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www.openclassrooms.com DISSERTATION CORRIGE EXERCICE CORRIGE-TYPE DE LA DISSERTATION 2 / 6 www.openclassrooms.com RAPPEL DE LA CONSIGNE Les inégalités ont-elles disparu des démocraties occidentales ? En fonction de vos connaissances personnelles, le sujet (sujet de philosophie, d’ordre général) vous invite à inventorier de manière dynamique des croisements de thèmes entre libéralisme économique (Coefficient de Gini, etc.) et souverainetés, états des sociétés contemporaines en Occident et discriminations à la française… Toutefois, ce déploiement de connaissances et de culture générale ne peut se passer de certains volets problématiques isolés dans chaque partie de votre analyse. Dans ce document de correction, ils vous sont ici plus que suggérés et leur mention vous permet de confronter vos plans d’analyses à celui qu’il était préférable d’employer. CORRIGE Problématique « Démocratie » et « inégalités » : La démocratie comme isonomia (la loi est la même pour tous), isegoria (l’égale participation aux affaires) et isocratia (égale participation au pouvoir) est-elle bien appliquée de nos jours ? « Démocratie » : terme d’origine grecque : demokratia, démos signifiant peuple et kratos l’autorité. C’est le gouvernement du peuple par lui-même. La démocratie comme forme de gouvernement est une invention de Solon à Athènes au Ve siècle avant J.-C. On peut en lire l’éloge dans l’Oraison funèbre de Périclès. « Inégalités » : Du latin inequalis : écart, irrégularité. En Occident, les inégalités subsistent. Mais, dans les démocraties occidentales, les types d’inégalités contemporaines sont surtout caractérisées par l’inégalité de revenus, qui reflètent les particularités, parfois historiques, de catégories de populations précises. Les avancées démocratiques sont effectives en matière d’égalité de suffrage. Le sujet nous invite donc particulièrement à nous intéresser à de nouvelles féodalités qui engendrent des inégalités économiques au sein de l’organisation politique des démocraties occidentales. Le sujet possède donc une forte coloration économique et le traitement de sa problématique principale nécessite de s’intéresser aux grands ensembles (dans l’ordre du plan, mondialisme économique), avant d’insister sur certains particularismes (France). Pour ce sujet, la lecture attentive du document fourni durant l’épreuve était tout à fait centrale (Serge Halimi). CORRIGE-TYPE DE LA DISSERTATION 3 / 6 www.openclassrooms.com Éléments pour une introduction : De nos jours, dans la plupart des pays occidentaux, la démocratie indirecte est pratiquée comme le constatait Francis Fukuyama dans La fin de l’Histoire après la chute de l’empire soviétique en 1991. La loi est la même pour tous et, depuis la Révolution française de 1789, l’ensemble des citoyens participe aux affaires par le biais du vote (vote des femmes accordé en 1917 aux États-Unis, et en 1944 en France). Mais pourtant, l’espace de la décision politique semble s’éloigner des citoyens. Première partie : L’Occident démocratique : en panne d’égalité ? LES THÈMES À PRIVILÉGIER DANS CETTE PARTIE 1) Démocratie (international) : une panne de régime ? L’isocratia est théorique dès l’Antiquité. Les détracteurs de la démocratie directe durant la Grèce antique, tel Platon, se sont appuyés sur une première crise de confiance lors de la condamnation de Socrate à boire la ciguë, infligée par le tribunal du peuple (pour corruption de la jeunesse). Ainsi, la démocratie peut se transformer en dictature. Georges Burdeau montre comment la démocratie, au fil des siècles, est devenue l’arme de l’élite. Ainsi, l’égalité arithmétique des citoyens a été abandonnée au profit de la « nation », corps abstrait et théorique incarné dans les représentants élus par les citoyens. Aujourd’hui, on estime qu’un retour à la démocratie directe ne peut être pratiqué car, si dans l’Antiquité Grecque l’esclavage permettait à l’élite de se consacrer entièrement aux affaires de la cité, aujourd’hui le travailleur manque cruellement de temps. La politique resterait pour cela l’affaire de professionnels. Malgré tout, quelques expériences de la démocratie directe subsistent notamment en Suisse où la constitution helvétique prévoit l’institution d’un Landsgemeinde (assemblée du peuple) qui se réunit une fois par an pour voter les lois. Les avancées démocratiques sont effectives en matière d’égalité de suffrage. Mais on pourrait aussi parler de nouvelles féodalités au vu de l’organisation politique des démocraties occidentales 2) Un pouvoir ou des pouvoirs ? On distingue deux formes de pouvoir : le pouvoir moral et le pouvoir partagé. Le pouvoir moral concerne les consciences individuelles qui se sont prescrit leurs propres lois comme, par exemple, la politesse. Le pouvoir partagé concerne par contre le domaine public où chaque citoyen agit pour le bien commun. Dans ce dernier cas, le pouvoir est indivisible. Pourtant, les démocraties se caractérisent par plusieurs pouvoirs indépendants et on a parlé au XXe siècle de l’émergence d’un « quatrième pouvoir » (les médias). Ne s’agit-il pas, en CORRIGE-TYPE DE LA DISSERTATION 4 / 6 www.openclassrooms.com réalité, d’un détournement du pouvoir de tous au profit de quelques-uns ? Et quels rôles jouent de ce point de vue les médias incriminés par Serge Halimi ? 3) L’Occident trop libéral (contrepoint du texte de Serge Halimi) ? Le dumping social et la délocalisation des entreprises vers des pays pratiquant de bas salaires obligent les pays développés à se distinguer. Pour résister, l’Occident doit développer un savoir-faire innovant. Les États concernés doivent soutenir la recherche qui apparaît comme la richesse des nations de demain. Pourtant, certains grands Groupes multinationaux restent sourds à cete appel et répondent aux situations actuelles par des stratégies court- termistes. La pensée des Lumières appelait de ses vœux la raison universelle. L’honnête homme plaça la culture, la science et l’intelligence au centre du bien commun de l’humanité. En économie, on a d’abord parlé de l’internationalisation des firmes qui permit l’émergence des marchés mondiaux puis de la mondialisation (ou « globalisation », anglicisme). Peut-on lutter contre la mondialisation et pourquoi ? Est-ce que la mondialisation ne s’inscrit pas dans un mouvement de l’Histoire, inéluctable ? La mondialisation économique consiste en un accroissement du volume des biens et des services échangés. Le commerce traditionnel, incarné par la théorie des avantages absolus de Ricardo (mort en 1823) considérait qu’il ne fallait pas produire soi-même ce qui coûterait moins cher à acheter. Force est de constater, aujourd’hui, que des zones douanières se créent au travers des siècles et qu’il semble difficile de revenir en arrière sans régresser vers un nationalisme frileux. Les échanges économiques s’accompagnent forcément d’échanges culturels. Depuis Seattle en 1995, les mouvements altermondialistes ont gagné cependant en crédibilité. La première idée altermondialiste qui organise en consensus au moins intellectuel est la taxe Tobin, du nom de son concepteur. L’association ATTAC fut constituée pour défendre l’idée selon laquelle toutes les opérations de change devraient être soumises à une taxe de faible montant afin de décourager les spéculations à très court terme Partie 2 : L’écho du monde occidental : l’étude du cas français. Présentation : Le Modèle de l’égalité à la française (Début de première partie) Partout dans le monde, l’idéologie dite néolibérale s’est imposée, presque au détriment des politiques keynésiennes. Ce mouvement a favorisé le triomphe du capitalisme et du marché par la déréglementation. Les accords du GATT et la mise en place de l’OMC ont supprimé les derniers obstacles au libre-échange. C’est ainsi que la France a perdu les principaux signes de sa souveraineté. Le franc a cédé la place à l’euro, les frontières n’existent plus à l’intérieur de l’espace européen (accords de Schengen 1995) et 90 % de nos lois sont issues du droit européen dérivé. L’exception française semble persister. Mais malgré tout, les principales fonctions régaliennes de l’État perdurent. La tradition sociale de la France peut se résumer à quelques grandes dates : allocations familiales en 1932, instauration de la Sécurité sociale en 1946, CORRIGE-TYPE DE LA DISSERTATION 5 / 6 www.openclassrooms.com SMIG en 1950 et mise en place de l’assurance chômage en 1958. Rappelons que les assurances chômage et maladie restent obligatoires en France alors qu’à l’étranger, comme en Allemagne ou aux États-Unis, elles demeurent facultatives. Dans ces pays, les plus riches demeurent les mieux protégés. Au contraire, en France, la CMU se développe pour couvrir intégralement les plus démunis comme les RMIstes. La France s’organise autour d’un État fort. LES THÈMES À PRIVILÉGIER DANS CETTE PARTIE L’inégalité ? : l’objet d’une discrimination… La discrimination a longtemps été vécue comme négative. En sociologie, la discrimination désigne la distinction qui peut être faite dans la vie sociale aux dépens d’un certain groupe. Elle se rapproche alors de l’idée de racisme et implique une séparation. Tous les moyens ont été bons dans l’histoire pour séparer des groupes sociaux. Ainsi, des « litteracy tests » aux États-Unis ont retiré leur droit de vote de façon détournée aux afro-américains. En Afrique du Sud, le régime de l’Apartheid sépara la population noire de la population blanche, jusqu’à l’arrivée de Nelson Mandela au pouvoir. La discrimination est un concept moderne, apparu avec une société qui met l’égalité au centre de ses valeurs. 2) La difficile question de l’intégration à la « française » La construction de la République française s’est appuyée sur le déni de toute discrimination. L’article 2 de la constitution du 4 octobre 1958 dispose que la République « assure l’égalité de tous… sans distinction d’origine, de race ou de religion ». La pensée uploads/Politique/ corrigetype-dissertation 1 .pdf

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