MORALE L U P R I M E B I E D E E. DUVF.RGEIL, ARE UB TEBKEDIL, N" 4. MORALE ESP

MORALE L U P R I M E B I E D E E. DUVF.RGEIL, ARE UB TEBKEDIL, N" 4. MORALE ESPU1T, PENSÉES ET MAXIMES « E S FlUNCS-MAÇONS LES PLUS D I S T I N G U É S ; UNE PRRFÀCF., UN UI&COURS P R E L I M I N A I U E , DES O B S E R V A T I O N S ET DES NOTES H I S T O R I Q U E S , D O G M A T I Q U E S ET C R I T I Q U E S , P A R M . B A Z O T , AUTEUR DU MANUEL DU FRANC-MAC'ON , ClC., fcîft A.HS^ > > m .i & ** s PARIS, B O I S TE F I L S A Î N É , L I B R A I R E , . Rue de S o r b o n n c , u 0 IÎ2. m e •1827. 1 1 ^ - P R É F A C E . • DES ouvrages en grand nombre ont été publiés sur la Fn ANCHE - MAÇONNERIE ; les uns sont injurieux et diffamatoires; les autres louangeurs et passionnes; tousn ex- priment que l'opinion de leurs auteurs , et la Franche-Maçonnerie , outrageusement calomniée ou défendue avec exaltation,n'est presque pas plus connue de certains apo- logistes, de ces hommes Qui prennent l'horizon pour les bornes du monde, que des profanes détracteurs. La plus belle institution morale a en quelque sorte four- ni des armes pour et contre elle : contre elle, parses secrets etparl'espritultra-pro- sélytique de quelques-uns de ses membres ; pour elle, par l'excellence de ses doctrines et leshcureuxrésultats qu'elles produisent. Or, dans l'état actuel des choses, il est difficile de porter un jugement sain et rai- sonné. Les profanes, mal instruits, per- • ( 6 ) sisteront dans leur injustice ou dans leur insouciance ; les maçons, dont l'instruc- tion est incomplète, se laisseront toujours emporter par leur zèle excessif, et le pro- cès sera sans terme. Les-avocats auront une égale ardeur; les juges une inévitable per- plexité. Au civil et en maçonnerie , les gé- nérations continueront à se succéder sans perdre leurs prétentions, d'un côté à dé- truire, de l'autre à conserver. Les profanes, depuis cent ans, ont dit tout ce qu'ils savaient, tout ce qu'ils pou- vaient dire; les maçons, en se défendant,' n ont pas connu toutes leurs ressources. On a allégué contre l'ordre maçonnique ses doctrines, ses usages, ses vues, ses intentions, ses effets. On a répondu par l'éloge des doctrines, par la nécessité des usages, par la pureté des vues, par la droiture des intentions, par l'innocence des faits. Lesattaquans ont contesté, les attaqués ont confirmé ; dénégation et affirmation ne sont pas des preuves. Un tribunal se prononce surlesréalités, et non sur les dires. ( 7 ) Assurément le profane devrait motiver ses suspicions ; mais il ne s'y croit pas tou- jours obligé. U se prononce en général con- tre la maçonnerie sur ouï-dire, par caprice, par esprit de contradiction, à peu près comme cet Athénien qui votait contre Aris- tide parce qu'il entendait dire de tous côtés, Aristide le juste. C'est au maçon à deruon- trer au profane qu'il est dans 1 erreur; a l'éclairer, s'il se trompe de bonne foi ; à le convaincre de perfidie, s'il se refuse à l'évi- dence. Nous justifierons les doctrines en les mettant au grand jour; mais nous nous tai- ronssurles usages, parce que les doctrines étant bonnes, les usages ne peuvent être dangereux; car de bonnes doctrines et de mauvais usages ne sont pas plus compa- tibles entre eux, que l'eau et le feu dans les élémens. Avant d'exposer les ressources dont on n'a point fait usage avant nous, nous de- manderons aux profanes détracteurs, et, cette question nous est bien permise : L'injuslice , à la fin , produit rindependance , ( 8 ) tic quel droit ils portent contre nous tant d'odieuses accusations? Quels corps, cor- porations ou individus ont qualité pour nous interroger, pour nous censurer, et surtout pour répandre sur nos actions et nos prin- cipes les poisons de la calomnie; appeler sur les francs-mapons même les plus dis- tingués, le mépris public, et contre l'ordre entier, la sévérité des lois? Au gouverne- ment seul nous sommes comptables de ce que nous pouvons dire et faire; et si le gou^ vernement, qui nous connaît bien, nous laisse tranquilles, quel pouvoir est au-des-- sus du sien? Quels audacieux se croient supérieurs aux magistrats et au monarque ? Tous se tairont ; mais, dit Basile, « ca- «lomnions, calomnions, il en restera tou-^ «jours quelque chose. » Quand les francs-maçons comptent dans leurs rangs comme protecteurs ou comme frères, des rois, des princes, lesplushauts. fonctionnaires publics , les plus notables citoyens, les plus grands hommes, les plus beaux génies, tous les genres d'illustra- tion , ils peuvent être calomniés sans en recevoir le moindre dommage. ( 9 ) Cependant, pour confondre les vieilles calomnies et prévenir les nouvelles, il est de leur devoir, peut-être plus encore que de leur intérêt, d'employer enfin ces ressour- ces trop long-temps négligées et qu'ils ont toujours eues ; elles consistent dans 1 ex- position des doctrines maçonniques, ex- traites de nos rituels , des statuts de l'ordre, de nos réglemens généraux ou particuliers; dans des citations de la morale de nos chets, de nos orateurs, de nos écrivains, de nos FF./, distingués dans notre ordre ou dans le monde profane, et des profanes eux-mêmes dés qu'ils font profession de loyauté. Le cadre de petite proportion que nous avons adopté pour le rendre plus populaire, nous a mis dans la nécessité de ne puiser nos citations que dans des écrits imprimés, et de ne donner que des fragmens. Mais nous nous sommes efforcé de bien choi- sir. Si la citation, en prose ou en vers, est généralement de peu d'étendue, elle est tou- jours claire et précise, toujours concluante. Les auteurs que nous citons deviendront pour nos FF. •. des autorités qu'ils pour- ( ^ ) roui consulter avec fruit et rappeler avec confiance. Ce recueil a le même objet que les. collections célèbres et utiles surtout, publiées à différentes époques pour Vin- struction ou le souvenir des personnes qui aiment ou cultivent la littérature, collec- tions connues sous les titres de Moralistes anciens, de Morale des poètes, d'Esprit des philosophes, etc., etc. Sous le seul rapport littéraire, l'ordre des francs-maçons méritait bien cette dis- tinction classique. ( " ) DISCOURS PRÉLIMINAIRE. ylspiciunl ocniis mpcri mortalia ju$lh. Ovi». iab. i, liv. xjn. L'institution de la FnANcnE-MAçoNNEKiE esl trop ancienne, trop répandue et trop géné- ralement estimée , pour que , dans l'esprit des hommes judicieux, elle ait besoin d'apologis- tes; elle parle par ses œuvres ; niais si à leurs veux il suffit de son nom pour exciter l'inté- rêt, et de rappeler ses titres pour conquérir une palme facile, il est des esprits qu'il n'est pas aisé d'éclairer j des entêtemens qui résis- tent avec àpreté, une mauvaise foi qu'il faut si- gnaler pour en paralyser les effets. Tel est no- tre but; nous l'atteindrons de toute manière. La franclie-maçonnerie règne aujourd'hui sur le monde entier, mais non également, dans ses diverses contrées. Sous le bienfait sacré de la tolérance, elle habite glorieuse- ment parmi nous. Honneur à la France ! ( 1 ) Les dieux voient nos actions cl les jugent avec équité ( 12 ) Toutefois nous ne nous dissimulerons pas qu a fallut, il y a quelque cent ans, lui prêter un appui que réclamait son arrivée sur notre sol, où peut-être elle n'attendait pas une si vive et si longue hospitalité Dès qu'elle parut, elle obtint de ficelés admirateurs, et surtout de zélés courtisans. Jeune, belle, intéressante, c aP t l v a les cœurs généreux, et ses nom- (1) L'ordre maçonnique n'est ni François , ni Anglais . il est universel. Il a vingt origines pour une. Les Anglais ne 1 ont point invente, mais Ils l'ont introduit en 1725 en France, où cependant on pretend qu'il avait d^jà paru. Les premières loges scmi-legales furent tenues à Paris par des Anglais. De la France , il passa dans le nord ; de- puis il a fait le tour du globe. L'ongme de la franche-maçonnerie se perd dans la mm des temps. Dès l'organisation des hommes en société , lia existe des c'coles particulières do sciences et de sagesse! L I n d e , l'Egypte, la G r è c e , rtialie, la Gaule, l'An- gleterre , la France , le.reste de l'Europe et successivement es Amenques , voilà la hiérarchie de ces ecoles ou institu- tions mystérieuses : initiation ou mystires chez les anciens et simpIement/rancAe-maconnene chez les modernes. Qu'est-ce que VinitiatM Qu'est-ce que la franche-ma- comme ? La morale universelle, ou, comme nous l'avons du dans notre uploads/Philosophie/ vertu-et-franche-maconnerie.pdf

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