image de Dieu, notre volonté peut nous aider à prendre des décisions qui ne sont pas uniquement motivées par l'instinct ou l'impulsion. Nous sommes capables d'exercer la maîtrise de soi, et grâce à notre volonté, nous sommes en mesure de dominer les instincts, les appétits et les impulsions. - Dieu parle. Il a fait naître la création par la parole. Il a parlé à Adam et Eve. La parole est le conducteur, le conduit de la relation. Nous avons été faits pour être en relation avec Dieu et les uns avec les autres. Dieu nous a donné la parole pour construire des relations les uns avec les autres et avec Lui, par la prière. - Dieu est l'être le plus libre qui existe. Il est absolument libre de faire exactement ce qu'il veut. Personne ne peut le contrôler, l'intimider, le faire peur, le manipuler, le piéger ou lui extorquer quoi que ce soit, le faire chanter ou le soudoyer. Il est tout-puissant et incorruptible. Il est libre de tout besoin et donc libre de toute contrainte. Les êtres humains, étant faits à l'image de Dieu, ont été créés libres, sous Dieu, et créés pour être libres. Nous n'avons pas été faits comme des robots, des automates ou des marionnettes, et nous n'avons jamais été censés être l'un d'eux. Dieu nous a rendus libres parce que nous sommes faits à sa ressemblance. - Notre fabricateur est le Créateur. Nous, comme Dieu, sommes créatifs. Cela peut s'exprimer de multiples façons. Composer de la musique, écrire de la poésie, programmer un ordinateur, inventer, cuisiner, peindre, faire de l'architecture ou jardiner ne sont que quelques-unes des façons dont nous montrons que nous sommes faits à l'image du Créateur. - Dieu est saint et nous, faits à son image, avons été faits pour l'adorer dans la sainteté. Nous avons un besoin inné d'adorer et, en Christ, sommes attirés par ce qui est pur, adorable, innocent et beau bien que nous soyons dans une dépravation totale, incapable d’aimer Dieu de par nous- mêmes. - Nous avons le sens du bien et du mal. Avec ou sans cadre uploads/Philosophie/ re-flexions-the-ologiques-et-e-thiques-sur-l-x27-interruption-de-grossesse.pdf

  • 17
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager