Philosophie Terminale, séries L, ES, S Avec la collaboration de : Stéphane Erne
Philosophie Terminale, séries L, ES, S Avec la collaboration de : Stéphane Ernet Éric Fourcassier Sybil Gerault Pierre Leveau Rémi Moracrine Une réalisation de Réviser son bac avec En partenariat avec © rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites. AVANT-PROPOS Cet ouvrage, constitué de fiches de cours, de sujets corrigés et d’articles du Monde, a été conçu pour vous préparer efficacement au baccalauréat de philosophie. Il vous propose un parcours original dans le programme officiel de T erminale : à chaque notion correspond un cours de deux pages illustrées, encadré de colonnes de mots clés qui vous permettent de vous approprier les termes techniques du vocabulaire phi losophique. Vous y trouverez également des citations majeures que vous pourrez reprendre en dissertation et qui vous permettront de mémoriser les thèses essentielles et les grands enjeux, propres à chaque notion philosophique. À la suite de chaque cours, un texte clé extrait d’une œuvre majeure d’un philosophe classique vous est proposé : il s’agit d’une référence incontournable sur le sujet que vous pourrez utiliser lors de l’épreuve. Dans la même optique, les articles extraits du Monde mettent en relation la notion philosophique avec l’ac tualité ou vous proposent une réflexion approfondie sur la notion étudiée. Ils permettent de faire ressortir les grands enjeux philosophiques du programme et vous donnent des références originales et précises (faits d’actualités, ouvrages sortis récemment, etc.) dont vous pourrez également faire usage en dissertation. Le jour du baccalauréat, vous aurez le choix entre trois sujets : deux dissertations sur notion et une expli cation d’un texte philosophique. Quel que soit le sujet choisi, il est nécessaire pour réussir l’épreuve de tenir un propos qui s’appuie sur des analyses conceptuelles, sur des thèses majeures de l’histoire de la philo sophie et sur des exemples précis. Le contenu de cet ouvrage vous permet de vous préparer en ce sens, notamment grâce aux nombreux sujets corrigés qui accompagnent les cours et aux conseils qui vous sont donnés pour les traiter de manière conceptuelle. L’essentiel est enfin de se rappeler qu’un bon devoir de philosophie est avant tout un exercice de pensée par soi-même qui mobilise des références non pas par simple érudition, mais dans le cadre d’une véritable réflexion. Comme le rappelait en son temps Hegel : « La philosophie doit nécessairement être enseignée et apprise, aussi bien que toute autre science. […] Autant l’étude philosophique est en et pour soi une activité personnelle, tout autant est-elle un apprentissage. » C’est à cet apprentissage que les pages suivantes vous invitent. R. M. Message à destination des auteurs des textes figurant dans cet ouvrage ou de leurs ayants-droit : si malgré nos efforts, nous n’avons pas été en mesure de vous contacter afin de formaliser la cession des droits d’exploitation de votre œuvre, nous vous invitons à bien vouloir nous contacter à l’adresse plusproduit@lemonde.fr. En partenariat avec Complétez vos révisions du bac sur www.assistancescolaire.com : méthodologie, fiches, exercices, sujets d'annales corrigés... des outils gratuits et efficaces pour préparer l'examen. © rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites. SOMMAIRE LE SUJET p. 5 chapitre 01 – La conscience, l’inconscient p. 6 chapitre 02 – La perception p. 10 chapitre 03 – Autrui p. 14 chapitre 04 – Le désir p. 18 chapitre 05 – L’existence et le temps p. 22 LA CULTURE p. 27 chapitre 06 – Le langage p. 28 chapitre 07 – L’art p. 32 chapitre 08 – Le travail p. 36 chapitre 09 – La technique p. 40 chapitre 10 – La religion p. 44 chapitre 11 – L’histoire p. 48 LA RAISON ET LE RÉEL p. 53 chapitre 12 – Théorie et expérience p. 54 chapitre 13 – La démonstration p. 58 chapitre 14 – Le vivant p. 64 chapitre 15 – La matière et l’esprit p. 70 chapitre 16 – La vérité p. 74 LA POLITIQUE, LA MORALE p. 79 chapitre 17 – La société et les échanges p. 80 chapitre 18 – La justice et le droit p. 84 chapitre 19 – L’État p. 88 chapitre 20 – La liberté p. 92 © rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites. le sujet © rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites. 6 L’ESSENTIEL DU COURS Le sujet Comment concevoir la conscience ? Que je sois certain que j’existe ne me dit pas encore qui je suis. Descartes répond que je suis « une subs tance pensante » absolument distincte du corps. Pourtant, en faisant ainsi de la conscience une « chose » existant indépendamment du corps et repliée sur elle-même, Descartes ne manque-t-il pas la nature même de la conscience, comme ouverture sur le monde et sur soi ? C’est ce que Husserl essaie de montrer : loin d’être une chose ou une substance, la conscience est une activité de projection vers les choses. Elle est toujours au- delà d’elle-même, qu’elle se projette vers le monde, vers ses souvenirs vers ou l’avenir, à chaque fois dans une relation – ou visée – que Husserl nomme « intentionnelle ». La conscience que j’ai d’exister peut-elle être remise en doute ? Je peux me tromper dans la connaissance que je crois avoir de moi (celui qui croyait être courageux peut s’avérer n’être qu’un lâche, par exemple), mais la pure conscience d’être, elle, est nécessairement vraie. Ainsi, Des cartes, au terme de la démarche du doute méthodique, découvre le caractère absolument certain de l’existence du sujet : « je pense, donc je suis ». Cette certitude de meure, et rien ne peut la remettre en cause. Descartes fait alors du phéno mène de la conscience de soi le fondement inébranlable de la vérité, sur lequel toute connais sance doit prendre modèle pour s’édifier. L’intentionnalité de la conscience Que la conscience ne soit pas une substance mais une relation, cela signifie que c’est par l’activité de la conscience que le monde m’est présent. Husserl tente, tout au long de son œuvre, de dégager les structures fondamentales de cette relation, à commencer par la perception. Il montre ainsi que celle-ci est toujours prise dans un réseau de significations : je ne peux percevoir que ce qui pour moi a un sens. L ’homme, dans la mesure où il est conscient, c’est-à-dire capable de se prendre lui-même pour objet de pensée, n’est plus simplement dans le monde comme une chose ou un simple être vivant, mais il est au contraire devant le monde : la conscience, c’est la distance qui existe entre moi et moi-même et entre moi et le monde. MOTS CLÉS ÂME Du grec « psyché », l’âme est le terme longtemps utilisé pour dé signer la conscience. Cependant, il faut prendre garde aux différents sens du mot âme qui peut parfois recouvrir des réalités différentes et qui est souvent employé dans un sens religieux ou théologique. COGITO Ce terme signifie « je pense » en latin. Formulé par Descartes, le cogito est un terme qui désigne la conscience humaine en tant que sa caractéristique première est d’être pensante et d’être le propre d’une subjectivité. Le cogito est donc la certitude première de toute conscience et le fond sur lequel tout acte de conscience prend naissance. Descartes le formule ainsi clairement dans le Discours de la méthode (1637) : cogito ergo sum, « je pense, donc je suis ». CONSCIENCE Il faut distinguer la conscience d’objet de la conscience de soi, comme le montrent bien en français les deux expressions suivantes : « avoir conscience (de quelque chose) », qui signifie être dans un rapport direct à un objet, et « être conscient », qui signifie que nous sommes à nous-mêmes notre propre objet de conscience. La conscience de soi peut être définie comme le savoir intérieur immédiat que l’homme possède de ses propres pensées, senti ments et actes. Enfin, rappelons que le mot « conscience » est un terme mo derne, qui n’existe pas en tant que tel dans l’Antiquité : on parlait alors d’âme pour désigner cette présence du sujet à lui-même et aux choses. CONSCIENCE INTENTIONNELLE L’intentionnalité, du latin intentio, est un terme utilisé en phénomé no-logie par Husserl pour désigner l’acte par lequel la conscience se rapporte à l’objet qu’elle vise. En affirmant que « la conscience est toujours conscience de quelque La conscience, Le Caravage, Narcisse, vers 1597-1599. © rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites. 7 L’ESSENTIEL DU COURS Le sujet Suis-je totalement transparent à moi-même ? La conscience n’est pas pure transparence à soi : le sens véritable des motifs qui me poussent à agir m’échappe souvent. C’est ce que Freud affirme en posant l’existence d’un inconscient qui me détermine à mon insu. Le sujet se trouve ainsi dépossédé de sa souveraineté et la conscience de soi ne peut plus être prise comme le modèle de toute vérité. L'inconscient n'est pas le non conscient : mes sou venirs ne sont pas tous actuellement présents à ma uploads/Philosophie/ reviser-son-bac-avec-le-monde-philosophie 2 .pdf
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- Publié le Jan 28, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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