Les 5 grandes théories de l’apprentissage Dans les systèmes éducatifs, les réfo

Les 5 grandes théories de l’apprentissage Dans les systèmes éducatifs, les réformes se sont succédé au rythme de l’évolution de la société et des courants pédagogiques. Les systèmes éducatifs ont en effet connu bien des changements ! Historiquement, c’est le modèle transmissif qui vient en premier. Le savoir est l’objet – extérieur au sujet apprenant et dont celui-ci doit se remplir (d’où l’image de l’outre vide) – d’une transmission sur un mode cumulatif, le rôle du maître étant de dire et de montrer, celui de l’élève de mémoriser et de redire. L’élève est dans son métier d’élève(3) lorsqu’il se conforme à ce qu’il pense être l’attente du maître : « être attentif, écouter, suivre, imiter, répéter et appliquer »(4). C’est à Skinner que l’on doit une première inflexion de ce modèle. Pour l’approche behavioriste dont il est le père, l’apprentissage se fait par paliers successifs, le passage d’un niveau à un autre se faisant par renforcement positif des réponses justes et des comportements que le maître souhaite valoriser. Il « suffit » de proposer des paliers dont l’écart n’est pas trop important pour rendre possible l’apprentissage, par réduction du nombre des fautes. Le rôle du maître est là encore essentiel, en ce qu’il pense le curriculum(5), le guidage des élèves et leur valorisation. Le courant de la pédagogie de la maîtrise, couramment pratiquée aujourd’hui, a repris à Skinner la structuration de l’apprentissage en fonction d’objectifs très fins, organisés de manière spiralaire (pré-test, enseignement, test d’étape, remédiation, test terminal). Ces deux premiers modèles ont fait l’objet du même type de remise en cause (passivité des élèves, conception trop linéaire et cumulative du savoir, maîtrise insuffisante des connaissances) qui a conduit à proposer une conception de l’apprentissage où le sujet apprenant tient la première place en ce qu’il construit ses savoirs, leur modalité d’appropriation et la possibilité de les utiliser à bon escient. Cette approche constructiviste doit beaucoup à Piaget qui, à la triade ancienne environnement-expérience-maturation, ajoute l’équilibration : dans une situation nouvelle, un sujet, dont la structure cognitive est en équilibre – c’est-à-dire lui permettant de répondre de manière adaptée à toute situation déjà rencontrée –, la modifie par assimilation et accommodation pour parvenir à un nouvel équilibre. L’erreur(6) est alors le moment d’un apprentissage en cours d’élaboration et fait l’objet d’une attention spécifique du maître, dont le rôle est alors de mettre en place des situations permettant à l’apprenant ce travail de modification de ses représentations lui permettant d’intégrer des schèmes nouveaux et de modifier sa structure cognitive. L’approche socio-constructiviste(7) À la même époque que Piaget, mais de manière inconnue de lui dans un premier temps, un psychologue russe, Vygotski, va accorder une place essentielle à l’aspect social des processus cognitifs permettant l’apprentissage. En s’intéressant aux interactions sociales, il anticipe la place éminente de celles-ci dans les théories actuelles – selon les deux aspects des « interactions dissymétriques de guidage » (ce que Bruner appelle les interactions de tutelle, ou tutorat Il ouvre aussi la voie aux fructueuses recherches sur le conflit socio-cognitif, confrontation des représentations que deux ou plusieurs sujets ont sur un même objet d’investigation, ou d’un seul sujet mis face à une remise en cause de ses propres représentations(9). Une quatrième approche, cognitiviste, sert aujourd’hui de modèle de référence. Ses prémisses sont proches de celles du constructivisme structural d’un Piaget qu’elle inverse(10). Mais la mode du « tout neuro- » qui envahit actuellement ce courant de pensée, dans un souci d’objectivation de l’apprenant, la conception de l’être humain comme une vaste centrale de traitement de l’information (l’information processing model anglo-saxon), tend à lui nier toute dimension de sujet apprenant et s’éloigne du point de vue adopté dans cet ouvrage, plus humaniste. Ce modèle informatique, « computationnel », de l’activité cognitive se voit d’ailleurs battu en brèche par un cognitivisme connexionniste qui remet en cause l’analogie cerveau-ordinateur pour lui préférer une conception selon laquelle « le monde tel que nous le percevons dépend de celui qui le perçoit ». 1. Le béhaviorisme Skiner, Watson Le béhaviorisme (ou comportementalisme) est un concept populaire qui se concentre sur la façon dont les élèves apprennent. Il se focalise sur l’idée que tous les comportements sont appris par l’interaction avec l’environnement. Cette théorie de l’apprentissage affirme que les comportements sont appris de l’environnement et affirme que les facteurs innés ou hérités ont très peu d’influence sur le comportement. Un exemple du béhaviorisme Un exemple courant de béhaviorisme est le renforcement positif. Un élève reçoit une petite récompense s’il obtient 100% à son test d’orthographe. À l’avenir, les étudiants travaillent dur et étudient pour leur test afin d’obtenir la récompense. Pourquoi le béhaviorisme est – il important? Cette théorie d’apprentissage est essentielle pour les enseignants car elle influe sur la façon dont les élèves réagissent et se comportent en classe. En plus, les enseignants peuvent directement influencer le comportement des élèves. Sans oublier que l’environnement familial et le mode de vie d’un élève peuvent avoir un impact sur son comportement, en les aidant à le voir objectivement et à travailler pour contribuer à l’amélioration. 2. Le cognitivisme Le cognitivisme (ou rationalisme) naît en même temps que l’Intelligence Artificielle, en 1956. Cette théorie d’apprentissage se concentre sur les processus impliqués dans l’apprentissage plutôt que sur le comportement observé. Contrairement aux béhavioristes, les cognitivistes n’ont pas besoin d’une exposition extérieure de l’apprentissage, mais se concentrent davantage sur les processus internes et les connexions qui ont lieu pendant l’apprentissage. Par ailleurs, le cognitivisme soutient que « la boîte noire » de l’esprit doit être ouverte et comprise. En d’autres termes, l’apprenant est un processeur d’information. La connaissance est un schéma ou des constructions mentales symboliques. De surcroît, l’apprentissage se définit comme un changement dans les schémas d’un apprenant. Certains principes de classe importants de la psychologie cognitive comprennent aussi l’apprentissage, l’organisation et l’élaboration significatifs. Le cognitivisme comme réaction contre le Behaviorisme La théorie cognitiviste s’est développée en réaction au Behaviorisme. Les cognitivistes se sont opposés aux comportementalistes car ils estimaient que les comportementalistes pensaient que l’apprentissage était simplement une réaction à un stimulus et ignoraient l’idée que la pensée y joue un rôle important. L’une des critiques les plus célèbres adressées au Behaviorisme était l’argument de Chomsky selon lequel le langage ne pouvait pas être acquis uniquement par le conditionnement. Il devait être, au moins en partie, expliqué par l’existence de certaines capacités intérieures. Le comportementalisme, par exemple, ne parvient pas à expliquer comment les enfants peuvent apprendre un nombre infini d’énoncés dont ils n’ont jamais entendu parler. 3. Le constructivisme Piaget Le constructivisme se base sur l’idée que les gens construisent activement leurs propres connaissances. Par ailleurs, la réalité se détermine par leurs expériences en tant qu’apprenant. Les apprenants utilisent essentiellement leurs connaissances antérieures comme base et s’en servent avec de nouvelles choses qu’ils apprennent. Ainsi, les expériences individuelles de chacun rendent leur apprentissage unique. La théorie du constructivisme est importante pour les enseignants, car il influence la façon dont tous les élèves apprennent. Les enseignants qui comprennent la théorie de l’apprentissage constructiviste admettent que leurs élèves apportent chaque jour leurs propres expériences uniques en classe. En d’autres termes, leurs antécédents et leurs connaissances antérieures ont un impact sur leur capacité à apprendre. 4. Socio-constructivisme Vygotsky Le socio-constructivisme reprend les idées principales du constructivisme de Piaget en y ajoutant le rôle social des apprentissages. Par ailleurs, il voit l’apprentissage comme l’acquisition de connaissances grâce aux échanges entre l’enseignant et les élèves ou entre élèves. Les élèves n’apprennent pas seulement grâce à la transmission de connaissances par l’enseignant mais aussi grâce aux interactions. Quelle est la différence entre le cognitivisme et le socio-constructivisme? Vygotsky était un cognitiviste. Mais, elle a rejeté l’hypothèse des cognitivistes tels que Piaget et Perry selon laquelle il était possible de séparer l’apprentissage de son contexte social. Il a fait valoir que toutes les fonctions cognitives proviennent d’interactions sociales (et doivent, donc, être expliquées comme des produits). De surcroît, l’apprentissage ne comprend pas simplement l’assimilation et l’accommodation de nouvelles connaissances par les apprenants. Bref, c’était le processus par lequel les apprenants étaient intégrés dans une communauté du savoir. Les principes du socio-constructive  Tout d’abord, il est important que l’apprenant soit au centre de l’apprentissage, puisqu’en se référant à l’acquis personnel qu’il a constitué auparavant, c’est lui qui construira son savoir, sa propre conception de la langue et de la civilisation qu’il apprend.  Le travail est coopératif pour être plus constructif, plus motivant et plus valorisant socialement, en apportant plus de profit à l’apprenant ainsi qu’à ses collaborateurs.  L’enseignant en tant que guide, facilitateur et non plus en tant qu’instructeur, présente des exemples, définit l’objectif, donne des indices mais ne conduit plus l’apprenant pas à pas.  L’apprentissage se fonde sur l’autonomie. En d’autres termes, c’est l’apprenant qui « gère » son apprentissage et en est responsable. Il décide également du rythme, de la répartition, de l’organisation des actions qui l’amèneront à atteindre ses objectifs.  On parle de tâches et d’activités impliquant un plan d’action et des stratégies. On uploads/Philosophie/ theories-de-l-apprentissage 1 .pdf

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