Revue de métaphysique et de morale Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationa
Revue de métaphysique et de morale Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Société française de philosophie. Revue de métaphysique et de morale. 1893. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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XIX (n° 5-19H). 45 1 1 1 2 3 HUSSERL Sa critique du psychologisme et sa conception d'une Logique pure1. L'explication des règles de la connaissance peut être poursuivie et présentée sans aucun doute de plus de deux façons; mais, dès que l'on se croit autorisé à simplifier, il est tout de même possible de concevoir que c'est dans l'une ou l'autre des deux grandes directions suivantes qu'elle peut être engagée. Ou bien elle se donne pour fin essentielle de définir les lois idéales de la pen- sée logique, d'en développer rigoureusement la signification régu- latrice et impérative, sans avoir égard aux conditions de fait qui ont porté les esprits à en prendre conscience, même peut-être sans avoir égard aux transactions qu'elles sont plus ou moins obli- gées de consentir pour s'appliquer à tels ou tels objets; ou bien au contraire, dépouillant la pensée logique de l'apparente rigueur de ses formes propres, elle tendra surtout à la replacer dans l'en- semble des événements qui composent la vie mentale, à la pren- dre dans sa signification réelle, mêlée de contingences et de com- promissions, à la traiter en tout cas comme un fait, sujet aux mêmes recherches génétiques et aux mêmes déterminations cau- sales que les autres faits psychologiques. La première de ces deux. façons est celle qui est la plus fidèle à la tradition; c'est qu'en effet elle est celle qui fut pour les philosophes la plus naturelle et pen- dant un temps la seule possible à pratiquer. La pensée logique, par ce qu'elle a de régulier et de clair, s'offre d'elle-même à la réflexion; elle accomplit ses démarches dans la lumière; elle est incomparablement plus aisée à saisir que la plupart des états psychologiques, qui s'appellent, se combinent, se déterminent selon des affinités imprévues et obscures; et c'est précisément parce qu'elle était la plus claire, la plus capable d'être fixée, qu'elle a imposé longtemps le type auquel on ramenait bon gré mal gré les 1. Leçon faite à l'École des Hautes Études sociales. g86 REVUE DE MÉTAMYSlOJJE .ET DE MORiLE, autres formes de la vie mentale. Cependant, à mesure que la psycho- logie est devenue davantage une science d'observation positive et d'expérience, non-seulement elle .a dissipé de plus en plus.le pré- jugé d'une vie mentale qui ne serait guère qu'une logique réalisée, mais-encore elle a été portée à S'attribuer le pouvoir de ramener aux conditions du milieu psychologique la structure-et le fonction- nement de la pensée logique. Par la, du reste, elle a souvent pré- tendu ne faire que manifester d'une façon particulière sa souverai- neté, justifiée par le principe, qu'il n'est rien pour nous qui ne soit, directement ou indirectement, une donnée de la conscience. Cette prétention de la psychologie à être toute la philosophie ou du moins l'essentiel de la philosophie a reçu dans ces derniers temps, principalement en Allemagne, l'appellation de « Psychologis- me » appellation dont je ne saurais dire qui l'a inventée -l'inven- teur fut sans doute quelqu'un que la prétention offensait et ce n'est pas la seule fois qu'une doctrine a reçu de ses adversaires le nom. attaché à sa notoriété; appellation qui en tout cas convient par- faitement, dès qu'à l'usage- sle&ace le souvenir de la petite intention malveillante qui a pu l'inspirer. Cependant, malgré la force crois- sante que lui conféraient les conquêtes de la Psychologie, le psycho- logisme devait se heurter a ce qui, dans la connaissance authenti- que des choses, en constitue l'objectivité, impossible à résoudre, semble-t-il, en simples états ou données de la conscience d'où, par action, un effort en vue de reconstituejjivec une rigueur plus systé- matique la logique indépêndammten^Ie'la psychologie, et pour les conceptions issues de cet effbrUe,nom de. Logicisme ». « Psycholo- gisme » et « Lôgicisme », sont de_s term.es nouveaux pour d'assez anciennes choses. Le Logicfeme, je viens de le dire, a été, comme e doctrine ou comme tendance,.inhérent aax philôsophiës rationalistes et même parfois aux autr.es; quant au Psychologisme, n'est-il pas, depuis Hume et même depuis Berkeley, la caractéristique de l'École anglaise, très portée, comme on sait, :à ne voir dans les rapports logiques que des schémas, n&îsfànsjeur, abstraction, de relations mentales concrètes? N'est-il pas la disposition la plus foncière du récent pragmatisme? Cependant c'est surtout en Allemagne et en Autriche que Psychologisme et Logicisme se sont rencontrés sous cette forme expresse. Constitué par Ërentano, lé Psycholôgisme est représenté, avec des nuances de pensée d'ailleurs, différentes, par des philosophes tels que Marty, Stumpf, Lipps, Uphues, etc. il V. DELBOS. HUSSERL. 687 a des affinités étroites avec l'empirio-criticisme d'Avénarius, avec les analyses et les vues d'Ernest Mach, avec la philosophie immanente de Schuppe et de Rehmke. Contre lui en revanche se dresse le Logicisme des néo-kantiens, d'un Hermann Cohen, par exemple, et de ses disciples, ou le Logicisme formaliste d'un Husserl. C'est de ce dernier que je dois vous entretenir je ne pourrai guère, dans les limites de cette leçon, vous exposer que les préliminaires et les idées directrices d'une œuvre qui du reste n'a mis son plan à éxé- cution que dans des recherches partielles, assez difficiles à suivre dans le détail. Mais si je dois, pour réparer en quelque mesure cette lacune, rendre hommage à l'ingéniosité très subtile et souvent vigoureuse que Husserl à apportée dans ces recherches, j'estime cependant que sa critique du Psychologisme et sa conception d'une logique pure gardent une valeur propre en même temps qu'une signification plus générale et plus accessible. Husserl ne saurait pécher par l'ignorance de la doctrine qu'il combat; car cette doctrine, il l'avait un moment adoptée dans sa Philosophie de l'arithmétique, dédiée à « son maître, M. Brentano » (1891). Il était naturellement parti, nous avoue-t-il lui-même, de- l'opinion régnante d'après laquelle c'est de la psychologie que la logique en général, et même la logique déductive, doit attendre son explication philosophique. De fait, tant qu'il s'était agi unique- ment de l'origine des notions mathématiques ou de la formation des méthodes pratiques, l'analyse psychologique avait paru aboutir à des résultats clairs et féconds. Mais dès qu'il avait fallu passer des combinaisons psychologiques de l'esprit à l'unité logique du contenu de la pensée, elle s'était montrée incapable de continuité et de rigueur. Dès lors il devenait indispensable de se demander si l'ob- jectivité de la mathématique et de toute science en général est compatible avec une explication purement psychologique de la pensée logique. Dès le début de ses « Logische Untersuchungen » (Erster Theil Prole,qomena zur reinen Logik, 1900), Husserl pose en ces termes les questions controversées sur l'objet, la nature et les procédés de la Logique La Logique est-elle une discipline théorique ou un art pra- tique ? Est-elle une science indépendante des autres sciences, en particulier de la psychologie ou de la métaphysique? Est-elle unee discipline uploads/Philosophie/ victor-delbos-logique-de-husserl.pdf
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- Publié le Jan 04, 2023
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