Introduction. La longue évolution de l’Etat peut se concevoir en 3 étapes : - E
Introduction. La longue évolution de l’Etat peut se concevoir en 3 étapes : - Entre le Xème et le XIIIème siècle : étape dominée par la dispersion du pouvoir du au phénomène féodal. Une période troublée avec une organisation à 3 niveaux : La société féodale est une société organisée (système féodo- vassalique). A partir du XIème siècle, l’Europe connaît une période d’essor économique qui engendre le développement des villes, qui vont s’organiser sur le plan politique et administratif). Le pouvoir royal est très affaibli, mais n’a pourtant pas disparu, et cherche à se renforcer. - Entre le Début du XIIIème et le début du XVIème siècle (entre le règne de Philippe Auguste et François 1er) : période marquée par l’essor du pouvoir royal, accroissement du domaine royal (domaine de la couronne) ainsi qu’une ébauche d’Etat qui s’organise, avec un gouvernement qui s’étoffe, une administration qui se développe, un Etat qui s’appuie sur un autre phénomène : la nation, l’Etat se renforce. - Elle commence au début du XVIème siècle : étape de l’épanouissement de l’autorité royale : le droit détient toutes les prérogatives de la souveraineté, l’Etat s’organise, il devient dirigiste, il y a une mainmise de l’Etat sur la société : la monarchie absolue. Elle s’appuie sur une doctrine : l’absolutisme. C’est une époque ou le système commence à montrer des signes de vieillissement, l’organisation est archaïque, ça provoque des manifestations, certains veulent des réformes, d’autres le partage de la souveraineté (Montesquieu). CHAPITRE INTRODUCTIF : l’héritage franc vers la désagrégation de l’Etat (du Xème au IXème siècle). Introduction / La Gaule à la chute de l’Empire Romain. En 476, l’empire romain va éclater, depuis 2 ou 3 siècles, cet empire s’est affaibli, on assiste à une crise de civilisation, les barbares sont aux portes de l’empire. Il va donc s’effondrer. En Gaulle, la période va être marquée par une triple influence : • L’influence Romaine. 1 • L’influence Germanique. L’influence germanique conséquente aux invasions barbares. Ces deux influences sont très différentes. Différence du niveau de civilisation. Malgré cela, on assiste à une alter pénétration (race, langue, culture). • L’influence de l’Eglise, de la tradition chrétienne. Après la chute de l’Empire Romain (Chrétien), il ne reste plus que l’Eglise qui est en quelque sorte médiatrice entre l’antiquité et le Moyen-âge. La Gaulle est donc un véritable carrefour d’influence et donne naissance à l’occident (pendant ce temps se développe l’islam). I. Le legs Romain. La Gaulle avait été conquise par les Romains au 1er siècle après Jésus Christ. Rome a été la patrie commune des gallo-romains. En Gaulle, l’administration, la culture, la langue et le droit sont romains. La Gaulle est intégrée à la civilisation romaine. Le legs romain s’apprécie à deux niveaux : • Sur le plan politique. La République Romaine s’est effondrée en – 27 ; le pouvoir a progressivement glissé aux seules mains d’un seul empereur qui sera bientôt le dominos (Maître). Divinisation de l’empereur qui devient un Dieu. Pouvoir très important renforcé par la divinisation mais qui comporte quelques limites - Il y a deux empereurs (d’Orient à Constantinople ; d’Occident à Rome) afin de mieux administrer. En réalité, l’empire est partagé à la fin du 4ème siècle (en 496). L’Occident s’effondre en 476, l’Orient restera jusqu’au 15ème siècle. - L’empereur, malgré sa puissance a conscience que l’empire n’est pas sa chose, qu’il exerce le pouvoir au nom de la RES PUBLICA (chose publique), de l’Etat. Il existe un état de bien, d’institution qui sont la chose du peuple, que personne ne possède personnellement. Le pouvoir fondé sur cette notion sera abstrait et général. - Mauvaise organisation du transfert du pouvoir d’un empereur à l’autre. • Sur le plan administratif. La Gaulle est divisée en 4 provinces. Dans chacune, l’administration a pour base la cité. Elles sont très diverses, de tailles différentes. Organisation et administration complexe et fragile qui a tendance à se désagréger. II. Influence de la tradition Chrétienne. La christianisation de l’empire Romain se fait doucement à partir des villes. Le pouvoir a d’abord persécuté les Chrétiens (au 3ème s.), car leurs valeurs étaient en opposition avec les valeurs Romaines. Malgré cela, la religion Chrétienne progresse, jusqu’à ce que Constantin (début du 4ème s) se convertisse et fasse de cette religion, une religion tolérée avec l’Edit de Milan. Edit de Thessalonique, 381 : la chrétienté devient la religion d’Etat. Dès lors, l’Eglise s’organise et va emprunter les cadres administratifs romains. 2 - Au niveau de la cité, il va se créer un diocèse, à sa tête s’y trouve un évêque qui est aussi l’autorité administrative. - Au niveau de la province, (chef lieu appelé métropole), on trouve à sa tête un évêque métropolitain. - A la tête de l’Eglise : le Pape. De la part du pouvoir impérial, il y a une tendance à vouloir protéger l’Eglise, la surveiller, à confondre pouvoir politique et le pouvoir de l’Eglise. Se phénomène s’appelle le césaropapisme. L’Eglise réussit à garder ses distances car l’effondrement de l’empire n’entraîne pas celle de l’Eglise. Elle assure la transition entre deux périodes, deux mondes : Les romains et les barbares. III. L’apport germanique. L’invasion barbare est le fruit d’une réaction en chaîne qui se déroule durant plusieurs siècles (du 3ème au 5ème siècle). A l’origine de cette réaction, il y a le peuple des Huns (Attila), qui envahit les territoires des peuples limitrophes comme la Germanie qui est alors obligée de se décaler vers l’Ouest, donc vers la Gaulle. Certains barbares n’y font que passer (Vandales, Suèves), ils traversent la Gaulle et vont parfois même jusqu’en Afrique du Nord, en Espagne. D’autres peuples par contre s’installent : les wisigoths (le sud ouest de la France appartenait à l’époque à l’Espagne) et les Burgondes (bourgogne, Savoie). • Traditions germaniques : Civilisation très primitive, essentiellement pastorale. Sur le plan politique, il n’y a pas d’organisation. Chaque tribu dispose d’un Roi qui est le chef des guerriers qui l’élisent. Au sein de ces cultures, les rapports sociaux s’organisent autour de cette idée de solidarité familiale et militaire. Famille est élargie, placée sous l’autorité du père qui exerce un pouvoir de protection sur ses enfants, ses esclaves, ses clients. Cette famille est extrêmement unie, solidaire, fondée sur la communauté de sang, sur les ancêtres communs. Signe de la solidarité familiale : la FAÏDA : vengeance collective, militaire. Au sein de la tribu, il y a le COMITATUS, groupe de compagnon d’arme, composé de guerriers regroupés autour d’un chef qui conduit les hommes à la guerre, qui les entretient et qui partage son butin avec eux. Forte cohésion au sein de ce Comitatus liens de fidélité, de dépendance entre les guerriers et leur chef. • Installation des barbares : Deux hypothèses : soit acceptée par les romains, soit militaire. Au 3ème et au 4ème siècle, les besoins de l’armée sont toujours plus importants. On intègre au fur et à mesure des barbares pour protéger l’empire des barbares venant de plus loin. 3 Parallèlement, on autorise l’installation barbare dans les régions gauloises dépeuplées. En contre partie, on leur impose le service militaire. Ce système est l’OSPITALLITAS. Ce phénomène va avoir tendance à s’accélérer, des armées entières intègrent l’armée romaine. Ces troupes s’appellent « troupes fédérées », sous contrat avec Rome. Dans le conflit des Romains contre les Huns au 5ème siècle (en 451), l’utilisation des contingents barbares se fait au sein de l’armée Romaine. Les chefs barbares dans l’armée romaine deviennent des généraux, des empereurs. Idée d’une interpénétration, barbarisation progressive de l’empire et romanisation des barbares qui accèdent et intègrent la civilisation romaine. Installation forcée, prises par la conquête. L’Empire Romain est pillé, en 410 par les Wisigoths, les vandales. La Gaulle est pillée régulièrement. Un empereur Romain subsiste en théorie, mais est très affaibli et n’a plus vraiment de pouvoir. Dernier Empereur : Romulus Auguste (petit Auguste) abandonne ce qui reste du pouvoir pour sauver sa peau et signe la fin de l’empire Romain d’Occident. Dans le Nord de la Gaulle, un autre peuple barbare arrive : les Francs (avec plusieurs tribus différentes). A la tête d’une des tribus franques, les fransaliens, se trouve un jeune guerrier qui s’appelle Clovis, et qui remporte une victoire en 486 : la victoire de Soisson. Il contrôle tout le monde jusqu’à la Loire. Les Wisigoths et les Burgondes ne se laissent pas faire et Clovis cherche donc une aide et la trouve dans l’Eglise. Les Wisigoths et les Burgondes ne sont pas catholiques, ils sont Arianistes (religion née en Alexandrie par un prêtre, Arius. C’est la simplification du christianisme pour un peuple peu éduqué. Cette religion est considérée comme une hérésie par l’Eglise catholique), et l’Eglise préfère convertir un païen plutôt qu’un hérésie. Clovis décide donc de devenir catholique et se converti en épousant Clotilde. Il gagne en 486 à Soisson, puis se fait baptiser à Reims par Saint Rémy avec 3000 de ses guerriers, en 496. Désormais, il va pouvoir gagner contre les Wisigoths et les Burgondes grâce au soutient de l’Eglise. A uploads/Politique/ cour-histoire-droit.pdf
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- Publié le Oct 21, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
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