Dossier élaboré par des Experts de l’Association Algérienne de Développement de
Dossier élaboré par des Experts de l’Association Algérienne de Développement de l’Economie de Marché –ADEM- sous la direction du Professeur des universités, Président ADEM - Expert International en management stratégique, Docteur Abderrahmane MEBTOUL PLAN DU DOSSIER I- L’évolution politique et économique de 1963 à 2012 ? II-Le bilan financier : réserves de change, cotation du dinar, fonds de régulation des recettes, dépense publique et système financier fin 2011 III- Le bilan socio-économique, taux de chômage, taux d’inflation, investissement productif, sphère informelle fin 2011 ? IV- L’Algérie étant une économie rentière qu’en est-il des réserves d’hydrocarbures et notamment de ses relations avec l’Europe ? V- L’Algérie a connu avec la loi de finances complémentaire 2009 un nouveau cadre d’investissement régissant les étrangers qu’en est –il ? VI-Comment dynamiser l’intégration maghrébine ? VII-Quelle est la destination des flux d’échange des pays du Maghreb ? VIII-On parle d’une relance de la coopération algéro-marocaine pour dynamiser l’UMA qu’en est –il ? IX- La sphère informelle n’est –elle pas un obstacle à l’intégration maghrébine ? X- Qu’en est-il de la zone de libre échange avec le monde arabe ? XI- Qu’en est –il de l’Accord pour une zone de libre échange avec l’Europe signé par l’Algérie XII-Et qu’en est –il pour l’Adhésion à l’organisation mondiale du commerce ? XIII- L’avenir économique de l’Algérie et du Maghreb n’est-il pas en Afrique ? XIV- L’Algérie et la crise mondiale I -L’évolution politique et économique de 1963 à 2012 ? Les forces sociales conservatrices et réformistes souvent antagoniques tenant compte du poids de l’histoire sont le moteur de la dynamique ou de la léthargie de toute société. Car, comment ne pas se remémorer les promesses des dirigeants politiques algériens qui ont présidé aux destinés du pays au nom de la légitimité historique encore quand certains évoquent récemment pour ceux qui veulent bien les entendre, la fin de l’Etat de la mamelle, puis celle de la légitimité révolutionnaire. Cela signifie surtout que le pouvoir bienfaisant comme contrat politique implicite par les tenants du socialisme de la mamelle afin de légitimer l’échange d’une partie de la rente contre la dépendance et la soumission politique et qui efface tout esprit de citoyenneté active, ce pouvoir doit céder la place à un pouvoir juste, justicier et de justice. C’est la norme du droit qui doit en principe dans les actes et non les discours, reprendre sa place pour légitimer le véritable statut de la citoyenneté. Souvenons nous en 1962, de la domination idéologique du communisme, l’hymne à la liberté chantée dans les rues de l’ensemble de l’Algérie indépendante, les espoirs suscités par le socialisme spécifique à l’algérienne, l’autogestion des domaines des colons qui devait élever la production, restituer les paysans dans leur dignité, lutter contre l’injustice sociale, mais aussi les luttes de pouvoir entre l’Intérieur et l’Extérieur des différents clans. En juin 1965, c’est le discours du sursaut révolutionnaire du fait que l’Algérie serait au bord de la faillite. Il fallait la redresser, grâce à un pouvoir fort qui résiste aux évènements et aux hommes, à travers trois axes, la révolution industrielle, la révolution agraire, et la révolution culturelle, en prenant comme base le plan économique du programme de Tripoli qui repose sur la dominance du secteur d’Etat, comme fer de relance de l’économie nationale, à travers les grosses sociétés nationales. Ceux sont les discours triomphants de constructions des usines les plus importantes du monde, du bienfait de la révolution agraire, garantie de l’indépendance alimentaire, de l’école et de la santé pour tous et de la promesse solennelle que nous deviendrons horizon 1980 ,le Japon de l’Afrique avec les lancements du plan triennal 1967-1969,du premier quadriennal 1970-1973 et du second quadriennal 1974-1977. Rappelons nous ces discours de la vertu des fameuses industries industrialisantes et au niveau international l’Algérie leader du nouvel ordre économique international sans sa lutte contre l’impérialisme cause fondamentale du développement du sous développement. Et voilà qu’après la mort du Président après une longue maladie et une lutte de pouvoir qui se terminera par un compromis, et la venue d’un nouveau président, qu'en 1980, nous apprenons que cette expérience a échoué. Du fait de la compression de la demande sociale durant la période précédente et surtout grâce au cours élevé du pétrole, du cours du pétrole, les réalisations porteront sur les infrastructures, la construction de logements et l’importation de biens de consommation finale avec le programme anti-pénurie et la construction sur tout le territoire national des souks fellahs. L’Algérie ne connaît pas de crise économique selon les propos télévisés un d’ex Premier Ministre, qui touchait en ces moments les pays développés avec un baril en termes de parité de pouvoir d’achat 2010, équivalent à 80/90 dollars. C’est alors l’application mécanique des théories de l’organisation, car les grosses sociétés nationales ne seraient pas maîtrisables dans le temps et l'espace. Mais la population algérienne contemple en 1986, l’effondrement du cours du pétrole les listes d'attente et l'interminable pénurie : et c’est toujours la faute de l’extérieur. Et voilà que nous avons un autre discours : les algériens font trop d’enfants, ne travaillent pas assez. L’on fait appel à la solidarité de l’émigration que l’on avait oubliée. IL s’ensuit l’effondrement du dinar dont on découvre par magie que la parité est fonction du cours du dollar et du baril de pétrole et non au travail et à l’intelligence seules sources permanentes de la richesse. On loue alors les vertus du travail, de la terre, l’on dénonce les méfaits de l’urbanisation, du déséquilibre entre la ville et la campagne, la priorité devant être donnée à l’agriculture dont on constate le niveau alarmant de la facture alimentaire. Et c’est le slogan de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut et au moment qu’il faut, thème reproduit également aujourd’hui. Octobre I988 conséquence de la crise de 1986 qui a vu s’effondrer les recettes d’hydrocarbures de 2/3, contredit ces discours populistes, et c’est le début timide d’une presse libre et d’un multipartisme que l’on tente de maîtriser par l’éclosion de Partis (une famille pouvant fonder un parti avec des subventions de l’Etat) avec la naissance d’une nouvelle constitution en 1989 qui introduit des changements fondamentaux dans notre système politique qui avait un caractère monocratique depuis l’indépendance en consacrant l’existence du multipartisme, conférant ainsi à notre système politique un caractère pluraliste du moins dans les textes. Sur le plan économique, entre I989-I99O c’est l’application des réformes avec l’autonomie de la banque centrale, la tendance à la convertibilité du dinar, la libéralisation du commerce extérieur, une tendance à l’autonomie des entreprises et l’appel, très timidement, à l’investissement privé national et international sous le slogan secteur privé facteur complémentaire du secteur d’ Etat, après le socialisme spécifique, de l’économie de marché spécifique à l’algérienne avec la dominance du secteur d’Etat soumis à la gestion privée, des lois portant autonomie des entreprises publiques. Effet de la crise économique, nous assistons à une crise politique sans précédent qui commencera entre 1989/1990, crise accélérée par des élections législatives, coordonnées par un nouveau chef de gouvernement issu des hydrocarbures des émeutes dont l’aboutissement sera la démission de ce Président après plus d’une décennie de pouvoir. Le procès est fait cette fois à la décennie noire de 1980/1990. Et c’est la liste interminable de chefs de gouvernement et de ministres, changement successif du à la profonde crise qui secoue le pays. C’est la naissance du Haut Comité d’Etat (HCE), la venue d’un historique et figure charismatique qui donnera une première lueur d’espoir, présidera à peine une année le HCE avant d'être assassiné, son remplacement par un autre membre du HCE, avec parallèlement, un Conseil Consultatif faisant œuvre de parlement désigné. L’on rappellera comme chef de gouvernement le père de l’industrie lourde des années I97O qui prônera l’économie de guerre mais avec son départ rapide du fait de la cessation de paiement. Lui succèdera un premier ministre membre du HCE artisan du programme de Tripoli qui signera l’accord de rééchelonnement avec le FMI, démissionnant tout juste après, l’Algérie étant en cessation de paiement n’ayant pas de quoi acheter un kilo de farine, alors que certains responsables politiques clamaient haut et fort à la télévision et dans la presse que l’Algérie n’irait pas au rééchelonnement. Les accords avec le FMI verront une baisse drastique de la valeur du dinar qui sera dévaluée. La période qui suit verra un Chef d’Etat avec un parlement de transition à savoir le C.NT (conseil national de transition) combinaison d’associations et de partis politiques. Viendrons les élections de ce Président axé sur le rassemblement, pour sortir le pays de la crise et une nouvelle constitution (1996. Elle crée la seconde chambre, dite Conseil de la Nation, et par le truchement de l’article 120, lui donne pratiquement le pouvoir de bloquer un texte de loi voté par l’APN. Mais fait nouveau et important, elle limite le mandat présidentiel à deux étalé sur cinq années. Mais nous sommes toujours dans la même ambiguïté politique en maintenant le caractère dual de l’Exécutif,( ni régime parlementaire, ni régime présidentiel) tout en consolidant le système de uploads/Politique/ dossier-elabore 1 .pdf
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- Publié le Apv 25, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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