Université Abdelmalek Essaadi de Tanger Ecole Nationale de Commerce et de Gesti
Université Abdelmalek Essaadi de Tanger Ecole Nationale de Commerce et de Gestion Master Spécialisé Logistique et Transport Et Master Finance et gouvernance des organisations L’école de la Décision Réalisé par : Encadré par : AKALAI Samir Pr. Mohamed TAHROUCH BAHIT Hafsa GROD Walid HAMIDI Faiza Année Universitaire : 2019 – 2021 Sommaire Sommaire ................................................................................................................................... 2 Introduction générale .................................................................................................................. 4 Concepts de base ..................................................................................................................... 7 Typologies de décision ........................................................................................................... 8 a. Classification selon l’incertitude ou le risque ..................................................................... 9 b. Classification selon l’objet .................................................................................................. 9 c. Classification selon l’importance du problème traité :........................................................ 9 d. Classifications selon les intervenants ................................................................................ 10 Contexte historique : ................................................................................................................ 11 Le modèle décisionnel classique .............................................................................................. 13 Les auteurs de l’école de décision ............................................................................................ 15 HERBERT ALEXANDER SIMON ..................................................................................... 15 Richard Michael Cyert ET James Gardner March ................................................................ 18 Conclusion ................................................................................................................................ 25 Références ............................................................................................................................... 26 Introduction générale Nous prenons des décisions à chaque instant sans que cela ne nous pose de problème. Souvent, pourtant, nous rencontrons des situations où les conséquences de nos choix méritent réflexion, où nous éprouvons le besoin d'analyser, de rationaliser et, si cela est possible, de nous faire aider. Lorsque tel est le cas, nous devenons un décideur, nous pouvons éprouver le besoin de justifier nos choix, voire être fortement invités à le faire par ceux devant lesquels nous sommes responsables. Une théorie sur laquelle peuvent se fonder les choix – une théorie de la décision – répond à ce besoin : elle permet de rationaliser les décisions. La difficulté de justifier ses choix n'est pas la seule que peut rencontrer un décideur. Même dans le cas où la décision ne concerne que lui-même, le décideur peut ne pas savoir comment « prendre » le problème, c'est-à-dire comment l'analyser, décrire les décisions alternatives et leurs conséquences, mesurer la portée de ses actes... C'est aussi pour tenter de répondre à ces questions que la théorie de la décision s'est développée. Les différents aspects de la description et de la résolution de problèmes de décision que nous introduisons ont pris forme durant la seconde moitié du XXe siècle et constituent la théorie de la décision. Cette théorie résulte de plusieurs siècles de recherches sur la formalisation du hasard et sur l'étude des jeux de société, sur l'analyse des problèmes économiques et politiques, et, plus récemment, sur les problèmes de gestion, mais aussi sur les fondements psychologiques de la représentation du comportement. Un des objectifs principaux du développement de cette théorie est de trouver un cadre de référence pour les théories économiques et les modèles de gestion des entreprises, publiques ou privées. Confrontés à un problème de décision, nous commençons par en extraire quelques grandes lignes, simplifiant pour y voir clair, tout en gardant la faculté de revenir sur les simplifications lorsque nous voyons qu'elles restreignent notre analyse. La théorie ne procède pas autrement. La formalisation d'un problème de décision, c'est-à-dire la description de ses éléments par des valeurs, des fonctions, des graphes, correspond à une simplification qui permet d'utiliser des outils et des résultats mathématiques. Nous présenterons au fur et à mesure un certain nombre d'exemples de problèmes de décision pour mieux comprendre comment les formaliser. Cette formalisation faite, la prise de décision proprement dite utilisera un ou plusieurs critères. Historiquement, ces critères ont été trouvés de manière pragmatique, en statistique et en calcul économique notamment. Nombreux sont ceux qui n'ont toujours pas trouvé de théorie qui en justifie l'usage. C'est pourquoi la théorie de l'utilité espérée mérite d'être présentée en détail comme le premier exemple achevé d'une théorie de la représentation du comportement de décideurs face au risque. Cette théorie a permis d'élaborer des analyses de l'aversion pour le risque et des mesures du risque. D'autres théories, complémentaires, concurrentes ou plus générales, ont été développées. C'est surtout depuis 1990 qu'il est possible de mieux voir les liens entre ces différentes théories dont les applications font l'objet de recherches actives. Ces théories utilisent des résultats de la théorie des probabilités qui permet de décrire et de quantifier des expériences aléatoires. Mais le calcul des probabilités nécessite des données qui sont tirées des observations. C'est l'objet de la statistique de nous donner les moyens d'extraire de tels paramètres des résultats observés. Si la statistique fait partie de la mathématique au même titre que la théorie des probabilités, les critères qui y sont utilisés doivent reposer sur les théories de la représentation du comportement face à l'incertitude. À partir d'observations de variables considérées comme aléatoires, le statisticien infère des valeurs caractéristiques (comme la moyenne) des lois de probabilités qui régissent ces observations. Par exemple, à partir d'un échantillon de votants pris au hasard, on estime le nombre moyen des intentions de vote pour un candidat. Cette inférence est une décision, elle dépend de la méthode et du critère utilisé par le statisticien, critères que la théorie de la décision pourra lui permettre de justifier (auprès de ses commanditaires, notamment). L'étude des jeux a été le point de départ de la théorie des probabilités, donc, en partie, de la statistique, de la théorie de la décision individuelle, et, bien sûr, de la théorie des jeux. Cette dernière a connu un essor considérable depuis l'ouvrage de Neumann et Morgenstern en 1944, formant ainsi une théorie en tant que telle ; elle est une branche des mathématiques appliquées. Bien que la théorie de l'utilité espérée ait été développée précisément pour cela, la représentation du comportement individuel a joué un rôle assez restreint en théorie des jeux jusqu'aux années quatre-vingt où l'étude de la rationalité dans les jeux lui a donné une nouvelle place. Nous ne ferons qu'évoquer cette théorie qui peut pourtant être considérée comme faisant partie de la théorie de la décision puisqu'elle s'intéresse aux comportements stratégiques des décideurs face à d'autres décideurs. L'ampleur, la portée et les applications des résultats de la théorie des jeux dépassent largement les objectifs de ce rapport qui se consacre à l'aspect individuel des décisions. L'aspect stratégique, parce qu'il fait prendre en compte par chaque décideur les décisions des autres, fait appel à des notions de solutions de problèmes, de conflits, ou à des concepts d'équilibre, il ne concerne pas les problèmes de décision individuels proprement dits, ceux qui font l'objet de la théorie abordée ici. La théorie de la décision se trouve à l'intersection de nombreuses disciplines : économie, gestion, psychologie, statistique et mathématique. L'intérêt des mathématiciens pour la formalisation de l'incertitude et de la solution des jeux a été déterminant pour l'émergence de cette théorie et des outils qu'elle utilise. Un aperçu de l'histoire de la théorie est tracé dans le premier chapitre. Mais le besoin d'une théorie du comportement rationnel pour les modèles de l'économie et de la gestion a été la raison de son succès et des développements qui continuent à voir le jour. Cette perspective est mise en valeur dans le premier chapitre et guide la progression des chapitres ultérieurs. 1 1 La théorie de la décision : Robert KAST Concepts de base D’après le dictionnaire encyclopédique : Décider : mot d’origine latine ; « Décider » c’est-à-dire trancher Déterminer ce qu’on doit faire Se prononcer sur : trancher d’une manière définitive ; /Prendre un parti, une résolution. Notion sur la décision Notre vie est un ensemble de décisions qui se prennent tous les jours et à tout moment. Donc quand on décide, on est placé devant une multitude de choix selon le problème à étudier, ce dernier peut être influencé par plusieurs facteurs. Les dirigeants des entreprises doivent ainsi prendre des décisions quotidiennement et à long terme afin de réaliser les objectifs fixés. Dans l’ensemble, la décision doit être prise par conscience, et il faudrait suivre un processus pour être en mesure de prendre une meilleure décision afin de réduire le degré des risques. Définition de la décision En consultant le petit Larousse, la décision est définie comme étant « l’action de décider après délibération » Pour mieux cerner la notion de décision nous allons présenter les différentes définitions proposées par différent auteurs. Selon pascal charpentier2 : « La décision est un acte courant qui suppose de formuler un problème, d’envisager des solutions possibles, de renoncer à certaines d’entre elles en raison de leurs conséquences, de retenir celle qui semble apporter le meilleur niveau de satisfaction au regard des objectifs et des moyens consentis. » Selon Mintzberg : Une décision, qu'elle soit individuelle ou basée sur un travail de groupe, peut être définie comme "l'engagement dans une action, c'est-à-dire une intention explicite d'agir"3 . Le but d'une décision est de résoudre un problème qui se passe à l'organisation ou l'individu. Mais la décision peut correspondre à un changement de l'environnement (comportement réactif) 2 PASCAL CHARPENTIER, Management et gestion des organisations, Ed ARMAND COLIN, Paris, 2007 p123. 3 Mintzberg H, "Structure et dynamique des organisations", 1er Ed, Ed d'organisation, Paris, 1993, p26. ou au désir de saisir une opportunité et ainsi changer l'environnement (comportement d'anticipation). Selon le Robert Micro « La décision est un jugement qui apporte une solution. Son contraire est l’hésitation ». 4 éléments découlent uploads/Philosophie/l-x27-ecole-de-la-decision.pdf
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- Publié le Fev 05, 2021
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