Pertes de connaissance brèves de l’adulte : prise en charge diagnostique et thé
Pertes de connaissance brèves de l’adulte : prise en charge diagnostique et thérapeutique des syncopes RECOMMANDATIONS Mai 2008 RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES Pertes de connaissance brèves de l’adulte : prise en charge diagnostique et thérapeutique des syncopes Pertes de connaissance brèves de l’adulte : prise en charge diagnostique et thérapeutique des syncopes L’argumentaire scientifique et la synthèse de ces recommandations sont téléchargeables sur www.has-sante.fr Haute Autorité de Santé Service communication 2 avenue du Stade de France - F 93218 Saint-Denis La Plaine CEDEX Tél. :+33 (0)1 55 93 70 00 - Fax :+33 (0)1 55 93 74 00 Ce document a été validé par le Collège de la Haute Autorité de Santé en mai 2008 © Haute Autorité de Santé – 2008 Pertes de connaissance brèves de l’adulte : prise en charge diagnostique et thérapeutique des syncopes HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2008 3 Sommaire Glossaire ................................................................................................................................4 Recommandations .................................................................................................................7 1. Introduction ...................................................................................................................7 1.1 Champ des recommandations 7 1.2 Professionnels concernés 7 1.3 Méthode de travail 7 2. Définition, classification, pronostic .............................................................................8 2.1 Définition 8 2.2 Brève présentation de la physiopathologie de la syncope 8 2.3 Classification 8 2.4 Données épidémiologiques 9 2.5 Évaluation du pronostic 9 3. Diagnostic......................................................................................................................10 3.1 Évaluation initiale 10 3.2 Explorations complémentaires 14 3.3 Évaluation neurologique et psychiatrique 16 4. Traitement......................................................................................................................18 4.1 Principes généraux 18 4.2 Syncopes réflexes 18 4.3 Hypotension orthostatique 19 4.4 Arythmies cardiaques comme cause principale 19 4.5 Cardiopathie ou maladie cardio-pulmonaire structurelle 19 4.6 Vol vasculaire sous-clavier 19 4.7 Troubles métaboliques et intoxications 20 5. Problèmes spécifiques liés à l’évaluation des patients souffrant de syncope.........21 5.1 Nécessité d’une hospitalisation 21 5.2 Syncopes chez les personnes âgées 21 5.3 Structures de prise en charge de la syncope 22 5.4 Conduite automobile et syncope 22 Annexes ..................................................................................................................................23 Annexe 1. Législation française en matière de permis de conduire. Arrêté du 21 décembre 2005 23 Annexe 2. Suggestions de recommandations pour les règles de conduite chez les patients souffrant de syncope (modifiées d’après le rapport du groupe de travail de la Société européenne de cardiologie sur la conduite en cas de cardiopathie) 27 Méthode de travail : méthode et processus d’adaptation des recommandations pour la pratique clinique.....................................................................................................................30 Participants.............................................................................................................................33 Fiche descriptive....................................................................................................................35 Pertes de connaissance brèves de l’adulte : prise en charge diagnostique et thérapeutique des syncopes HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2008 4 Glossaire Syncope vasovagale (SVV) (vasovagal syncope) Les deux parties du mot vasovagal mettent en évidence la partie efférente vasodépressive d’origine sympathique du réflexe (vaso…) et la part cardio-inhibitrice (…vagale). Le groupe de travail recommande de distinguer, sémiologiquement, deux types de syncopes vasovagales, la SVV typique et la SVV atypique : SVV typique : syncope réflexe avec prodromes caractéristiques (sueurs, nausées, etc.) et facteurs déclenchants comme la douleur, l’émotion, l’instrumentation ou l’orthostatisme prolongé ; SVV atypique : syncope réflexe survenant sans prodrome, sans facteur déclenchant évident. Syncope neuro-médiée (neurally-mediated syncope) ou réflexe (reflex syncope) Syncope neuro-médiée est un synonyme de syncope réflexe qui souligne le rôle du système nerveux dans la syncope. L’avantage du terme syncope réflexe est qu’il insiste sur l’existence d’un élément déclencheur. Le groupe de travail assimile les deux termes : le terme neurally-mediated syncope, utilisé largement dans la version des recommandations européennes de référence, a été traduit systématiquement par syncope réflexe. Syncope neurocardiogénique (neurocardiogenic syncope) Ce terme est utilisé par certains auteurs comme une variante de syncope vasovagale ou réflexe. Le groupe de travail suggère de ne pas utiliser ce terme qui repose sur des données physiopathologiques (activation des mécanorécepteurs myocardiques) et préconise d’utiliser le terme syncope vasovagale. Syncope vasoplégique ou vasodépressive (vasopressor syncope) Le terme est parfois utilisé dans la littérature comme une alternative à syncope vasovagale. Le terme vasovagal est préférable car il est plus ancien, plus simple, et souligne la composante sympathique (vaso…) et parasympathique (…vagale) de la syncope. Le groupe de travail suggère que le terme vasoplégique soit réservé aux syncopes vasovagales où l’on peut faire la preuve d’une vasoplégie (hypotension) pure ou prédominante par rapport à la bradycardie. Syncope neurogène (neurogenic syncope) C’est aussi un synonyme de syncope réflexe mais il n’y a pas lieu d’utiliser différents termes. Le groupe de travail considère syncope neurogène comme une alternative superflue à syncope réflexe. Présyncope ou lipothymie (pre-syncope) Quand le débit sanguin cérébral est aboli ou diminué, les patients peuvent s’apercevoir que quelque chose ne va pas avant la perte totale de connaissance (syncope imminente). Ils décrivent des sensations « d’étourdissement » et de « vertiges ». Des sensations spécifiques d’une diminution de l’activité corticale ont été évoquées expérimentalement et consistent, entre autres, en une perte du contrôle oculo-moteur ou d’autres mouvements, une vision trouble et une réduction du champ visuel. Ces sensations peuvent à juste titre être appelées présyncopes ou syncopes imminentes. D’autres types de symptômes peuvent aussi se Pertes de connaissance brèves de l’adulte : prise en charge diagnostique et thérapeutique des syncopes HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2008 5 produire avant la syncope, liés au mécanisme responsable de la syncope plutôt qu’à la diminution du débit sanguin cérébral. Ils peuvent comprendre des douleurs de la tête ou des épaules dans la dysautonomie, sudation et nausées dans les syncopes réflexes, et des picotements dans l’hyperventilation. Ces sensations surviennent immédiatement avant la syncope alors qu’elles ne sont qu’indirectement liées à la perte de conscience. Le groupe de travail indique que le terme présyncope est un terme imprécis décrivant toutes les sensations précédant directement la syncope (prodromes). Ces manifestations sont appelées lipothymies lorsqu’elles ne sont pas suivies de perte de connaissance. Le groupe de travail recommande de ne pas utiliser le terme de présyncope. Malaise Le terme malaise ne doit plus être utilisé, car il est imprécis, regroupant des situations cliniques floues et différentes. Le malaise décrit une plainte alléguée par le patient, sans spécificité. Il ne définit pas un cadre nosologique médical. La démarche diagnostique devant un malaise en tant que motif de recours n’est pas l’objet de cette recommandation. Perte de conscience, perte de connaissance (PC) La perte de conscience est une perte du contact avec le monde extérieur, sans communication. Le groupe de travail recommande d’utiliser le terme perte de connaissance plutôt que celui de perte de conscience. Perte de connaissance brève (PCB) (transient loss of consciousness) Le terme perte de connaissance brève regroupe toutes les PC syncopales ou non avant évaluation diagnostique. Après évaluation, il ne peut être utilisé que pour les PC qui restent inexpliquées. Le groupe de travail recommande de ne pas utiliser le terme PCB après identification de l’étiologie (syncope, crise d’épilepsie, etc.) et d’utiliser le terme PC inexpliquée pour les autres situations. Perte de connaissance par hyperventilation (hyperventilation syncope) Les symptômes habituellement attribués à l’hyperventilation sont classés dans la catégorie attaques de panique. Le groupe de travail insiste sur le fait qu’il n’est pas certain que l’hyperventilation puisse causer une syncope. Il propose de ne pas utiliser le terme syncope d’hyperventilation. Pseudo-syncope psychogène (psychogenic syncope) Lors d’une pseudo-syncope, les patients paraissent sans connaissance. Cet état dure souvent plus longtemps qu’une syncope et peut par conséquent ressembler à un coma. Il peut être observé lors d’une conversion hystérique ou d’une simulation. Le terme syncope psychogène était utilisé, mais le concept d’hypoperfusion cérébrale associé à la définition de la syncope rend l’utilisation de ce terme impropre, car cela signifierait qu’il serait possible de bloquer la circulation sanguine cérébrale par un procédé mental. Le groupe de travail recommande l’utilisation de pseudo-syncope ou pseudo-syncope psychogène pour décrire les patients ayant une perte de connaissance apparente et recommande de ne plus utiliser syncope psychogène. Crises (seizures) Pour certains, le mot crises pourrait être utilisé pour diverses pertes de connaissance, comme l’épilepsie, mais aussi la syncope, en particulier si elle est accompagnée de secousses myocloniques. Pour sans doute plus de personnes, le sens de crises est limité Pertes de connaissance brèves de l’adulte : prise en charge diagnostique et thérapeutique des syncopes HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2008 6 à des crises d’épilepsie. Lorsque ce terme est utilisé dans le premier sens, il y a un risque que la syncope soit prise à tort pour une crise d’épilepsie. Le groupe de travail recommande que le mot crises soit exclusivement réservé aux crises d’épilepsie. Syncope convulsivante (convulsive syncope), syncope myoclonisante Les secousses lors d’une syncope myoclonisante sont peu amples, asynchrones, brèves (moins de 10 secondes), et peuvent toucher les membres et le visage, alors que les secousses lors d’une crise d’épilepsie sont amples, souvent synchrones, prolongées plus de 10 secondes, et peuvent avoir plusieurs composantes (phase tonique puis tonico- clonique). Les secousses myocloniques lors d’une syncope sont souvent interprétées comme étant épileptiques tant par les médecins que les témoins, mais tout mouvement n’est pas un signe d’épilepsie. Le groupe de travail recommande l’utilisation de syncope myoclonisante plutôt que syncope convulsivante qui peut prêter à confusion. Drop attacks Drop attacks a été utilisé à l’origine pour décrire des chutes soudaines sur les genoux sans perte de connaissance uploads/Philosophie/ syncopes-recommandations-has.pdf
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- Publié le Nov 10, 2021
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