QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7359 VE

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7359 VENDREDI 14 - SAMEDI 15 OCTOBRE 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Un enfant de 6 ans décapité à Béchar P .3 SON CORPS A ÉTÉ RETROUVÉ 48 HEURES APRÈS SA DISPARITION D. R. À CAUSE D’UN MANQUE FLAGRANT DE FINANCEMENTS Des projets de métro compromis ! P .6 Les mesures antifraude au bac de Benghabrit P .4 SÉCURISATION DU SITE DE L’ONEC, SUJETS DE RÉSERVE ET BROUILLEURS La grève des traminots d’Alger jugée “illégale” P .4 ALORS QUE LE TRAFIC A REPRIS PROGRESSIVEMENT JEUDI MATIN RESCAPÉE DES MASSACRES DU 17 OCTOBRE 1961 Yamna Saâd : “J’ai reçu des coups de matraque alors que j’étais enceinte de 9 mois” P .10 POUR LA PREMIÈRE FOIS, L’ACADÉMIE RÉCOMPENSE UN CHANTEUR Bob Dylan décroche le Nobel de littérature P .13 SOULIGNANT QUE LA NON- VALORISATION DES DÉCHETS CAUSE UN MANQUE À GAGNER DE 38 MILLIARDS DE DINARS Abdelkader Ouali annonce “la fin de la gestion administrative des déchets” P .8 Le CLA appelle à une grande mobilisation P .4 GRÈVE DE L’INTERSYNDICALE LES 17 ET 18 OCTOBRE Louisa Hanoune charge de nouveau Saâdani P .2 TOUT EN APPELANT BOUTEFLIKA À PRENDRE DES MESURES COURAGEUSES À LA VEILLE DU 1er NOVEMBRE ALORS QUE LES NÉGOCIATIONS AVEC DES ENTRAÎNEURS ÉTRANGERS ONT COMMENCÉ Raouraoua fustige le “renard”P .19 SEULEMENT LE PROGRAMME DE 2013 EST CONCERNÉ AADL 2 : les prix du logement augmenteront de 23% P .6 APS D. R. Archives/Liberté e P .8 Vendredi 14 - Samedi 15 octobre 2016 2 LIBERTE L’actualité en question H ier, à l’ouverture des travaux de la session ordinaire du comité central de son parti, à Zeralda, à l’ouest d’Alger, la secrétaire générale du PT, Mme Louisa Hanoune, a de nouveau chargé le patron du FLN auquel elle prête une “volonté de semer la fitna”. “Cette dé- rive dangereuse a prouvé au monde, dont on est devenu la risée, l’état de dangerosité dans lequel nous a menés la pollution politique qu’aggra- ve aujourd’hui l’orientation économique”, a-t- elle affirmé dans son allocution d’ouverture. “S’attaquer aux institutions, à la Guerre de li- bération et ses stratégies, toucher aux officiers (algériens) de l’armée française, les présenter comme des traîtres est une atteinte à l’État, aux moudjahidine, indirectement au président de la République et à la Révolution”, a-t-elle dit. “Nous sommes face à un révisionnisme (…)”, a-t-elle ajouté. Selon elle, la Révolution algé- rienne est “une ligne rouge”. “On peut diverger sur tout, c’est une chose ordinaire que de ne pas s’entendre sur certaines questions, mais dépas- ser la ligne rouge est un crime”, a-t-elle asséné, comme pour suggérer que dans une Répu- blique digne de ce nom, les propos de Saâda- ni ne peuvent rester sans suite. C’est pourquoi, comme elle l’a fait lors de la dernière réunion du secrétariat de son parti, elle interpelle, de nouveau, le président de la République “car il est le responsable du pays (…) pour que s’arrê- tent la dérive morale et la guerre économique et sociale.” “Les élections, ce n’est pas une priorité” À l’inverse de nombreux partis politiques, le PT ne fait pas du prochain rendez-vous élec- toral une priorité, même si la décision de par- ticiper ou non devrait être tranchée incessam- ment. Louisa Hanoune n’a pas manqué, dans ce contexte, de s’interroger sur le choix de la date du 20 avril pour la tenue du scrutin alors qu’il coïncide avec la célébration du Printemps berbère. “Pour que les élections marquent un tournant positif, sur le terrain de la recompo- sition politique, il faut l’assainissement du cli- mat politique par l’éradication de la gangrène du mélange entre les affaires et la politique et offrir les conditions sociales et économiques à même de stopper la détresse grandissante afin que la majorité puisse renouer avec l’acte de vo- ter, c'est-à-dire exercer sa citoyenneté”. “Pour nous, il faut rendre confiance aux citoyens en stoppant les attaques et libérer l’État des pré- dateurs, faute de quoi les élections risquent d’être un facteur d’exacerbation de la crise”, met-elle en garde. Si elle soutient que son parti “n’a pas de problèmes” avec Abdelwahab Derbal, pres- senti pour diriger la haute instance de sur- veillance des élections, Louisa Hanoune dou- te, cependant, de “l’indépendance” de cette ins- tance et de “sa capacité à opérer la rupture avec les méthodes passées”, notamment pour arrê- ter le “mélange de l’argent avec la politique” et le contrôle du vote des corps constitués. “Les architectes de la LF 2017 doivent assumer leurs responsabilités” L’autre doute de Mme Hanoune a trait à la per- tinence de l’orientation économique. Selon elle, le pays se dirige vers la récession. “Le gouver- nement entend-il les cris de détresse de la ma- jorité ?”, s’interroge-t-elle, en qualifiant le projet de loi de finances 2017 de “régressif par excellence, antisocial et antinational”. Louisa Hanoune considère que la LF 2017 est “une guerre sociale et économique contre la nation”. “Elle programme la mort de l’État social héri- té de la Révolution”, dit-elle en assurant “qu’el- le n’exagère pas” et que cette situation risque d’“attenter à la sécurité et à l’immunité” du pays. “Les architectes de cette orientation mor- telle, pas forcément des ministres, doivent as- sumer leurs responsabilités”. Elle ne manque pas de rappeler aussi que la “misère est le vivier de toute forme d’extrémisme”. “Aujourd’hui, il y a péril en la demeure. Cette loi offre sur un pla- teau d’argent le pays aux multinationales”, cla- me-t-elle, non sans mettre en garde contre le recours à l’endettement extérieur. À ses yeux, le pays est en mesure d’élaborer un budget sur trois ans, pour peu qu’il recouvre les impôts, les taxes des douanes et la récupération des prêts aux riches et celui donné au FMI. “La pré- dation organisée en système est à l’origine de la banqueroute actuelle et le gouvernement pra- tique la politique de à l’autruche en s’attaquant à la majorité”, soutient-elle. Pour elle, il ne reste à cette majorité que le ter- rain de la lutte pacifique avec des moyens dé- mocratiques pour “stopper cet engrenage meur- trier”. Dans la foulée, elle a souhaité un “suc- cès total” des grèves des 17 et 18 octobre cou- rant auxquelles ont appelé les syndicats auto- nomes. “Ce sont des revendications légitimes partagées par tous les travailleurs”, souligne- t-elle. Enfin, à la veille de la célébration du 1er Novembre, elle a appelé le Président à prendre des “mesures sociales, économiques et politiques pour que les Algériens renouent avec la Révo- lution”. “Est-ce que le Président va prendre des mesures courageuses à la hauteur des défis ?”, s’est-elle, toutefois, demandé. KARIM KEBIR TOUT EN APPELANT BOUTEFLIKA À PRENDRE DES MESURES COURAGEUSES À LA VEILLE DU 1er NOVEMBRE Louisa Hanoune charge de nouveau Saâdani La bruyante sortie du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, le 5 octobre dernier, et dans laquelle il s’est attaqué, avec une rare virulence, à l’ancien patron des services de renseignements et à Abdelaziz Belkhadem ne risque pas d’être rangée de sitôt dans le tiroir à souvenirs. Elle continue de susciter des réactions diverses auprès des acteurs politiques. UN RASSEMBLEMENT ET UN MEETING ONT ÉTÉ ORGANISÉS MERCREDI À BÉJAÏA Octobre 88 : les victimes revendiquent un statut de martyr E n guise de solidarité avec les victimes et les familles des victimes des événe- ments tragiques d’Octobre 1988, le Front El-Moustaqbel, le Forum socialiste et l’Association des victimes d’Octobre 88 ont or- ganisé conjointement, mercredi, en début de soirée, un rassemblement, suivi d'un meeting à la place Saïd-Mekbel de Béjaïa. Les victimes et familles des victimes d'Octobre 1988, les animateurs du Forum socialiste et le député Khaled Tazaghart du Front El-Mous- taqbel se sont relayés au micro pour deman- der au président de la République de “promul- guer un décret de statut de martyr aux victimes d’Octobre 1988 et de 1963”. “Nous félicitons cette coordination et je m’en- gage au nom du Front de l’avenir à revendiquer le statut de martyr de la démocratie pour les vic- times d’Octobre 1988 et celles de 1963 ainsi qu'un statut de moudjahid à celles de 1963 au- près du président de la République. À la pro- chaine session parlementaire, je soulèverai la question en plénière”, s’est engagé le député de Béjaïa, Khaled Tazaghart. “Ces victimes ne travaillaient pas dans une mine pour les déclarer accidentées du travail. Donc, il faut réparer cette injustice par la reconnais- sance d’un statut de martyr de la démocratie”, ajoute l’orateur, avant d’appeler tous les par- tis politiques à porter cette revendication dans leur combat. Les victimes et familles des victimes d’Octobre, qui se sont organisées en association (AVO 88), réclament, elles aussi, pour la énième fois, un statut de martyr. “Depuis 1988 à ce jour, nous n’avons cessé d’écrire sans relâche aux différents gouverne- ments qui se sont succédé à la tête de la Répu- blique algérienne pour leur demander de sta- tuer sur uploads/Politique/ 6-7359-823a4230-pdf.pdf

  • 28
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager